Les Gens d âmes, gardiens de la paix intérieure
200 pages
Français

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Les Gens d'âmes, gardiens de la paix intérieure , livre ebook

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Description

Parfois des insectes meurent usés de vouloir franchir une fenêtre fermée, sans voir que la liberté est à côté avec un battant ouvert. Toutes les rencontres humaines de ce livre sont des pas de côté, des vols orientés par des lumières vitales, des libertés inventées, retrouvées. Le pessimisme est remisé aux oubliettes...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 avril 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414338207
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-33821-4

© Edilivre, 2019
« Il faut une faille pour laisser entrer la lumière »
Merci,
A Noemi, pour le soleil
A Audrey, pour la lumière
A Sandrine, pour la régie du cerveau
A Kathy pour le casting
A Fabien pour la rigueur
A Béné, pour toutes les scènes ouvertes
A Margot, pour le rôle du public et… de ma fille.
Entrecroisements
La naissance de papy cheval
Alphonse aime de plus en plus avancer sans se poser la question du point d’arrivée. Il a confiance en la rencontre avec chacun, personne ne lui veut de mal, et une sorte de confiance naïve en la vie, cette douce confiance est pour Alphonse la plus belle récompense de son expérience. Il n’est plus dans le doute, le questionnement du demain, il avance, et chaque pas est joyeux.
Aujourd’hui, après une soirée dans une petite ville, il marche dans la campagne. Cette campagne est déserte, on n’y voit pas de hameaux, de maisons… des champs et quelques chemins. Alphonse se dit que tout chemin mène quelque part.
Il marche quand une voiture assez usagée s’arrête. Un jeune homme souriant lui demande s’il peut le conduire quelque part, et Alphonse répond du même sourire « allons ensemble aussi loin que tu le voudras ».
Le jeune homme s’appelle Jacques, il est comptable, et est sur la route pour rejoindre un groupe d’amis qui vivent ensemble. Il sourit et ajoute qu’il y rejoint également son amie Astrid. Il est certain que ses amis accueilleront Alphonse avec plaisir… leur porte est toujours ouverte. Et Jacques sans même questionner Alphonse raconte sa rencontre avec le groupe. « Ils lui ont sauvé la vie », Jacques se sentait partir sur la folie. Il va bien, seul son métier l’ennuie, l’idée des réussites financières ne le passionne plus.
Il voudrait se sentir utile, il voudrait agir, mais il ne sait pas comment.
Puis Jacques se tourne vers Alphonse et lui demande pourquoi il est sur la route. « J’avance ». Et Alphonse parle de sa nouvelle vie, il comprend le jeune homme, il comprend sa nouvelle sérénité.
L’accueil à la ferme se fait par Dédé, toujours vêtu de vêtements de travail. Il est chaleureux et la poignée de main entre les deux hommes mûrs est fraternelle.
Jacques veut présenter Alphonse, mais les deux hommes sont déjà amis et s’éloignent ensemble.
Ils ne se posent aucune question. Dédé présente les lieux, la chambre pour Alphonse et parle de chaque occupant avec tendresse.
Ils visitent ensemble les étables, les poulaillers, et sont accompagnés des chiens voleurs de caresses ;
A l’écurie, Alphonse rencontre Henri, un vieux cheval sauvé de l’abattoir.
Le cheval et le vieil homme s’adoptent immédiatement. Ils savent l’un et l’autre que dorénavant leurs vies sont liées.
Au moment du repas Alphonse rencontre tous les occupants présents, certains travaillent, voyagent loin ou dans un autre espace plus ou moins proche. Les enfants sont joyeux et les adultes parlent de mille sujets : d’amis, de la société, de livres… mais personne ne parle d’argent, personne n’interroge Alphonse.
Alphonse parle de la rencontre avec Suzanne, il a des nouvelles, elle va bien. Georges prend soin d’elle.
Il a les yeux émus de joie, il avait lu tant de souffrances chez cette dame.
Tous l’écoutent, et se soucient des deux personnes, Dédé dit à Alphonse « tu sais t’es un sacré gaillard ».
Quand la soirée se pose, un jeune homme élancé, Lilian invite à venir chanter.
Les guitares et autres instruments se déchaînent, et ressuscitent des chansons d’antan pour saluer l’arrivée d’Alphonse. Ce dernier chante, et se découvre même une voix agréable.
Sur » un peu de tendresse », Alphonse est lumineux, et trouble le groupe.
Au matin, il y a peu de monde. Beaucoup d’adultes travaillent, il y a Blandine, une jeune femme d’une trentaine d’années, avec son bébé de six mois, Emile.
Alphonse a l’enfant dans les bras, il lui parle. Blandine en profite pour d’autres occupations, mais avant elle dit à Alphonse que Dédé lui demande de rester, il voudrait lui parler ce soir.
Quand Blandine reprend son petit Emile, Alphonse va voir son ami Henri, ils se promènent ensemble, et il est difficile de savoir entre l’homme et le cheval qui parle le plus.
Pendant le reste de la journée Alphonse trouve mille occupations, il répare quelques robinets, portes, ou tout objet sollicitant son secours. Il confectionne une soupe épaisse pour le soir. Il écrit à Géraldine, et ose frotter la guitare de Lilian.
Le repas est comme celui de la veille, un hommage à la vie. Beaucoup de rires, de sourires et de paroles douces.
Dédé prend à part Alphonse. Et lui demande de bien vouloir rester une semaine, après ils auront une discussion avec le cœur car Alphonse sera imprégné de ce petit monde.
Alphonse reconnaît le clin d’œil que lui fait la vie, et répond, « je n’ai pas fini de réparer l’écurie, et Henri m’a demandé de finir le travail ».
Les deux hommes sourient, ils se comprennent.
C’est Jacques qui vient vers Alphonse et lui demande un peu de temps, il a un conseil à lui demander.
Le vieil homme le met en garde, « j’ai du temps, j’aime écouter, mais je n’ai aucun savoir sur la vie »
Jacques s’interroge sur son chemin à prendre. Il est heureux avec Astrid, mais il voudrait faire le tri entre ses envies de sécurité, de confort. Il dit aussi qu’il a peur de lui même. Il se souvient de sa colère. Il se souvient de la clé qu’Astrid lui a confié » ton pire ennemi c’est toi-même »
Il veut construire, se construire sur du vrai, pas des rôles, des devoirs venus d’ailleurs.
Il veut savoir qui il est vraiment.
Alphonse écoute. Il décide de lui raconter une histoire, elle s’appelle Silence
La maison est silencieuse. C’est normal, quotidien, ordinaire. Il vit seul, retiré de tout, retiré de tous. Ne lui demandez pas si c’est un choix, il vous expliquera pendant des lignes, pendant des heures que chaque situation est au croisement d’une histoire personnelle, d’une Histoire collective, et d’une destinée. Il prend alors son air inspiré et explique sans cesse, à ennuyer un régiment de moustiques, ses théories sur la vie, le monde, la raison, le bonheur, la société, l’homme et la culture choucroutière en Islande orientale.
La maison est silencieuse car aucun son n’est autorisé à ce moment précis. Il existe des instants téléphone, avec sa mère un samedi sur deux, sa sœur, trois fois par an et son super pote Fred, tous les deux ans. Il existe des moments TV, tous les midis avec attention à la marche qui n’est plus attention à la marche. Une fois par mois il reprend sa guitare, constate qu’elle n’est pas accordée, et remet ça au mois prochain.
La maison est silencieuse car il a cessé de se parler, à lui-même. Au début c’était drôle, bonjour toi, bonjour maison, bonjour le chat… mais le chat est mort ou il s’est barré, on ne sait plus. Et c’est devenu moins drôle de se parler et de ne pas se répondre. Depuis il se fait la gueule à lui-même.
La maison est silencieuse, car la nature se tait. C’est l’état normal de la vie ; l’absence de bruit. Chaque bruit est une anomalie, une incongruité, un dysfonctionnement. Quand tout va bien, c’est le silence. Il se considère en grand musicien du silence. Parfois contrairement aux autres musiciens qui ponctuent leurs bruits de silences, lui, il ponctue son silence de bruits étranges, il rote, il pète à faire exploser la maison, et quand cela ne gaze pas il crie. Il crie n’importe quoi. Des sons, maman, aie, j’ai mal, je t’aime, il pleure.
La maison est silencieuse car il va bien. Il est serein. Il est calme. Il sait que ses pensées, son âme sont bien ordonnées. Il est paisible. Il maîtrise le cours de la vie, il maitrise la vie. Il n’a pas besoin de crier, de parler, d’hurler.
La maison est moins silencieuse. Il entend presque. Il soupçonne un léger ronflement dans un hautparleur. Un bruit parasite, tout faible, menteur, hypocrite. Un bruit qui n’émet pas de son mais qui assassine le silence. Il n’entend que ça. Il débranche le poste radio. Il débranche la TV. Rien n’y fait il devient de plus en plus sourd de ne plus entendre son silence. Il brise le téléphone. Il coupe le courant. Il est dans le noir, mais toujours pas dans le silence.
La maison n’est plus silencieuse. La vibration gagne, pénètre tout l’univers. Elle est aussi puissante que le vol d’une mouche. Il imagine un insecte. Dans le noir il ne peut pas savoir. Il imagine un violon sournois échappé d’un jazz-band. Il est le seul musicien du lieu. Il n’imagine plus rien, il est agacé, il voudrait être hors de lui, mais il reste enfermé entre ses deux oreilles qui souffrent du BRUIT.
La maison n’est plus silencieuse, elle parle. Il a distinctement entendu une voix. Distinctement pas de suite, mais maintenant la voix est claire « bonjour, tu es là ? »… La voix répète « bonjour tu es là ? » Il imagine un poste radio en wifi, un téléphone ressuscité, un mort encore un peu vivant, un vivant qui joue au mort… il cherche partout mais rien n’apparait. Seule la voix continue « Bonjour tu es là ? »
La maison n’est absolument plus silencieuse. Il crie, il a peur, il se répond, il refuse de se réconcilier avec lui-même. Non il ne se parle plus. Il ne parle plus au chat qui est mort ou parti, ou parti mort, ou en partie mort… il se fait des doigts d’honneur. Mais la voix continue.
La maison est silencieuse. Il n’entend plus rien. La voix s’est tue . Il s’est pendu. La bouteille de gaz est vide, elle a cessé de fuir
Je te raconte ça car c’est l’histoire d’un homme qui n’a cherché ses réponses que dans sa maison…
Jacques remercie le vieil homme, il dit qu’il va réfléchir.
La semaine est une révélation pour Alphonse, il ne savait pas le bonheur

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