Le révolutionnaire occitan
40 pages
Français

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Le révolutionnaire occitan , livre ebook

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Description

Sulfureux et illustrateur de romans coquins, Ludo Chauviac (1894-1978) tente son aventure à Paris. Ses acolytes d'infortunes Foujita et Dubout lui font découvrir le monde artistique parisien d'entre deux guerres. Il a croqué la couverture du livre Au grand 13 signé Gom Gut, pseudonyme de Georges Simenon. Après une vie parisienne intense, Ludo revient dans sa région natale de Montpellier pour continuer son travail.

Informations

Publié par
Date de parution 13 août 2014
Nombre de lectures 3
EAN13 9791029001000
Langue Français

Extrait

Le révolutionnaire occitan

















Les Éditions Chapitre.com
123, boulevard de Grenelle 75015 Paris
© Les Éditions Chapitre.com, 2014
ISBN : 979-10-290-0100-0
Nathalie Gineste
Le révolutionnaire occitan
ou la vie sulfureuse de Ludo Chauviac
Du même auteur



Jean Louis ASTE peintre montpelliérain , Nathalie Gineste, 2002
Avant-Propos
De nombreux peintres Montpelliérains tentent leur aventure à Paris où ils précèdent des artistes tels qu’Eugène Delacroix, Jules Laurens, Legrip, César Ducornet peintre sans bras, Mme S. Fremont, Eugène Lami, Paul Delaroche, Henri Rodakowski, Alfred Dehohencq, Frédéric Léon, Mlle Valentine Lecomte, Louis Malteste, et bien évidement notre Frédéric Bazille. Comme Jean Louis Asté, Ludo Chauviac est un artiste peintre du début du 20 e siècle qui a vécu à Montpellier ainsi qu’à Paris.

La vie de bohème Parisienne où l’érotisme est à l’honneur influence la vie et l’œuvre de Ludo Chauviac.
Prologue
J’ai toujours détesté les cimetières.
Il fait froid. Le ciel commence à s’assombrir. Un murmure lancinant se fait entendre à travers les arbres. Grâce au plan donné par l’employé des lieux, je m’avance dans l’allée déserte et tourne après la troisième travée. À quelques pas, une tombe sans nom se dresse devant moi. C’est celle de mon ami d’enfance, Ludo Chauviac.
Je suis là, tout penaud.
– Tu te rends compte ! Ta s œur Marguerite n ’ est pas venue t ’ apporter des fleurs. Elle n ’ a pas changé. Toujours aussi égoïste. Mais, je ne t ’ oublie pas. Ton ami Bouladou est là. Tiens ! Je te dépose des chrysanthèmes à la couleur de l ’ automne.
Dans un long soupir, je ferme les yeux et me rappelle notre enfance dans le salon de coiffure de ton père Alexandre.
P REMIÈRE PARTIE
L’enfance
1

Une odeur de parfum à la violette règne dans le salon. J’admire le grand miroir qui orne le mur en face duquel se trouve un fauteuil articulé où les clients peuvent s’asseoir et se détendre. Alexandre et son employé s’affairent à la tâche. Le rasoir frôle le cou et les pommettes avec dextérité. Ludo et moi adorons nous poser dans un coin et sentir cette odeur de cheveux propres et mouillés. La fin de journée s’annonce. Le temps devient maussade et le salon est désert. Il n’y a pas un souffle de vie. Le nez collé à la fenêtre, Ludo regarde la pluie tomber. Une silhouette apparaît au loin. Il s’agit d’un homme de grande taille avec une cape. Un chapeau à large bord assombrit son visage égayé par un sourire. À grand pas, il s’approche de la porte et fait retentir un son mélodieux.
– Diling ding ding.
D’un pas feutré, il vient s’installer dans le fauteuil. Alexandre lui met une serviette blanche autour du cou et entreprend sa barbe à peine repoussée. Il lui redessine une fine moustache. Il s’agit de l’artiste peintre Jean Louis Asté. Il croise le regard de Ludo. Les deux âmes se reconnaissent. Elles ont la même sensibilité, la même fibre artistique malgré les trente ans qui les séparent. Soudain, Ludo l’observe et prend un carnet de dessin. Sur la feuille blanche apparaît une esquisse au crayon gris. Les traits sont sûrs et fins. Il s’attarde sur l’expression du visage en faisant abstraction du monde qui l’entoure. Il n’entend plus les conversations mais seulement un léger murmure envahir le salon. Les odeurs deviennent enivrantes. Le crayon court sur le papier avec un léger crissement. Il n’utilise jamais la gomme mais préfère revenir dessus jusqu’à ce que celle-ci soit correcte. Au bout d’une heure, le travail du barbier est fini. Alexandre encaisse la prestation. La main sur la poignet de la porte, Jean Louis tourne la tête et dit :
– ton fils sera un artiste
– tu plaisantes ? Ludo reprendra ma succession au salon comme il se doit. Ce sera un artiste des ciseaux ! Et non un marginal sans un sou essayant de vivre de quelques peintures grotesques. Il n’y a pas de débouché dans ce métier ! Il faut un métier qui le fasse vivre. Arrêtez de faire rêver ce petit !
Jean Louis passe la porte en observant Ludo assis sagement dans son coin, son carnet de dessin à la main. Il lui fait un clin d’œil complice.
– J’espère que nos chemins se recroiseront, mon petit bonhomme.
Le saluant, Ludo se remet à faire son croquis mais il trouve qu’il manque de couleur. Aussi, il décide d’ajouter quelques touches d’aquarelle.
Les clients du salon de coiffure sont des sujets propices aux ébauches. Nous revenons toujours à la maison avec des carnets bien remplis.

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