Des moments d'égarement

Georges Hervo

Description

Le parcours initiatique des deux mineures vers la sexualité est troublé par la recherche d’une émancipation radicale vis-à-vis de l’autre sexe.
La trame narrative s’ébauche quand l’une des héroïnes, encore pubère, assiste à des scènes érotiques qui suscitent en elle un lourd ressentiment envers ses parents. Et aussi quand l’autre héroïne, placée en pensionnat, compense le manque d’affect de ses parents par des amitiés particulières.
À l’adolescence les deux amies vont essayer de concilier leur désir de sexualité et leur volonté d’indépendance. Leur libido précoce va déclencher une frénésie irréfragable lors d’un moment d’égarement qui menacera de les placer en situation scandaleusement avilissante au regard du microcosme tropical où se déroule le roman pendant les années 70. Comme souvent, l’auteur s’est inspiré de diverses observations ou témoignages qui n’ont aucun lien de temps, de lieux et de personnages entre eux.

Sujets

• Romance
• BD Erotique
• Romance érotique
• Sexualité
• sexualité
• Sexualité
• Nouvelles de genre
• Romans de genre
• Erotisme

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 06 novembre 2019
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9782414335893
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : [phone] – Fax : [phone]
Mail : [e-mail]
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-33590-9

© Edilivre, 2019
Du même auteur
Du même auteur :
– Proposta para uma ranicultura moderna
Fundação Gutenberg Rio de Janeiro 2004 (épuisé)
– La voile en liberté
Edilivre collection classique 2013
– Entre la ficelle et la corde
Edilivre collection classique 2013
– Prendre son temps pour ne pas le perdre
Edilivre collection récit de croisière 2017
– Des moments d’égarement
Edilivre collection érotique 2019
– Un étranger au paradis du Brésil
Edilivre collection Société 2019
Ce livre est un roman. Les personnages sont des compositions à partir de différents caractères observés dans la vie réelle. Bien qu’étant un témoignage sur les mœurs d’un pays tropical, durant le dernier quart du siècle passé, le récit n’est que le fruit de l’imagination de l’auteur. Toute ressemblance avec des personnes, des noms propres, des lieux privés, des noms de firmes, des situations existant ou ayant existé, ne saurait être que le fait du hasard.
Exergue

Elles ont conté une histoire au père, elles lui ont dit que le coupable était un honnête garçon qui ne demandait qu’à réparer son égarement d’une heure.
La curée de Émile Zola 1871
Présentation
Le parcours initiatique des deux mineures vers la sexualité est dévié par la recherche d’une émancipation radicale vis-à-vis de l’autre sexe.
La trame narrative s’ébauche quand l’une des héroïnes, encore pubère, assiste à des scènes érotiques qui suscitent en elle un lourd ressentiment envers ses parents. Et aussi quand l’autre héroïne, placée en pensionnat, compense le manque d’affect de ses parents par des amitiés particulières.
A l’adolescence les deux amies vont essayer de concilier leur désir de sexualité et leur volonté d’indépendance envers les garçons. Leur libido va déclencher une frénésie irréfragable lors d’un moment d’égarement 1 qui menacera de les placer en situation scandaleusement avilissante au regard du microcosme tropical où se déroule le roman.
A cette époque l’Internet et les téléphones portables n’existaient pas, les drogues dites dures était cantonnées aux quartiers chics, et le SIDA qui commençait tout juste à se répandre n’inquiétait personne.
Pourtant, l’air du temps a changé. L’usage généralisé de la pilule contraceptive a fait table rase des hantises de la grossesse. Un vent d’érotisme souffle sur la vie sociale.
Les parents sont de ceux qui n’ont pas perçu les changements qui ont ébranlé les familles des sociétés occidentales. Ils tenteront d’éduquer leurs enfants comme ils l’ont été en leur temps. Le choc des générations n’en sera que plus acerbe.
Comme souvent, l’auteur s’est inspiré de diverses observations ou témoignages qui n’ont aucun liens de temps, de lieux et de personnages entre eux.


1 . Etat généralement de courte durée, caractérisé par une perte de conscience ou de contrôle de soi, et dû à un excès de plaisir ou de douleur, à une forte surprise ou émotion.
Préface
Réflexions sur l’initiation à la vie sociale
La trame du roman se tisse au cours des années soixante-dix.
Un demi-siècle plus tard le lecteur ne sera pas surpris par la conduite des héroïnes du roman, elle lui apparaitra probable. Depuis l’aurore de l’humanité il semblerait qu’il en est ainsi. Voir les citations en fin de préface.
Les adolescents d’hier étaient naïfs et ingénus, ceux du roman sont des précurseurs de leur époque.
Aujourd’hui certains préadolescents sont des Zazie 2 , ils sont déjà exposés aux dangers de la vie sociale par tous les moyens de communication sans avoir vécu au sein de la famille les scènes d’apprentissage nécessaires au renforcement de leur personnalité.
Leur liberté de mouvement comme leurs nombreuses relations extra-familiales leur font vivre des scènes qui peuvent compromettre leur avenir.
En un mot ils s’engouffrent dans l’arène sans armes ni expérience.
Quand un oisillon tombe du nid, il est dévoré par les fourmis.
Quand une petite fille trop libre de ses déplacements rencontre un prédateur expérimenté, il est tard… Après le malheur, il ne reste que les larmes et les marches blanches.
Les effets du vécu sur la mémoire ont l’importance qui leurs sont attribuée sur le moment, mais l’inconscient en tiendra compte pour les futures expériences similaires. 3
Les mécanismes inconscients contrôlent la plupart des comportements, des choix, des émotions, des décisions, comme le montrent de nombreuses expériences de psychologie. (C’est la porte ouverte aux moments d’égarement que tout un chacun est susceptible d’éprouver au long de sa vie.)
Au début de la vie, la mémoire est “fraîche” et sensible. Les événements paraissent plus forts qu’ils ne le seront dans l’âge mûr.
Le temps passant, l’enthousiasme s’alourdit de paresse. La mémoire, déjà bien encombrée, grave les scènes moins utiles à l’expérience dans un sillon moins profond quand elles ont déjà été vécues. (une prévenance contre les mauvaises impressions).
Chez l’adolescent les scènes vécues pour la première fois ont une grande influence sur la personnalité qui est en pleine formation.
Les attitudes successives dépendront des expériences du passé. C’est ainsi que l’individu mûrit… Ce faisant, les convictions s’enracinent en se fondant sur les critères de l’acquis. Mais celui-ci n’est pas forcément bon conseiller.
Une scène de la vie courante entre un adolescent et ses parents peut générer un conflit qui apparaît dramatique au premier et anodin aux seconds.
Les divorces, l’effondrement des liens familiaux, la progression de l’individualisme et les droits qui le caractérisent ont défait une partie des liens de la société. L’amoindrissement de la famille accroit les chagrins de la solitude.
L’expansion des réseaux sociaux Internet se substituent aux relations humaines organisées au cours des millénaires dans les villages et les quartiers, mais ils ne génèrent pas la même solidarité tout en élargissant le champ des relations de chacun.
L’éducation coûte du temps et de l’argent aux parents, ce sont les plus démunis qui manquent des deux…
Avec l’IA, les robots seront capables de tenir compte de leurs propres expériences pour apprendre et réaliser un projet. Nous pouvons craindre un futur où même les premiers de la classe des nouvelles générations auront des difficultés à se rendre utiles. Viendra le jour où le temps se fera long et ennuyeux alors l’oisiveté forcée engendrera beaucoup de vices, elle est leur mère.
Les jeunes continueront à générer les soucis de toujours, comme contribuent à le faire croire les citations qui suivent.
En parlant des conflits de générations, le médecin anglais Ronald Gibson commença sa conférence en citant quatre phrases :
1 Notre jeunesse adore le luxe, elle est mal éduquée, se moque de l’autorité et n’a pas le moindre respect pour les plus âgés. Aujourd’hui nos enfants sont de véritables tirants. Ils ne se lèvent pas quand une personne âgée entre, répondent à leurs parents et sont tout simplement mauvais.
2 Si la jeunesse d’aujourd’hui prenait le pouvoir demain, je n’aurais plus aucune espérance dans le futur de notre pays parce que cette jeunesse est insupportable, sans frein, simplement horrible.
3 Notre monde a atteint son point critique… Les fils n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut pas être très loin.
4 Cette jeunesse est corrompue jusqu’au fond du cœur, les jeunes sont des malfaiteurs et des paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse du passé. La jeunesse d’aujourd’hui ne sera pas capable de maintenir notre culture.
Après avoir lu les quatre citations, Ronald Gibson fut très satisfait de l’approbation du public. Alors il révéla leurs origines :
La première est de Socrate (470- 399 AC)
La deuxième du poète grec Hésiode (720 AC)
La troisième d’un prêtre de 2000 AC
Et la quatrième était gravée sur un vase en argile découvert dans les ruines de Babylone (Bagdad) elle avait 4000 ans d’existence.
Nous avons des raisons de ne pas désespérer ? ou non !
***
 
 
Noël Le Bris était allongé sur son lit militaire, les mains derrière la nuque, le regard vers le plafond. Il venait de lire son ordre de mutation pour Djibouti, la ville la plus chaude du globe. Il pensait que les événements s’étaient enchaînés mécaniquement.
Il s’était innocemment laissé emporter vers un bonheur qui ne lui correspondait pas. Tout avait commencé sur le sable blanc de la plage de Paea, l’apparition à ses côtés de deux filles à damner un Saint avait suffi pour qu’il tombât dans le traquenard des deux dévergondées.
Pour se justifier il se posait les questions de tout le monde. Comment aurait-il pu éviter le piège ? Combien sont ceux qui n’y auraient pas succombé ? Combien seront les futures victimes ? Impossible d’y répondre, il avait beaucoup appris, mais probablement pas assez pour vivre sereinement ses prochaines rencontres amoureuses.
« Dorénavant je pourrais voir le danger avant d’en être victime » c’est ce qu’il se disait sans trop y croire. Il se mit à penser aux autres protagonistes de cette histoire, tous n’avaient fait que réagir en suivant ce que leur vécu et leur culture leur avaient inculqué.
Il pensa que la vie sociale n’était qu’une réaction en chaîne entre les intégrants d’une foule.
Le vol d’un papillon pourrait-il changer le cours de celui des étourneaux ?
***
 
 
Capot grand ouvert, la Land Rover de Gwenaële était immobilisée sur le bord de la piste, Pierre et deux autres passagers étaient assis à l’ombre sur un tronc d’arbre. Il faisait très chaud. Le véhicule était le dernier de la caravane menée par le tour leader dans la première jeep.
Debout en plein soleil, Gwen surveillait la langue de terre rouge d’où