L apprenti maestro
117 pages
Français

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L'apprenti maestro , livre ebook

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Description

En s’enfuyant à la Nouvelle-Orléans, l’esclave du vampire découvre que la liberté n’est pas ce qu’elle espérait… Pour la première fois dans sa vie, Autumn est libre. Elle a échappé à Claudio du Fresne, le vampire dont elle était l’esclave et le repas depuis des années. À présent, elle n’a qu’une idée en tête: s’amuser. Et son plaisir, Autumn le trouve en s’adonnant
à des baises torrides avec de purs étrangers. Mais sa rencontre avec François Villaforte dans un refuge pour vampires viendra bouleverser ses plans. Elle apprendra à ses dépens combien cet homme est mauvais Elle réalisera aussi l’importance de sa relation avec Adam, ce doux vampire qui la sauva des griffes de Claudio. Qu’adviendra-t-il d’Autumn? Qu’est-ce que François envisage de lui faire
endurer? Est-ce que Claudio la retrouvera pour la ramener sous son joug? Reverrat-
elle un jour Adam? Ce roman érotique explore les jeux de pouvoir entre dominants et dominés, entre vampires et ravitailleurs, entre hommes et femmes —et l’effet est saisissant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 février 2014
Nombre de lectures 207
EAN13 9782896836314
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2009 Rhonda Leigh Jones
Titre original anglais : The Maestro's Apprentice
Copyright © 2012 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Ravenous Romance ™ .
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Mathieu Fleury
Révision linguistique : Féminin pluriel
Révision : Suzanne Turcotte, Carine Paradis
Conception de la couverture : Matthieu Fortin
Illustration de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Sébastien Michaud, Sylvie Valois
ISBN Papier : 978-2-89667-679-8
ISBN Numérique : 978-2-89683-630-7
ISBN ePub : 978-2-89683-631-4
Première impression : 2012
Dépôt légal : 2012
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada
Participation de la SODEC.


Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com


Chapitre 1
Autumn eut l’impression qu’elle courait à la catastrophe en entrant dans cette chambre d’hôtel du Vieux carré de la Nouvelle-Orléans. L’air y était étrangement lourd, chaud et moite pour un mois de novembre.
Ce que ça sent drôle ! pensa-t-elle.
Des odeurs d’un autre temps lui montaient au nez : un mélange de tabac froid, de renfermé, de foutre et d’intrigue. Un velours d’un rose vieilli couvrait le fauteuil d’un bureau en bois travaillé. Aux murs, des tentures aux tissus passés avaient peut-être jadis été d’un rouge profond.
C’était le genre d’endroit inquiétant où des gens malintentionnés vous entraînent et d’où vous ne réapparaissez plus. Autumn se troubla à l’idée que ce scénario l’excitait, qu’elle en avait même l’entrejambe mouillé. Elle pensa aussi que se faire prendre était la dernière chose qu’elle voulait. Elle n’était pas à ce point masochiste.
— Es-tu certain que Claudio ne nous retrouvera pas ici ? demanda-t-elle soudainement.
Elle avait fui Claudio du Fresne, le vampire cruel dont elle avait été l’esclave et qui, en théorie, du moins, pouvait toujours en tant que maître réclamer des droits sur elle. Voilà pourquoi il fallait à tout prix lui échapper.
— Il faut espérer, répondit Adam, qui ignorait qu’un autre personnage avait retrouvé leurs traces — un homme plus sinistre encore que Claudio.
Adam déposa son sac et son saxophone sur le lit, puis ramena en arrière d’un coup de tête ses longues tresses rastas. Adam était un vampire d’une beauté frappante, avec sa peau d’un noir café et un corps athlétique. Avec son 1 m 90, il était à peine plus grand que Claudio. Parmi les musiciens du quartet de Claudio, Adam était le vampire le plus décontracté. Il portait le plus souvent des sandales Birkenstock, des pantalons de treillis kakis et des t-shirts colorés qui laissaient deviner ses goûts en matière de musique, de politique et de sport. Aujourd’hui, c’était le vert brillant et Jimi Hendrix.
Il frotta le début de barbe qu’il avait au menton. Il ne s’était pas rasé depuis deux jours, soit la durée de leur voyage en autocar.
— Mais s’il nous trouve, je ne donne pas cher de nos fesses. Claudio n’est pas du genre à apprécier de se faire voler. Au moins, nous avons laissé sa voiture à la gare routière.
— Mais bon sang ! souffla Maria, roulant des yeux las et jetant son sac par terre.
Elle était plus grande qu’Autumn et bien en chair, des formes généreuses. Elle ramena brusquement ses cheveux en arrière et leva les bras d’incompréhension.
— C’est quoi votre problème, sérieusement ? On devrait fêter le commencement de notre nouvelle vie, mais tout ce que vous trouvez à faire, depuis que nous sommes partis, c’est vous inquiéter de la réaction de Claudio. Il n’a aucune idée d’où nous sommes. Et toi… commença-t-elle en pointant un doigt accusateur vers Adam, qui s’était jeté sur le lit, les bras ramenés devant les yeux.
— Et merde ! la coupa Adam. Je ne peux pas le croire. Ce satané ouragan a tout emporté.
L’émotion dans la voix d’Adam sortit Autumn de ses rêveries, et elle en oublia un moment Claudio. Adam n’était pas comme les autres vampires qu’elle avait rencontrés. Selon son expérience, Autumn aurait pu croire que tous les vampires étaient d’une parfaite excentricité, qu’ils aimaient se baigner de l’aura des temps anciens, qu’ils vivaient de vanités et qu’ils avaient toutes sortes de lubies, dont celle de chercher l’attention coûte que coûte. Adam, lui, jouait le second violon dans le quartet de Claudio depuis environ soixante ans, mais contrairement à ses semblables, il ne laissait transparaître aucun goût pour le m’as-tu-vu, aucun désir d’excentricité. Il aimait les choses simples, comme faire brûler de l’encens, porter des bracelets de chanvre et des colliers en bois. Il semblait aussi attacher une grande valeur à ses longues tresses rastas.
Autumn déposa ses affaires près du lit et alla glisser son corps mince et svelte entre le saxophone et Adam, tirant sur sa longue jupe à la hippie et allongeant le bras en travers de son bas-ventre. En repensant à la décision qu’elle et Maria avaient prise, soit de partir sans lui, la culpabilité venait la ronger. C’était Maria qui avait imaginé ce plan, et l’idée lui avait semblé bonne. Si elles devaient un jour vivre leur propre vie en toute liberté, il leur faudrait couper tout lien avec les vampires et se défaire de leur dépendance à la croquée. Mais depuis les premiers jours de leur rencontre, Autumn avait pris Adam en affection. Maintenant, elle remettait tout en question : valait-il mieux quitter Adam, rester avec Adam… partir avec Maria ? Elle posa ses yeux sur Maria et découvrit que celle-ci l’observait. Maria ne souriait pas. Autumn la devina jalouse.
Maria n’avait jamais verbalisé sa jalousie, mais du temps de leur vie sur le domaine de Claudio, Autumn l’avait vue se tendre chaque fois qu’un des vampires venait se nourrir d’Autumn ou la prendre sexuellement. Chaque fois, Autumn avait éprouvé une certaine tristesse de voir Maria se torturer ainsi, mais aussi de la colère parce que Maria la rendait coupable dans ces situations.
Et c’était justement l’une de ces situations.
Elle ferma les yeux et serra plus fort Adam.
— Je suis désolée pour la maison de ta mère, Adam, dit-elle. Tu n’y étais pas revenu depuis longtemps, n’est-ce pas ?
— Non, dit-il, l’enlaçant distraitement dans ses bras. Je suis parti quand elle est morte, dans les années soixante. Mais j’ai toujours voulu revenir.
— Alors, c’est bien, tu es revenu, dit Maria en casant ses chemises et ses jeans de rechange dans l’un des tiroirs. Tu devrais en profiter. Nous, en tout cas, c’est notre plan. Pas vrai, bébé ?
Autumn porta une mèche de ses cheveux d’un roux pâle derrière son oreille et adressa un regard plein de malice à Maria, puis dans une fausse timidité baissa les yeux et hocha la tête. Maria sourit. Maria souriait toujours quand Autumn flirtait avec elle. Toutefois, sans trop savoir pourquoi, ce sourire- là mit Autumn mal à l’aise. Elle ne voulait pas vraiment l’allumer. En fait, elle ne savait pas ce qu’elle voulait vraiment .
— Eh bien, reprit Maria, tout en pliant un t-shirt tout fripé. Moi, je n’ai jamais mis les pieds à la Nouvelle-Orléans et je compte bien m’amuser. Je vais profiter de cette liberté qui nous a manqué si longtemps. Je vais prendre du bon temps dans la ville de toutes les décadences.
— Oooh, moi aussi ! s’exclama Autumn, pleine d’enthousiasme.
Adam secoua la tête et s’assit dans le lit, retournant Autumn à plat ventre sur le matelas.
— Vous êtes incorrigibles, vous deux. Ce n’est pas croyable. Vous n’avez pas eu assez de décadence avec Claudio ?
Maria lança le t-shirt dans le tiroir et se retourna en faisant des simagrées.
— Ça, c’était sa décadence. Son plaisir. Son ceci, son cela. Tout pour lui. Nous ne servions qu’à lui donner ce qu’il désirait. Aujourd’hui, c’est notre tour de satisfaire nos désirs, Adam. Tu veux bien nous aider ?
Posant les mains sur ses genoux, Adam poussa un long souffle qui n’était pas tout à fait un soupir.
— Ma toute petite, je ne sais plus trop ce que je veux, au fond, et je ne mens pas quand je dis ça. Par contre, je sais que la vie que j’ai menée ne me convient plus, et ça, c’est la vérité. C’était devenu malsain : toujours des punitions, la soumission et tout ce genre de délires. Je ne suis pas du type esclave et maître, vous voyez. Et j’ai vu assez de ces horreurs de mon vivant. C’est fini, l’esclavage. Il y a des gens en ce monde qui sont prêts à nourrir les vampires, et je vais les trouver. Avec moi, ils pourront vivre libres, aller et venir à leur guise. Et vous pouvez être sûres que je ne les battrai pas.
— Pas même pour le plaisir ? demanda Autumn en relevant le buste, souriant, malgré qu’elle trouvât quelque chose de triste dans cette déclaration d’Adam.
— Il faut me comprendre, dit Adam en se levant. Dans ma vie, j’ai vu assez de Noirs se faire enlever, battre et laisser pour morts. Je n’ai jamais cru qu’on pouvait s’amuser à traiter les gens ainsi. Dieu n’a jamais voulu qu’on se fasse ça les uns aux autre

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