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Cassie commence sa dernière année de psychologie lorsqu’elle rencontre le mystérieux William, et tombe rapidement sous son charme.
Pourtant les démons de ce séduisant jeune homme vont ressurgir et il va mettre la vie de la jeune femme en danger.
Entre amour, passion, mensonge et trahison, vont-ils parvenir à trouver un équilibre ?
« Tu étais tellement belle, insouciante, souriante... Je serai déjà loin de la Nouvelle-Orléans quand tu liras cette lettre. Maintenant que tu connais mes secrets, je me doute que tes sentiments vont changer. Mais je t’aime, Cassie. Et je t’aimerai toujours. »
La Vie est Faite Ainsi Romance
Sam Antha
La Vie est Faite Ainsi Romance
ERATO-EDITIONS
Avertissements
Ceci est une œuvre de fiction.
Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat.
Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs
ISBN format papier : 978-2-37447-525-7
ISBN numérique : 978-2-37447-524-0
Date de publication : Août 2021
© Erato–Editions - Tous droits réservés
Couverture : © Erato–Editions - Crédits photos : Adobe Stock
Correction : F. DeKeyser Suivi éditorial : E. Saracino
Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales
– 1 – Nouveau départ.
William
Nous ne sommes plus qu’à quelques kilomètres de notre nouveau chez nous. L’air frais me fouette les joues. On roule depuis bientôt quatre heures avec les cheveux au vent. La route est de bonne qualité, la météo est superbe, ce qui nous permet d’apprécier les divers paysages et le lever de soleil qui pointe à l’horizon.
On est partis vers trois heures du matin de Panama en Floride où il faisait encore nuit. C’est une ville agréable, mais il était temps pour nous de reprendre la route. Une existence de nomade, voilà la vie qu’on a décidé de mener depuis un bon moment déjà.
Sur la route, on s’est arrêtés sur une aire de repos pour le petit-déjeuner. Un café, une tranche de pain toastée et des œufs brouillés remplissent mon estomac tandis qu’une orange pressée et du pain perdu ont fait le bonheur de Vic.
Vic, ou plutôt Victoria, est ma petite sœur, ma cadette de trois ans. Ses longs cheveux noirs dépassent du casque qu’elle porte; elle a égaré le sien avant de partir, donc je lui ai prêté le mien. Il faudra que je lui en rachète un, sinon ça risque d’être problématique.
J’aperçois enfin le panneau indiquant La Nouvelle-Orléans, notre nouvelle ville adoptive pendant un temps. On prend la bretelle en direction du Vieux Carré. Les rues défilent et l’architecture coloniale des bâtiments me transporte dans une autre époque. Malgré leurs ressemblances, les maisons ont toutes des façades différentes et les balcons en fer forgé ornés de fougères et d’autres plantes vertes les habillent parfaitement.
Jared nous a trouvé un appartement dans le quartier français. Pour une fois, il nous a déniché une petite perle.
Il y a deux ans environ, on était dans l’Ohio, à Mansfield, et on s’est retrouvés dans un appartement assez miteux avec une chambre pour deux. Je ne précise pas que c’est moi qui ai dû dormir sur le canapé, mais je n’ai peut-être pas perdu au change vu les lattes qui manquaient au sommier du lit. Les toilettes étaient sur le palier et je ne parle pas de la salle de bain… On n’y est restés que trois mois, mais ça m’a paru une éternité !
On est enfin arrivés ; il est un peu plus de huit heures. Les rues et les carrefours se ressemblent, mais l’ambiance du quartier me semble joyeuse et vivante.
Je me gare sur le bas-côté, laisse Vic descendre en premier et enjambe la moto à mon tour.
— Ça m’a l’air plutôt sympa, ici, lance Vic d’une voix joyeuse tout en enlevant son casque.
Elle étire son long corps endolori à cause du trajet. Le Vieux Carré français est le cœur historique de La Nouvelle-Orléans. D’après Jared, il est célèbre pour sa vie nocturne animée. Je vérifie l’adresse qu’il m’a donnée et vérifie que le nom de la rue et le numéro correspondent bien.
— C’est ici !
Je lui indique la porte noire en fer forgé du doigt. Je passe les clefs à Vic, attache la moto au poteau juste à côté et m’allume la fin du joint commencé avant de prendre la route. J’en avais vraiment besoin après ce long chemin. Mon bras menaçait de me lâcher.
Vic s’empresse d’ouvrir la porte et monte les escaliers à toute vitesse. Le hall d’entrée est plutôt long, avec des boîtes aux lettres sur le côté droit ; les murs sont en béton brut gris et le sol en carreaux de ciment avec des motifs multicolores. Un peu anciens et usés par les années, mais entretenus, les escaliers sont en béton et reproduisent les mêmes motifs qu’au sol ; la rambarde en fer forgé forme des arabesques à l’intérieur et un joli lustre noir comble la hauteur sous plafond.
On monte au premier étage où se situe notre appartement, juste en haut des escaliers. La porte peinte en blanc comporte deux verrous. Vic cherche la bonne combinaison de clefs et finit par les trouver. Je tire sur mon pétard en regardant autour de moi ; il n’y a que deux portes sur le palier. Un seul voisin, c’est très bien.
L’entrée donne sur un salon spacieux baigné de lumière grâce à deux grandes portes-fenêtres, il est déjà meublé d’un grand canapé d’angle blanc, une table basse en verre et en face, une télé ornée d’une sympathique composition murale. Un joli tapis gris ancien qui s’accorde bien avec les rideaux habille le sol sous le canapé. Sur la gauche se trouvent un buffet et une table de salle à manger avec quatre chaises. La cuisine est à moitié ouverte sur le salon ; un grand bar sépare les deux espaces. Elle est toute blanche avec un plan de travail en granit noir à inclusions blanches et entièrement équipée d’appareils électroménagers noirs. Sur la gauche, à côté de l’entrée de la cuisine, une porte donne sur la salle de bains. Deux lavabos sont fixés sur le mur de gauche avec un grand miroir suspendu juste au-dessus, la baignoire occupe le centre de la pièce et un espace buanderie équipé d’une machine à laver et d’un sèche-linge se trouve au fond à droite. Les deux chambres sont similaires : un lit deux places au milieu de la pièce, des tables de chevet de chaque côté avec des lampes au-dessus, de grandes portes-fenêtres s’ouvrant sur le balcon. Le parquet à bâtons rompus s’étale dans tout l’appartement.
Le peu d’affaires qu’on possède y est déjà installé ; Jared se charge chaque fois du déménagement. C’est l’une des très rares personnes à qui je fais confiance – à vrai dire, que lui et Vic – et jusqu’à maintenant, il ne m’a jamais déçu.
Jared et moi nous sommes rencontrés il y a plusieurs années. Au début, notre relation était très compliquée. Vic a commencé à flirter avec lui et je l’ai très mal vécu ; je ne compte plus le nombre de fois où l’on s’est battus. Quand je me suis rendu compte que Vic l’aimait vraiment et que la situation la faisait souffrir, j’ai mis ma fierté de côté et on a réglé nos différends. Pendant une période, on était inséparables. Jusqu’à ce que Jared se fasse prendre. Vic ne s’en est jamais vraiment remise. Après une enquête, la police a comparé ses empreintes avec celles d’un braquage de bureau de tabac qu’on avait fait avant son arrestation et d’autres affaires de trafic. Il a pris quinze ans, mais comme il retombe toujours sur ses pattes, il a réussi à s’évader de la prison. Depuis, il est en cavale, mais gère toujours ses affaires à distance. On dirait que ce mec connaît tous les plans et les personnes nécessaires en Amérique, voire dans le monde. Comme on était dans des situations assez similaires, on a préféré s’entraider. Malgré le temps et nos vies, on sait qu’on peut compter l’un sur l’autre.
— J’ai choisi ! hurle Vic qui a enfin sélectionné sa chambre, ce qui me sort de mes pensées.
Après une bonne douche chaude, on décide d’aller visiter notre nouvelle ville.
Bourbon Street est très animée et accueille de nombreux clubs de jazz, des restaurants cajuns et des bars, Pat O’Briens, Jean Laffitte’s Old Backsmith Shop et The Old Absinthe Bar, pour ne citer que ceux-là. Autant dire qu’il s’agit d’un quartier idéal pour se fondre dans la masse.
Au loin, on aperçoit une statue représentant un saxophone qui doit faire plus de trois mètres de haut. La rue est bordée de nombreuses maisons typiques au style souvent français avec des toitures en pente couvertes de tuiles.
En zigzaguant dans les rues, on tombe sur la place Jackson Square qui est recouverte de pelouse et entourée de magasins et de restaurants.
Près de la route se trouve le point de départ des calèches ; de l’autre côté, des dizaines d’artistes de rue et autres diseurs de bonne aventure se partagent le trottoir.
— Un joli couple. Voulez-vous que je vous tire les cartes, nous propose une dame assise à son stand.
— Oh, non merci ! Je sais que je ne finirai pas ma vie avec lui, dit-elle avant d’exploser de rire.
Nous continuons notre escapade jusqu’au centre de la place où s’élève une magnifique cathédrale devant laquelle trône la statue équestre d’un certain Général Andrew Jackson.
Nous nous sommes arrêtés dans une rue un peu à l’écart pour écouter un groupe de musiciens. Des rues plus calmes mènent au marché français où l’on trouve de la nourriture gastronomique et de l’artisanat local ; les odeurs nous mettent l’eau à la bouche. On flâne à travers les étals de délices culinaires et Vic s’arrête à tous les stands pour croquer un beignet, des fruits ou m ême des fro