J irai où tu iras...
149 pages
Français

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Description

Que peut-on encore espérer quand on a traversé l’horreur ?




Pour Élya, tout s’est arrêté dans cette forêt !




Une disparition, une rencontre, un mauvais timing.





Pourtant, même lorsqu’on traverse un océan de souffrance, il faut se relever, avancer,vivre.




Néanmoins, le destin est joueur et le hasard met sur sa route une planche de salut innatendue...




Elya aurait aimé le rencontrer dans d’autres circonstances.





Entre amour, tristesse et mensonge pourra-t-elle reprendre goût à la vie ? Ira-t-elle là où il ira ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782493316844
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

J’irai où tu iras…
Claire Tonna Contiero
© 2022. ©Claire Tonna Contiero, Editions Encre de Lune. Tous droits réservés. Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelques procédés que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Crédit photo : ©adobe.stock ISBN numérique : 978-2-493316-84-4 Editions Encre de Lune, 21, rue Gimbert, 35580 Guignen Courriel : editionsencredelune@gmail.com Site Internet : www.https://editionsencredelun.wixsite.com/website-1 Cet ouvrage est une fiction. Toute ressemblance avec des personnes ou des institutions existantes ou ayant existé serait totalement fortuite.
À mon deuxième ange gardien, celui que j’aimais com me un père, Mon oncle qui restera le héros de ma vie,
Pompier et plongeur professionnel,
Laurent.
À ma tante et mon filleul,
Catherine et Enzo,
Pour tout l’amour que je vous porte.
Prologue
Grand Corps Malade - Je n’ai pas les mots Elya La nuit va bientôt nous engloutir, le froid nous ac cable… Je ne sais pas si on la retrouvera. Chaque seconde, chaque minute passées à travers cette forêt me rendent fébrile. Nous ne la retrouverons jamais. Voilà quelques jours que nous la recherchons et nou s ne savons pas où elle est passée. Depuis sa disparition, mon cœur est mis en pause. J’ai l’impression de ne plus être complète. J’ai la sensation que son organe s’e st arrêté de battre mais je garde l’espoir de la revoir. Je ne réalise pas encore com plètement ce que nous sommes en train de traverser. Je n’aurais jamais pensé que ce la aurait pu nous arriver à elle, à nous, à notre famille… Que s’est-il passé ? Pourquo i n’est-elle pas encore rentrée ? Je suis fatiguée, ma vie prend un autre tournant et j’ ai l’impression que je ne m’en sortirai jamais. Je ne dors plus, ne mange plus… ma gorge es t nouée, je n’arrive même plus à respirer correctement. Je me sens incomplète, comme dépourvue de ma meilleure moitié. Mes angoisses se font de plus en plus fréqu entes et heureusement que nous sommes soudés les uns aux autres. Faites que ce cau chemar se termine, je vous en prie… Lorsque je me souviens où je me trouve, j’aperçois deux grands yeux vert émeraude me fixer. Ceux qui hantent également mes nuits depu is des jours. Je ne les connais pas mais ils me fascinent. Cet homme en uniforme no ir et rouge, qui à chaque instant sillonne les horizons pour retrouver la deuxième pa rtie de moi-même. Grand, blond et barbu. Suis-je vraiment en train de le détailler alors que nous sommes en pleine battue ? Hier, ils ont même plongé dans les étangs de Commel les, là où elle aimait se retrouver avec ses amis. Son corps sculpté à travers sa combinaison laissait apparaître des muscles saillants qui me font saliver d’envie. Merde, reprends-toi, Elya ! Comment arrives-tu à pe nser à ce genre de choses dans cette situation ? Je n’ai pas encore osé lui adresser la parole, mais je remarque qu’il me regarde lui aussi. Allez, reste concentrée sur l’objectif de la retrou ver. J’ai besoin d’elle plus que tout. Elle ne peut pas me quitter comme ça. Je reste à proximité du groupe de sapeur-pompier,mon viking qui me rend toute de chose. Mais qu’est-ce qui me prend? J’ai besoin d’être à l’écart. La solitude me corres pond bien à l’instant T. Je suis d’habitude une femme qui aime rigoler, faire des fo lies, j’ai besoin d’être entourée des personnes que j’aime mais pas aujourd’hui. Je ne su is pas sereine, mon moral est au plus bas. Ma vie prend un tournant qui restera à ja mais gravé dans ma chair. Des policiers nous entourent, des pompiers, ainsi q ue, nos familles, des amis et des
anonymes, touchés par la situation. Il faut dire qu e la nouvelle s’est vite répandue à travers les réseaux sociaux mais aussi dans les méd ias. Ma sœur jumelle, Luna, est portée disparue. La dernière chose que nous savons aujourd’hui, c’est qu’elle était partie retrouver des amis au centre commercial Cora à Saint-Maximin près de chez nous pour une virée shopping. Elle les a quittés au x alentours de dix-huit heures, pour ne jamais rentrer. Depuis, nous vivons un cauchemar. La presse ne nous lâche plus, des heures et des heures à rester plantée devant chez nous, à suivre nos mouvements pour avoir l’information du siècle en premier, à nous demander des interviews que nous ne donnerons pas. Nous ne vivons plus. Je sens la naus ée me monter à chaque fois que je les vois arriver avec leurs micros. Ils me dégou tent, mais grâce à eux nous touchons un maximum de personnes. Combien de larmes j’ai dû essuyer sur les joues de ma mère, car les journalistes balançaient des question s du genre : — Et si votre fille est retrouvée morte, pensez-vou s engager des poursuites en justice ? Ou encore : — Savez-vous qui l’a enlevée ? C’est difficile. Ardu. Et ça me cloue au sol. Litté ralement. J’ai envie de tous les envoyer bouler, leur cracher à la gueule. Cette ban de de rapaces. Je les hais plus que tout. Des aboiements se font entendre. L’équipe cynophile présente annonce quelque chose au commandant responsable des opérations. La battue s’arrête. Nos souffles se coupent. Je n’ai aucune information sur ce qui se p asse en contre-bas. Je tente de m’approcher des yeux qui me font perdre toute raiso n. Je regarde à ma droite, mes parents sont en train de discuter avec un policier. Plus qu’un pas et je pourrai le toucher. J’hésite un instant, jusqu’au moment où ce dernier se retourne : — Oh … Désolé, mademoiselle. Mais vous ne devriez p as rester ici. — Que…. Que se… se.... se passe-t-il ? bégayé-je, n erveusement. Sa main sur mon épaule me surprend. Je frissonne. U ne connexion s’établit et je n’arrive pas à quitter ses émeraudes. Je sens en mo i un décalage d’émotion, un émoi naissant pour lui et une crainte intense de perdre une moitié de moi. Ces sentiments qui s'entrechoquent et se percutent dans mon être t out entier me font perdre la raison. J’ignore de quoi sera faite la suite mais un gouffre me plonge dans le noir. — Je suis désolé, je ne peux rien vous dire pour le moment, mais attendez ici s’il vous plaît. Je vous promets de revenir vers vous dè s que j’en sais plus. Il me semble sincère et mon organe se réanime à son simple contact. J'acquiesce en silence et je les laisse effectuer leur travail. Je commence à paniquer en le regardant aller là où peut-être... Je crains de découvrir la vérité. Je ronge mes ongles et j’entends des mots qui me donnent froid dans le dos. L’attente devient insupportable. — On a quelque chose, Commandant, annonce l’un des pompiers. Les policiers bloquent notre avancée, des larmes ap paraissent au coin de mes yeux. Je fais les cent pas. Je ne sais pas si je vais réu ssir à tenir. Mes émotions sont sans dessus-dessous. J’ai l’impression qu’on me coupe la respiration à chaque mot qu’on prononce au loin. J’observe mes parents dans les br as l’un de l’autre. Ils pleurent et je suis anéantie par cette image d’eux. J’entrevois une brèche entre deux policiers, l’un r egarde à droite, l’autre à gauche. Je tente le tout pour le tout. J’ai besoin de savoi r. Je ne veux plus être à l’écart. Je veux
connaitre cette horrible vérité. Je sens qu’on l'a retrouvée, mais je veux en avoir le cœur net. Je prends mon courage à deux mains et je cours aussi vite que possible au travers de la forêt. Plus je m’approche, plus mon p alpitant s'accélère. J’entends des voix m’appeler, je sens le bruit des feuilles craqu er derrière moi, signe qu’on me court après. Et puis, je la vois… Mon corps se fige. Je suffoque. Deux mains sur la bouche, je hurle mon désespoir. La fin de sa vie. La fin de la mienne. Ma vue se brouille lorsque je vois une ombre en fac e de moi avancer puis deux bras m’enserrent, me portent et m'emmènent loin de la te rrible découverte de ma jumelle, allongée entre les feuilles mortes. Je me débats, j e crie ma détresse. Une voix que je semble connaître me parvient aux oreilles, ma vue e st floue, je n’arrive pas à voir qui m'entraîne vers le calme de cette forêt. Je n’ai pl us la force de me battre. Je veux la rejoindre. Je veux mourir à sa place. Je donnerai t out ce que je peux pour lui permettre de respirer encore une fois. Une main dans le dos m e caresse doucement pour me réconforter. J’ose enfin lever les yeux vers la ten dresse qui se dégage de cette main. La découverte en est plus étonnante, en me rendant compte que l’homme qui me tient dans ces bras n’est autre que mon viking qui absorb e mes pensées. Ses yeux verts me sondent et d’une voix douce mais virile, il me dit : — Ça va aller, je suis là. Je ne réponds pas. Je reste dans une position fœtal e tout contre lui. Ses mots m’apaisent, je ne comprends pas ce qui se passe, ma is une chose est sûre, c’est que je n’oublierai jamais cette journée et je verrai to ute ma vie, ces deux émeraudes me sonder jusqu’à la fin de mon existence.
Chapitre 1 James Bay - Let it go Aksel Je ne vois qu’elle. Elle est magnifique. Grande, élancée, blonde avec des formes qui ne lais seraient aucun homme indifférent. Son jean skinny bleu foncé met en vale ur ses jolies fesses rebondies, pour le reste, caché sous sa doudoune, je ne peux que l’ imaginer. Mais que m'arrive-t-il ? Pourtant, avant cette mission, je me suis assez vid é les couilles, non ? Mon cœur l’appelle… Ses grands yeux m’hypnotisent… Je ne pensais pas que cela pourrait m’arriver. Il faut que je reste concentré sur ma mission, cell e de retrouver cette jeune femme disparue depuis une semaine. Nous sillonnons ce lie u, mon groupe d’intervention et moi-même, en collaboration avec la police nationale , pour des recherches plus poussées afin d'analyser tout ce périmètre. Dans la forêt de Chantilly, nous nous rapprochons des étangs. L’équipe cynophile encadre le périmètre et les chiens suivent cette piste. Et moi, pendant ce temps, je ne peux p as m'empêcher de la regarder. Chaque jour, elle est là, présente sur les lieux po ur essayer de retrouver notre disparue. Je vois bien que tout cela l’attriste, je remarque son souffle coupé à chaque fois que nous pensons avoir trouvé quelque chose. J ’ai mal pour elle. Elle m’a l’air si fragile. Je ne sais pas ce que la nana recherchée est exactement pour elle mais cela se voit qu’elles sont de la même famille, je pense mêm e qu’elles sont jumelles, tant la ressemblance avec cette dernière est frappante. Mai s est-ce réellement sa sœur ? Je peux certainement me tromper cependant, je sens bie n que c’est important qu’elle soit ici. Avec nous. Je me souviens de la fois où elle a fait une crise à mon chef pour rester sur les lieux. Avec détermination et force, elle av ait réussi son coup. Après plusieurs heures à observer chaque recoin, le chef des opérations demande finalementà notre équipe de nous équiper pour plonger dans le s Étangs de Commelles. Ce lac tout en longueur va nous rendre l a tâche ardue, en plein cœur de la forêt du domaine de Chantilly, il est entouré d’un chemin pédestre pour tous les amoureux de la nature, ce qui ne permet pas d’avanc er rapidement.Un travail de longue haleine m’attend mais je sens que je ne sortirai pas indemne de cette mission. Mes collègues et moi opérons un demi-tour et retour nons à notre camion pour le rapprocher et nous équiper. Je la croise de très près. Nos épaules se touchent presque. Nos pupilles se fixent. Leur couleur azur m’envoûte . Ma respiration devient de plus en plus compliquée en la frôlant. Cela m’envoie comme une décharge électrique dans tout le corps jusqu’à mon sexe. Putain de merde ! Je secoue la tête et je m’active à marcher en direc tion de l’orée de la forêt. Mon regard croise celui de mon collègue et mon meilleur ami, Tony. — Qu’est-ce que tu as ? lui demandé-je.
— Moi ? Rien. Mais toi, tu vas te mettre dans une b elle merde. — Comment ça ? — Je te vois bien déshabiller la pauvre fille du re gard, putain ! Elle est là pour chercher la nana disparue… Je le coupe de suite. — Arrête tes conneries, mes yeux ne déshabillent pe rsonne. Je bosse. J’observe juste. — Ta bite observe aussi en mission, Aksel ? — Connard ! Tony éclate de rire. Je lui donne un coup d’épaule en signe d’énervement. Il me perce à jour. C’est le seul à me connaître par cœur . Il sait d’où je viens. Il connaît mes plus grands démons. Il est comme un frère pour moi. Un lien de cœur unique en son genre. Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans lui . Complètement paumé quand nous avons dû faire le choix le plus dur de toute notre vie, ma mère, mon frère et moi. — Bon, allez les gars, on avance le camion et on se prépare. La zone est quadrillée pour aujourd’hui, suivant nos résultats, nous verro ns pour l’élargir, annonce notre commandant. C’est moi qui manœuvre le véhicule aujourd’hui. Je me place derrière le volant et mets le contact. Mes coéquipiers montent également et je démarre en trombe, troublé encore par ce bleu ciel qui m’observe encore. Nous empruntons les routes forestières pour être au plus près de l’étang. Ces bassins sont séparés en trois zones de recherches. Nous approchons de la première zone, l’ étang Chaperon. Je me gare devant l'accès pompier et immobilise notre camion. J’ai effectué avec Tony ma formation pour être pomp ier plongeur, il y a deux ans. Depuis ce temps, c’est moi qui gère le groupe de pl ongeurs en tant que chef d’unité, nous sommes quatre qualifiés pour cette interventio n aujourd’hui. — Les gars, on forme deux binômes, annoncé-je à mes collègues. — D’accord, répondent-ils à l'unisson. — On fait comme d’habitude, si on repère quelque ch ose, on n’y va pas seul. Ils acquiescent et nous commençons notre préparatio n. Chacun sort son matériel. Je sors ma combinaison et monte dans le camion pour l’ enfiler. L'élasthanne, aux couleurs officielles des sapeurs-pompiers, me serre et moule chaque parcelle de mon corps. Je prends mon rôle très à cœur. Faites qu’elle soit là , près de l’eau à m’attendre. Mais qu’est-ce qu’il me prend sérieux ? Mes pensées sont chamboulées par ces deux yeux outremer. — Tu rêves mon vieux ou quoi ? demande Tony. — Heu… non ! Pourquoi ? — Tu es long, tu penses encore à cette fille ? me q uestionne-t-il. — Tu sais quoi Tony, ta gueule ! — Oh ne t’énerve pas ! dit-il en souriant. Allez, l aisse-moi la place que j’enfile la mienne. Prêt, je sors et pars prendre mon équipement de plo ngée. Ma bouteille d'oxygène sur le dos, mon masque et mes palmes, je m’approche de l’eau. Cette flotte va être gelée mais nos combinaisons sont faites pour ça. Mes deux autres compères ont mis en place le gonflable pour pouvoir naviguer. Je monte à bord et j’attends Tony pour aller quadriller la zone au fond de cette étendue. Je pré pare mon casque jaune qui est
encerclé de deux lampes torches submersibles et je lève ma tête pour voir ce que fait mon meilleur ami. Puis, je la vois. Là, en face de notre équipe, près du camion. Nos regards s’accrochent une nouvelle fois et mon palpitant tac hycarde. Une sensation étrange m’agrippe. J’ai envie de la protéger contre vents e t marées. Contre toute cette merde qui risque de voir le jour si nous retrouvons notre disparue. Je voudrais la prendre dans mes bras. L’envie de l’embrasser devient une obsess ion. Ma déesse, cheveux aux vents, provoque un sentiment nouveau dans mon cœur et dans mon corps. Je suis hypnotisé. — Allez, c’est parti chef ! Tony. Il arrive toujours à point nommé. Je secoue l a tête pour remettre mes idées en place. Je me reconcentre sur mon travail. Nous avan çons au centre de l’étang et je décide d’y aller en premier. Tony me secondera. Un dernier coup d'œil vers la nana de mes tourments et je me laisse plonger en arrière à la recherche de celle dont la disparition emplit de tristesse ses yeux bleus. *** Quelques heures plus tard, aucun signe de cette jeu ne femme. Nous avons cherché dans les trois zones de l'étendue d’eau. Mais rien. Cette journée ne serait pas aussi difficile si je ne ressentais pas une sorte de brûl ure en moi. Elle m’observe au loin, rongeant ses ongles d'inquiétude. L'obsession que j ’ai pour elle est perverse. Comment puis-je être autant attiré par une femme faible et triste ? Comment puis-je avoir envie de la prendre contre cet arbre ? Mon cerveau et mon co rps sont des traîtres. Je réagis au moindre signe d’elle. Je me déteste. Je les hais ma is c’est plus fort que moi. Une main sur mon épaule me fait sursauter. — Aksel, on s'arrête là pour aujourd'hui. La nuit v a bientôt tomber et il faut que tout le monde puisse se reposer, m’annonce le commandant. — Très bien, mon Commandant. J’appelle mes hommes et nous rangeons notre matérie l. Je la vois au loin, pleurer après l’échec de cette journée. Nous n’avons toujou rs pas mis la main sur le moindre indice et ça me brise le cœur pour elle. J’ai besoi n de me changer les idées. J’ai besoin d’oublier cette journée désastreuse qui me pèse plu s que de raison. Pourquoi me demanderez-vous ? Je n’en ai aucune idée. Tout en me changeant et me séchant dans le camion, j’appelle mon connard de meilleur ami. — Tony ? — Ouais.. — Ce soir, soirée au Cuban ? — Quoi ? Tu n’es pas sérieux Aksel, on bosse demain ! me répond-il. — Putain, vieux, faut que je pense à autre chose. A llez ! — Tu fais chier, sérieux ! Je te jure que si tu as la gueule de bois demain, ne compte pas sur moi pour te couvrir auprès du Commandant…. Je le laisse proférer des insanités à mon sujet et, le sourire aux lèvres, je sors du véhicule. Une fois prêts, nous reprenons la route d e la Caserne. Ce soir, j’ai besoin de me vider la tête et le corp s.
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