Le Délégué de vies…

Christelle Lacroix

Description

Haïti, 2010. Un séisme arrivé comme une grenade. Les taudis prennent place sur les taupes. Poussière et black-out. La couleuvre étouffe... New York, 2001. Peur des bombardements. Des religions. Des pratiquants. Du pouvoir. Des désespérés. Terroristes, caméras, contrôleurs, police... Tous ces gamins partis. Jamais revenus. Des guerriers. Soldats. Les envoyer se faire tuer. Regarder de loin. Derrière sa télé...

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Informations

• Publié par: Société des écrivains
• Date de parution: 15 mai 2013
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782342005882
• Langue: Français

Extrait

Le Délégué de vies…
Christelle Lacroix
Société des écrivains

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Société des écrivains
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Le Délégué de vies…
 
 
 
À Gabriel, le petit ange de Nathalie et Vita…
 
 
 
 
 
 
 
Pour ce deuxième roman, j’ai dû faire appel à un professionnel.
 
Une illustration n’aurait pu convenir.
 
J’avais besoin d’un photographe.
 
Pas un amateur.
 
Un sauveur d’images.
 
Précises et fidèles.
 
Immortaliser.
 
Capter la sensibilité.
 
Sensibilité de femme. De mère.
 
Je remercie mes enfants d’être là.
 
Je les aime infiniment.
 
J’exprime également ma gratitude à tous ceux qui me portent.
 
La liste est longue…
 
 
 
 
 
 
Je n’écris pas pour tuer le temps.
 
Mais bien pour changer les choses.
 
Époque nouvelle. Autre météo.
 
Moins d’orages. Moins de balafres.
 
Je « prose » contre le massacre des gens.
 
Je prône des changements au cours du temps.
 
Transformations…
 
Un court instant !
 
45 minutes exactement…
 
En musique.
 
Banjo.
 
Bingo.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
 
 
 
 
Petit peuple,
Que tu écrives une lettre,
 
Que tu ouvres une société,
 
Que tu fasses un don à Haïti,
 
Mieux vaut que tu gardes l’anonymat.
 
Dans un monde d’anonymes, toi, l’inconnu, tu arriveras à te distinguer par ta force d’esprit.
 
Références à la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher.
 
Cinq moralités à t’annexer !
 
Malheureusement, l’amertume des uns fait la béatitude des autres.
 
Pas d’humidité.
 
Ni humilier.
 
L’humilité.
Faustin.
 
 
 
 
 
 
 
Vendredi vers six heures, la famille Porteuse-de-Messages, rue des Montagnes noires, 7, village inconnu, empruntait la route qui menait au travail.
 
Le conducteur perdit le contrôle du véhicule et la voiture fit la culbute !
 
Le soleil prit l’engin de plein fouet.
 
Avec la vitesse, madame Porteuse-de-Messages valsa dans le pare-brise.
 
Très mauvaise date, un vendredi 13, soit onze jours avant un réveillon pluvieux.
 
L’ambulance est parvenue sur les lieux.
 
Grièvement blessés, les parents ont été transportés à l’hôpital.
 
Cependant, leurs jours ne sont plus en danger.
 
Ça commence comme un fait divers.
 
La presse ne s’affole pas, car il ne s’agit pas de malfrats.
 
Minuscule article anecdotique. Pas même en gras.
 
La TV n’en parle pas car les stars sont là.
 
Désireuses de briller. Emballées pour les fêtes !
 
La radio n’annonce que la météo.
 
 
 
 
 
 
Le journal « Je ne me tais pas et ça ne se discute pas », week-end 14-15/12/2011 te présente un article qui n’est ni un résumé ni une leçon.
 
C’est la restitution d’un fait « vécu » et non d’un simple fait divers.
 
Population, tu joues le rôle du speaker et tu complètes ton tableau de renseignements.
 
Curiosité. Les fanas de l’indiscrétion sont comblés !
 
Ici ou ailleurs, une rubrique est un univers scénique.
 
Des acteurs de petites annonces.
 
Le store s’incline et laisse apparaître un univers quotidien.
 
Lot de vols. Meurtres. Viols. Accidents.
 
Les infos ne sont pas toutes perçues telles que des huîtres ou du caviar.
 
Confronter l’objectivité et la subjectivité.
 
Il est nécessaire de se faire une opinion.
 
Traiter l’actualité est une priorité.
 
Le journal doit fournir des explications.
 
Solliciter l’attention de la population.
 
Faire écran aussi.
 
Les médias touchent les gens, mais ce n’est pas réciproque !
 
Population ne peut pas dépasser les limites du raisonnable.
 
La rédaction prend plaisir à te considérer comme un lutin, un pantin, un vilain petit canard à tenir à l’écart…
Luciole, journaliste, veilleuse de jour et de nuit.
 
 
 
 
 
 
Coucou, ce sont les hiboux au-dessus du moulin. Ce n’est pas chouette !
 
Ils atterrissent et creusent d’affreuses galeries.
 
Ils ouvrent les terrains comme on soulève le couvercle d’une boîte à pain.
 
Ils attaquent les racines d’oignons et gagnent leur croûte.
 
La mie est dans le sol.
 
Comparables aux taupes, leurs aboutissements se font dans le noir.
 
À l’aube, Haïti est un sablé aux bananes.
 
Tous les cinq kilomètres, il y a une plage.
 
Voisin de la République dominicaine, ...