Jamais l'oubli , livre ebook

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Jamais l’oubli suit les destins de Virgil Moody, le fils blanc d’un propriétaire de plantation géorgienne qui pense avoir désavoué l’esclavage et Tamsey Lewis, esclave libérée qui tente de se rendre au Canada. Leurs chemins se croisent dans l’Indiana en 1850, alors que la Loi des esclaves fugitifs est adoptée.
Jamais l’oubli pose la question de la culpabilité, à la fois individuelle et collective, dans un pays construit sur le dos des esclaves. Est-il possible de préserver une part de bonté dans un système pervers?
Le roman dresse le portrait des États-Unis du milieu du 19e siècle, un pays tiraillé entre l’esclavage dans le sud et la promesse de liberté dans le nord, entre l’âge agricole et l’âge industriel, entre la côte atlantique et l’Ouest américain en pleine expansion. Moody et Tamsey découvrent que la liberté n’offre que peu de réconfort sans sécurité et sans confiance.
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Date de parution

02 septembre 2022

Nombre de lectures

0

EAN13

9782897127923

Langue

Français

Table des matières Couverture Interstice de début de livre Mémoire d’encrier Page de demi-titre Wayne Grady Page de titre Dédicace Épigraphe Première partie: Mai – août 1848 Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 12 Chapitre 13 Chapitre 14 Chapitre 15 Deuxième partie: Septembre 1848 – novembre 1849 Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 12 Chapitre 13 Chapitre 14 Chapitre 15 Chapitre 16 Chapitre 17 Chapitre 18 Chapitre 19 Chapitre 20 Chapitre 21 Chapitre 22 Chapitre 23 Chapitre 24 Chapitre 25 Chapitre 26 Chapitre 27 Chapitre 28 Chapitre 29 Chapitre 30 Chapitre 31 Chapitre 32 Chapitre 33 Chapitre 34 Chapitre 35 Chapitre 36 Chapitre 37 Chapitre 38 Chapitre 39 Chapitre 40 Troisième partie: Mars – mai 1850 Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 12 Chapitre 13 Chapitre 14 Chapitre 15 Chapitre 16 Chapitre 17 Chapitre 18 Chapitre 19 Chapitre 20 Chapitre 21 Chapitre 22 Chapitre 23 Quatrième partie: Juin – octobre 1850 Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 12 Chapitre 13 Chapitre 14 Chapitre 15 Chapitre 16 Cinquième partie: Octobre – novembre 1850 Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Note de l’auteur Remerciements Dans la collection roman Page de copyright
Points de repère Couverture Interstice de début de livre Mémoire d’encrier Page de demi-titre Wayne Grady Page de titre Dédicace Épigraphe Première partie: Mai – août 1848 Note de l’auteur Remerciements Dans la collection roman Page de copyright
Répertoire des pages Couverture 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190 191 192 193 194 195 196 197 198 199 200 201 202 203 204 205 206 207 208 209 210 211 212 213 214 215 216 217 218 219 220 221 222 223 224 225 226 227 228 229 230 231 232 233 234 235 236 237 238 239 240 241 242 243 244 245 246 247 248 249 250 251 252 253 254 255 256 257 258 259 260 261 262 263 264 265 266 267 268 269 270 271 272 273 274 275 276 277 278 279 280 281 282 283 284 285 286 287 288 289 290 291 292 293 294 295 296 297 298 299 300 301 302 303 304 305 306 307 308 309 310 311 312 313 314 315 316 317 318 319 320 321 322 323 324 325 326 327 328 329 330 331 332 333 334 335 336 337 338 339 340 341 342 343 344 345 346 347 348 349 350 351 352 353 354 355 356 357 358 359 360 361 362 363 364 365 366 367 368 369 370 371 372 373 374 375 376 377 378 379 380 381 382 383 384 385 386 387 388 389 390 391 392 393 394 395 396 397 398 399 400 401 402 403 404 405 406 407 408 409 410 411 412 413 414 415 416 417 418 419 420 421 422 423 424 425 426 427 428 429 430 431 432 433 434 435 436 437 438 439 440 441 442 443 444 445 446 447 448 449 450 451 452 453 454 455 456 457 458 459 460 461 462 463 464 465 466 467 468 469 470 471 472 473 474 475 476 477 478 479 480 481 482 483 484 485 486 487 488 489 490 491 492 493 494 495 496 497 498 499 500 501 502 503 504 505 506 507 508 509 510 511 512 513 514 515 516 517 518 519 520 521 522 523 524 525 526 527
À washington, marchant un peu pour faire passer son repas, il admira la maison-blanche et le capitole, deux édifices construits par des esclaves.
1260, Rue bélanger - bureau 201 Montréal, Québec h2s 1h9
info@memoiredencrier.com memoiredencrier.com
Jamais l’oubli
Jamais l’oubli suit les destins de Virgil Moody, le fils blanc d’un propriétaire de plantation géorgienne qui pense avoir désavoué l’esclavage, et de Tamsey Lewis, esclave affranchie qui tente de se rendre au Canada. Leurs chemins se croisent dans l’Indiana en 1850, alors que la Loi sur les esclaves fugitifs vient d’être adoptée. Le roman dresse le portrait des États-Unis du milieu du 19 e siècle, un pays tiraillé entre l’esclavage dans le Sud et la promesse de liberté dans le Nord, entre l’ère agricole et l’ère industrielle, entre la côte Atlantique et l’Ouest américain en pleine expansion. Moody et Tamsey découvrent que, sans sécurité ni confiance, la liberté n’offre qu'un maigre réconfort.
Romancier, essayiste et traducteur, W ayne grady est l’auteur d’une douzaine de livres. Son roman Le jour de l’émancipation (paru chez Mémoire d’encrier en 2015 et aux éditions Points en France en 2016) a remporté le prix du premier roman Amazon.ca en 2013 et a été sélectionné pour le prestigieux prix Giller. Jamais l’oubli est son deuxième roman.
Wayne Grady
Jamais l’oubli
Traduit de l’anglais (canada) par
Catherine Ego
À Faye, Myra et Noelle, arrière-arrière-arrière-arrière-petites-filles de Tamsey.
Nul refuge ne put épargner au mercenaire et à l’esclave la terreur de la débâcle ni la désespérance du tombeau.
Francis Scott Key La bannière étoilée, 1814
Première partie Mai – août 1848
Au retour du soleil, Au premier cri de la caille, N’attends pas : Suis la Louche à boire pas à pas.
1.
Virgil Moody précédait de quelques pas la patrouille pataugeant dans le Rio Grande, à l’est de Fort Paredes. Si les rives sud et nord appartenaient au Mexique, la rivière n’était à personne. Ils avaient entendu dire que le général de Ampudia était en train de déplacer les soldats mexicains de Monterrey vers le nord pour les faire traverser à Las Anacuitas, et le général Taylor voulait savoir combien ils étaient, et dans quel état. Ils avaient entendu dire aussi que le général de Ampudia avait à sa disposition de six cents à mille permanentes et bientôt, deux cents fantassins remontant actuellement vers eux – mais pas d’artillerie, ou alors, à peine deux ou trois canons de douze livres. À Fort Texas, les Américains n’étaient guère que quelques centaines : des miliciens, comme Moody, ou des volontaires sans formation et mal équipés pour la plupart. Clapotant derrière lui, la patrouille réunissait ce soir-là Stockton Smith, Charlie Warburn, Walt Murdale, Willard Pickart et Jed Baker ainsi que le lieutenant Endicot Millican, qui leur tenait lieu de capitaine et fermait la marche. Les hommes ne lui faisaient pas confiance. Ils lui obéissaient quand c’était sans conséquence, mais Moody savait bien qu’au premier coup de feu ennemi en terrain découvert, même par nuit noire, chacun suivrait sa propre inclination, au diable, Millican ! Moody préférait marcher en tête, c’était sûrement moins dangereux, et se fichait bien de ce qui se passait dans son dos.
Ils tombèrent sur une patrouille mexicaine aux premières lueurs de l’aube, à une centaine de mètres au nord du fleuve – en république du Texas, donc. En tout cas, c’est ce que prétendaient les Texans. Cependant, les Mexicains semblaient sûrs de leur bon droit : ils préparaient leur petit déjeuner sur des feux à ciel ouvert qui envoyaient de grands panaches de fumée aux quatre vents. Humant l’arôme de leurs maudits poissons frits, Moody et les autres se jetèrent à plat ventre et rampèrent à travers les broussailles jusqu’à une crête surplombant leur campement. Les chevaux des Mexicains étaient attachés près d’un petit arroyo, les boucles d’argent de leurs selles et de leurs brides étincelant entre les arbres : des régiments de San Luis de Potosí, peut-être San Miguel de Allende, la région des mines d’argent. La cavalerie, en tout cas ; mais quelle bande d’inconscients ! Sans que Millican dise un mot, la patrouille se scinda en deux. Le groupe de Moody longea la crête vers la droite. Ils tireraient chacun deux fois et compteraient sur l’effet de surprise pour recharger. Les Mexicains avaient entassé leurs armes, des fusils East India Pattern fiables et légers, entre les feux… Complètement irresponsables ! Sûrement pas de vrais soldats, pas possible, ils avaient l’air de chasseurs du dimanche. Assis sur une bûche, leur capitán griffonnait dans un carnet. Will Pickart l’abattit. Moody en tua un près du feu sans lui laisser le temps de sauter sur ses pieds. Manquant son coup, Stockton poussa un juron. Moody entendait les autres tirer sur le deuxième groupe, vit trois tuniques bleues tomber. Le restant se jeta sur les fusils. Moody rechargea et tira dans le tas, sans succès. Les Texans dévalèrent alors la pente en hurlant, baïonnette au canon. Ils devaient faire attention aux pierres roulant sous leurs pieds. Néanmoins, quelques secondes durant, ils ne craignirent pas la mort. Deux Mexicains déguerpirent à travers le ruisseau. Pickart et Moody s’élancèrent à leurs trousses. Will courut derrière l’un d’eux ; Moody ayant forcé l’autre dans une branche de l’arroyo, le soldado se retourna soudain vers lui, le dos contre un arbre, les bras levés. Un gamin, pas plus de quinze ou seize ans, tête nue, un uniforme trop grand pour lui, des sandales aux pieds. Il y avait beaucoup d’indio en lui, la peau foncée, les sourcils arqués, des cheveux raides plus noirs que la nuit, des yeux insondables qui éveillèrent en Moody des réminiscences de forêts luxuriantes et de cascades limpides. Les mains du garçon tremblaient. Alors que Moody levait sa baïonnette, Millican déboula derrière lui.
— Crève-le ! hurla-t-il. Crève-le, imbécile !
C’était ce qu’il était en train de faire, merde ! Mais il n’y arrivait pas. Peut-être parce que Millican lui en donnait l’ordre – or qu’il méprisait Millican. Peut-être parce que le gamin ava

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