Le tiki de Nuku Hiva
148 pages
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Le tiki de Nuku Hiva , livre ebook

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Description

L’auteur, vétérinaire et biologiste de formation, a été conduit à superviser le déplacement d’une équipe de scientifiques à travers l’archipel des Marquises.
A sa grande surprise, il ne tarde pas à réaliser que l’objectif de l’un des membres de cette expédition digne de La Pérouse, n’est pas aussi noble que prévu !
Sous couvert de la respectabilité de ce groupe de chercheurs, cette « crapule » va tenter de dérober une pièce archéologique rare : le tiki de Nuku Hiva. Mais l’homme peu scrupuleux cache bien son jeu et le chef de mission aura du mal à le confondre et à connaitre ses intentions.
Les Polynésiens par respect pour leur patrimoine (mais aussi par crainte du pouvoir surnaturel de cette statue) seront plus prompts à déceler la malversation.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 janvier 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332623072
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-62305-8

© Edilivre, 2014
Remerciements
A la mémoire du Capitaine TEAI TEMARII qui nous a tant appris sur les Polynésiens et qui nous a aidés à choisir les prénoms de deux de nos enfants, Vana Ura et Moana.
A mon épouse qui m’a rappelé « l’anecdote ».
Préface
Oui, Mathieu le chef de mission et l’auteur ne font qu’un, vous l’aurez deviné. Cependant, si on s’en tient à la coupure de presse, le prétexte de cette nouvelle, ils semblent ne pas avoir vécu les évènements de la même façon. Cela tient à deux raisons :
– La première est volontaire et l’auteur en assume pleinement la responsabilité. La fiction n’arrivant pas toujours à dépasser la réalité, il a souhaité qu’il en soit ainsi pour une fois, en mettant un peu de piment sur une escroquerie dont la banalité était lamentable. Par la même occasion, il a essayé de partager avec le lecteur le véritable coup de foudre qu’il avait ressenti à l’époque au cours de la découverte de cet archipel, en idéalisant les paysages parfois avec excès.
– Le second lui échappe et il espère que le lecteur ne lui en tiendra pas rigueur. Les évènements datant d’une trentaine d’année, sa mémoire a pu parfois lui faire défaut. La conséquence de cette déficience peut l’avoir conduit à commettre d’inexcusables erreurs de temps ou de lieux. Dont acte !
Toute ressemblance avec des personnages ayant existé ne serait que fortuite.
Chapitre 1 Le départ de la mission scientifique
Il régnait une agitation inhabituelle au pied de l’Oiseau des îles. Ce caboteur initialement destiné aux liaisons avec l’île de Makatea, avait été reconverti depuis les années 60, dans le ravitaillement des détachements du Centre d’Expérimentation du Pacifique (C.E.P.), antennes militaires disséminées dans l’archipel des Tuamotu, et en particulier autour de l’atoll de Mururoa rendu célèbre par ses essais nucléaires.
A Makatea on s’était livré jusqu’à épuisement complet du gisement, à l’exploitation du guano, source ô combien naturelle de phosphate pour l’agriculture, produit qui serait qualifié maintenant de « bio ». Le C.E.P. était arrivé à point nommé pour redonner à ce navire un nouveau destin économique. Il avait fallu créer de toute pièce sur certains atolls des Tuamotu, aux Gambier et jusqu’aux lointaines îles Australes, des bases avancées chargées d’assurer entre autres missions (observations météorologiques, mesures de radioactivité…) la protection des populations civiles, dans le cas – peu probable disait-on – où les retombées résultant des tirs de bombes atomiques n’auraient pas suivi la trajectoire escomptée. Ainsi sur les atolls de Tureia et de Reiao entre autres sites, une équipe mixte composée de personnels civil et militaire spécialement formés à ce genre d’opération, pouvait selon les circonstances installer « confortablement » les habitants de ces îles paradisiaques dans des abris étanches aux poussières nocives, le temps nécessaire au retour à des valeurs « normales » de la radioactivité ambiante.
Pour ce faire, il avait fallu acheminer en ces lieux parfois difficiles d’accès, divers matériels allant du groupe électrogène, aux véhicules militaires, en passant par des appareils de mesure ou des matériaux de construction (tôles, ciment…). Rappelons que les atolls concernés étaient dépourvus de passes naturelles pour accéder au lagon intérieur et que dans ce cas, tous les débarquements se faisaient en baleinière de récif ou par hélicoptères selon la nature, le poids et la valeur des produits. L’ Oiseau des îles n’avait pas été le seul bâtiment à effectuer ce type de transport (il en aurait été bien incapable !) et des moyens militaires plus lourds y avaient aussi contribué. Mais parvenus au large de l’atoll, tous se retrouvaient à égalité pour franchir la barrière de corail. Ils devaient recommander leur âme à Dieu et à l’équipage des baleinières de récif.
Mathieu se souvenait qu’au cours d’un précédent séjour il avait participé plusieurs fois à ce genre de manœuvre à haut risque. L’embarcation était armée d’au moins trois personnes, deux rameurs et un barreur qui grâce à un aviron de queue, la dirigeait. Cet homme également responsable du moteur hors-bord, commandait la manœuvre qui était à la fois simple (quand elle réussissait) et dangereuse (si elle échouait). En absence de moteur la Tamara goélette à voile d’une autre époque, disposait non pas de deux, mais de quatre robustes rameurs. Imaginons dans ces conditions, ce que représentait le transport d’un lourd chargement de ciment ou d’un puissant groupe électrogène, quand ce n’était pas le cas d’un camion « léger » de l’armée, installé à cheval sur deux embarcations.
La manœuvre pour avoir une chance de réussir devait se dérouler par un temps relativement clément et sur la cote abritée de préférence, où ne subsistait qu’une houle résiduelle modérée. Modérée certes, mais tout de même dotée de la grande amplitude caractéristique du Pacifique dont la surface réellement plate était quasiment inexistante. Malgré son enfoncement extrême dans l’élément liquide, il était hors de question dans le cas d’un chargement de ciment par exemple, d’embarquer la moindre vague ce qui aurait entrainé ipso facto la perte de l’embarcation et de son chargement, tous deux instantanément coulés à pic ! D’ailleurs cette fortune de mer s’était produite dans certaines circonstances, heureusement assez rares (sans entrainer de pertes humaines, ce qui était considéré comme essentiel par les hautes autorités) où le barreur n’avait pas effectué la bonne manœuvre au bon moment. Il pouvait aussi ne pas avoir remarqué que la houle était un peu plus forte que d’habitude ou avoir abusé pour se donner confiance, de la dive bouteille d’ Hinano , une bière locale, fort prisée. De toute façon, l’erreur restait humaine !
Qu’appelle-t-on « la bonne manœuvre », qualifiée de « simple et risquée ». Une fois le matériel débarqué par le mat de charge du navire en pleine mer et si possible bien calé – et surtout bien positionné – dans l’embarcation (rappelons que tout cela s’effectue dans un monde en perpétuel mouvement : roulis du navire, houle, vent, déplacements désordonnés de l’embarcation à vide), le barreur lançait le moteur hors-bord et prenait le cap d’une pseudo-passe, faille dans la barrière de corail qu’il est souvent le seul à connaitre. Arrivé au large de ce point remarquable, il entamait de larges cercles en attendant la « bonne vague », celle qui lui permettra de passer au dessus de la barrière de corail, sans accrocher le fond de l’embarcation sur ce rugueux matériau. Surfer sur la vague est une technique couramment utilisée par de nombreux jeunes gens avec leurs planches légères. Là, il s’agissait de faire « surfer » un chargement de prés d’une tonne !
Pour l’instant c’est le propulseur qui fait se mouvoir l’embarcation, les deux comparses barreurs n’étant à bord que pour le retour. Cependant, ils donnent leur avis mais le barreur feint de ne pas en tenir compte. C’est lui qui décide in fine. Et pourtant, ça discute ferme et selon la philosophie polynésienne, plus les rires sont sonores, plus le danger est grand. Vient enfin la délivrance. Une fois l’obstacle franchi, la « bonne vague » entraine l’embarcation sur le calme platier (il faut prévoir aussi une marée haute bien sûr !). La règle d’or est d’éviter de rester « planté » sur la barrière – position délicate à l’arrivée de la vague suivante –, droit ou ce qui est pire en travers, situation qui peut s’avérer dramatique sinon franchement désespérée. Parvenue dans des eaux paisibles, des bras vigoureux entraineront l’embarcation jusqu’au point le plus proche de la plage où le déchargement pourra enfin commencer. Il en est souvent de même pour le personnel sauf si son niveau social justifie l’emploi de l’hélicoptère.
Sans se laisser entrainer dans une trop grande digression, il est bon de rappeler l’usage qui a été fait parfois des hydravions pour pénétrer directement à l’intérieur de ces espaces clos et s’affranchir ainsi de ces délicates manœuvres. Mais les fameux hydravions Catalina ont connu aussi diverses vicissitudes. En amérisant dans ces lagons aux eaux délicieusement turquoises, ils ont dû compter avec les « patates » de corail qui ornent ces lumineux écosystèmes. Et certains sont venus s’échouer sur ces obstacles naturels, terminant ainsi pitoyablement une longue et glorieuse carrière.
Terminons la manœuvre des baleinières de récif par le chemin du retour au bâtiment principal. La charge est alors plus légère mais la mission n’en est pas moins périlleuse !
Propulseur relevé, l’embarcation est conduite à pied (souvent nus !) par les équipiers jusqu’au plus prés de la barrière. Résistant aux vagues « mineures », ils attendent l’arrivée de la « majeure ». C’est elle qui les portera sur le chemin de la liberté au moment de son retrait. Il faut donc dans un premier temps résister au « flux » pour aussitôt sauter à bord et profiter du « reflux » pour franchir l’obstacle. Et pour ce faire, mettre simultanément les dames de nage en place, puis les avirons sans perdre un instant, et souquer ferme pour ne pas rester coincé au sommet de la barrière. Celle-ci dépassée, il reste encore à lancer le moteur avant que la vague suivante ne drosse tout le monde sur le récif. Le moteur en marche permet quand tout va bien, de franchir celle-ci et le tour est joué dans un grand ouf de soulagement général ! Malheur au rameur qui tarde à installer son aviron. L’autre l’ayant déjà mis en place sans s’occuper de son collègue, fera inexorablement pivoter l’embarcation sur la crête de la barrière et la vague suivante aura vite fait de retourner l’ensemble. Mathi

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