La Journée amoureuse ou Les Derniers plaisirs de M...-A...
24 pages
Français

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Description

Cette comédie en trois actes met en scène la famille royale dans des situations et des positions plutôt...gênantes. Un exemple dramaturgique et érotique de pamphlet contre la monarchie !

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 171
EAN13 9782820622358
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection
«Érotique»

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ISBN : 9782820622358
Sommaire


Discours préliminaire à Antoinette
Acte premier
Scène première
Scène II
Scène III
Scène IV
Scène V
Scène VI
Acte II
Scène première
Scène II
Scène III
Scène IV
Scène V
Scène VI
Acte III
Scène première
Scène II
Scène III
Scène IV
Scène V
Scène VI
Scène VII
Dans l’Olympe, aux Enfers , je veux foutre partout .

Au Temple, chez Louis Capet.
L’an Premier de la République

Discours préliminaire à Antoinette

Eh quoi ! ma souveraine, auriez-vous l’ingratitude de ne point accorder votre estime à l’auteur de cet ouvrage ? Auriez-vous la sotte faiblesse de désavouer cette précieuse partie de l’histoire de votre vie ? Ah ! gardez-vous-en bien ! J’ai eu tant de peine à recueillir les faits de cette journée, qu’il y aurait conscience à vous de m’enlever le fruit de mon travail par un démenti formel. Vainement on cherche à m’alarmer. J’ai trop bonne opinion de mon héroïne pour craindre d’elle un si mauvais tour.
Mille auteurs ont essayé de peindre les hauts faits d’Antoinette. Plusieurs se sont emparés, déjà, de sa vie publique, quelques-uns ont cru ajouter à sa gloire en lui donnant pour aïeux une longue suite de têtes couronnées. Les imbéciles ! Ils ignorent que l’épouse de Louis XVI, grande par elle-même, sera toujours la première femme de son siècle, fut-elle issue du sang d’un muletier.
Pour moi, je ne veux rendre publique qu’une seule journée de votre intéressante vie. Et j’aime à croire qu’en me lisant vous vous reconnaîtrez telle que vous êtes. Je n’ai omis, à la vérité, aucun acte libidineux. J’ai de plus, autant que ma mémoire m’a fourni, conservé vos propres expressions, sans oublier du raffinement de votre libertinage et de votre prostitution.
Je sais bien que j’aurais pu choisir une journée plus célèbre encore par vos exploits amoureux. Je pouvais raconter vos prouesses avec plusieurs des ci-devant gardes du roi ; je pouvais, à volonté, mettre en scène vos aventures galantes avec le beau Dillon, les Calonne, les d’Artois, les Vaudreuil, etc., qui tous parcoururent successivement le sanctuaire de vos appas.
Vous me demanderez, madame, pourquoi j’ai choisi, de préférence à tant d’autres, une journée au Temple. Ma réponse sera courte. J’ai cru que, voulant ajouter un fleuron à votre couronne, il était au moins inutile de buriner vos actions à la cour, que chacun sait par cœur ; j’ai cru qu’il convenait mieux de vous suivre sous les verrous du Temple pour y recueillir quelques faits précieux. Blâmez ma conduite, si vous vous en sentez la force. Je vais apprendre à toutes les générations du monde qu’Antoinette soutint, jusque dans sa tour, le grand caractère qu’elle montra toujours.
Puissent mes bonnes intentions obtenir votre suffrage, ô reine vraiment célèbre.
PERSONNAGES

ANTOINETTE
LOUIS XVI
LE DAUPHIN
LA DAME DE TOURZEL
LA PRINCESSE DE LAMBALLE
LA DEMOISELLE DUMONT, suivante de la reine
LE SIEUR DUBOIS, valet de chambre du roi


La scène se passe au Temple dans les appartements d’Antoinette .


ACTE PREMIER
SCÈNE PREMIÈRE
ANTOINETTE seule , prenant du thé. – J’ai été bien foutue et refoutue dans le cours de ma vie. Mais, je n’ai jamais eu autant de plaisir que cette nuit. Je l’ai passée tout entière entre les bras de La Fayette. Que le bougre est vigoureux ! Hercule même ne m’aurait point procuré de plus vives sensations. Qu’il était doux aussi pour mon oreille, tandis que ce guerrier entretenait dans mes veines le feu violent des passions, de l’entendre jurer la mort prochaine des factieux ! Oui, ce rêve agréable à mon cœur se réalisera bientôt. Je le vois arriver, cet instant fortuné où vous paierez, chers infâmes parisiens, de m’avoir conduite en cette lugubre tour où parfois j’éprouve de l’ennui. Vous avez été assez éhontés pour traiter ainsi la famille entière du plus grand roi du monde. Mais, ô Louis XVI, prenez courage dans les revers ! Puisque vous n’avez point à craindre d’être pris par famine, laissez faire au temps, qui vient à bout de tout. Bientôt, vous remonterez sur le trône d’où vous êtes descendu par des insurrections fausses bourgeoises. Fiez-vous à moi ! En tout j’ai voulu soutenir l’honneur de votre nom, je viendrai à mes fins. Tremblez, vils agitateurs, que nous soyons aussi barbares que vous l’avez été.
SCÈNE II
LE DAUPHIN, LA DAME DE TOURZEL, ANTOINETTE

ANTOINETTE, à la dame de Tourzel. – Vous m’amenez mon fils de bon matin. Son sommeil a-t-il été paisible ?
LA DAME DE TOURZEL. – Votre Majesté saura que Monseigneur dormait encore à huit heures. Mais en s’éveillant, il a demandé à vous voir tout de suite. Je n’ai pu qu’obéir.
LE DAUPHIN. – Oui, ma belle maman, j’ai voulu te voir et t’embrasser.
ANTOINETTE, serrant son fils entre ses bras. – Douce consolation d’une mère malheureuse !… Tes caresses, mon fils, sont précieuses à mon cœur ; elles pénètrent mon âme de la plus vive émotion.
LE DAUPHIN. – Dis-moi donc quand nous sortirons de ce vilain fort. Tu t’y ennuies beaucoup, ainsi que mon papa. Nous sommes meublés à la diable, au lieu qu’à Versailles rien ne nous manquait.
ANTOINETTE. – Je t’ai dit, mon petit ami, que la présence du roi était nécessaire à Paris, afin qu’il puisse sanctionner les décrets qui, sans son acceptation, n’auraient aucun effet.
LE DAUPHIN. – Eh bien ! retournons aux Tuileries ; la vue y est plus belle qu’ici et les appartements plus commodes.
ANTOINETTE. – Tu te rappelles bien le bruit du canon qui s’est fait entendre au château ? Nous n’étions pas en sûreté. Il faut attendre ici que le calme renaisse.
LE DAUPHIN. – Je voudrais bien que le calme vienne demain, car je m’impatiente de voir le roi, mon papa, toi, moi, ma sœur aussi, dans cette tour.
ANTOINETTE. – Prends un peu patience. Il y aura bientôt de grands changements. Tes oncles avancent sur Paris à la tête d’armées formidables. Encore quelques jours et les infâmes brigands apprendront ce qu’il en coûte de vouloir lutter contre son roi.

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