Le Vampire vampirisé , livre ebook

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« Mais sur le moment, cher lecteur, laissez-moi vous parler de la nature alentour ; elle était si belle ce jour-là... On eût dit un jardin féerique à perte de vue ! Quel ravissement ! Quelle quiétude ! Au loin, des monts fertiles ensoleillés entouraient le château comme le cadre doré d'une merveilleuse peinture ! Des plaines, des bois, des forêts, répandaient d'enivrantes senteurs. » Issu d'une famille de la bourgeoisie, Julius Fronssac est un jeune homme exceptionnellement doué pour les sciences qui demeure avec ses parents dans un magnifique domaine des bords de Saône. Un beau jour, il se découvre un don pour la poésie, ainsi que celui – plus inquiétant – de communiquer avec les esprits des morts. Ces nouveaux sens le métamorphosent et ne lui laissent pas un instant de répit. Il est assailli par des visions, dont celle de ses cousines défuntes qui reviennent le hanter. Après une série d'aventures aux confins du monde réel, Julius parvient à se libérer de l'emprise des démons buveurs de sang et à trouver l'apaisement... dans la mort. Ce roman émerveille et effraie tout à la fois, offrant une subtile alternance de lumineuses réflexions philosophiques et de lugubres fantasmagories.

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Date de parution

16 février 2018

Nombre de lectures

0

EAN13

9782342159448

Langue

Français

Le Vampire vampirisé
Princesse Chouchane
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Le Vampire vampirisé
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Biographie ancestrale
Aristocrate par sa mère, la princesse Isabelle der Keichian de Yarpous, d’Albistan, petite-nièce de Sa Sainteté le Pape Merguerditch Keffssisian de la Grande Maison de Cilicie, et cousine germaine de Monseigneur le Cardinal Nerces Danielian, le prélat poète dit « La Rose de Sis ».
 
Aristocrate par son père, Arabey Élisée, un descendant en ligne directe des princes Rechtouni d’Hussenik, l’auteur du Manoir Hanté , des Contes de Chouchane , des Murmures Inconnus , de La Toque , d’E spoir ? Apocalypse ? etc., qui est aussi pianiste concertiste de carrière et, toujours une grande poétesse (ayant écrit de nombreux poèmes) publie aujourd’hui : Le vampire vampirisé. Un roman tout à la fois fantastique et philosophique.
 
Moi, Julius Fronssac, un homme, un mammifère de l’ordre des primates, ou si vous l’aimez mieux, un bipède, et pour les scientifiques, un descendant de l’homme de Néandertal, que 200 mille ans ont, paraît-il, civilisé !
Je suis un de ces fossiles préhistoriques sur lesquels nous marchons parfois d’un pied ignorant ; un de ces fossiles pétrifiés dans la poussière du temps et l’éternel recommencement.
Cependant, en ce que me concerne, je pense être plus que cela ; non pas à cause du sang d’un honnête homme qui coule dans mes veines, mais parce que mes sens sont étranges et multiples… N’est-ce pas déjà fabuleux d’en avoir cinq ? Que dire alors de ceux qui dépassent ce chiffre et nous entraînent dans le sombre labyrinthe de la parapsychologie ou de la métapsychique ?
En outre, je suis convaincu que ces sens-là, ces sens fantastiques, sont à l’origine une transformation évolutive de ceux qui nous ont été donnés dans le ventre maternel, c’est-à-dire : la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher et le goût.
Ces cinq sens ou plutôt ces forces magiques qui nous aident à supporter la vie insipide de tous les jours ! Et cela, même si, à la naissance ou en chemin, un ou deux nous font défaut. Moi, par chance, je les avais tous à ma descente ombilicale.
Plus tard, vers dix-sept ans, grâce à une intelligence innée et développée par une éducation religieuse imprégnée de respect aux préceptes de la religion et grâce aussi à l’envie de tout apprendre, tout connaître malgré mon jeune âge, mes sens avaient subi, par je ne sais quelle transition mystérieuse, une complète métamorphose…
Les précieuses écoles de Lugdunum (ma ville natale), les nobles matières qu’on y enseignait et qui étaient ma pâture quotidienne, mon penchant pour l’ésotérisme, y avaient largement contribué, comme le soutien inconditionnel de mes géniteurs, d’honorables rentiers issus de la haute bourgeoisie lyonnaise et qui n’avaient que le ciel, les bonnes œuvres et moi, pour être pleinement heureux dans une vie sans souci, parsemée de roses… C’était le temps du bonheur !
Des moments inoubliables où l’on n’est jamais seul… De plus, bien que je fusse l’unique enfant de mes parents, on était nombreux dans ma famille côté pater, côté mater, et on s’aimait bien dans une société ultramoderne à l’approche de l’an 2000 avec ses peurs, ses angoisses, ses superstitions apocalyptiques, ses nouvelles maladies incurables… Au fond, une société ni bonne ni mauvaise, qui se voulait humaine mais qui, malgré ses technologies modernes sophistiquées, fabriquait de plus en plus de miséreux… Heureusement, l’État était là pour s’en occuper, un peu comme mes chers parents dont la bourse était toujours pleine pour les malheureux. Du reste, le curé de leur église Saint-Bonaventure, autrement dit l’église des Cordeliers, à laquelle ils étaient ancestralement attachés, étant donné que mes grands-parents paternels avaient longtemps habité le quartier, bénéficiait encore, comme ses prédécesseurs, de leur mécénat. Ô mes merveilleux ascendants toujours heureux de leur utilité !
 
Cependant, je puis vous dire sans aucune prétention, qu’ils ne furent jamais plus heureux que le jour où je reçus le titre de bachelier ! Ce n’était pas grand-chose, mais je n’avais que quinze ans ! Et, lorsque, quatre années plus tard, je fus nommé docteur ès sciences, ce fut pour eux la certitude qu’ils avaient fait un petit génie ! (Là, je parle de mes géniteurs bien entendu.) Mais revenons à mes sens, qui devenaient de plus en plus étranges, et tout d’abord sachez que je m’aperçus de leur inouïsme par hasard et par une froide journée d’hiver.
Nous étions, mes parents et moi, dans la propriété familiale des bords de la Saône. C’était justement l’année du baccalauréat. Je travaillais dans ma chambre avec acharnement, attelé à ma table d’étude chargée de livres, de cahiers, de stylos, de crayons, de gommes, de règles, de divers compas, etc. Les domestiques étaient absents (même le chauffeur et le jardinier). C’était leur jour de congé ; mais notre immense domaine, qui avait pour nom « Les ébats de la Saône », n’était pas moins étincelant de beauté et de propreté grâce aussi à ma charmante petite mère qui ne restait jamais inactive et que je comparais souvent à une petite fée ! D’ailleurs, il suffisait de regarder autour de soi, partout où vous portiez vos pas, pour en être convaincu.
J’étais donc dans cette atmosphère tranquille, quasi religieuse, de notre riche demeure des alentours de Lyon, ma ville natale ; et je me sentais bien, confortablement bien dans la volupté d’un siècle expirant, ainsi que dans la douceur de nos grands fauteuils de cuir, étalés dans nos salons dorés, au milieu d’autres meubles de différentes époques et parmi la saine odeur des parquets cirés à l’ancienne, qu’illuminait la clarté du jour, qui passait à travers les petits carreaux versaillais de nos grandes fenêtres ornées de vaporeux rideaux opalins, retenus de chaque côté par des embrasses d’or ! Le tout assorti aux tentures d’un tissu précieux brodé de perles ! Ah ! quelle harmonie ! quelle quiétude !
Et lorsque, au crépuscule du soir, nos lustres de cristal distribuaient sur nos têtes alanguies leur blanche lumière, la demeure alors se transformait en un lieu séraphique ! Côté cuisine et sanitaires, tout était neuf, sauf le style qui rappelait déjà à l’époque les origines bourgeoises du père Fronssac, mon bisaïeul, le fondateur de la fortune familiale en 1880. Un père Grandet en quelque sorte, qui, quant à lui, avait fait son beurre comme on dit dans le textile. Bref, ce matin-là, il était dix heures environ, et tandis que j’accumulais mes connaissances en vue du baccalauréat, un changement biologique, qui n’était pas inhérent à ma nature, se manifesta soudain d’une manière singulière. En outre, ce jour-là, j’avais l’impression d’avoir des ailes !
Je jouissais, il est vrai, d’une excellente santé. Cependant, bien que je fusse concentré à la fois sur mes devoirs d’écolier, il se passait en ce moment quelque chose de nouveau dans mon être, quelque chose d’inhabituel… Était-ce à cause du temps ? Il neigeait sans répit depuis vingt-quatre heures ! La neige, que j’adorais, agissait-elle sur mon imagination ? À ma droite, un feu de bois chantait dans la cheminée (nous avions pourtant une chaudière centrale, soit dit en passant). Mais dehors le temps était si glacial que j’avais mis une bûche de sapin dans ma cheminée pour bien réchauffer mes organes ! Je sais, c’était du gaspillage vis-à-vis des pauvres, des sans-abri, mais j’étais né dans l’opulence au sein d’une famille bourgeoise traditionnelle où la vie était facile, envahissante…
Devant moi, de l’autre côté de la fenêtre où je dormais, où j’étudiais donc ce matin-là, avec ardeur, je voyais l’hiver dans toute sa nitescence. Il neigeait encore ; et moi, qui ne pensais pas avoir l’âme d’un poète, bien que mes sens fussent toujours immanquablement éblouis par la lecture d’un beau poème, je me sentis pénétré d’une douceur pastorale en entendant soudain la voix de ma mère si fine, si sensible, dire un poème d’Alfred de Musset comme souventes fois quand j’étais petit…
Chose extraordinaire, elle était aux cuisines en ce moment, à préparer le repas de midi, tandis que père était chez son ami le Maire pour une affaire de voirie.
Mais revenons à ce poème d’Alfred de Musset. Le plus émouvant de son œuvre poétique. Ce poème, le voici :
L’étoile du soir
Pâle étoile du soir, messagère lointaine,
Dont le front sort brillant des voiles du couchant,
De ton palais d’azur au sein du firmament,
Que regardes-tu dans la plaine ?
 
La tempête s’éloigne et les vents sont calmés ;
La forêt, qui frémit, pleure sur la bruyère.
Le phalène doré dans sa course légère,
Traverse les prés embaumés.

Que cherches-tu sur la terre endormie ?
Mais déjà vers les monts, je te vois t’abaisser.
Tu fuis en souriant, mélancolique amie,
Et ton tremblant regard est près de s’effacer.
 
Étoile qui descend sur la verte colline,
Triste larme d’argent du manteau de la nuit,
Toi que regarde au loin le pâtre qui chemine,
Tandis que pas à pas son long troupeau le suit.
 
Étoile, où t’en vas-tu, dans cette nuit immense ?
Cherches-tu sur la rive un lit dans les roseaux ?
Où t’en vas-tu si belle, à l’heure du silence,
Tomber comme une perle au sein profond des eaux ?
 
Ah ! Si tu dois mourir bel astre, et si ta tête
Va dans la vaste me

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