L'Histoire de Hiram le Phénicien , livre ebook

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L’Histoire de Hiram le Phénicien

Andrej Koymasky

Roman de 110 000 caractères, 19 000 mots

Écrite à la manière des textes sacrés de d'antiquité, voici l'histoire d'Hiram, prophète de Melquart, « le grand dieu qui bénit l'amour entre les mâles ». Pendant son long voyage de la Phénicie antique aux limites de la Mésopotamie, au prix de nombreuses péripéties, Hiram tente, par le verbe et l’exemple, de convertir les peuples à sa foi.…


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0

EAN13

9791029401022

Langue

Français

L'Histoire de Hiram le Phénicien
 
 
 
 
Andrej Koymasky
 
 
 
Traduit par Christophe
 
 
 
Chapitre 1 : Hiram, fils de Yahas’
Chapitre 2 : La mort de Yahas’
Chapitre 3 : Les années d’errance de Hiram
Chapitre 4 : Hiram devient potier dans la capitale
Chapitre 5 : Hiram quitte Uruk – Il est appelé comme devin du dieu Melqart
Chapitre 6 : Le retour de Hiram à Uruk
Chapitre 7 : La prophétie de la ruine d’Uruk – Hiram fuit à bord d’un bateau
Chapitre 8 : Le don de la lumière et la libération d’Uruk
Chapitre 9 : Hiram libéré de l’exil sur le bateau noir
Chapitre 10 : Hiram revient à Uruk
Chapitre 11 : La destruction d’Uruk et la fin d’Hiram
 
 
 
 
Chapitre 1 : Hiram, fils de Yahas’
 
 
 
À Sidon, capitale de la Phénicie, vivait Yahas' avec toute sa famille. Il était venu de loin pour se mettre au service du célèbre et grand devin Muli'ya. Avec lui, il avait appris l'art d'interpréter les songes, de lire les présages et de prédire l'avenir. Il avait épousé la fille de celui-ci et elle avait donné naissance à de nombreux fils et filles.
Yahas', la main du dieu Melqart soit sur lui, était entré dans sa soixante-dixième année et il pratiquait son activité de devin du roi depuis trente-neuf ans, à la suite de la triste disparition du grand et célèbre devin Muli'ya sur la tombe duquel une multitude se presse encore chaque jour pour faire des offrandes.
Pendant son existence, Yahas' ne souffrit ni de persécution, ni de l'inimitié comme son maître Muli'ya, la puissance de la main de Melqart soit sur lui. Toutefois, il souffrit beaucoup de l'inutilité de ses efforts. Cependant, Yahas', que la protection du dieu soit sur lui, réussit à interpréter un nombre considérable de songes du Roi et des puissants du royaume et s'appliquait à prédire le futur. Cependant il fut incapable de faire disparaître les divers cultes des dieux étrangers qui se répandaient dans la région, créant une discorde qui régnait partout et semait le trouble aux frontières du royaume.
À cette époque, la Phénicie était assujettie à l'impôt du roi sumérien Vaylum et le peuple souffrait sous le joug des lourdes taxes. Mais malgré cela, le peuple refusait de renoncer aux fausses idoles et aux imposteurs et s'enferrait dans son erreur.
Yahas' les admonestait et déclarait :
« Vous tous, revenez au culte du grand dieu Melqart, qui fut tué dans la fleur de sa jeunesse et dépecé par la déesse Ba'al, son épouse. Mais Tubkan, son fidèle compagnon, ramassa tous les morceaux, les remit ensemble et pleura sur eux tout son amour jusqu'à ce qu'il ressuscite. Et Melqart prit alors Tubkan comme amant et compagnon à la place de cette épouse traitresse et infidèle qui avait voulu le tuer pour se donner à un autre dieu ! Vous tous aussi, vous vous offrez à un autre dieu et un grand malheur vous déchirera pour cela. »
Mais malheureusement, le peuple n'écoutait pas ces paroles pleines de sagesse.
Yahas', la protection de Dieu soit sur lui, avait élevé une belle et nombreuse famille, mais parmi tous ses fils et ses filles, Hiram était de loin le plus séduisant de ses enfants, mais également le plus aimé du vieux patriarche.
À peine sorti de l'adolescence, Hiram avait été initié et instruit aux plaisirs du dieu Melqart, par la grâce des attentions assidues du jeune vice-trésorier du roi, un jeune homme très fidèle au dieu Melqart.
Par une douce nuit de la fin du printemps, le vice-trésorier, comme il allait se retirer dans ses quartiers après avoir dîné à la table du roi, rencontra Hiram qui se promenait dans les jardins du palais royal, pensif et solitaire, et il l'invita alors dans sa chambre.
Il conduisit le gracieux adolescent sur son lit. Il le caressa et l'embrassa longuement, lui murmura des mots doux et il commença à lui apprendre comment donner du plaisir à un homme avec les lèvres, la langue, la bouche, faisant de même au jeune homme émerveillé. Puis il lui fit prendre la position du cheval du dieu Melqart et le monta avec allégresse et cueillit sa virginité avec un grand plaisir, causant aussi beaucoup d'agrément au jeune et très bel Hiram.
Hiram lui-même, qui était très dévoué au Dieu Melqart, avait servi pendant deux ans dans le temple du grand dieu comme acolyte et il s'offrait avec passion et dévotion à tous les hommes qui faisaient un don au temple du dieu, pour leur faire ressentir les nombreux plaisirs secrets que le dieu Melqart avait offert à Tubkan, son compagnon, après la résurrection qu'il devait aux larmes abondantes et à l'amour infini de celui-ci, quand il l'avait choisi et en avait fait son époux.
Comme tous les autres disciples, Hiram, que la main du dieu de l'amour entre les hommes soit toujours sur lui, avait passé la tunique de lin précieux, presque transparent. La tunique de Hiram était jaune comme l'or le plus fin. Les fidèles du dieu passaient dans la salle du temple et regardaient les acolytes avec une attention particulière, puis ils allaient payer leur offrande au trésorier du temple. Là, ils recevaient un collier à la couleur du disciple qu'ils avaient choisi et qui comptait autant de perles que leur offrande comptait de pièces.
Les fidèles allaient alors retrouver l'acolyte qu'ils avaient choisi pour lui passer le collier autour du cou et le conduire dans le temple. Pendant que les prêtres brûlaient de l'encens et chantaient les louanges de Melqart et Tubkan, son époux, ils lui enlevaient la tunique de lin derrière une tente, se couchaient avec lui, et ils s'unissaient sur les grands coussins préparés dans des alcôves latérales. Là, ils se réjouissaient de la fraîcheur de l'acolyte jusqu'à ce qu'ils obtiennent les plaisirs que leur garantissait leur offrande.
À cette époque, les fidèles du temple étaient peu nombreux, mais souvent des fidèles d'autres dieux étaient heureux de payer une offrande, non pour honorer le grand dieu, pas non plus par dévotion pour le grand Melqart, mais seulement pour pouvoir profiter de l'agréable compagnie des jeunes acolytes, dont tous savaient qu'ils étaient choisis parmi les plus beaux enfants des familles fidèles à Melqart.
Par le beau matin d'une magnifique journée d'été, Yahas', la main du dieu soit sur lui pour toujours, était assis sous l'un des arbres merveilleusement fleuris de son jardin jouxtant celui du roi et se livrait à son habituelle méditation pour régénérer son esprit fatigué par les préoccupations de ses fonctions à la cour et les troubles et les douleurs que lui valait son âge vénérable.
Son fils Hiram, puisse Melqart être fier de lui, était arrivé à l'âge de vingt-trois ans. Il était devenu plus beau et plaisant que jamais. Il se présenta cette fois devant son père pour le prier de lui donner la permission de partir en voyage, car il désirait trouver un compagnon et amant, exactement comme avait fait le dieu Melqart avec Tubkan, pour lui donner tout son amour et pour recevoir de lui, mais aussi lui donner le plus grand plaisir, et enfin faire de lui son époux.
Yahas', la puissance de dieu soit sur lui, lui donna sa bénédiction paternelle et le laissa de bon cœur commencer son voyage, bien qu'il lui coûtât d'être ainsi séparé de son fils. Il lui dit qu'il devait commencer son voyage avec une caravane de marchands et de vendeurs ambulants et lui donna même le conseil de profiter de ce voyage avec eux pour s'initier au métier du commerce.
Hiram fut très heureux que son père approuve son projet de voyage et lui donne sa bénédiction. Cependant, même pour le très beau jeune homme, la séparation d'avec son père accabla son cœur très pur. En effet, Hiram ne savait pas s'il pourrait revoir et tenir de nouveau dans ses bras son vénérable père dans cette vie.
Yahas', la protection de dieu soit sur lui, l'encouragea et le poussa à partir sans se soucier de lui.
Alors ainsi parla Hiram, la main protectrice de dieu soit sur lui :
— Je partirai, mon père, et je trouverai un lieu qui, comme la première patrie de nos ancêtres, soit au bord de la mer. Puis je t'y ferai venir pour que tu puisses t'asseoir avec moi et mon aimé sur le balcon de notre maison et toi, lui et moi, tous trois ensemble, jetterons aux poissons des miettes de pain, comme nous l'avons tant fait, toi et moi quand je n'étais qu'un enfant.
— Oublie la mer et les dauphins, mon fils bien-aimé, lui répondit son père vénérable, je désire pour moi, à présent, bien d'autres mers, et j'attends bien d'autres joies. Mais une chose est sûre, mon cher enfant, non loin de la capitale de Sumer, une ville nommée Uruk, sur les rives d'un fleuve tumultueux, peu avant qu'il ne se jette dans la mer, il est une ville du nom de Kashra. La capitale de l'empire n'en est point éloignée. C'est dans cette ville que notre aïeul Rohan abattit de sa hache puissante les fausses idoles et les dieux menteurs, ne laissant debout que l'image glorieuse de notre grand dieu Melqart. Je pense que c'est là, mon fils, que tu dois te rendre à présent, car je vois que tu pourras y trouver la satisfaction de tes aspirations, mais aussi un digne compagnon, un amant avec lequel partager ton pain, ton lit, ton toit et ta vie.
Hiram, la main de dieu soit sur lui, pouvait à peine contenir son émotion, et s'il n'avait été retenu par sa modestie naturelle et le profond respect qu'il éprouvait pour le père tant aimé, il se serait levé, dénudé et il se serait mis à crier sa joie, à danser comme il le faisait à l'occasion des fêtes pour le grand dieu.
Toutefois, il sut se dominer et déclara seulement :
— Je ne peux espérer fouler les traces de notre ancêtre Rohan, mais je peux au moins tenter d'atteindre le rang de sa hache.
Yahas', la main puissante de dieu soit sur lui, eut cependant une vision prophétique et parla de l'avenir. Il dit alors à son fils Hiram, la main protectrice de dieu soit sur lui :
— Comment peux-tu douter des bienfaits que notre dieu, le puissant Melqart t'a réservés ? Peut-être veux-tu accepter une chose et refuser une autre ? Peut-être veux-tu garder la main droite ouverte et la main gauche fermée

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