La Porte du destin
114 pages
Français

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La Porte du destin , livre ebook

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Description

En traversant le temps pour cette époque inconnue, hostile et mystérieuse, Mathilde avait perdu un amour des temps modernes avec sa routine bien ancrée et ses désillusions.


Elle ne se doutait pas que son avenir serait dans le passé avec cet homme marqué par la vie, ce vassal aux valeurs chevaleresques qu'elle va détester au premier regard.


Ces deux âmes vont pourtant se connecter l'une à l'autre sans limite d'espace et de temps.



Catherine Beaugrand présente ici un roman d'aventures et de science-fiction dont l'intrigue se déroule pour l'essentiel au moyen âge aux châteaux du Max et de Fontariol. Un mélange savoureux de vie quotidienne, de complots et d'érotisme avec des personnages historiques du Bourbonnais. Le style de l'auteure a encore évolué, plus incisif avec de belles descriptions de la vie quotidienne au Moyen Âge, des scènes érotiques travaillées où elle insiste sur les sens, les ressentis et la psychologie des personnages.


Après le Prince maudit en cours d'adaptation au cinéma, avec le soutien de la région Rhone Alpes Auvergne et le département de l'Allier, histoires fantastiques et Sous le charme de l'ange le secret du Marquis, Catherine Beaugrand propose un 5ème roman prometteur!


à partir de 15 ans

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 7
EAN13 9782490903139
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© ANGELFALL ÉDITIONS
CompositionC. Beaugrand
Corrections-relecture: Estelle Guémené
Couverture :Glitter art communication
ISBN9782490903139
Le Code de la propriétéintellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisationcollective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faitepar quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de sesayants droit ou ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçonsanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriétéintellectuelle.
Catherine BEAUGRAND
 
 
La Porte du destin
« Le  chevalier du Max »
Roman
 
ANGELFALL  Éditions
 
« L’amour c’estl’espace et le temps rendus sensibles au cœur. » Marcel Proust
 
« Seul l’amourtranscende le temps et l’espace. »   Interstellar 
 
« Faut-il rejetertoutes les probabilités parce qu’elles ne sont pas des certitudes. » Jane Austen, orgueil et préjugés 
 
 
 
 
 
⚜ ️ Prologue ⚜ ️
 
Château du Max, An degrâce 1220 
C’était une glaciale nuitd’hiver, la neige avait recouvert le sol d’un épais tapis d’albâtre cotonneux.Le vent soufflait depuis la veille, son haleine glacée mordait les visages desvillageois venus s’abriter dans la cour du château. Un homme brun vêtu d’unlong manteau de laine bleu doublé de fourrure de martre sombre était assis àune table dans les cuisines en sous-sol au milieu des domestiques du château.Il était positionné de côté, recroquevillé, ses mains cachaient son visage, il respiraitbruyamment et tremblait. On pouvait apercevoir quelques volutes de vapeur d’eautrahissant la température de la pièce. Le feu de l’âtre avait du mal à démarrerce jour-là. L’homme y voyait là un mauvais présage pour l’enfant à naître. Lesvisages des servantes et des cuisinières étaient graves, toutes gardaient lesilence. À l’étage, les cris stridents d’une femme à l’agonie semblaienttraverser les murs épais de la forteresse médiévale.
— Sire Nicolas, venez… Lasage-femme vous mande prestement auprès de votre dame, cria un valet du haut del’escalier.
L’homme se levarapidement sécha ses larmes et prit l’escalier. À mi-chemin il fit une pause ens’adossant au mur, haletant, ses mains tremblaient, son torse se soulevaitrapidement. Soudain, les pleurs d’un bébé le firent revenir à la réalité. Ilescalada alors les marches en pierre quatre à quatre.
Il arriva enfin dans lachambre de sa femme. La pièce était décorée de tapisseries d’Aubusson quirecouvraient les murs, des scènes de chasse pour l’essentiel. Il y avait uncoffre massif en bois sculpté et fer forgé au pied du lit à baldaquin dont lesrideaux vert mousse étaient ouverts. Il faisait sombre, seule la lumière d’unelampe à huile éclairait la vaste pièce. La sage-femme tenait un nourrisson dansses bras, elle le berçait pour le calmer. Nicolas sourit puis son regard fit unaller-retour sur sa femme allongée puis croisa de nouveau le regard de lasage-femme, pas besoin de mots, il avait compris. Sa femme était allongée surle lit, le visage pâle et sa longue chevelure auburn bouclée encadrait sonvisage défiguré par la douleur et l’épuisement. Les draps d’ordinaire immaculésprésentaient une vaste tâche pourpre qui ne cessait de s’étendre. La sage-femmequitta la pièce avec l’enfant pour leur laisser de l’intimité. Nicolas s’assitprès d’elle, il plongea son regard d’ébène dans les yeux d’azur de sa chèremoitié. La femme au visage d’albâtre et au nez aquilin prit la parole mais celalui demanda beaucoup d’efforts :
— Je vais partir pour legrand voyage…
— Chuttt… ne parlez pasma douce, il faut vous reposer. Nicolas avait la voix tremblante. Il prit lamain de sa femme. Elle était déjà glacée.
— Si je le sais mon cher,le Seigneur me rappelle à lui. Je vous ai donné un fils, s’il vous plaît j’aimeraislui donner le prénom de mon père « Éric ». Nicolas embrassa la main de safemme.
— Oui, tout ce que vousvoudrez. Les larmes coulaient sur le visage de l’homme.
— Promettez-moi de vousremarier, je vous en supplie, l’implora la jeune femme en lui serrant la mainavec les dernières forces qu’il lui restait. Elle le regardait, sa poitrine sesoulevant lentement, attendant sa réponse. Nicolas baissa la tête.
— Je… il n’eut pas letemps de répondre car lorsqu’il releva la tête, la jeune femme regardait déjàfixement le plafond de la pièce et elle rendit son dernier souffle. Nicolasembrassa son front, il lui ferma les yeux avec ses doigts tremblants puiss’effondra sur le corps de sa bien-aimée. Il resta ainsi de longues minutes,les sanglots se transformant en spasmes qui faisaient soulever sa poitrine.
Il n’avait pas entenduque son frère Jehan et sa femme Brunehilde étaient entrés dans la pièce. Il lesregarda, les yeux rougis par le chagrin puis détourna le regard et sortit de lapièce. Deux jours plus tard à la fin de l’enterrement en lisière de forêt surun promontoire avec vue sur le château, le corps de son épouse fut mis dans laterre glacée. Une fois que toutes les personnes furent parties, Nicolas hurla,son cri déchira l’air, il se jura de ne plus jamais ouvrir son cœur à l’amour.
 
 
 
 
 
 
 

⚜ ️ Réflexions ⚜ ️
 
De nos jours…
 
Allongée sur le canapé,je fus réveillée en sursaut par les vibrations de mon téléphone portable posésur la table basse du salon. La télévision était en mode pause, la veille jevisionnai pour la vingtième fois le film orgueil et préjugés en DVD, la versionavec Colin First de 1995, ma préférée car je trouvais qu’il représentaitvraiment le parfait « Darcy » du roman de Jane Austen. Ténébreux et arrogant àsouhait.
J’adoraisparticulièrement la scène du premier bal où il dit que Lizzy est tout juste «passable » alors qu’en réalité, il a déjà craqué pour la jolie brune piquante.Un coup d’œil rapide sur mes textos, c’était encore Anna qui me rappelait quece soir c’était « soirée filles » au Perceval, un bar branché dans le vieuxMontluçon.
« Coucou ma belle, cesoir c’est ton soir ! ton dernier en célibataire, on va faire la fête jusqu’aubout de la nuit ! ; 😊 ».
Mon dernier soir encélibataire… effectivement dans quinze jours ce serait le mariage avec Cyril etje prendrai le nom de madame Carmin. Samedi, ce serait le départ pour lasurprise organisée par mes amies d’enfance Anna, Katie et Florence. J’ignoraisl’endroit où nous allions passer quelques jours entre filles. J’étais toujoursun peu sur mon nuage depuis sa demande en mariage, il y avait un an même sicela n’avait pas été la demande dont j’aurai rêvé seulement :
— « alors on le fait ? »m’avait-il lancé à table entre deux bouchées de viande. Il faut bien l’avouer,il n’y avait rien de romantique dans cette demande et on était loin des romansde Jane Austen. On était à cent mille lieues de la demande touchante etromantique de « Darcy ». Cela faisait deux ans que nous étions ensemble. Nousnous étions rencontrés sur notre lieu de travail dans le laboratoire médical deMontluçon, lui était laborantin et moi secrétaire médicale. Mes parents étaientarchéologues et ils parcouraient le monde et il y avait de fortes chances pourqu’ils ne soient pas présents à la cérémonie. En ce moment même, ils devaientêtre entre Le Caire et Assouan, fouillant quelques tombes oubliées dans lesmontagnes de grès. Nous ne vivions pas sous le même toit avec Cyril, jepréférais être indépendante avant de me lancer dans une vie à deux, luirésidait, rue Grande dans le vieux Montluçon et moi près du centre-ville deDomérat à quelques kilomètres. Une petite commune de près de neuf mille âmes,bien tranquille à deux pas de la campagne avec toutes les commodités. Cettepetite ville se trouve à la croisée des chemins et cela dès l’empire romain. Ony retrouve de nombreuses traces de voies romaines. J’aimais particulièrement lastatue du Dieu Bacchus sur la place du même nom proche de l’église romane du12e siècle. En effet, Domérat avait un passé viticole très ancien remontant auMoyen Âge, voire même avant. En 1965, on pouvait apercevoir une ancienne mottecastrale à l’emplacement de l’actuel centre-ville entre la mairie et l’église.Il y aussi tous les petits villages alentours (Ricros, la Perelle, Prunet,Crevant, Couraud, Givrette, etc..), ceux-ci se rassemblaient tous les ans pourla cavalcade et ses chars fleuris. L’année de mes dix-sept ans j’avais été lareine du jour faisant signe à toute la foule, j’avais été l’espace d’unejournée, le centre de l’attention des Domératois, un moment inoubliable. J’aipassé toute mon enfance dans les rues de cette commune et notamment jerepensais à nos jeux de cache-cache dans le vaste parc arboré du château de laPerelle qui abrite le musée de la Vigne.
Depuis un bon mois jetrouvais que Cyril était assez distant avec moi, il avait toujours du travail,des réunions et des analyses urgentes tard le soir. Lors de notre dernier dîneren tête à tête au restaurant des ducs de bourbon, il était ailleurs et souventsur son téléphone portable. Il disait que c’étaient ses potes qui luipréparaient son enterrement de vie de garçon qui le taquinaient en sms.J’analysai son changement de comportement et je me disais que c’était peut-êtrele stress du mariage qui approchait à grand pas qui le tracassait.
 Après une bonne douchepour me réveiller, je décidai d’aller me promener dans les chemins à travers lacampagne domératoise. Je marchais sur ce chemin rectiligne surplombant lebocage Bourbonnais et quelques coteaux de vigne. Le vent caressait mon visage,j’observais les branches des arbres qui se balançaient à chaque rafale. Jesongeais à ma vie si linéaire, toute tracée, je la voyais tel un film dans monesprit, si parfaite sans artifice, sans surprise. Avoir un bon travail, unmari, des enfants, une maison et un chien... je me sentais parfois étrangère àce siècle, à ces gens qui partageaient ma vie, même mon futur mari n’était plusqu’une image floue perdue dans le lointain. J’avais l’impression que la sociétéme poussait à faire toutes ces choses, peut-être la peur de me retrouvervieille-fille oubliée

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