Les Couleurs de l’existence
170 pages
Français

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Les Couleurs de l’existence , livre ebook

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Description

Dan plonge dans une dépression après sa séparation soudaine, mais un événement inattendu et sa rencontre avec Chloé vont le remettre sur pied. Mais, plus difficilement qu’il ne le pensait...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 décembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414290376
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-29038-3

© Edilivre, 2018
1 Le gris de la nuit
Vendredi, 4 Avril 2008
Sept heures du matin ; Dan longeait le trottoir, surplombé par les immeubles blancs, aux balcons contrastants. Le « Café des Grives » se trouve à l’autre bout de la rue Lakanal, à deux pas de chez lui. Les lumières blanches, opaques, de la ville, appuyées par celles, colorées d’une seule teinte, des premières lueurs du soleil, magnifiaient ce quartier calme de TOULOUSE.
C’est le moment de la journée que Dan préfère, car l’atmosphère de quiétude qu’il dégage lui plaît.
Depuis prés de six mois qu’il habitait le quartier, il s’était fabriqué un rituel matinal, qui le menait jusqu’au « Café des Grives », et que pour rien au monde il n’abandonnerait.
« Bonjour, Mr Cartino »
« Bonjour », répondit-il, surpris.
C’était une petite voisine qu’il croisait presque tous les matins, et dont il supposait qu’elle habitait l’immeuble attenant au sien, pour l’en avoir vu sortir.
Allait-elle rejoindre son bus pour l’école ou bien ses amies ? En tout cas c’était la première fois qu’elle le saluait.
Les gens reconnaissaient Dan dans la rue, et, gentiment, lui adressaient un bonjour amical. Il appréciait leur gratitude.
Le « Café des Grives » est un petit café tranquille, proche du couvent des Jacobins et du Capitole tenu par un ancien chasseur. Dan en poussait tous les jours la porte, et avait l’impression de rentrer chez lui.
« Salut Dan, on va avoir une belle journée aujourd’hui », lança Jo, le patron du bar.
« Je pense que t’as raison » , répondit-il.
Jo, tempes et cheveux grisonnants, sous son air un peu bourru et sa moustache épaisse façon ‘‘Groucho Marx’’, et affublé d’une chemisette à carreaux, est un modèle de loyauté et de gentillesse, toujours prêt à rendre service.
Installée au comptoir, Véronica venait aussi tous les matins pour y prendre son chocolat chaud-croissant, quelquefois un simple café noir, en bonne italienne. Elle tenait de main de maître le magasin de fleurs sur le même trottoir que le « Café des Grives », depuis un an, et était déjà bien intégrée aux personnes et au quartier, avec une belle âme commerçante.
Cette jolie italienne, brune avec de grands yeux bleus, profonds et pétillants, était le rayon de soleil de Dan, tous les matins, et ce depuis le premier jour. Ses tenues – jean-tee-shirt ou robe courte fleurie – la valorisaient en tous points.
Ils finirent par prendre l’habitude de se voir tous les jours, à sept heures, et sympathisèrent. Une attirance mutuelle naissait, ce qui n’était pas pour leur déplaire.
Ainsi, depuis trois semaines, Véronica et Dan se programmèrent quelques restos et apprirent à se connaître un peu mieux en s’échangeant leurs points de vue respectifs.
Lorsqu’il rentra un mois plus tôt, pour la première fois, dans le magasin de fleurs, Dan fut interpellé par les ressemblances et les similitudes, au niveau de la déco, avec Corinne.
Véronica avait les mêmes goûts, c’était évident, et Dan prit ça pour un signe du destin.
L’agencement intérieur, les couleurs choisies la position des étagères par rapport aux ouvertures, la façon d’embellir les murs… tout faisait penser à Corinne. Dan en était très troublé. Il lui fit part de son émoi et la félicita. Ayant tout agencé par ses propres soins, Véronica en retira une certaine fierté.
Le sourire, et, en plus, le beau regard de la belle italienne faisaient effet sur Dan. Il y pensait souvent, sur ses chantiers, comme chez lui et comprit alors qu’elle ne lui était pas indifférente.
Le café noir fumant, accompagné d’un croissant, était posé sur la table. Jo venait juste de le lui apporter, ainsi que le chocolat au lait de Véronica, quand le téléphone de Dan se mit à vibrer (marque d’un certain respect envers autrui)
« Allo, Dan ? »
« Oui, bonjour Michel »
« Salut, je t’appelle pour savoir à quelle heure tu comptes venir ? »
« Ecoutes, d’ici une heure je serais chez toi »
« Ok, à tout à l’heure ! »
Michel Delard est le premier client de Dan. Professeur de maths dans un lycée toulousain, et très attachant, c’est grâce à la pub sur le pick-up que le contact a eu lieu, lorsque Dan s’est monté son entreprise de création et d’entretien de jardins.
Il lui avait demandé, à l’époque, de planter une haie de persistants qu’il entretient toujours, et devait, cette fois ci, aménager la deuxième partie du jardin, laissée vierge de toute plantation depuis.
Un vrai défi ! pensait Dan.
Dans des moments comme celui ci, il ne pouvait s’empêcher de penser à Corinne ; elle qui ne l’a guère soutenu dans son projet d’entreprise et qui l’a toujours considéré comme un ‘‘petit patron’’.
Café et croissant avalés, baiser discret à Véronica, Dan s’empressa de rejoindre son bureau, deux rues à coté.
Son bureau, en réalité une pièce de son logement dédiée c’est surtout sa fierté.
Dan avait loué cet appartement depuis peu de temps, car plus cosy, avec deux chambres au lieu de trois et mieux approprié à son activité. Il s’y trouvait plus à son aise qu’à TOURNEFEUILLE, financièrement, et surtout celui-ci respirait trop la présence de Corinne. Pénible pour lui.
Derrière la porte vitrée du salon, donnant dans le bureau, il prit le plan du jardin, terminé depuis six jours, et dissimulé dans le tiroir du haut de la commode en fer qui lui sert de classeur. Il l’avait promis à Michel pour le jour même.
Sans perdre une minute, Dan rejoignit son pick-up chargé, garé dans la cour de la résidence et fila en direction de RAMONVILLE-STE-AGNE, rue des Berges, à quatre kilomètres de TOULOUSE. C’est là qu’habitent Michel et sa compagne Joëlle.
Le jour n’était pas encore tout à fait levé, mais la brume et l’humidité dans l’air lui rappelaient que la Garonne était toute proche.
Cette ambiance environnante convenait à Dan car elle le plongeait dans une période qu’il appréciait particulièrement : l’arrivée du printemps, avec ses éclosions de couleurs, aussi riches qu’à l’automne.
Au volant de son pick-up, il longeait la voie rapide menant à TOULOUSE, sur une départementale pas très empruntée à cette heure de la journée.
N’étant pas fan de vitesse, Dan adorait prendre le temps d’apprécier la nature en conduisant, même en se rendant chez ses clients. Les arbres, à demi dénudés, sur les abords, et dans les champs, offraient un spectacle empreint de magie, ou mélancolie et sérénité se mêlaient au silence enveloppant.
Au loin, au bout de la plaine, les silhouettes montagneuses paraissaient noircies, à cause du brouillard.
Le soleil, enfin, va se lever, et Dan aimait par dessus tout ces débuts de journées, quand il pouvait commencer son travail, dans une atmosphère de quiétude totale, de solitude positive.
Les grandes journées se construisent lorsque la nuit devient grise, pensait-il.
* * *
2 Les mains d’argent
Le plan du futur jardin de Michel Delard, devenu maintenant un ami, était étalé sur la table du salon, magnifié par les rayons du soleil, à travers la baie vitrée.
Sur le dessin, les parties les plus vertes signifiaient les pelouses, et les plus sombres marquaient l’emplacement des massifs. Les ronds, les croix, les taches et les étoiles plus ou moins grandes suggéraient les plantations, surtout les arbres et les arbustes.
Derrière ses petites lunettes rondes, disproportionnées par rapport à sa carrure, les yeux verts de Michel trahissaient un contentement. Il hochait la tête en guise d’approbation.
« Pour semer je pense que tu sais quel gazon choisir ? » questionna Michel
« Du gazon rustique suffira et ce sera du plus bel effet, crois moi ! On est pas en Angleterre, quoi »
« En tous cas je te fais confiance et j’sais même pas pourquoi je te pose cette question »
« Ouais je sais et merci pour tout ! Dis moi je vais être obligé d’y aller, je suis attendu à BLAGNAC pour tailler une haie, dit Dan en rangeant le plan dans son attaché-case. Je commencerai d’ici un mois, un mois et demi. »
« Ok, Dan, on s’appelle »
A chaque fois Dan poussait un soupir de satisfaction en sortant de chez ses clients ; Et quoique Michel fut un ami, il pensait qu’il avait une affaire de plus dans la poche.
* * *
3 Le vert, l’espoir
Septembre 1975
Dan était passionné par tout ce qui concerne le jardinage, et qui touche à la culture des végétaux ou à la taille ou encore au simple entretien d’une pelouse.
Cette passion des plantes, Dan la devait à son père, qui cultivait son carré de potager, et son jardin d’ornement avec soin. La maîtrise dont il faisait preuve, rendait Dan admiratif, et c’est tout naturellement qu’il répétait, depuis, les gestes paternels envers les plantes.
Il trouvait fabuleux de semer une minuscule graine, de la voir se développer en plantule, en scion, en arbre. La vie en mouvement des végétaux l’a toujours fasciné ; ainsi il en conclut, dans son adolescence, à l’âge ou ses amis se posaient toutes les questions relatives à leur avenir, que le sien était tout tracé avec le jardinage.
Pépiniériste ou jardinier paysagiste, peu lui importait, pourvu que la nature soit son terrain de jeu.
Quoique d’un niveau scolaire des plus moyens, Dan intégra un lycée horticole, dans l’Aude, à l’âge de quinze ans, afin d’y préparer et décrocher un brevet d’aptitude horticole, deux ans plus tard.
Quinze ans fut l’âge ou il quitta le foyer familial, le cœur gros. Mais pendant son internat, il apprendra l’univers des plantes, la connaissance des végétaux, ainsi qu’à dessiner les jardins sur plans. Son régal.
Septembre 1977
Son premier patron, dés la fin des études, était pépiniériste, autant que paysagiste. Il le formera professionnellement et socialement. La timidité naturelle de Dan lui aurait joué de mauvais tours si M

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