Le Secret de l'albinos , livre ebook

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2012

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Gustave n’est pas à proprement parler un ange… À vrai dire, c’est même le démon qui semble habiter cet homme glouton, albinos, rejeton d’une femme toquée de son chien Savon. Soumis à ses voix intérieures, le schizophrène a même plus d’une fois dépassé la ligne rouge, ajoutant le statut de serial killer à son sombre parcours. Non, décidément, Gustave Baume n’a rien d’un enfant de chœur. Mais qui a dit que les plus grands prédateurs sont intouchables? Et qui se cache derrière le docteur Tchencock, froid et déstabilisant, que commence à consulter notre aliéné? L’humour se fait grinçant dans ce roman qui nous propulse dans les pensées méandreuses d’un tueur qui, en dépit de son caractère, sait aussi gagner notre empathie… Car c’est avant tout un homme-enfant en quête de ses origines, perçant les secrets conservés par les adultes qui entourent celles-ci, que met en scène Andrea Novick dans ce roman dont cynisme, cruauté, mensonges et manipulation sont les piliers.
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Publié par

Date de parution

10 février 2012

Nombre de lectures

57

EAN13

9782748367386

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Le Secret de l’albinos
Andréa Novick Le Secret de l’albinos
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0) 1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0116178.000.R.P.2011.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011
Chapitre1 Nous avons tous envie d’évasion, surtout après avoir subi un long hiver rigoureux ou un internement arbitraire. Par contre, après un point sur la situation géographique, il ressort que nous n’avons pas tous l’envie de visiter la verte Normandie ! Moi si ! Alors, je me suis laissé happer par son charme légendaire. Je roulais à tombeau ouvert en direction des verts boca-ges, sous les bons auspices d’un anticyclone bienveillant qui s’était délicatement invité pour célébrer en ma compa-gnie ce premier jour du joli mois de mai fleuri. Je soupçonnais les anges doux d’avoir mis un soin particulier à repousser énergiquement, vers d’autres cieux plus hospi-taliers, les nuages adipeux. Cette besogneuse centrale angélique de hautes pressions atmosphériques avait obtenu un résultat éblouissant en brassant du vent. C’est donc sous un ciel épuré de tout cumulus que je profitais au maximum d’un soleil généreux pour m’offrir un intermède de parfaite insouciance, dont j’avais le plus grand besoin. Les cloches d’une église lointaine se mirent à carillon-ner, m’avertissant qu’il devait déjà être midi. Mon estomac me titillait, la faim se manifestait. J’étais réglé comme un carillon bisontin. J’étais bien décidé à jouir au maximum de ce grand er pont du 1 mai hexagonal après avoir effectué régulière-ment, ou presque, mon dur labeur d’archiviste chez un homme froid et déterminé, maître Delebarre, notaire de son état.
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Je dois insister sur le fait que cet homme, piqué par une curiosité amusée en lisant mon CV, m’avait accepté dans son étude sur l’insistance exclusive de Maman. Je travaille à mi-temps, à cause de mes voix. Maître Delebarre, qui n’envisageait pas une prise de risque trop perturbante pour son cabinet, s’était mis d’accord avec Maman pour cet arrangement. Mon délicat tempérament « laisse entrevoir quelques symptômes de plus en plus sévères d’un début de schizophrénie », avait prévenu notre médecin traitant. Vous devez bien vous douter que toutes les épreuves de cette maladie – en parti-culier, les contraintes de l’hospitalisation forcée – ne me donnent pas tous les jours le sourire. Je vous informe dès maintenant que mon personnage de tueur tristement solitaire va se durcir au fil des pages, for-tement manipulé par les voix de mes démons paranoïaques et peu héroïques. Le ton est donné : vous êtes prévenus. Mes démons rôdent en permanence autour du cratère de l’enfer. Je vais vous servir quelques entourloupettes par le biais de narrations erronées, dont j’ai le secret… Croyez-moi ou non, la folie est un mystère. Elle n’œuvre pas pour le bien.A contrario, la place du diable, qui œuvre pour le mal, n’est pas la plus facile. J’en ai glané la certitude. Bon, assez bavardé ! Je sens que je vais déborder ! Je n’ai pas envie de passer ma vie dans une unité pour mala-des dangereux. Je commençai par chercher des yeux une terrasse de bistro particulièrement accueillante, à laquelle je pourrais m’attabler tranquillement et confortablement. Pour l’heure, j’avais une seule et unique idée en tête : déguster une méga pizza. Mes démons, je le savais, avaient une folle envie de dévorer n’importe quoi, avec l’avidité des êtres jamais repus. Mes anges, quant à eux, sous couvert d’hypocrisie, ne pourraient certainement rien avaler, car la gloutonnerie est un péché.
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