Le souffle du passé
89 pages
Français

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Le souffle du passé , livre ebook

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Description

Dans le village d’Ambialet, l’été s’installe ; un parfum de liberté et de festivités flotte entre les galets de la berge et dans le cœur de chacun. Les aventures récemment vécues ont fragilisé les équilibres familiaux et l’heure est venue d’écrire une nouvelle page, avec le plus de sérénité possible.


Quel secret renferme la tourelle du « château rose » ? Que va découvrir Matthieu en ouvrant l’écrin caché ?



Passé et présent s’emmêlent, redéfinissent l’avenir, referment les plaies, offrant les secrets de l’un au regard de l’autre, pour mieux poursuivre le chemin.



Suite de Ricochets à Ambialet

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 mars 2023
Nombre de lectures 1
EAN13 9782383514916
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
 
 
 
 
 
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c’est fatigant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications.
Le Petit Prince , Antoine de Saint Exupéry
À nos absents,
Mais… le sont-ils vraiment ?
Préambule
Comme promis à la fin de « Ricochets à Ambialet », voici la suite des aventures de Matthieu et ses amis.
Ici, Ambialet bien sûr, mais aussi la jolie ville d’Albi, s’offrent à votre promenade livresque. Albi, magnifique, de sa cathédrale à ses petites rues piétonnes, baignées de doux accent et de soleil. Albi, dont je ne saurais me lasser et que j’aime tant parcourir à pied, au gré de mes envies et de mes pensées…
Les blessures de la vie, la quête sur le Chemin de Croix, les doutes et les espoirs du jeune garçon lui ont forgé un regard différent sur les autres et sur lui-même, sans oublier pour autant la saveur et la gourmandise de l’enfance.
Ce fameux « château rose » qui intrigue tant l’enfant, propriété d’EDF, dont nous apprendrons l’origine au fil de ce récit, planté fièrement à l’entrée du village, ne peut laisser indifférent le promeneur. Inéluctablement, il attire l’œil et les pas, incite à l’étonnement, titille la plume avide de secrets à découvrir…
À ses pieds, les flots de la rivière murmurent, libres, indifférents ou agacés, laissant entrevoir les ventres blancs étincelants de poissons farceurs, baguenaudant autour de bouchons patients… Pêcheurs à la mouche ou au lancer s’y posent, pour une heure ou une journée, silencieux, attentifs, l’esprit serein.
La vie à Ambialet au début de ce deuxième tome sent bon l’été naissant, les jambes se dégourdissent au son des concerts, les cahiers et les cartables sont remisés, demain se redessine apaisé et prometteur.
Certains d’entre vous rencontreront ici quelques connaissances et personnalités de la région et du village, qui ont très gentiment accepté de participer à cette nouvelle aventure littéraire. Un énorme merci à eux pour leur confiance, car… ont-ils mesuré le risque encouru lorsque la plume devient maître d’œuvre ? Les mots écrits y répondront…
Belle lecture et belles découvertes, Matthieu, Mélina, Odile, Jean et bien d’autres sont impatients de vous dévoiler leurs secrets et leurs aspirations, leurs amours et leurs espoirs, au sein de ces lignes tracées, comme chaque fois… du bout du cœur…
Natalice, avril 2022
L’armoire aux secrets
Ma chère S…,
Le frôlement de votre main,
Vos invites à demain,
Une empreinte sur mon cœur…
Sans vous, mon âme erre et se meurt.
Quand reverrai-je de vos doux yeux le gris perlé ?
De vous chérir ne serai jamais lassé…
Je voudrais effleurer le velours de vos doigts
Respirer le parfum de vos émois,
Habiller votre âme de mon amour
Et vous enlever, sans autre détour…
Nous retrouverons-nous ce soir ?
Voulez-vous encore de moi ?
Pardonnez-vous ma hardiesse ?
C’est que j’ai tant d’amour pour vous, qui êtes si belle et si tendre à vos heures…
Maudits soient mes parents qui refusent notre union !
Venez, je vous en supplie ! Je ne puis accepter de respirer sans vous !
Votre bien-aimé (?) E…
Cela fait plusieurs jours qu’il a découvert cette missive, au hasard de ses plongées dans les souvenirs de sa grand-mère. L’écrin était caché sous une pile de mouchoirs de soie d’une autre époque, aux senteurs surannées d’un vieux sachet de lavande. Il a hésité avant de l’ouvrir, pris d’une certitude étrange, en a caressé le couvercle de velours rouge, l’a délicatement soulevé, entrebâillé, refermé, puis sa curiosité l’a emporté.
Au lieu des bijoux attendus, c’est un trésor bien différent qui s’est dévoilé à lui.
Il trouve cette lettre si belle… Il aimerait tant savoir écrire de la sorte !
Il la replie délicatement, attentif à ne pas déchirer ce papier fragilisé par les ans, la range dans son enveloppe ambrée et s’apprête à tout remettre à sa place, lorsqu’il entend le pas de sa mère dans le couloir.
Vite, Matthieu enfonce son trésor dans la poche arrière de son jean et se cache derrière l’épais rideau de velours vert de la chambre à présent désertée.
— Il va vraiment falloir faire du ménage, ici ! On pourrait en faire un agréable bureau pour ta nouvelle activité, tu en penses quoi, chéri ?
— Faut voir, répond une voix masculine à l’accent hésitant.
— Je suis sûre que de là-haut, elle en serait vraiment heureuse… je ne pense pas que ta mère aurait voulu que sa chambre devienne un « musée ».
— Laisse-moi réfléchir, Odile, tu veux bien ?
— …
— Et puis… pense à Matthieu, cette chambre est si importante pour lui, il lui était tellement attaché…
— C’est vrai… il faudra lui en parler…
À ce moment précis, l’enfant surgit de derrière son rideau comme un diable de sa boîte en hurlant :
— TOUCHEZ PAS À LA CHAMBRE DE SOPHIE !
Son père l’intercepte avant qu’il n’ait le loisir de s’enfuir :
— Stop, jeune homme ! Pas deux fois, hein ?
— Oui, papa…
Le garçon baisse la tête, le cœur en furie et le corps tendu… Mais il feint la soumission, le passé n’est pas si loin… S’il ne veut pas gâcher son été, mieux vaut faire profil bas… Sa fugue n’est pas près de tomber dans les oubliettes de la mémoire…
Jean relâche la prise, la souffrance est fraîche pour chacun, le semblant d’équilibre retrouvé ne demande qu’à se briser de nouveau.
Du moins c’est ce que craint l’homme blessé, toujours à l’affût du portable de son épouse, du visage qui pourrait s’y afficher lorsqu’il sonne, à l’affût du moindre mouvement de son fils…
Un nouveau départ, ça s’appelle comme ça, Odile veut y croire dur comme fer, envers et contre tout, – et même contre elle-même – et elle fait tout son possible pour lui insuffler « la foi »…
Mais il ne peut empêcher le poison du doute de s’infiltrer dans ses pensées.
Le petit garçon s’échappe vers sa chambre, laissant ses parents décontenancés, hésitant à se rapprocher l’un de l’autre, timides comme à la première heure, celle du premier baiser, du premier sein dénudé, cajolé, de la première caresse intime, après cette danse impudique, contraste entre excitation de groupe et intimité…
Odile, près de l’armoire, observe son mari, la culpabilité ne la laisse pas en paix, mais se recouvre parfois de légitimité, la légitimité de l’amante délaissée, déçue, désolée…
Par honnêteté envers elle-même, elle doit admettre que l’amour en son cœur dessine deux visages, la tiraille et la réveille au creux de la nuit.
Elle soupire, referme l’armoire ouverte sans se poser pourtant de questions, et sort à pas feutrés de la pièce, effleurant au passage le bras de Jean, dont le regard neutre de vie ne la quitte pas, comme autant de questions que la pudeur, ou la frayeur l’empêche de verbaliser…
Trop peur des réponses probablement, et des décisions en découlant…
Pourquoi pas moi ?
La place du village est en liesse sous le soleil bien présent depuis quelques jours. Il semble épouser la jubilation des enfants à la sortie de l’école, jetant cahiers et stylos à la nostalgie de l’année scolaire passée…
***
Bribes de mémoire(s)…
Assise sur un coussin d’herbe tendre, Sophie lit et relit cette lettre, la hume, en effleure ses lèvres humides, la serre contre son cœur tandis qu’une image s’esquisse dans sa mémoire, image fraîche d’un amoureux fébrile, avide de ses sourires, épris de chaque parcelle de vie juvénile en ses traits dessinée…
La jeune fille parcourt du doigt les lignes écrites, tracées par une main tremblante, inquiète, aimante… Cette façon de ne jamais transcrire leurs prénoms en entier, ce romantisme caché derrière deux simples initiales, ce style désuet, d’un autre temps, digne des poètes du 19 e , la ravit et la transporte dans un monde lointain, un monde à eux seuls, où les parents n’intercèdent pas dans les passions de leurs enfants…
Elle s’allonge sur l’herbe accueillante, qui se fait couche douce et moelleuse épousant son corps gracile. Les yeux aux cieux liés, Sophie rêve, échafaude des plans, s’envole vers une vie de baisers passionnés et de serments exaucés…
***
— Mélina, Mélina, réveille-toi, on va se baigner !
Matthieu a hésité avant de secouer doucement son amie. Elle est si jolie, abandonnée à la caresse des herbes et du vent léger de ce début d’été…
La fillette ouvre les yeux et lui offre un sourire radieux, un sourire qui chamboule le cœur du garçon et suscite une chaleur étrange au creux de son ventre.
Il se retient de poser ses lèvres sur cette jolie bouche, ébauche de fraise, et lui tend la main pour l’aider à se relever…
Mélina ne lâche pas sa main une fois debout, au contraire elle la serre tendrement, regard fixe posé droit devant elle, tandis que son ami discrètement effleure son visage d’un regard plein d’espoir…
Elle ne lui parle pas de son rêve, de cette impression si étrange de pénétrer l’existence d’une autre, si proche et si lointaine à la fois…
Le passé et le présent sont-ils si opposés, pour s’octroyer ainsi le droit de s’insinuer dans un esprit ou un autre, au hasard de leurs lubies ?
Hasard ? Vraiment ?
C’est ainsi, doigts liés, qu’ils arrivent au bord du Tarn où leurs camarades les attendent, prêts à s’ébattre en toute liberté dans les eaux calmes de la rivière…
***
Appuyé contre un arbre, un autre garçon, taciturne, ne perd pas une miette de leurs jeux et de la complicité qui les lie.
Un rien jaloux, il laisse voguer sa pensée.
Effritement du cœur et des espoirs.
Désolation d’un enfant désireux de sérénité et incapable de s’y lover, toujours en insécurité…
Emile ne peut s’empêcher de suivre Mélina d

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