J étais ta première ivresse, tome 1
134 pages
Français

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J'étais ta première ivresse, tome 1 , livre ebook

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Description

J'étais ta première ivresse, tome 1 sur 4
Amalric Denoyer
Roman de 422 000 caractères, 75 200 mots, 350 pages en équivalent papier. (total des 4 tomes : 1 553 800 car. ou 276 000 mots)

La vie amoureuse parfois compliquée d'un lycéen qui marche vers sa vie d'adulte. Nous le suivons de sa petite ville natale, jusqu'à la grande ville de ses études et lors d'un voyage dépaysant qui sera déterminant...


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: Éditions Textes Gais

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029403378
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

J’étais ta première ivresse
 
Tome 1
 
 
Amalric Denoyer
 
 
 
À Jean-Pierre, patient lecteur amoureux des mots, qui m’a encouragé à la relecture nécessaire de ce texte afin qu’il soit publié.
 
 
 
Première partie : Cette année-là
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
 
 
 
 
Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.
 
 
 
Première partie : Cette année-là
 
 
Prologue
 
 
Voilà, nous y sommes, la première partie du bac est achevée et l’été mille neuf cent quatre-vingts sert de bascule entre l’innocence et les choses sérieuses… La soirée bat son plein, mais je regrette d’être là… Ludovic s’amuse avec cette fille… Et moi, de mon côté, pour ne pas passer pour l’andouille du jour, je fais semblant d’aimer danser avec Sylvie qui me colle après et semble me trouver à son goût. Mais d’elle, je n’en ai rien à faire, c’est Ludo qui m’intéresse et Ludo semble avoir trouvé l’occasion de concrétiser ce qui le tracasse depuis trop longtemps déjà. Le voilà qui s’éclipse avec Caroline… C’est sûr, ils vont le faire et je ne pourrai pas l’empêcher. Si je tentais quoi que ce soit, je sens bien que Ludo m’en voudrait à mort… J’aurais pourtant bien aimé qu’il attende encore. Peut-être aurait-il fini par dire ce que j’attends. Peut-être aurait-il fini par comprendre…
Tout a commencé il y a un an. Une petite fête comme celle-ci, mais plus innocente… Les garçons ne cherchaient pas encore à embrasser les filles pour montrer qu’ils étaient à la hauteur… Les autres se seraient moqués d’eux d’ailleurs…
 
 
 
Chapitre 1
 
 
C’est la période des épreuves du bac pour les premières et les terminales. Nous autres, chanceux secondes, profitons de notre dernière fin d’année sans examen. Les transports scolaires fonctionnent encore et nous avons pu nous rendre sans frais à Tournon chez Nathalie, une camarade qui organise une petite boum pour fêter à la fois son anniversaire et l’arrivée des vacances.
C’est une gentille fête où l’on passe des quarante-cinq tours avec des chanteurs que l’on peut entendre dans les émissions de variétés de Maritie et Gilbert Carpentier. Il n’y a pas d’alcool, et comme le Coca reste douteux pour la plupart des parents, la boisson du jour est l’Oasis pomme-cassis.
On blague gentiment, certains dansent, on pioche dans les saladiers les biscuits, les chips, le pop-corn caramel maison et autres friandises apportées par les participants. Presque tout le monde est venu, il y a donc de quoi faire… Une fois que l’imposant gâteau, tout droit sorti de chez le pâtissier, est déposé sur la table avec ses seize bougies par la mère de Nathalie, je comprends vite que je n’aurai plus faim jusqu’à demain matin…
C’est drôle, plusieurs fois j’ai l’impression que Ludovic fait tout pour entrer en contact avec moi. Il me bouscule, me tape sur l’épaule, me décoiffe… Je sais que ce n’est pas méchant… On dirait plutôt qu’il s’agit d’une marque d’attention, ou d’une façon comme une autre de renouer un dialogue distendu…
Lorsqu’on habite une petite ville et que l’on quitte le collège, il faut prendre un car pour se rendre au lycée situé dans une ville plus grande. Fatalement, on finit par y lier des amitiés avec des camarades en provenance d’horizons très différents et que l’on a du mal à garder ensuite pendant les vacances. C’est peut-être ce qui arrive à Ludovic… Pour moi en tout cas c’est réellement le cas, car mes parents sont trop occupés avec leur commerce pour me promener et l’idée de me laisser partir seul avec un transport en commun semble leur déplaire. « Fais un tour de vélo, ça te changera les idées. Et si tu t’ennuies trop, viens nous aider ! ». Tout est dit.
Même si je sais ce que l’on y trouve, comment on le range, combien on le vend, même si j’ai repéré aussi qui achète quoi, l’épicerie des parents est loin d’être une passion dévorante. J’ai, en effet, passé mon enfance ici à réciter les tables de multiplication pendant que mon père pointait les articles de crèmerie sur les listes de son fournisseur ou que ma mère comptait les œufs en les rangeant dans des boîtes de six. Je me débrouille très bien dans la boutique comme dans la réserve.
Tout a changé quand la vie s’est compliquée lors de mon entrée au collège. Les devoirs ne pouvaient plus se faire dans la boutique et j’ai commencé à les faire dans ma chambre. Je me suis donc réapproprié ce lieu que je dois encore partager avec mon petit frère. Lui, j’étais content de l’avoir avec moi les premières années. Maintenant, c’est différent, j’aimerais être seul dans ma petite bulle et avoir mon propre décor, afficher mes rêves sur les murs et cacher les fleurs du papier peint que ma mère trouvait tellement bien le jour où il a été choisi. J’aimerais y voir le monde, des cartes, des affiches de cinéma… Mon petit frère, lui, n’a que dix ans, mais il aurait préféré être l’aîné… Il prend ombrage de chaque privilège qui m’est concédé et cela finit par donner de mauvais réflexes à mes parents qui ont tendance à calmer les envies de liberté de l’aîné pour ne pas avoir à trop brider le cadet.
Ludovic… Lui, je le connais depuis l’école primaire et jusqu’à présent, dans les faits, il n’a jamais été plus qu’un simple camarade. Il n’avait pas réellement besoin de moi pour le mettre en valeur. Car Ludovic est le fils d’un des trois médecins de notre petite ville presque tranquille. Pour lui tout est facile, ses parents ont les moyens du cinéma, du cours de judo, du ski, des séjours en Bretagne et parfois même d’une semaine à Londres à l’occasion des festivités données à l’occasion d’un Jubilé de la reine. Ludovic, tout le monde tourne autour de lui, moi, non. Je préfère, en effet, l’admirer à distance et le regarder les dépasser tous en naturel et en prestance. Je l’admire comme on devait admirer Alexandre le Grand.
Cette année nous n’étions pas dans la même classe. Il est entré en seconde « C », sans doute dans le but de poursuivre la tradition familiale des études médicales. Moi, je suis en « A », car les livres sont mes amis et que sorti des applications courantes de la vie, les mathématiques me prennent la tête. Sans doute suis-je trop romantique et sentimental pour ce genre de rigueur. Par contre la conseillère d’orientation n’a jamais compris comment, étant très moyen en maths et bon dans les matières littéraires, je pouvais être classé comme «  scientifique  » par ses tests. Comme si les littéraires étaient idiots ! Ne puis-je revendiquer le droit à l’originalité et refuser d’entrer dans un moule ?
La journée passe et se termine vite. Nous devons en effet nous retrouver devant le lycée à dix-sept heures afin de reprendre le car. C’était bien de pouvoir tous nous retrouver en dehors du cadre scolaire. Les discussions sont différentes, les intellos sont plus frivoles et les trublions habituels plus amicaux. Chacun a baissé son masque de lycéen…
Une fois dans le car, Ludovic vient s’asseoir à côté de moi. Je m’y attendais… J’avais raison, il se sent seul.
— Tu fais quoi Fabrice, pendant l’été ?
— Bof… Rien de sérieux. Mes parents vont fermer le magasin du premier au quinze août, je pense que nous irons chez ma grand-mère, en Ardèche. Nous planterons la tente dans son pré, comme d’habitude. Le reste du temps, j’espère ne pas avoir trop à servir de baby-sitter pour Christian. Et toi ? Vous partez à l’étranger ?
— Pas sûr… La sœur de Papa est malade, ils ne veulent pas partir trop loin. Ils ont parlé d’Aix-en-Provence… Cela te dirait, demain, de traverser le pont et de pêcher dans la lône ?
— Bonne idée.
— J’appelle chez toi demain matin. Si ça ne marche pas, je passerai en allant acheter un journal.
— Super !
 
 
 
Chapitre 2
 
 
Une journée avec Ludovic pour moi seul, sans sa bande de copains fils à papa équipés de leurs montres à quartz bourrées de gadgets et de leurs machines à calculer Texas Instrument programmables ! Depuis hier soir, je suis tout excité et j’ai eu beaucoup de mal à m’endormir. J’espère que tout ira bien et qu’il n’y aura pas d’embrouille… Pour parer à toute éventualité, je décide de ne pas traîner au lit et de donner un coup de main au magasin pour amadouer ma mère qui va sans doute râler parce que je m’absente un jour où mon père est sur le marché. Je me lève donc et je prends une douche, même si pour aller à la pêche j’aurais pu me contenter d’un coup de gant de toilette. Mais une journée avec Ludovic, c’est assez nouveau, c’est comme si c’était dimanche.
Je me brosse les cheveux devant le miroir et je ne vois qu’un adolescent mal sorti de l’enfance. À quinze ans, je me trouve un rien gringalet et pas spécialement beau… À côté de tous les joueurs de foot dopés par les résultats de l’équipe des verts de Saint-Étienne, je suis même un extra-terrestre… Ma mine d’enfant sage et lunaire, rêveur, un peu boudeur, un rien peureux qui me vaut l’appellation d’«  enfant de chœur  », contraste avec le visage solaire de Ludovic. Lui, il a le regard franc et assuré du type qui est à l’aise partout.
 
*
* *
 
Vers dix heures, le téléphone sonne et ma mère décroche. Je frémis, mais continue à faire l’innocent en alignant au millimètre les boîtes de conserve dans les rayons.
— Fabrice ? Madame Lebel m’a dit qu’elle préparait un pique-nique pour Ludovic et toi, si tu veux l’accompagner à la pêche…
— Je peux ?
— Oui, oui, tu m

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