Le Vieux maître et l enfant
104 pages
Français

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Le Vieux maître et l'enfant , livre ebook

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Description

« Tout homme est seul dans la vie au moment de prendre une décision, et plus le chemin choisi est long, plus il faudra s'investir. Je pense que vous avez quelques moyens qui vous aideront à la recherche de votre but. La vie est longue, parsemée de pièges. Mais, elle est toujours belle. Ce sera à vous de le comprendre. » Après avoir planté le décor de son récit en décrivant les paysages aussi bien que le contexte historique et sociopolitique du Guatemala, l'auteur introduit ses personnages. Un enfant d'origine indienne né dans la misère reçoit les enseignements d'un vieux sage qui l'aide à s'émanciper de sa condition subalterne. La perspicacité du garçon, combinée au dévouement du patriarche, aura raison du déterminisme. Avec la rencontre de deux êtres réunis autour des valeurs de l'éducation populaire, Isa Luciole signe un bouleversant plaidoyer humaniste à la portée universelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 août 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342162790
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0049€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Vieux maître et l'enfant
Isa Luciole
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Le Vieux maître et l'enfant
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Le Guatemala est un pays qui n’existe pas.
(Cela a déjà été dit.)
Prologue
Hommage
 
- À l’école et à tous les maîtres du monde, personnalités souvent inconnues, qui travaillent inlassablement avec un regard clairvoyant pour l’épanouissement de l’enfance.
- Parce que les conditions de travail sont parfois inhumaines dans des pays qui n’existent pas, mais où le cœur de l’enfant est doux, palpitant et toujours attirant.
- À ces êtres, aux noms disparus, dans le temps et le cheminement de la vie.
- Aux jeunes maîtres qui partent avec enthousiasme et projets de création.
- Aux vieux maîtres fatigués qui regardent le passé avec indulgence, heureux parfois de leur petite œuvre, heureux d’avoir côtoyé l’enfance !
 
Cette mer merveilleuse, changeante, charmante, mouvante, avec mille aspects, aux mille lumières.
 
Merci la Vie
Introduction
Cette histoire pourrait avoir lieu partout dans le monde. En effet, la relation morale et intellectuelle entre différentes générations est difficile, notamment entre un professeur d’école et un enfant. Il est donc nécessaire qu’au départ de cette relation, il puisse exister une bonne éducation, pour que le respect et l’admiration apparaissent et se développent. Bien sûr, tous les pays ne se ressemblent pas du fait de leurs conditions de vie, leur éducation ou leurs moyens.
Le pays pris en exemple est un petit État, tiraillé par la politique et la répression, incomprises par le peuple, où chaque individu est soumis à des contraintes (chômage, pauvreté) dans une ambiance d’insécurité, le tout englobé dans des croyances et des pratiques religieuses.
C’est dans ce contexte de manque de liberté d’expression qu’est né un enfant d’origine indienne, pauvre, dans une famille misérable, mais pleine d’amour, dans un noyau familial comme tant d’autres : nécessiteux mais fiers. L’héritage historique est puissant : ce mélange du passé indien (maya) et de la colonisation occidentale (espagnole) n’a pas fait bon ménage. La conséquence sociale du système veut que les deux grandes familles sociales, la Dinos (non-Indiens) et Indiens, s’opposent, l’Indien étant l’être dominé.
L’Indien est un être merveilleux, dans un milieu de confusion spirituelle où le christianisme s’est imposé à la misère, provoquant la soumission, d’autant plus que la croix et l’épée se sont jointes mutuellement à la conversion indienne. Seulement, l’Indien a gardé les coutumes ancestrales, l’idéologie religieuse, mélangeant ses dieux avec le dieu chrétien. Donc, les deux grands apports, religieux et politique, touchent directement l’âme de la société, de la famille, de l’enfance.
Dans cette ambiance politico-religieuse, où les mots se mélangent, justice-injustice, bien-mal, liberté-répression, apparaît inopinément cette personnalité soumise et contrainte, qu’on appellera l’enfant, dans le sein d’une famille nombreuse, très croyante mais faible, de niveau culturel presque inexistant, l’ensemble dans une vieille ville splendide de type colonial.
Pendant ce temps, dans un autre coin de la ville, un vieil homme fatigué se pose des questions sur la réussite de sa vie, sur le long chemin parcouru. Sa personnalité est simple mais profonde, admirateur de son beau pays et de l’âme indienne.
Une question en particulier le préoccupe : pourquoi la sagesse des animaux est-elle plus grande que celle des hommes ?
C’est par l’effet du hasard que ces deux êtres se retrouveront dans une école, lumineuse et riante, aux murs humanisés, dans un pays qui n’existe pas.
Vous serez étonné de lire d’abord la description du pays, de la ville, des habitants. Mais ce contexte géographique, social et historique permettra de connaître l’âme de ce peuple et ses carences.
Le pays
Cette histoire est arrivée il y a longtemps dans un pays paradisiaque, dans les tropiques, baigné au nord et au sud par deux grandes mers, la mer Caraïbe et le grand Pacifique. Traversé dans toute sa largeur par une cordillère montagneuse, la Sierra Madre elle-même. Ce sont des montagnes hautes, jeunes, majestueuses, hérissées de masses volcaniques splendides (aussi bien par leurs formes que par leur activité) créant des sols irréguliers et riches, avec un climat idyllique, merveilleux où il fait si bon respirer, si bon vivre.
Le relief du pays est tel qu’on peut considérer trois niveaux : des terres hautes dites montagneuses, plus froides, habitées par la population indienne ; des terres moyennes, riches en café, où l’agriculture est prospère ; des terres basses, plus chaudes, parfois brûlantes, avec une humidité importante où les fruits sont abondants, sucrés, savoureux et où poussent aussi bien bananes, coton, canne à sucre et tant d’autres choses. Ce complexe géographique se présente sous la forme de grandes vallées, hautement situées par rapport au niveau de la mer et souvent entourées de montagnes. Il existe aussi des lacs dont la beauté est difficile à décrire, des volcans (une douzaine au moins), majestueux, véritables juges, culminant haut dans le ciel, ceinturant des vallées, des villes, qui sont à la fois protégées par eux et soumises à leur justice, à leur colère. Cet ensemble géographique est paradisiaque, où se mêlent des climats différents, allant du froid au chaud ou inversement, avec des plaines et des montagnes étonnantes, silencieuses, imposantes, parfois avec des lacs sur leurs flancs. Ce pays est sillonné de fleuves qui le parcourent en tous sens, dont certains sont porteurs d’un passé historique ancien, que l’on retrouvera plus tard. Le climat variable dépend du site envisagé. En gros, deux types de climats sont enregistrés : un tempéré allant de 1 800 à 2 600 mètres au-dessus du niveau de la mer, caractérisé par une journée chaude et une nuit froide (climat de type volcanique) ; un climat chaud des terres basses, océaniques ou maritimes où l’on trouve des fleurs et des fruits attirants par leur beauté et leur rareté, telles les orchidées (Monja Blanca) pour les fleurs, ou les zapotes ou les mameys pour les fruits.
Il existe aussi une faune riche et curieuse, allant de quetzal (oiseau emblématique figurant sur le drapeau national) au tapir en passant par l’iguane et le tatou. C’est dire que la vie quotidienne est vivante et bariolée, les couleurs sont légion. Les oiseaux sont beaux et remarquablement chantants, tels que le guardabarranco (on dit de lui : « l’écouter et mourir »). Cette vie bigarrée s’accommode avec deux grandes saisons : saison sèche dite été ; saison des pluies tropicales (ou torrentielles) assimilée à l’hiver. Il est donc normal, pour ce pays, d’avoir des marchés très vivants, où l’on voit fusionner les habits colorés des Indiens avec les centaines de fleurs et de fruits, dans un brouhaha assourdissant où se mêlent quantité de langues différentes (il existe 23 langues indiennes en plus de l’espagnol). Malgré les enviables conditions citées, le peuple est à la recherche de sa propre identité. Au début de la période précolombienne, la population indienne préexistante était encore florissante, mais déjà des stigmates de décadence s’annonçaient. Cette belle civilisation maya, allant du Yucatan vers le Honduras et San Salvador, a séjourné en grande partie au Guatemala. Cette civilisation présentait un remarquable développement dans les arts et les sciences exactes, était très douée en céramique et en astronomie (avec ses calendriers religieux et civil), mais aussi dans les mathématiques (elle a conçu une forme de zéro), mais ne connaissait ni la roue ni les animaux de trait. Leurs livres religieux sacrés sont extraordinaires, tel le Popol-Vuh (bible maya, véritable poème sur la création de l’homme, de la terre et du ciel) et le Rabinal Achí .
C’est à cette période historique des xv e et xvi e  siècles qu’intervient la conquête. Après une longue année de guerre, la civilisation occidentale espagnole va s’imposer avec son administration, sa langue, sa religion ; l’Indien devient à partir de cette époque un être calme, silencieux, ayant perdu avec sa liberté sa propre expression.
On voit apparaître le christianisme des pauvres, des classes dominées et dépourvues de direction spirituelle, où la religion catholique et celle propre aux Mayas sont en symbiose. L’Indien passe de la notion philosophique polythéiste au monothéisme et inversement. C’est dire qu’il conserve de nos jours la notion du Dieu chrétien et de ses propres dieux (Tepeu, Jucumat). L’Indien a vécu une longue période d’apprentissage, sous le joug des principes chrétiens, véritable inquisition durant presque trois siècles et d’où l’on voit apparaître, devant la douleur et les sévices infligés à la société indienne, des personnalités humanitaires tel Bartolomé de las Casas (1474-1566). Il s’agit d’une période de confusion religieuse vécue à travers la colonisation.
C’est seulement en 1821 qu’est proclamée l’indépendance du pays, en 1823, l’« ÉTAT LIBRE ET INDÉPENDANT ».
Depuis cette époque, des régimes dictatoriaux se sont succédé avec, en prime, une véritable répression indienne accompagnée de violences entraînant une fuite du peuple indien vers d’autres pays limitrophes, notamment le Mexique, ce qui a fait chuter la qualité et la producti

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