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Le palais barcelonais de la princesse Almeria suscite bien des convoitises.
Abritant un harem de danseuses et considéré comme un paradis de la luxure, ce haut lieu de plaisir est devenu la cible d'un parrain de la pègre.
Non sans avoir préalablement goûté aux voluptés de ses danseuses avec ses hommes de main, il va tenter d'en prendre le contrôle.
C'est compter sans Léa qui fera tout pour protéger les Catalanes catins de ses assauts.
Léa Xxxxx
CATALANES CATINS
Suivez gratuitement toutes les aventures libertines de Léa sur son blog : www.leserotiques.fr
Qui se cache derrière Léa xxxxx ?
Discrète et sensuelle, refusant les chemins de la médiatisation, Léa xxxxx est journaliste et ne compte pas moins d’une trentaine d’ouvrages à son actif. Tous inspirés de ses expériences, ses romans mêlent l'aventure à l'érotisme le plus débridé. Car avant d'être journaliste, Léa est avant tout libertine et libérée. Léa xxxxx se définit elle-même dans la vraie vie comme une « coquine experte et nymphomane » ! Elle ne refuse aucun des plaisirs que le sexe peut lui offrir : entre femmes, en groupe, dans les endroits les plus improbables,... et ne peut s'empêcher de nous les raconter. Elle a d'ailleurs avoué à son éditeur qu'en relisant ses textes avant de les lui confier, elle devait souvent interrompre sa lecture pour se caresser en repensant à ses exploits passés.
****
Parisienne de cœur et de naissance, Léa suit son père, diplomate, dans ses voyages et découvre à 16 ans les plaisirs de la chair et les penchants vicieux des hommes. Elle ne s’arrêtera plus de voyager et de parfaire son éducation sexuelle. À 24 ans, fraîchement diplômée de la prestigieuse Nieman Foundation for Journalism at Harvard, elle s’installe à Paris et y travaille pour de grands journaux français et européens couvrant l'actualité internationale. Elle réalise de nombreux reportages dans près d'une centaine de pays. Ses thèmes de prédilection : trafic d’armes et de drogues, traite des femmes. Elle n’hésitera d’ailleurs pas à mettre sa vie en danger pour mener à bien ses investigations.
****
En parallèle, entre deux avions, Léa commence à écrire ses aventures. De celles qu'on ne raconte pas, mais que la journaliste souhaitait cependant confier à quelques privilégiés. Au gré des continents et des rencontres, l'auteur nous plonge alors dans un monde trouble où la seule solution pour s'en sortir est souvent de se mettre à nu... Car la vie d'une Grand reporter n'est pas de tout repos, et pendant ses enquêtes, Léa a le chic pour se retrouver dans des situations toujours plus improbables et osées ! D'une île italienne peuplée d'esclaves sexuels ou d'un harem marocain d'où elle parvient finalement à s'enfuir, en passant par une virée dans le milieu underground new-yorkais, Léa fait immanquablement découvrir à son lecteur les facettes enfouies des mœurs humaines et de leurs perversions. Dans un savant mélange de luxure et de débauche, Léa nous entraîne aux quatre coins du globe dans un voyage pervers et érotique.
Bon voyage !
Chapitre I
Aéroport de Roissy-en-France, début de matinée. Une brume épaisse recouvrait Paris, humide, désagréable, pénétrante. L'automne commence mal cette année. Une main sur le volant en bois et l'autre sur le court levier de changement de vitesse, Patrice Delarre engage sa Ferrari rouge sur la glissière tourbillonnante menant au parking. Le douze cylindres à plat de la Berlinetta Boxer 512 rugit de ne pas pouvoir dépasser les 10 km/h. Tout à l'heure, sur l'autoroute du Nord, la petite bombe italienne a frisé les 250. De quoi donner la jaunisse aux radars de la Gendarmerie nationale !
« Tu as les photos, Léa ? » me demande le reporter vedette de la grande agence Epsilon, dont il est le fondateur, le principal actionnaire, le PDG, et le seul et unique photographe employé par la boîte !
Je fais oui de la tête. Depuis notre départ de son magnifique duplex du Quartier Latin, il a dû me poser cinquante fois la même question. Je ne le connaissais pas aussi angoissé, mon Delarre ! La réussite sociale risque de lui donner des cheveux blancs et un ulcère à l'estomac.
Il se gare n'importe où, tout près des ascenseurs.
« Je t'ai donné ton billet ? »
Et si je lui disais qu'on l'a oublié chez lui, sur le petit guéridon de l'entrée ? Il en ferait une maladie. Quitte à paraître affublée d'un sale tic nerveux, je fais oui de la tête.
« Ce reportage est rudement important. Léa ! me dit-il en sortant de son bolide, mon sac de voyage bien peu garni à la main gauche.
— Si j'en doutais, je ne serais pas là !
— Tu me rends un fier service, Léa ! J'aurais pu envoyer ça par la poste, mais Diego, mon ami et correspondant à Barcelone, m'a fichu la trouille en me racontant que les postiers sont un peu fantaisistes au-delà des Pyrénées.
— Ne parlons pas des préposés français !
— Si mes photos sont publiées dans la presse espagnole, continue-t-il en m'entraînant vers le tapis roulant ascendant, c'est une porte ouverte sur le succès international !
— Tu as envie de concurrencer Magnum ?
— Pas du tout ! Je veux simplement faire vivre ma société et pouvoir donner du boulot à d'autres photographes qui en ce moment bouffent un peu trop de vache enragée !
— C'est très social comme point de vue ! Quand te lances-tu dans la politique, Delarre ? »
Il hausse les épaules. Nous arrivons enfin au niveau enregistrement. L'Airbus pour Barcelone ne part que dans cinquante-trois minutes. Cinquante personnes s'entassent devant le comptoir où deux hôtesses ont bien du mal à garder leur sourire, obligées qu'elles sont d'apaiser les humeurs des voyageurs angoissés : au crépuscule du vingtième siècle, on prend toujours l'avion avec une petite crainte en songeant à l'éventuel crash en bout de piste ou au détournement sur Téhéran !
Patrice Delarre se plante à l'extrémité de la file d'attente et coince un cigarillo entre ses lèvres, allumé au Dupont en or massif.
« Je ne sais pas comment te remercier ! » fait-il en savourant la première bouffée de fumée qu'un voisin grognon n'apprécie guère.
Comment me remercier ? J'inspecte la queue. Cela va de l'homme d'affaires plongé dans son Financial Times à la jeune bonne espagnole employée chez de vieux bourgeois du seizième arrondissement retournant dans son patelin après une si longue absence. En passant par toute la panoplie des humains en transhumance épisodique.
« Tu m'offres un café ! » murmuré-je, décidément convaincue de ne pas avoir envie de faire le pied de grue dans cette masse agitée.
Patrice Delarre me regarde comme si j'étais devenue folle. Il mâchonne son petit Havane et crache des boules de fumée claire. Nerveux, il pose ses mains sur mes épaules et dit :
« Impossible ! Tu dois passer...
— Pour enregistrer mes bagages ? Je n'en ai pas. Je garde ce sac avec moi. Quant à embarquer... dix minutes avant le décollage, ce sera amplement suffisant ! »
Avant qu'il ne réagisse, je file vers le bar.
Il me suit. Et me rattrape.
« Tu n'es pas raisonnable, Léa !
— Toi, par contre, tu l'es trop ! D'ailleurs, ce n'est plus de la raison, c'est de l'angoisse ! »
Il fait la moue. Imaginez un peu ! Un mètre quatre-vingt-cinq de muscles et de virilité en train de faire la moue ! Comme un gamin pas content. Les hommes restent toujours profondément adolescents.
«Tu te souviens à New York... Kennedy airport ? » dis-je gentiment, une légère touche de malice dans la voix, une étincelle coquine dans le fond des yeux. La moue enfantine disparaît. « Quand nous nous sommes rencontrés ?
— Hon hon !
— Notre avion avait du retard, si je me souviens bien. Tu t'ennuyais et j'avais une sacrée dose de ras-le-bol à compenser. Encore mes angoisses !
— Qui eut l'idée d'aller fricoter aux toilettes ?
— Une idée de femme, voyons !
— Tu as la mémoire courte, Patrice Delarre ! Très direct, tu m'as dit que tu avais une folle envie de faire l'amour avec moi et qu'il n'y avait qu'un lieu intime où nous pouvions convoler en noce toute provisoire ! »
Il sourit.
« Quel toupet !
— C'est justement ce qui m'a plu, Patrice ! Tu as osé me dire ce que beaucoup d'hommes pensent, mais n'avouent jamais ! Mademoiselle... j'ai envie de vous... maintenant... n'importe où, mais tout de suite !
— Un fantasme !
— Il ne faut pas garder ces bonnes choses pour soi, Patrice. Ça devient trop facilement des obsessions... puis des refoulements !
— Où veux-tu en venir ? me demande-t-il en regardant l'horloge digitale.
— Là-bas ! » rétorqué-je en lui montrant la direction des toilettes. Rien qu'à l'idée de m'isoler avec lui dans le « petit coin », j'en éprouve une sensation follement excitante. Le velours de mon pubis frissonne sous ma jupe en liane et la pointe de mes tétons s'érige contre la soie de mon corsage sagement boutonné jusqu'au cou.
***
« Tu es vraiment folle, Léa ! » marmonne mon ami en refermant discrètement la porte des WC. Le réduit est propre et sent un quelconque Harpie WC détartrant ou désodorisant.
D'un geste naturel, je trousse ma jupe. La laine crisse doucement sur mes bas en nylon. Excepté la dentelle de mon porte-jarretelles, rien ne couvre mon ventre.
« Ne reste pas comme ça à me regarder, sale voyeur ! »
L'émotion encombre son pantalon en cuir rouge. Il défait son ceinturon et dégrafe les pressions de sa braguette. Une virilité longue et dure pousse au bas de son abdomen musclé. Les glandes dessinent une masse ridée et velue à la racine du membre. Le pantalon glisse sur les cuisses et s'arrête dessous les genoux, freiné par le haut des bottes mexicaines.
« Comment on fait ? » murmure-t-il en se grattant machinalement les parties.
Pour toute réponse, je m'accroche à son cou et me hisse contre lui, jusqu'à sentir la brûlure de son pénis entre mes cuisses. Alors, je noue mes jambes à ses reins. D'un petit coup de hanche, je réalise notre union.
« Tu es une drôle, Léa !
— Toujours ce même toupet, Patrice Delarre ! En fait de drôle, tu te poses là ! »
Il ricane. Câlin, il accroche ses mains à mes fesses et m'aide aussitôt à me balancer contre lui. Ma bouche s'écrase contre la sienne et sculpte un baiser à la fougue démente et humide. Alors, nous roulons l'un contre l'autre, sans aucune retenue, comme deux petites vagues contraires. Sur le large front de mon amant, les fines rides d'angoisse s'évaporent enfin et un frisson s'y inscrit bientôt. Ma langue taquine doucement la sienne.
Parfois, on s'impatiente à la porte de nos WC : la poignée