Les Méandres de l Amour
142 pages
Français

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Les Méandres de l'Amour , livre ebook

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Description

Le parcours de l’amour dans ce second tome de Les Méandres de l’Amour entraînera le lecteur dans des aventures complètement ébouriffantes. L’amour ici se met tantôt au service de l’ego démesuré, du calcul mesquin. Le cœur est ainsi remplacé par le tableau de chasse, la calculette. Tantôt, il se veut rédempteur dans la mesure où des acteurs en mal de repères tentent de s’y accrocher pour prendre enfin la bonne direction dans la vie. Vous avez dit sentiment ambivalent ! ?

Informations

Publié par
Date de parution 03 novembre 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312034485
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Méandres de l’Amour
Riquelme
Les Méandres de l’Amour
Tome 2











LES ÉDITIONS DU NET 22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2015 ISBN : 978-2-312-03448-5
Avant-Propos
Après les errements de la jeunesse, place à l’aventure…
Toujours guidé par l’idée selon laquelle plus le sexe est tabou, plus il est susceptible d’attiser une curiosité malsaine, je livre ici l’amour sous un angle plus pointu et avec une expression plus crue ; ceci pour disloquer tout mystère qui justifierait un élan vicieux vers la chose amoureuse. D’ailleurs, les lecteurs du Tome 1 n’ont pas paru choqués par le style narratif des scènes d’amour. Peut-être même en redemandent-ils secrètement. Passons…
Le parcours de l’amour dans ce second tome de Les Méandres de l’Amour entraînera le lecteur dans des aventures complètement ébouriffantes. L’amour ici se met tantôt au service de l’égo démesuré, du calcul mesquin. Le cœur est ainsi remplacé par le tableau de chasse, la calculette. Tantôt, il se veut rédempteur dans la mesure où des acteurs en mal de repères tentent de s’y accrocher pour prendre enfin la bonne direction dans la vie. Vous avez dit sentiment ambivalent ! ?
Une chose est sûre : ce recueil n’entend pas plus que le précédent épuiser la définition de l’amour. Il ne fait qu’en livrer d’autres facettes qui permettront assurément d’embrasser la notion avec une plus large ouverture d’esprit. Seul un optimisme béat caractérisant le plus souvent les réflexions personnelles tente en effet de ne présenter l’amour que sous son jour le plus coloré. Mais les lignes suivantes révèleront aux plus optimistes que le ciel de l’amour sait aussi s’assombrir ; et que lorsque la bonne foi rencontre la mauvaise, la seconde a tendance à s’imposer de plus en plus souvent.
Etant entendu que l’amour se définit par la somme des histoires d’amour, j’ajoute ici cinq nouvelles histoires aux cinq précédentes. Et on verra si les amateurs demandent de poursuivre le calcul…

Le collectionneur (d’amours)
Cela faisait près de cinq minutes qu’il était devant l’énorme glace – 200 x 100 cm – incrustée dans le mur, à se regarder sous tous les angles. De face, de profil, de trois quarts, tout était parfait. Il se contrôlait également de dos grâce à un autre miroir, plus petit, fixé au mur d’en face. Et s’il lui avait été possible de se dédoubler, il aurait même utilisé les vues aérienne et en contre-plongée pour se contempler d’en haut et d’en bas. Pour tout dire, il soignait son image comme si cela lui eût été vital… Satisfait, il rajusta une ultime fois sa cravate avant de sortir de la chambre.
Ce soir, il était de bonne humeur. Comme toutes les fois qu’il avait rendez-vous avec l’une de ces magnifiques créatures qu’on rencontrait dans la capitale. Avec sa cravate épousant le costume d’alpaga sorti directement de chez Valentino, la chemise assortie aux chaussettes plongées dans une paire de souliers aussi brillants que s’ils avaient été des récepteurs lumineux, il se sentait irrésistible.
Après s’être confortablement installé à bord de sa BMW Z4 décapotable – dernier modèle débarqué des installations automobiles germaniques – , il mit la main à la poche intérieure de sa veste pour sortir son carnet. S’il ne s’en séparait jamais, c’était qu’il représentait pour lui une sorte de journal intime. Un miroir dans lequel il aimait à suivre, non sans un sourire narquois, l’évolution de sa nouvelle vie… Il le feuilleta jusqu’à la dernière page utilisée. « 23/11/04 N° 522 : Jocelyne, étudiante », lut-il intérieurement. Avec un sourire espiègle, il rangea le carnet avant de démarrer. Direction, Le Mont d’Argent !
L’aiguille du compteur passa à 80 km/h. Il ne devait surtout pas arriver en retard, car l’une de ses règles était de ne jamais faire attendre une conquête. Heureusement, la circulation n’était pas très dense. En tapotant sur le volant, il se mit à chantonner Girls (all around the world) de Recce Mastin. Non, il ne pouvait se passer des femmes. Sinon, quelle autre raison y avait-il de vivre ? « Sois patient, fiston. Tu auras toutes celles que tu voudras. Petites ou grandes, minces ou fortes, noires ou blanches, peu importe. Il n’y a que l’argent qui les attire. » Ainsi le réconfortait son père comme, à quatorze ans déjà, il pleurait après les petites de son quartier. Cette exhortation, il n’avait jamais pu l’oublier. Mieux, il avait résolu d’en vérifier la véracité dès le début de son embellie financière. Les femmes, il en avait alors connu. Et depuis, elles lui couraient toutes après, car il était non seulement beau, mais surtout très riche. En fait, il était leu6r rêve impossible, elles qui, pour quelques billets, étaient prêtes à s’afficher avec même un « quasi-gorille ». Mais ce dont il se moquait éperdument, c’est que son père avait ajouté : « Ton argent, il faudra surtout le gagner de la bonne manière. » La bonne manière… C’était quoi, la bonne manière ? À quoi se reconnaissait-elle ? Pour lui, chacun était à même d’apprécier les actes qu’il posait. C’est pourquoi il se disait qu’il gagnait son argent de la bonne manière. Quel mal y avait-il en effet à faire des affaires ? Ainsi, c’est tout fièrement qu’il s’était toujours présenté à ces dames comme un homme d’affaires. Mais quelles affaires ? Il ne l’avait jamais dit. Elles non plus ne le lui avaient jamais demandé. Tout ce qui les intéressait, c’était son argent. Son argent…
Le parking était encombré. Mais pour lui, on pouvait toujours trouver de la place, quitte à faire dégager le véhicule d’un autre client. Dernière vaporisation de parfum, puis il descendit. De son pas souple, il entra et fut tout de suite accueilli par un serveur.
– Bonsoir, monsieur. Je vous installe à votre place habituelle ?
– Je vous en prie.
Il avait toujours une place à son nom dans chacun des établissements qu’il fréquentait. C’était un habitué des grandes maisons qui les faisait tous se plier de déférence, car tout ce qui les intéressait, c’était son argent. Son argent…
– Puis-je vous servir quelque chose ?
– Juste un verre d’eau, merci.
Il aimait être en avance pour se mettre dans l’ambiance des lieux avant l’arrivée de l’élue du soir. Le serveur lui apporta son verre d’eau qu’il porta aussitôt à ses lèvres. Puis il se mit à patienter tranquillement. Il est vrai que son invitée avait annoncé sa venue avec un brin d’incertitude. Mais il mettait cela sur le compte de cette manie qu’ont les femmes de se faire désirer. En plus, jamais, depuis qu’il était un V. I. P., on ne lui avait posé de lapin. Et cela ne commencerait sûrement pas ce soir.
Pour amortir l’attente, il sortit son carnet. Son même carnet… Pris à l’envers, c’était l’objet qui lui importait le plus au monde, car il s’y trouvait des informations qui ne figuraient même pas sur son PC. Certes, l’ordinateur était devenu un support incontournable en affaires. Mais il n’y accordait qu’un intérêt mesuré, car avec l’évolution de la technologie, donc de la piraterie informatique, rien n’était plus sécurisé. Certains ne réussissent-ils pas à détourner des comptes – même étrangers – seulement à partir d’Internet ? De plus, une panne pouvait s’introduire dans le système et lui écraser toutes ses données. C’est pourquoi, il n’avait jamais pris le risque de conserver ses données sensibles sur sa machine. Son carnet était plus pratique, car il était non seulement facile à transporter – donc discret –, mais avec les abréviations et les signes codés qu’il renfermait, personne d’autre que lui n’aurait pu y lire grand-chose au cas – quasiment improbable – où il l’égarait.
– Bonsoir, monsieur, fit une voix ultra douce.
Levant les yeux, il découvrit une jeune fille debout en face de lui. Ses courbes moulées dans un blue-jean, sa poitrine agressive et son sourire extrêmement rayonnant le firent quelque peu frémir. Il rangea discrètement son carnet avant de répondre à la salutation.
– Pourrais-je m&

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