Fille de soie

Élise Bourque

Description

Danseuse exotique au club sélect LE LINGO D'OR, où elle règne en tête d’affiche, Suzie-Kim, alias MISS ORIENT, a un grand succès auprès des hommes qui fréquentent l’établissement. La «sexy geisha» a plus d’un tour dans son sac pour émoustiller ses clients fidèles, tels que des séances langoureuses d’effeuillages sur scène et un blogue suggestif sur Internet où elle peut titiller ses nombreux correspondants qui en redemandent!
Femme curieuse et insatiable, Miss Orient a de nombreux atouts pour conquérir les hommes et assouvir leurs moindres désirs. Toujours prête à faire de nouvelles expériences, elle explore des univers inusités, côtoie des Drag Queens et utilise toutes sortes de moyens, plus osés les uns que les autres pour satisfaire sa clientèle. Massages érotiques, participation en groupe à des soirées privées plutôt… épicées, et bien d’autres expériences sensuelles!
Miss Orient sait bien comment combler les désirs… en particulier ceux d’un client, le Voyageur, qui la trouble et pour qui elle éprouve des sentiments peu chastes!

Sujets

• Littérature et sexualité
• Littérature québécoise

Informations

• Publié par: Guy Saint-Jean Editeur
• Date de parution: 13 février 2012
• Nombre de lectures: 14
• EAN13: 9782894554135
• Langue: Français

Extrait

Dans la même collection :
Chère coupable , Missaès,
roman érotique (format régulier 2002 ; format poche 2006)

Libertine , Jean de Trezville, roman érotique
(format régulier 2004 ; format poche 2006)

L’agenda de Bianca , Élise Bourque,
roman érotique, 2005

Histoires à faire rougir (t. 1), Marie Gray
(format régulier 1994 ; format poche 2000)

Nouvelles histoires à faire rougir (t. 2), Marie Gray
(format régulier 1996 ; format poche 2001)

Histoires à faire rougir davantage (t. 3), Marie Gray
(format régulier 1998 ; format poche 2002)

Rougir de plus belle (t. 4), Marie Gray
(format régulier 2001 ; format poche 2004)

Rougir un peu, beaucoup, passionnément (t. 5), Marie Gray
(format régulier 2003 ; format poche 2006)

Coups de cœur à faire rougir , Marie Gray, 2006

Stories to Make You Blush , Marie Gray, 2000

More Stories to Make You Blush , Marie Gray, 2001

Stories to Make You Blush volume 3 , Marie Gray, 2004

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

Bourque, Élise, 1957-
Fille de soie
ISBN 978-2-89 455-238-4
I. Titre.
PS8553. O862F54 2007 C843’.54 2006-942 257-5
PS9553. O862F54 2007

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© Guy Saint-Jean Éditeur Inc. 2007
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Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et ArchivesCanada, 2007
ISBN : 978-2-89 455-238-4 ISBN EPUB : 978-2-8945-5413-5 ISBN PDF : 978-2-8945-5519-4

DISTRIBUTION ET DIFFUSION
Amérique : Prologue
France : Volumen
Belgique : La Caravelle S.A.
Suisse : Transat S.A.

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À celui qui partage mes jours et mes nuits.
Je tiens à remercier Isabelle et Annie
pour leur collaboration
et Jean-François
pour sa grande disponibilité et sa confiance.
Présent : jeudi
Suzie-Kim, alias Miss Orient, s’assit devant le clavier de son ordinateur. Fidèle à une habitude contractée depuis quelques années, elle aimait entretenir son blogue, lien épistolaire quisavait aguicher ses fidèles correspondants, dans lequel ellemettait la même ardeur à les émoustiller que lorsqu’elle foulaitla scène du Lingot d’or, ce club sélect où elle régnait en têted’affiche. Les cris enthousiastes de la clientèle constituaientson ultime récompense de nombreuses années de dérive. Cecontact virtuel lui permettait en outre de répondre aux questions de ses admirateurs et de récolter d’intéressantes suggestions à mettre en pratique entre deux effeuillages.
Extrait du blogue de Miss Orient :
[…] Ça m’a pris un certain temps pour mettre au point ce personnage que vous aimez tant ! Le maître de cérémonie m’annoncetoujours ainsi : « Accueillez très fort votre sexy geisha : MissOrient ! » Didjé B. se croit encore spirituel de faire suivre cette présentation par les premières notes de la pièce de David Bowie, ChinaGirl . De toute façon, vous, les clients, m’appelez « La Chinoise. »C’est plus facile.
[…] Je vous donne du rêve, je vous donne la geisha cochonne quevous imaginez, même si les geishas sont japonaises. Vous vous enfichez : pour vous, une Asiatique, ça se plie à vos moindres désirs,avec un masque d’humilité figé sur le visage. Et je vous paraismoins menaçante que Kimberley ! Elle est convaincue qu’en perfectionnant son personnage de dominatrice, elle gagnera plus d’argent.J’ai remarqué qu’elle faisait peur à quelques-uns d’entre vous ! Ça se sent, ça se voit dans votre attitude. Vous reculez sur votre chaise, lesbras croisés.
Mais il y a vous, oui VOUS, fasciné, conquis… Vous voudriezbien qu’elle vous entraîne dans son sillage sulfureux, n’est-ce pas ?
Kimberley ressemble à une Darth Vador féminine, une diablessetoute en angles, épaules carrées, seins pointus, bien droite sous sonarmure factice de plastique noir. Sa chevelure saturée de fixatifs’élance dans toutes les directions, comme si elle faisait face à uneturbine d’avion. Cette strip-teaseuse bouge en effectuant des mouvements brusques, elle fait claquer sa cape noire, elle frappe sur sesbottes à talons hauts avec sa cravache de cuir. Ce son ! Si tranchant ! Vous en frissonnez, vous imaginez les coups sur vos flancs,la brûlure de la badine exacerbant vos sens, votre chair à vif, la perversion s’insinuant par vos pores meurtris, la chaleur de la douleurliquéfiant vos dernières résistances… Lorsqu’elle consent à détacherson plastron rigide pour vous offrir son corps nu, vous restez béatsd’admiration devant sa poitrine plantureuse ! Ses mamelons gros etrouges comme des pastilles de danseuse burlesque vous font saliver.Comme vous aimeriez être condamnés à sucer ses tétines tendres etdouces pour l’éternité ! Même si, pour y avoir droit, vous deviezconsentir à vous avilir, à ramper devant elle, à lécher ses talonsd’une hauteur vertigineuse !
Lorsqu’elle laisse tomber sa cape d’un air hautain en vous fixantde ses yeux d’acier, elle sent d’instinct votre résignation. Par bonheur, si vous êtes assis en bordure de la scène, elle vous tournera ledos, s’accroupira devant vous, prendra appui sur ses mains endépliant lentement ses jambes magnifiques et votre pupille se dilatera devant ses fesses dévoilées pour vous, globes ivoire définis parl’opaque du string de latex et qui appellent au pétrissage… Ne vousreste plus qu’à imaginer les tortures que vous subiriez seul avec elle,dans l’isoloir !

Le demi-sourire de Suzie-Kim s’effaça lorsque retentit la sonnerie de son cellulaire. Elle s’éloigna à regret de son ordinateur.
— Bureau du docteur Brunet, bonjour ?
— Suzie-Kim ?
— Elle-même…
— Sylvie, de la résidence… Dites-moi, avez-vous parlé àvotre mère dernièrement ?
— Euh… Oui… Oui, je l’ai eue au téléphone hier soir,comme d’habitude, pourquoi ?
La préposée responsable de sa mère avait la pénible tâchede l’informer d’une énième tentative de suicide et surtout, del’obligation pour Suzie-Kim d’envisager un nouveau déménagement. Un centre spécialisé pourrait l’accueillir… d’ici deuxsemaines !
La jeune femme posa lentement le cellulaire argenté et noir,l’air découragé. Comment concilier cette obligation avec sesactivités ? Encore plus grave : son Voyageur, comme elle le surnommait, devait passer la voir dans la même période ! Il était leseul « client » qui connaissait son adresse et qu’elle acceptait derecevoir à quelques jours d’avis. Le seul avec qui elle s’abandonnait… presque entièrement, se sentant avec lui comme sielle était sur le rebord d’un précipice.
Il était le seul homme qui ait comparé la blancheur de sagorge à celle des icebergs du sud de l’Islande, lorsqu’ils sonteffleurés par le soleil et qu’ils ressemblent à des diamants !Celui qui lui vantait, en caressant ses seins, les collines deLucca, en Toscane, à la floraison