Jamais… je ne céderai
352 pages
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Jamais… je ne céderai , livre ebook

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Description

Richissime femme d’affaires de 30 ans vivant à Monaco, Elena Thomson rencontre, lors d’un banal rendez-vous de travail à Cannes, Nathan Maxwell, jeune homme de 28 ans.

Sa vie bat au rythme de son travail et de ses relations sans lendemain. Elle n’éprouve pas le besoin ni le temps de s’investir dans une relation durable. Cette femme, au caractère froid, ne sait pas aimer. Pourtant elle sera obligée de se radoucir pour arriver à ses fins. Nathan l’envoûte.

La jovialité et les attentions de Nathan vont l’emmener dans des chemins émotionnels qu’elle a du mal à gérer, bien plus profond qu’une simple relation sexuelle. Dénouée d’état d’âme, elle essaye de comprendre ses besoins, mais si elle s’abandonne, elle sait qu’elle se perdra.


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Informations

Publié par
Date de parution 30 juillet 2014
Nombre de lectures 14
EAN13 9782332733054
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-73303-0

© Edilivre, 2014
1
Je regardais, depuis mon bureau, l’impérialisme de cette ville, qui me ressemblait en tout point.
J’étais une femme qui avait réussi dans bien des domaines, pourtant un vide emplissait mon âme, que ni le travail ni ma fortune n’arrivaient à combler. J’attendais… Quoi ? Je ne savais pas moi-même, mais j’étais prête à toute éventualité pour pimenter mon « moi intérieur ». Je ne voulais pas être comme tout le monde, vivre une routine et, de ce fait, j’étais toujours partante pour de nouvelles expériences.
Le téléphone sonna, m’arrachant à ma mélancolie temporaire et je décrochai avec hâte, toujours prête à conquérir.
– Elena Thomson. Très bien, je pars immédiatement.
Je possédais déjà beaucoup de biens immobiliers à Monaco et partout dans le monde, mais ma vanité et ma soif de pouvoir m’empêchaient d’être raisonnable, il m’en fallait toujours plus. Il m’était agréable d’aller sur le terrain, car, même si mon entreprise était le reflet luxueux, en bien des détails, de ma fortune, j’aimais sortir pour changer mon quotidien.
Je pris l’ascenseur avec hâte, en n’oubliant pas de laisser mes consignes à Georges, mon secrétaire, avant de sortir. Je ne pouvais me permettre de laisser les choses au hasard, j’étais dans l’obligation de tout contrôler et j’adorais ça !
Mon chauffeur à mon arrivée se hâta de m’ouvrir la portière, il savait que je ne supportais pas la moindre attente.
– Héliport de Fontvieille, Philippe.
Je ne pris pas la peine de le saluer en entrant dans le véhicule. Je n’avais pas à être amicale avec le personnel, même si Philippe travaillait pour moi depuis près de dix ans.
J’observais les passants qui se retournaient au passage de ma Mercedes MayBach, sûrement pensaient-ils qu’une célébrité ou un chef d’État se trouvait à l’intérieur. Cela me décrocha un sourire de satisfaction, car, du haut de mes trente ans, j’avais acquis ma réussite par ma détermination et mon instinct, et surtout j’étais une femme. C’était sûrement pour ça aussi que tous mes employés étaient des hommes, car j’aimais le fait d’être supérieure à eux, même si les mœurs ont bien changé, les hommes prédominaient dans le milieu des affaires.
Enfin, à bord de l’hélicoptère de ma société Thomson Corporate, je me demandai toutefois si un jour quelque chose pourrait encore me surprendre, moi qui possédais tout.
– À Cannes, monsieur Fell.
Je restai silencieuse pendant le vol, il faut dire que je n’avais pas l’habitude de parler pour ne rien dire, sauf de temps en temps lorsque mon amie Emmanuelle venait me rendre visite ou m’appelait.
Elle vivait à Paris et même si j’aimais sa compagnie distrayante, j’aurais eu du mal à être présente au quotidien si elle avait habité près de moi. Il faut dire que j’aimais la solitude et finalement cette distance m’était profitable. À y réfléchir, il n’y avait qu’avec elle que je n’étais pas sur mes gardes, c’était une amie sincère et enjouée, qui s’émerveillait de tout, en fait tout mon contraire. Si je ne l’avais pas connue pendant mon adolescence, je pense que je n’aurais jamais pris le temps de lui parler, car au fil des années mon insensibilité était telle que j’étais devenue glaciale, asociale, sauf pour les affaires. Je n’avais aucun état d’âme et souvent les journaux à scandale me décrivaient comme une personne inhumaine. D’ailleurs, avais-je encore un cœur ?
– Nous arrivons dans cinq minutes, mademoiselle Thomson. J’espère que ce court trajet vous a été agréable même s’il y eut quelques turbulences dues au vent !
Il me regarda, attendant ma réaction avec crainte.
– Merci, monsieur Fell, de votre sollicitude, ce ne sont pas quelques trémolos qui vont me faire du souci ! m’exclamai-je en souriant à cet homme d’une cinquantaine d’années environ, qui avait pu penser que j’étais une faible femme ! Même si, je l’avoue, j’avais le vertige et je n’appréciais guère l’hélicoptère ou d’autres transports aériens, je ne pouvais me permettre de montrer mes failles, d’autant plus que c’était le moyen de locomotion le plus rapide dans la région.
Arrivée à Cannes, j’avais trente minutes d’avance sur mon rendez-vous, car j’aimais cette ville. Bien que petite, elle avait optimisé son espace en condensant stratégiquement ses hôtels de luxe avec des boutiques de grands créateurs, pour le plaisir de nombreuses personnes ayant la fortune pour pouvoir assouvir leurs moindres envies, et pour les autres c’était un vrai plaisir des yeux. Je décidai de prendre un café à la terrasse du Carlton, pour profiter un peu du soleil en cette période de printemps où les pluies étaient, depuis un certain temps, incessantes. J’affectionnais cet hôtel qui m’offrait une vue imprenable sur la Croisette, la mer Méditerranée et, en fond, les îles de Lérins. J’aimais aussi la discrétion et le service irréprochable des employés. Dès que je devais me rendre à Cannes pour mes affaires, je m’octroyais toujours un peu de temps pour me relaxer et admirer la vue.
À mon entrée, un serveur se précipita vers moi, sachant que je n’étais pas du genre à être patiente. Toutefois, je n’ai jamais été impolie avec le personnel, car, même si je ne trouvais aucun attrait psychologique aux gens, je respectais la bienséance.
– Bonjour mademoiselle Thomson, cette table vous convient-elle ?
Je le regardai, étonnée. Ne savait-il pas qu’il était préférable de me laisser choisir où j’avais envie de m’installer ?
– Je préfère cette table-ci ! Un cappuccino, s’il vous plaît, dis-je en tournant la tête, satisfaite de montrer ma domination.
Je regardais les passants et constatais que beaucoup d’hommes espéraient, soit par un sourire, un clin d’œil ou un regard insistant, que je les remarque. Cela m’agaçait toujours autant. Je savais quel pouvoir et quelle emprise je pouvais avoir, juste grâce à mon physique qui, je l’admets, m’avait aidée dans le passé. Je me remémorais les paroles de mon père : « Ma fille… une femme peut tout réussir si elle a le physique et surtout l’intelligence pour s’en servir ! » Je ne me trouvais pas exceptionnellement belle. J’étais grande, brune, les yeux presque noirs, la peau diaphane, de belles mensurations je l’admets, mais je pense que c’est surtout ma prestance qui encensait le tout, car je donnais l’impression d’être inaccessible pour le commun des mortels, et c’est ce que je souhaitais, n’ayant jamais éprouvé de sentiments ni l’envie, comme la plupart des femmes, d’avoir quelqu’un dans ma vie ni de fonder une famille.
En fait, je détestais la normalité, je ne croyais pas en l’amour, pour avoir été témoin de nombreuses fois de cuisants échecs affectifs de certaines personnes qui étaient persuadées d’avoir trouvé leur âme sœur. L’amour n’était pas éternel, c’était une utopie à mes yeux, même si Emmanuelle était persuadée du contraire et qu’elle était convaincue qu’elle avait trouvé sa moitié et que nous étions tous prédestinés à quelqu’un. Je n’osais pas lui dire ce que j’en pensais, car c’était la seule à qui je ne voulais pas faire de peine. Je ne voulais pas briser ses rêves… D’ailleurs, lors d’une soirée caritative, je fis la connaissance d’un psychiatre, docteur Austin me semble-t-il, j’avais parlé avec lui un bon moment lors du repas, j’avais fait des efforts surhumains pour me montrer le plus agréable possible, et avant de prendre congé je vis qu’il était subjugué par ma personnalité. Il m’avait dit qu’il n’avait jamais rencontré une femme qui avait tout d’un homme. J’aurais pu me vexer, mais au contraire j’étais flattée de la comparaison, car il est vrai que, dans bien des domaines, je me comportais plus comme un homme, surtout d’un point de vue émotionnel…
J’avais vu, dans son regard, son attrait vis-à-vis de mon caractère des plus complexes, mais si lui aurait aimé approfondir sa théorie, moi je n’en éprouvais aucun besoin ! Jamais je ne me suis remise en question et j’avais une haute estime de moi-même… Je regardai soudain ma montre, et déposai un billet sur la table. Il était temps d’aller à mon rendez-vous, car le temps c’est de l’argent et j’aimais la ponctualité.
Je me rendis devant un immeuble en construction qui se trouvait face au Palais des festivals et je fus satisfaite qu’un petit comité m’attende, apparemment avec impatience, pour négocier le prix de mon nouvel investissement immobilier. Même si je possédais de nombreux biens, j’avais toujours besoin d’agrandir mon empire. M. Maxwell me tendait la main et je m’empressai de la lui serrer, car j’aimais les personnes courageuses et déterminées, pourtant ce ne fut pas lui qui attira mon regard, mais un jeune homme qui se tenait derrière lui et qui me toisait.
– Bonjour monsieur Maxwell, je n’ai qu’une heure à vous accorder, donc allons à l’essentiel, je vous prie. Combien d’appartements cet immeuble aura-t-il et surtout combien va-t-il me coûter ?
Je vis les gens qui l’entouraient me regarder avec étonnement et admiration, toutefois le seul qui n’avait pas l’air d’être subjugué par ma détermination était ce jeune homme !
– Mademoiselle Thomson, si vous le permettez, je vous emmène dans nos bureaux pour en parler.
Il nous précéda, et je le suivais tout en observant ce jeune homme, qui était physiquement mon opposé. Il était blond, avec de magnifiques yeux couleur de l’océan, un peu angélique ; pour ma part toutefois la façon dont il m’avait toisée me prouvait qu’il pouvait avoir une certaine virilité en lui. À y réfléchir, aucun homme auparavant ne m’avait autant intriguée. Nous entrâmes dans les bureaux de M. Maxwell et je m’installai sur un fauteuil pour commencer les négociations.
Une heure plus tard, j’avais obtenu ce que je souhaitais, à l’excepti

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