Le Mariage de M. Beaufils
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Le Mariage de M. Beaufils , livre ebook

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Description

Extrait : "MADAME DE VERSEC : Mon neveu, je vous ai fait prier de passer chez moi, pour vous parler d'un projet au succès duquel j'attache beaucoup d'importance. FORVILLE : Parlez, ma chère tante, je vous écoute. MADAME DE VERSEC : Vous connaissez l'intérêt que je prends à M. Beaufils ? FORVILLE : Il est tout naturel. MADAME DE VERSEC : Je voulais qu'il épousât ma nièce..."

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 29
EAN13 9782335087444
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0006€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

EAN : 9782335087444

 
©Ligaran 2015

M. Beaufils avait obtenu un succès de vogue qu’une centaine de représentations n’avait pas épuisé. Le Mariage de M. Beaufils , que l’on va lire, fut loin d’être aussi heureux. Je suis fiché de n’être pas ici de l’avis du grand maître, le public ; mais il me semble que dans le jugement qu’il a porté sur ces deux ouvrages, il n’a pas distribué sa justice avec toute l’impartialité qui le caractérise : la pièce à laquelle il a fait l’accueil le plus flatteur est la moins bonne à tous égards.
L’intrigue du Mariage de M. Beaufils est beaucoup moins faible que celle de la première pièce que j’ai donnée sous ce nom : le caractère de Cécilia-Régina-Desroches , caractère commun à l’époque où cette comédie fut écrite, n’était point, comme celui de Beaufils, la folle caricature d’un personnage imaginaire : et le ridicule de cette sensiblerie que je traduisais sur la scène, avait ses modèles connus dans la société.
Le Mariage de M. Beaufils était la suite de la Conversation faite d’avance . En général, les suites ne réussissent pas sur notre théâtre ; soit que le premier ouvrage ait enlevé la fleur du sujet, soit que la curiosité publique ait besoin d’être excitée par des caractères et par des personnages nouveaux. Je ne connais dans les annales du théâtre que le Mariage de Figaro , suite du Barbier de Séville , qui ait été mieux accueilli que l’ouvrage premier du nom. Il est vrai d’ajouter que le Mariage de Figaro est le chef-d’œuvre de l’Aristophane français.
Personnages

M. BEAUFILS.
MADAME CÉCILIA-RÉGINA-DESROCHES.
FOLVILLE, neveu de madame de Versec.
MADAME DE VERSEC.
FIRMIN, valet de Folville.
DORIMOND, directeur de théâtre.
Un notaire, personnage muet.
La scène se passe chez madame de Versec .
Le Mariage de M. Beaufils

COMÉDIE.

Scène I

Madame de Versec, Folville, Firmin.

MADAME DE VERSEC
Mon neveu, je vous ai fait prier de passer chez moi, pour vous parler d’un projet au succès duquel j’attache beaucoup d’importance.

FOLVILLE
Parlez, ma chère tante, je vous écouté.

MADAME DE VERSEC
Vous connaissez l’intérêt que je prends à M. Beaufils ?

FOLVILLE
Il est tout naturel.

MADAME DE VERSEC
Je voulais qu’il épousât ma nièce ; vous l’avez emporté sur lui, et je ne m’en plains pas, puisqu’il est vrai que vous rendez votre femme très heureuse ; je ne l’aurais pas cru.

FOLVILLE
Avec le temps, on me rendra justice.

MADAME DE VERSEC
Je n’en tiens pas moins à l’idée de marier notre jeune homme, et je suis à la veille d’y réussir.

FOLVILLE
À quelle heureuse mortelle destinez-vous sa main ?

MADAME DE VERSEC
À une femme de votre connaissance, envers qui vous avez de grands torts à réparer.

FOLVILLE
Je cherche… Devines-tu, Firmin ?

FIRMIN
Non, monsieur ; madame désigne trop de monde, on ne peut y reconnaître personne.

FOLVILLE
Tu fais de l’esprit, je crois ?

MADAME DE VERSEC
En un mot, il est question de madame Cécilia-Régina Desroches.

FOLVILLE
Comment ! elle se plaint de moi ?… L’ingrate ! Mais, ma tante, autant qu’il m’en souvient, vous ne pouviez pas la souffrir, cette dame Régina.

MADAME DE VERSEC
Votre femme m’avait inspiré des préventions contre elle ; mais j’ai lu son roman de l’ Éducation mélancolique , et l’ouvrage m’a réconcilié avec l’auteur.

FOLVILLE
C’est un bien bon livre… à part, à Firmin. je m’en vante.

MADAME DE VERSEC
Je me suis liée avec elle, Beaufils l’a vue ; la gloire littéraire qu’ils se sont acquise, l’un par sa comédie, et l’autre par son roman, ont commencé une liaison que l’hymen couronnera bientôt, si vous n’y mettez obstacle.

FOLVILLE
Moi, ma tante, m’opposer au mariage de M. Beaufils et de madame Régina ! je paierais pour le voir.

MADAME DE VERSEC
Votre femme a ses raisons pour le désirer, et moi j’ai les miennes. Ainsi je puis espérer, mon neveu, que vous servirez Beaufils auprès de celle que je lui destine, et que vous m’aiderez dans le dessein que j’ai formé de conclure leur mariage aujourd’hui même.

FOLVILLE
Ma tante, dussè-je étouffer de rire une heure après, je m’y emploierai de tout mon pouvoir.

MADAME DE VERSEC, en sortant.
Madame Desroches est chez moi, je vais la disposer à recevoir l’aveu que Beaufils se prépare à lui faire.
Scène II

Folville, Firmin.

FOLVILLE
Connais-tu rien de plus divertissant, Raoul Sigismond Beaufils épousant Cécilia-Régina Desroches, et chacun d’eux apportant à l’autre, pour dot, un ouvrage et une réputation d’emprunt ?

FIRMIN
Cela serait gai, si c’était connu ; mais vous ne voulez pas.

FOLVILLE
J’ai promis le secret, je dois le garder ; mais tu ne sais pas tout ce qu’il m’en coûte.

FIRMIN
Je sais qu’avec votre délicatesse vous me faites perdre mes billets de spectacle, qui ont fait jusqu’ici la meilleure partie de mes gages.

FOLVILLE
Plains-toi, je te le conseille, lorsque moi-même, pour ne pas manquer à la parole que j’ai donnée, je suis menacé de perdre quinze ou vingt mille livres de rente.

FIRMIN
Comment cela ?

FOLVILLE
Tu sais que pour faire consentir mon oncle Dorval à mon mariage avec sa fille, j’ai été forcé de renoncer à mon titre d’auteur.

FIRMIN
Eh bien !

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