J étais ta première ivresse, tome 2
136 pages
Français

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J'étais ta première ivresse, tome 2 , livre ebook

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Description

J'étais ta première ivresse, tome 2 sur 4
Amalric Denoyer
Roman de 432 000 caractères, 77 000 mots, 360 pages en équivalent papier. (total des 4 tomes : 1 553 800 car. ou 276 000 mots)


La vie amoureuse parfois compliquée d'un lycéen qui marche vers sa vie d'adulte. Nous le suivons de sa petite ville natale, jusqu'à la grande ville de ses études et lors d'un voyage dépaysant qui sera déterminant...


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: Éditions Textes Gais

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 mars 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029403385
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

J’étais ta première ivresse
 
Tome 2
 
 
Amalric Denoyer
 
 
 
Deuxième partie partie : L’année du bac
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
 
 
 
Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.
 
 
 
Deuxième partie partie : L’année du bac
 
 
Chapitre 1
 
 
Voilà, nous y sommes, la première partie du bac est achevée et l’été mille-neuf-cent-quatre-vingt sert de bascule entre l’innocence et les choses sérieuses… La soirée bat son plein mais je regrette d’être là… Ludovic s’amuse avec cette fille… Et moi, de mon côté, pour ne pas passer pour l’andouille du jour, je fais semblant d’aimer danser avec Sylvie qui me colle après et semble me trouver à son goût. Mais d’elle, je n’en ai rien à faire, c’est Ludo qui m’intéresse et Ludo semble avoir trouvé l’occasion de concrétiser ce qui le tracasse depuis trop longtemps déjà. Le voici qui s’éclipse avec Caroline… C’est sûr, ils vont le faire et je ne pourrai pas l’empêcher. Si je tentais quoi que ce soit, je sens bien que Ludo m’en voudrait à mort… J’aurais pourtant bien aimé qu’il attende encore. Peut-être aurait-il fini par dire ce que j’attends. Peut-être aurait-il fini par comprendre…
 
*
* *
 
Pendant que nous étions sur la piste de danse et que Ludo faisait les yeux doux à Caroline, j’ai eu l’impression de voir défiler tous les événements de l’année qui vient de s’écouler… Tout ceci est soudain incroyablement présent et mes erreurs comme mes faiblesses m’éblouissent… Alors, se battre pour Ludo ? Non… Selon notre petit accord et, même si pour moi cela aurait toujours été trop tôt, je devais m’attendre à ce qui arrive aujourd’hui… Je n’ai pas le droit d’être jaloux d’un ami qui a trouvé son vrai bonheur et il est temps que je tourne la page d’une histoire qui n’est résolument pas faite pour moi.
Je n’ai été que ta première ivresse, Ludo, la première folie de ton corps et peut-être aussi de ton cœur, mais je ne suis pas l’amour pour qui tu donnerais tout. Celui-ci sera décidément féminin. Sans cela, semble-t-il, ton cœur ne trouvera pas de repos.
 
*
* *
 
Prétextant un mal de tête, j’abandonne Sylvie qui cherche à profiter de cet interminable slow pour m’embrasser. Je n’ai pas envie d’alimenter la chronique des faiseurs de couples qui risqueraient bien vite de se rendre compte du fait que je ne suis pas très net… Je sors donc et, dans la cour de la villa, je trouve Véro et Jacques qui roulent une cigarette en papotant, assis sur un banc devant un massif de dahlias. En me voyant, elle chuchote un truc à Jacques et s’avance vers moi…
— Petite mine…
— Ludo et Caro…
— Je sais… Je les ai vus là-haut, à la fenêtre. Ils ont fermé les volets.
— Je voulais croire que cela n’arriverait pas… Mais on n’y peut rien et je ne peux rien lui reprocher… Après tout, il ne m’a jamais menti depuis janvier. C’est moi qui ai fantasmé un improbable amour idéal…
— Il est temps d’arrêter de te faire du mal, Fabrice. Il ne faut pas confondre l’amour et l’amitié, le rêve, le jeu et la vraie vie…
— Ce n’est pas facile, d’être ce que je suis…
— Tu es toi, Fabrice, qui veux-tu être d’autre… ? Et Daniel, tu ne lui as pas encore écrit ?
— …
— Je me souviens de ton visage rayonnant au retour des vacances de Noël… Ludovic, c’est un ami très particulier pour toi, mais il a choisi sa vie… Réfléchis… Si Daniel avait habité à deux pas de chez toi, avec qui serais-tu maintenant ?
— J’ai tellement honte de tout ce gâchis… !
— Il faut raconter à Daniel tout ce qui te pèse. N’hésite pas et fais preuve de sincérité… Lui-même doit avoir plus à te raconter qu’une découverte touristique… Courage, Fabrice… ! C’est peut-être le début d’une belle histoire et finalement, il ne reste plus qu’un an avant son retour… Tu sais quoi ? Nous sommes là, nous, la petite bande du club théâtre, pour t’aider à te changer les idées. Pierre et Jacques ne te trouveront pas bizarre si tu te confies un peu. Allez, il est temps de faire plus confiance au groupe… ! Tu viens ? Jacques se demande ce qui se passe, tout seul sur le banc…
— Tu ne lui as encore rien dit à propos de moi ?
— Non… Je ne propage pas sans autorisation ce qui m’est confié. Il sait juste que tu as des peines de cœur et que je te donne des conseils de fille…
Sur ce, Pierre sort lui aussi de la maison…
— Eh bien… ! Y a des enfants pas sages à cette fête !
— Pourquoi dis-tu cela, Pierre ? demande Véro.
— Je cherchais les toilettes, que j’ai trouvées par ailleurs… Mais quelques bruits douteux m’ont empêché d’ouvrir la mauvaise porte… J’avais bien vu Caroline et Ludovic Lebel monter à l’étage tout à l’heure, mais apparemment ce n’était pas pour contempler sa collection d’ailes de papillons…
Je me sens rougir…
— N’en parlons plus, Pierre, on fait du mal à Fabrice… dit Véro.
— Pourquoi, c’était ta copine ?
— En fait, non, je croyais que c’était mon mec…
Pierre et Jacques restent bouche bée… Les connaissant bien, et suite à l’avis de Véro, je me décide enfin à leur donner des explications.
— En fait… Je ne tombe amoureux que des garçons… Je suis homo. Et en l’occurrence, j’étais amoureux de Ludo… Nous avons un peu fricoté ensemble, mais bon, il m’avait prévenu. Même si je ne voulais pas qu’il en soit ainsi, je savais qu’il préférait les filles… Alors, je survivrai.
— Qui l’eut cru ? Notre Fabrice a un petit côté Rimbaud ! Il n’est finalement pas si sage qu’il en a l’air… !
Jacques a dit cela d’un ton presque admiratif. De même, Pierre ouvre de grands yeux, un léger sourire au coin des lèvres…
— Mais t’es un cachottier, toi !
Les deux garçons me tapent sur l’épaule et me font une bise chacun sur une joue… Ému et heureux de sentir l’amitié et le soutien de la petite bande, je ne sais pas quoi dire. Du coup, les frasques de Ludo et la remise en cause de nos consolations pseudo-amoureuses passent au second plan.
 
*
* *
 
Finalement la conversation vient sur les vacances d’été et les trois amis me parlent du séjour qu’ils ont prévu de passer en campant sur les terres de l’oncle de Pierre.
— Tu devrais venir avec nous, Fabrice, c’est un endroit idéal pour consoler un cœur solitaire.
— Véro a raison, on se marrerait bien tous les quatre… Un petit coin de pré, un bosquet de chênes et de pins, un ruisseau avec une petite étendue d’eau, de belles dalles de granit naturelles pour bronzer, du bon lait frais à la ferme…
— Et au village, à deux pas de là, un petit festival de danse folklorique et une école de théâtre d’été dont le directeur est un sociétaire de la Comédie Française qui possède une maison de vacances dans le coin.
Je réfléchis un instant à cette proposition inattendue et me dit que l’occasion est peut-être venue de changer d’horizon et de rompre avec les habitudes…
— C’est vrai… Voilà qui pourrait être sympa. Reste à convaincre les parents.
— Si tu veux, j’appellerai chez toi demain matin de chez mon oncle. Comme il fait partie du conseil municipal, il leur expliquera volontiers tout ça…
— Pourquoi pas… ? C’est d’accord. Mais mes parents ne sont pas au courant de mes fantaisies amoureuses. Ils ne doivent surtout rien savoir. C’est trop tôt pour eux.
— Ne t’affole pas. Tes goûts et tes envies n’entrent pas en ligne de compte pour préparer tes bagages.
— Bon… Ça vous dit une petite balade pour m’accompagner jusqu’à la gare. Je dois prendre le dernier train et je ne compte pas attendre Ludo. Qu’il se débrouille avec sa dulcinée !
— Allez, c’est parti ! Allons-y tous en cœur. De toute façon, nous devons rentrer nous aussi. Mais pour nous ce sera plus simple, il suffira de retraverser le pont.
— Quelle chance ! Ici, il est plus facile de changer de département que d’aller jusqu’à la ville voisine.
Toute la troupe éclate de rire…
 
*
* *
 
Un peu plus tard, alors que la sonnerie du quai retenti pour signaler l’arrivée imminente de la micheline Valence-Lyon, Ludovic passe la porte de la gare en compagnie de David. Véro, Jacques et Pierre me font la bise à tour de rôle. Le train pointe son nez au bout de la voie et le crissement sur les rails indique qu’il ralentit. Véro prolonge la conversation. Je crois qu’elle veut empêcher Ludo de venir me faire part de ses exploits. Je n’ai d’ailleurs aucune envie d’en entendre parler.
— Tu arrives dans combien de temps ?
— Dix minutes, tout rond.
— Alors, pas de danger de s’endormir en route…
— Ça, non. De toute façon, cet engin fait tellement de vacarme !
— N’oublie-pas que Pierre doit t’appeller demain matin !
— Pas de danger !
 
 
 
Chapitre 2
 
 
Ma nuit a été agitée et même si j’ai fini par plonger dans les bras de Morphée avant le petit matin, je n’ai pas beaucoup dormi. J’ai bien conscience que la soirée d’hier était une charnière, la fin de mon petit monde et le début d’une nouvelle période…
Dans le train, Ludo n’avait pas laissé paraître quoi que ce soit. Il semblait trop absorbé par sa conversation avec David qui ne semblait pas au être au courant des activités clandestines de son pote. Lui, sa meilleure copine, c’est sa règle à calcul. Mais en descendant à Saint-Vallier, quand David nous avait quittés pour rejoindre son père qui l’attendait sur le parking, Ludo avait tout de même engagé la conversation…
— Alors, Fab, tu t’es bien amusé ?
— Sans doute moins que toi, semble-t-il…
La rougeur sur ses joues était éloquente. Il s’était bien passé quelque ch

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