Les sentiers de sa vie
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Les sentiers de sa vie , livre ebook

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Description

« Dès lors, elle occupe le logement dans lequel la famille la retrouve le week-end, pour aller notamment à la messe le dimanche, et dans différentes manifestations. Elle travaille dans une boîte en vogue « Chez Odiac ». C’est un grand changement pour tous. C’est aussi une occasion rêvée pour Romane de mettre un peu d’ordre et de faire notamment comprendre à Paul que c’est elle sa mère, de lui expliquer avec ses mots, qu’à partir de maintenant, il devra l’appeler maman, que si cela ne lui convenait pas alors ce serait à défaut Madame mais jamais plus Romane comme c’était le cas jusqu’à présent. »

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Informations

Publié par
Date de parution 27 février 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414444366
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composér Edilivre
194 avenue du président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-44435-9
 
© Edilivre, 2020
Exergue
– Dédié à « Maman Féfé » , à ma fille chérie Séverine, à mes enfants, à mes proches et amis.
– Mes remerciements à Katia FARGEAU pour son étroite collaboration.
Préface
« C’est toujours possible mais il faut juste le vouloir. »
Ce qui nous fait cruellement défaut, c’est de dire ou de montrer comment on vit dans ce merveilleux endroit qu’est la Martinique, peut-être même les deux.
Cette démarche que j’assume pleinement n’est pas une critique, loin de là, c’est juste un cri du cœur que vous entendrez j’espère et qui peut-être vous réveillera avant qu’il ne soit trop tard.
Voilà pourquoi je vous propose un personnage qui va vous retracer sa vie, à partir des années 40, durant laquelle il traverse le temps, en vous narrant ses joies et ses peines, quelquefois ses doutes et ses émerveillements.
Mais surtout, et ce n’est pas peu dire, des instants privilégiés parmi des parents aimants, dans une famille soudée, sans oublier le charme de cette nature qui, elle aussi, offre continuellement, sa majestueuse beauté, changeante au gré des saisons, et surtout de quoi manger aussi longtemps que nécessaire.
Fake
Paul a deux ans, et déjà, il change d’environnement.
Il est né à Fort- de-France, sa maman Romane n’a que 17 ans quand elle le met au monde. Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle, non pas à cause de l’arrivée de ce petit être mais simplement parce qu’à cet âge-là, Romane est bien trop jeune pour être « une vraie maman », aux dires de ses parents qui pensent agir pour le bien de tous en prenant Paul à leur charge.
Grand-Père Omer, personne ne sait d’ailleurs pourquoi Omer car en réalité il s’appelle Pierre Juste, blessé au genou pendant la guerre de 14-18, est quelqu’un de colérique mais d’une grande bienveillance. C’est lui qui s’occupe de cultiver la terre ou le jardin, en dépit de son genou très abîmé, pour nourrir la famille. Grand-mère Afémine, dite « Maman Féfé » est la couturière qui habille toutes les jeunes femmes du coin.
Ils s’installent alors dans la commune du  Vauclin, au lieudit « Morne Raquette ». C’est la campagne, mais il faut le reconnaître, c’est d’une extrême beauté, tant de verdure ! Et ces grands arbres qui dominent la case... Cet endroit n’est pas le paradis mais il y ressemble assez. Un bien qui appartenait autrefois à la famille de Maman Féfé. C’est dans ce lieu magique que les Malandrin se sentent le mieux.
Ils sont sept : Maman Féfé , Grand-père Omer, le frère aîné Jean, militaire de carrière basé en Guyane, Romane, Yvonnette sa sœur cadette, Paul puis Michelle. Le papa de Paul et de Michelle n’est pas présent dans le cercle familial, les grands-parents ne souhaitant pas en entendre parler. C’est donc en secret que les amoureux se retrouvent.
Joseph Evain disparaît avec son bateau, sous les bombes des Allemands en 1943, militaire de carrière dans la marine nationale.
La vie continue pour la famille Malandrin désormais installée au Morne Raquette où elle se plaît beaucoup.
Romane va de temps en temps vendre des légumes à Fort-de-France ; tout le monde met la main à la pâte mais il faut se lever le matin à 4 h car le taxi, comme on dit, qui est en fait un autobus, fait quotidiennement la liaison entre Morne Raquette et le marché de Fort-de-France. On y embarque notamment de gros paniers ronds que l’on appelle des Sambouras remplis de fruits, de légumes divers et variés. Ce qui permet à la famille d’acheter des condiments.
Sur le petit carré de terre occupé par la famille depuis maintenant cinq ans, la tranquillité y règne en maître, les seuls bruits perceptibles étant le chant des oiseaux qui viennent même picorer avec les poules devant la maison. Mille mètres carrés sur lesquels chacun a pris ses marques. On y trouve des fruits et des légumes à profusion.
Ce terrain appartient à la famille Courteville.
Maman Féfé est l’aînée d’une fratrie de cinq enfants dont quatre frères : Manuel qui cultive une partie du terrain, même s’il habite sur celui appartenant à sa compagne. Isidore, ancien militaire, en occupe également une petite partie bien qu’il ait construit sa maison sur une parcelle voisine à son retour au pays, étant enfin à la retraite. Il y vit avec sa mère qui quittera ce monde peu de temps après la construction. Isidore est le petit frère préféré de Maman Féfé, Saint-Clair étant le frère aîné décédé depuis longtemps, Michel vit en Métropole.
C’est la période sympa : Il y a toujours plein de copains chez Tonton Isidore mais jamais de femme. En fait, il s’est séparé de son épouse qui est partie à Fort-de-France dans sa famille.
Ses trois enfants, c’est-à-dire les trois cousins de Paul, sont : Charly, Sandrine et Félix qui viennent voir leur papa deux semaines pendant les vacances scolaires.
Paul a six ans : deux ans de moins que Charly et deux ans de plus que Sandrine. Félix, le plus jeune, a trois ans de moins que sa sœur. Chaque fois qu’ils sont là, Paul est invité à passer du temps avec eux quand un jour, en entrant dans la salle à manger, il est ébloui : sur le bord de de la fenêtre, Charly est en train de peindre Napoléon avec son uniforme rouge et bleu. Il est alors fasciné, pose beaucoup de questions et son cousin lui répond gentiment.
A l’avenir, il veut faire cela le plus souvent possible, il va voir Charly peindre, il est encore jeune, il faut donc attendre. Il peut toutefois dessiner ou griffonner sur ce qu’il trouve. C’est un petit garçon très sage, il est calme et discret. Tout le monde l’apprécie. Il faut reconnaître qu’il est très beau avec son teint clair, ses yeux marron, ses cheveux bouclés avec des pousses presque blondes sur le front et le bord au-dessus des tempes. En fait, personne ne cherche à savoir, qui est le père, on se contente de s’exclamer : – Qu’est-ce qu’il est mignon !
 Il faut dire que Paul et sa sœur Michelle sont métis puisque leur papa est Métropolitain. Il ne faut pas oublier non plus que la maman est une très jolie femme. Elle vient d’ailleurs de mettre au monde son troisième enfant : une adorable petite fille : Laury . Cela a assez peu d’incidence sur leur quotidien. Maman Féfé gère tout.
C’est la fin des vacances, elle décide de mettre Paul en deuxième année de CP, à l’école des garçons, au bourg du Vauclin.
Dorénavant il s’y rendra seul à pied le matin avec les enfants du quartier, mangera le midi à la cantine et rentrera le soir, avec les autres, du haut de ses sept ans.
En entrant dans la cour, on se dit que c’est quand même celle de l’école des garçons du bourg ! Il y a des grands, des petits et lorsque l’on vient de l’école de Bellevue, une école de quartier, on peut être fort intimidé !
La bonne nouvelle, car il y en a une, c’est que le maître, Monsieur Théodose, est celui qu’il a eu en remplacement de Mademoiselle Populo, en fin d’année. En effet, il est très content de l’avoir à nouveau dans sa classe. Quelques mois se sont écoulés, chacun a trouvé sa place et dès qu’il a un peu de temps libre, Paul  dessine. Évidemment, ça n’a pas échappé à son enseignant.
Il s’approche de lui et le voit en train de dessiner une voiture ; le maitre demande à son élève s’il aime dessiner les voitures, et Paul de répondre : – Ah oui, j’aime beaucoup ! Alors regarde ! Il avait dessiné deux cercles, un trait qui les relie et au-dessus, ce que l’on voit d’une voiture en regardant de côté. Puis il ajoute avec un sourire complice : – Tu veux que je te montre comment le faire ? 
 – Ah oui Monsieur dit-il avec un sourire joyeux. Il lui dessine une Chevrolet, berline Américaine, à la mode comme font les grands. Bien entendu, il est aux anges ! Le maître lui donne une feuille, lui explique comment s’y prendre et le laisse faire. Le jeune garçon s’exécute aussitôt. Bien sûr c’est difficile mais il a compris, et est de plus en plus passionné, lui le bon élève. Paul prend vraiment conscience que le dessin est sa passion.
Pendant ce temps, la maison Valandrin se vide ; Paul et sa mère se rendent souvent à la rue des Trois Chandelles, Tante Yvonnette est partie travailler à Fort-de-France dans une épicerie, à Ste Thérèse, un quartier de la banlieue où elle rencontre Guy, un petit cordonnier qui travaille à Dillon, juste à côté.
Ils se marient quelques temps après et occupent un appartement pas très loin de l’épicerie. Ils ont l’air heureux.
Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, Papa Omer a finalement touché sa retraite et, avec l’accord de Maman Féfé, il décide de construire une maison toute en bois, couverte de tôles ondulées surtout avec une chambre pour Paul. En même temps, Romane décide d’aller travailler.
Dès lors, elle occupe le logement dans lequel la famille la retrouve le week-end, pour aller notamment à la messe le dimanche, et dans différentes manifestations. Elle travaille dans une boîte en vogue « Chez Odiac ». C’est un grand changement pour tous. C’est aussi une occasion rêvée pour Romane de mettre un peu d’ordre et de faire notamment comprendre à Paul que c’est elle sa mère, de lui expliquer avec ses mots, qu’à partir de maintenant, il devra l’appeler maman, que si cela ne lui convenait pas alors ce serait à défaut Madame mais jamais plus Romane comme c’était le cas jusqu’à présent.
Mais, cela n’est pas si facile : monsieur a du caractère ! Plutôt conciliant, il décide de dire « Mamane ». Elle accepte. De toutes les manières, il sait ...

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