Le Labyrinthe et autres nouvelles. À Trop regarder la lune et à l écouter, voilà ce qu on écrit...
138 pages
Français

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Le Labyrinthe et autres nouvelles. À Trop regarder la lune et à l'écouter, voilà ce qu'on écrit... , livre ebook

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Description

« C’était un labyrinthe aux formes géométriques variées, tantôt cubiques, tantôt rectangulaires, composées aussi de pyramides, de losanges ou de cristaux allongés... Et dans ces rêves, Greg poursuivait une quête identique à celle qu’il cherchait dans la réalité. »



Quatre nouvelles plongent le lecteur dans un univers surréaliste. Magiques métaphores ou bien originales parodies, par des chemins étoilés, sentiers colorés, vibrations assurées, Mikhail Idvanoff conte à madame la Lune la chasse fantasque et fantastique d’Attila, l’improbable échappée d’un prisonnier du Labyrinthe, l’incroyable complot au cœur de L'auberge bouge et la non moins tragique histoire d’amour revisitée dans Julia contre Juliette. À l’instar du funambule, nous voici en équilibre sur le fil argenté d’une symphonie imaginée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 décembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414505180
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-50519-7

© Edilivre, 2021
Dédicace

À Tousik, la fée russe
Luna, le personnage en couverture a été conçu par Goku …
Attila ou Le trophée de ma vie…
En souvenir de La Gloire de mon père, Marcel Pagnol
Chapitre I
La voyante
Bérénice ne savait toujours pas ce qui lui avait pris. Pourquoi était-elle ici, en consultation chez une voyante ? Et pas la première venue. Madame Nora, en personne. Celle que tous les grands de ce monde s’arrachaient. Celle qui avait entre autres prédit le krach boursier de février, l’élection du président François Ozon, puis sa destitution brutale pour une obscure affaire de mœurs. Mais encore, le naufrage du Pélican . Ce paquebot géant dont les concepteurs avaient affirmé, avec autant d’assurance que d’humour, que ni dieux ni diables n’étaient capables de le couler… La suite leur avait donné tort, malheureusement avec une issue beaucoup moins drôle que leur déclaration… Celle aussi, qui avait mis la police sur la piste des disparus de la Garonne. Mais encore, la séparation du couple de comédiens Peter McDouglas – Jenny Roberts, puis leurs retrouvailles subites, lorsque Jenny eut appris qu’elle était enceinte… Cette prédiction n’avait pas été rendue publique, mais Bérénice en avait eu écho, à travers le carnet mondain de son mari, Maxime Leloup, le roi de la porcelaine en France, et grand chasseur devant l’Éternel… Eh bien oui, c’était sans doute cette ultime prophétie qui avait attiré Bérénice jusqu’ici, inconsciemment, ou pas. En fait, cette idée avait trotté dans son esprit, puis sur un coup de tête, elle avait franchi le pas… Aussi, les circonstances y étaient pour quelque chose… Son amie Mathilde, qui était abonnée chez la voyante en question, s’était désistée au dernier moment. Alors, peut-être en compensation, comme pour s’excuser, ou de manière à offrir une chance à quelqu’un d’autre, à quelqu’un qui en avait vraiment besoin, elle avait proposé l’affaire à Nora, sa meilleure confidente. Et enfin à Bérénice, sa meilleure amie. Pourtant à la base, Bérénice ne croyait guère à ce genre de superstitions. Et malgré cela, superstitieuse, elle l’était. D’ailleurs, comme beaucoup de compétiteurs le sont… Et comme beaucoup d’entre eux, durant sa carrière sportive, Bérénice avait eu ses manies. Cela, soit afin de se rassurer, soit pour fixer son attention et mieux se concentrer sur son sujet. Mais pas au point de consulter une diseuse de bonne aventure. Aussi, pendant toute sa vie d’athlète, les avis enthousiastes à propos des prédictions de Nora n’avaient pas trop impressionné la championne. Jusqu’à présent, elle avait su mener sa barque sans aucun conseil. Hormis ceux de son père, l’armateur britannique Sir Jérémy Steel Parker Lewis. Sa fille lui accordait du crédit, car lui-même était un ancien vainqueur de l’America’s Cup. Mais autant en matière de sport, elle avait fait appel, quelques fois en tout cas, aux vues rassurantes de Jérémy, autant pour les questions féminines et d’ordre intime, elle n’avait su à quels saints se vouer. Surtout pas à ceux de sa mère. Une femme très pieuse, en vérité. Donc, plutôt indépendante, Bérénice était capable de s’occuper d’elle-même. Cela ne veut pas dire qu’elle était solitaire, puisque, outre les passions qu’elle partageait avec son mari, elle gérait et tenait une école de tir, spécialement destinée aux enfants. Elle avait à cœur de mener à bien sa mission, former les futurs champions du pays de son époux, pays d’adoption, qu’elle connaissait cependant autant, si ce n’est mieux, que lui. Mais hélas, il y avait au moins une chose qu’elle ne pouvait maîtriser : elle était stérile… C’était son drame, elle aurait tant voulu offrir un enfant à son mari, lequel avait dix ans de plus qu’elle… Avec lui, elle avait tout essayé pour en avoir un… alors, c’est sans doute cette accumulation d’échecs qui avait été déterminante pour la pousser à venir consulter une autre médecine. Rester sur un revers était pour l’ex-championne difficile à vivre. À la suite de cela, elle s’était interrogée.
— Aurai-je un jour un enfant ? Et encore :
— Pourquoi ne pas consulter ? Au point où j’en suis.
C’est en effet ce que Nora venait à l’instant de lire dans sa pensée. La voyante parla franchement :
— Bérénice, comprenez ce qui se passe. Je capte dans l’espace des variantes des possibilités et non des certitudes… Le tout est de savoir si je suis sur le bon chemin de vie, celui que vous choisirez… Alors, je ne vais pas vous répondre en vous promettant monts et merveilles…
Mais, devant le visage défait de la jeune femme, la voyante, loin d’être une diseuse de bonne aventure classique, rectifia un peu :
— Cependant, on me dit qu’il serait bon d’accepter d’accompagner votre mari lors de son prochain voyage…
— Prochain voyage ? Mais duquel parlez-vous ? répondit Bérénice surprise…
Après une brève absence, Nora sembla plus formelle :
— De grâce, faites-moi confiance ! Je viens de vous dire que tout dépendait de votre choix, mais à l’instant, votre ange insiste… C’est pourquoi moi aussi je le fais. À défaut de m’accorder du crédit, veuillez s’il vous plaît le faire à l’égard de l’ange… Il est assez rare que je m’exprime de la sorte. Ne croyez pas forcément à mon propos, tout ce que racontent les journaux, ou les bruits qui circulent dans les cocktails… Mais ici, je suis formelle, car l’ange me le confirme encore, et cela pour la troisième fois… Alors, je vous en prie, suivez votre époux !
Attila
— Mais je t’assure Max, c’est le plus gros du monde ! On avance un poids de quatre cent quatre-vingts kilos !
Sur les mots de son beau-frère, Philippe de Montmirail, Maxime répliqua :
— On avance… Mais de qui parles-tu précisément ?
Philippe lui dit :
— Fred Beaumont, rédacteur en chef du magazine Chasse extrême , mais aussi des locaux, comme le guide de grande chasse, Ion Romanescu .
Pour en savoir plus, Maxime faisait l’avocat du diable :
— Fred. Je le connais bien, nous avons fait un safari ensemble, d’ailleurs regarde ce Caffer 1 .
Il montra un des trophées accrochés au mur de l’immense salon.
Puis il continua :
— C’est moi qui ai stoppé sa charge, le double express de Fred s’était enrayé, enfin il avait beau presser la détente… Le coup ne partait pas. Alors, j’ai pris les devants, car le guide avait d’autres choses à faire… J’ai épaulé ma 416 Rigby 2 et je l’ai stoppé net. Mais, comme toujours, j’ai doublé ! Du coup, Fred en est revenu à sa bonne vieille 404 Jeffery. Construite sur base d’un Mauser Magnum K98. Donc, OK pour Beaumont ! Mais ce Ion… Comment dis-tu ? (Max se frottait les doigts en même temps qu’il parlait) Maronescu ?
Philippe le corrigea.
— Romanescu !
Et Maxime reprit :
— Oui, ton Romanescu, il est bon ? Et digne de témoignages ?
Phil répliqua :
— S’il est bon ? Aussi bon que peut l’être un guide de ce côté-ci de la planète.
Alors Maxime rassuré dit encore, en plissant un peu plus les yeux et en inclinant légèrement la tête :
— Bon, OK tu m’intéresses. Décris-le-moi un peu ? Pas Ion, mais la « bestiasse ». Ton Sus Scorfa géant. Philippe, ayant enfin réussi à ferrer son ami, lui dit :
— Imagine ! Vieux. Une robe...

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