L'obscur mystère du désir

Jean-Jacques Blanc

Description

Hélène, pour quitter son pensionnat, va séduire son tuteur. Une fois libre, elle découvre le plaisir de s'offrir à des hommes laids par pur vice. Au bout du chemin l'attend celui que l'on nomme La bête !

Sujets

• Romance
• Érotisme
• Désir
• Fiction
• Vice
• Littérature

Informations

• Publié par: Atramenta
• Date de parution: 20 octobre 2016
• Nombre de lectures: 167
• EAN13: 9789522739315
• Langue: Français

Extrait

L obscur myst re du d sir
ou
Les Belles et la B te

de Jean-Jacques Blanc

rotisme

Publi en octobre 2016 par :

Atramenta Tampere, FINLANDE

www.atramenta.net

Couverture r alis e par Suzanne Roy. Image Adobe Stock

2016 Jean-Jacques Blanc Tous droits r serv s
Épigraphe
" Sans sadisme de ma part, il me faut maintenant vous entra ner vers les arcanes les plus sombres du d sir et du vice.

Anonyme
L obscur mystère du désir
PARIS 1955

Une pluie fine qui mouille peine tombe en gouttelettes sur les rosiers qui bordent le jardin. H l ne traverse l all e de gravier et frappe la porte de l h tel particulier. Un domestique en veston ouvre.
- Monsieur est dans la biblioth que.
H l ne te son imperm able.
- Georges, c est mon dix-huiti me anniversaire.
- Mademoiselle, votre tuteur a pr vu du champagne.
La jeune fille p n tre dans la vaste biblioth que. Henri de Beaufort, en veston d int rieur, assis dans un profond fauteuil de cuir fauve, la regarde et semble contrari par sa tenue vestimentaire.
- H l ne, une jeune fille bien lev e ne porte pas de pantalon.
- Je ne pensais pas vous d plaire.
- Bon, laissons cela.
H l ne baise le front de son tuteur.
- Ton parfum est l ger et frais.
- Cadeau d anniversaire d une pensionnaire.
- Cette personne a du go t.
- Maude est ma meilleure amie.
- Une amiti en toute innocence ?
H l ne devient rouge comme une pivoine.
- J ai vu juste.
H l ne garde un silence but .
- H l ne, dans trois ans, tu seras la t te d une immense fortune, la fin de ton pensionnat.
- Trois ans, c est long, Monsieur de Beaufort, soupire la jeune fille.
- Tu voudrais quitter le pensionnat avant ta majorit ?
- Je sais bien que cela n est pas possible.
Beaufort sonne George pour le champagne.
- ton anniversaire, H l ne !
Henri vide sa coupe d un trait.
- Excellent champagne !
H l ne boit une petite gorg e de champagne, grignote un biscuit.
Elle pense ces trois ann es de pensionnat comme des ann es de plomb, elle qui r ve des bo tes de nuit de Saint-Germain-des-Pr s, que l on voit aux actualit s cin matographiques. C est pour cela qu elle porte un pantalon de velours noir, comme les zazous d apr s-guerre. Sous son pull noir, elle garde ses seins nus. Trois ans encore avant la libert . Autant dire trois si cles !
- Je te trouve soudain bien songeuse.
H l ne se lance :
- Monsieur de Beaufort, je serai tr s gentille.
- Gentille ?
- Vous tes c libataire et une pr sence f minine dans cette demeure aust re serait la bienvenue.
Henri a l impression qu il se trouve dans une phase de transition avec H l ne. La jeune fille, pour chapper la pension, semble pr te tout.
- Mais tu es encore mineure, insiste Henri.
- Je ne le sais que trop !
- Tu es encore vierge, mais tu penses comme une petite vicieuse.
H l ne se jette son cou pour un baiser profond.
- Qui t a appris embrasser ?
- Maude.
- Ta copine est aussi vicieuse que toi !
Henri peut encore lui refuser sa libert , il lui faut agir.
- Henri, suis-je assez belle pour vous ?
- Bien s r, petite sotte.
- Je veux satisfaire tous vos d sirs.
- Quand tu n tais encore qu une gamine, je te d sirais d j .
- Souvent, je vous ai surpris mater ma petite culotte blanche sous ma jupe d coli re.
- Et toi, tu me laissais faire.
- Henri, j avais peur de vous f cher.
- Aujourd hui, c est toi qui me d bauches.
- J ai soif.
- Tu veux une autre coupe de champagne ?
- Je veux boire ma libert toute neuve.
- Je n ai pas encore sign ta sortie du pensionnat.
H l ne d un air faussement ing nu :
- Henri, la gamine d hier sommeille encore en moi.
- Non ! pr sent, tu es une vraie jeune fille.
Henri vide sa coupe de champagne. Il para t soucieux de cette nouvelle fille qu il d couvre sous son toit.
- Ce n est pas raisonnable, H l ne.
- Cependant, vous avez envie de faire des cochonneries avec moi qui suis encore vierge.
- Des cochonneries ! Tu dis encore des b tises.
- Monsieur de Beaufort, regardez !
H l ne soul ve son pull, Henri d couvre les seins nus, comme une invitation au plaisir.
- Si jeune et d j si perverse.
- Henri ! Quel d mon sommeille en moi ?
La t te lui tourne, le champagne sans doute.
- H l ne, j ai peur que notre future liaison nous conduise dans une impasse.
H l ne fixe son tuteur dans les yeux.
- C est ma soumission que je vous offre.
- Vraiment ?
- Oui, avec tous les pouvoirs sur ma personne, ajoute-t-elle d un ton grave. J ai besoin de me donner un homme m r.
Henri vide encore une fl te de champagne.
- H l ne, je ne voudrais pas d truire les illusions de ta jeunesse, par un r alisme trop brutal des choses du sexe.
- Au pensionnat, des livres circulent sous le manteau.
- Des livres licencieux ?
- Je dirais pornographiques.
Henri marche de long en large dans la biblioth que. Il pense que la jeune fille se conduit comme une hyst rique. Et puis il se moque de lui-m me, de sa timidit devant cette sublime beaut qui s offre lui, corps et me. Mais tous ses scrupules s effondrent quand H l ne, genoux, lui offre sa jolie bouche pour le seul plaisir de sa verge. Les caresses de sa langue sur ses bourses, la douceur de ses l vres, la blancheur d une dentition parfaite. La langue soumise qui enveloppe son sexe devenu raide. Henri ferme les yeux, pousse son p nis au plus profond de sa gorge, arrache des larmes la jeune fille, qui bient t d glutit la semence de son tuteur. La jeune fille d couvre pour la premi re fois la saveur du sperme. Elle va y prendre go t et renouveler cette exp rience avec des inconnus rencontr s au hasard.

***

Assise nue, pr s du feu, sur des coussins orange, H l ne regarde Henri qui peint une aquarelle.
- Ne bouge pas.
H l ne reste immobile, heureuse de poser pour lui. Henri est un peintre c l bre qui vend ses aquarelles fort cher.
- Que penses-tu faire pr sent que j ai sign ta sortie du pensionnat ?
- Faire l cole des Beaux-Arts.
- Tu penses avoir des talents particuliers pour les arts ?
- Je n ai pas l immense ambition personnelle de construire une uvre.
Henri pose ses pinceaux, s loigne du chevalet et jette un regard critique sur la toile.
- Dis-moi ce que tu en penses.
H l ne passe un kimono en soie rouge et noire.
- Belle jeune fille, mon art est-il la hauteur de ta beaut ?
- Henri, vous tes un v ritable g nie de la peinture !
H l ne se jette son cou et l embrasse avec passion.
- Je crois que je deviens amoureuse de vous, Henri.
- Et moi, j ai pour toi comme un ternel d sir satisfaire. Comme les vagues d un oc an, toujours recommencer.
- Henri, moi, j ai pris go t la semence des m les.
- Petite gourmande, tu as le go t des bonnes choses.
Henri d fait sa ceinture, son pantalon et son cale on glissent sur ses chaussures. La jeune fille genoux lui offre sa bouche. Il ne recherche pas les caresses de ses l vres, mais le fond de sa gorge. Il la saisit derri re la nuque et s enfonce. Il la fouille longtemps. H l ne, en larmes, sent gonfler et durcir en elle l p e de chair qui l touffe. Bient t un jet de sperme pais envahit la bouche qu elle d glutit avec gourmandise.

***

H l ne, qui tra ne son ennui dans Paris, fait les bouquinistes qui bordent la Seine, fouille les bo tes livres la recherche d ouvrages rotiques. V tue d une petite robe d t bleue et de sandales dor es, ses longues boucles blondes en cascades sur les paules, une paire de lunettes de soleil cache ses jolis yeux verts. Un ouvrage veille sa curiosit , Histoire d O . Elle le feuillette rapidement et demande au bouquiniste le prix du livre.
- Je suis d sol , jeune fille. Ce livre reste interdit la vente aux mineurs. Il me faut une pi ce d identit .
- Je suis pr te le payer au prix fort.
Le bouquiniste, petit, ventru et fort laid, la d visage, son regard lubrique clair par la flamme du d sir.
- Je veux voir tes yeux.
H l ne te ses lunettes noires, plonge son regard dans les yeux du bonhomme.
- Une bonne fellation contre l change du livre, a vous convient ?
Le visage cramoisi par l envie, il accepte le march de la jeune fille.
Le bouquiniste ferme boutique et conduit H l ne dans son petit logement non loin des quais.
- Excuse le d sordre, je suis c libataire.
H l ne pense que le type n est pas propre et que son linge de corps doit tre sale.
- Enl ve ta robe, je veux voir tes dessous.
L ordre a claqu comme un fouet.
H l ne s ex cute. Le type d couvre sa lingerie de soie blanche.
- Belle lingerie de fille friqu e !
- Je peux commencer la fellation ?
- Je veux que tu puisses.
H l ne d froque le bonhomme, fait glisser le pantalon et le slip sale, enveloppe de ses mains fines aux ongles manucur s les bourses noires et odorantes qu elle respire pleins poumons pour s enivrer de l odeur du m le.
- Tu sembles aimer les odeurs fortes des m les qui se n gligent.
- J aime encore plus la saveur de leur sperme.
- Mes bourses sont pleines, toi de les vidanger.
H l ne commence le sucer lentement. Ses narines respirent des odeurs d urine. Sa langue rose go te avec plaisir la saveur de la verge qui envahit sa bouche. Elle a conscience de faire la toilette intime du bonhomme. Osera-t-elle une feuille de rose pour parachever la toilette du type, afin qu il passe pour une fois un slip propre avant de rejoindre sa boutique sur les quais ? <