Le Bec dans les plumes - Tome premier
354 pages
Français

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Le Bec dans les plumes - Tome premier , livre ebook

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Description

« Tiraillée par Éros qui lui laissait de moins en moins de répit, et de plus en plus attirée par son jeune neveu, elle n'hésitait plus à présent, durant les dictées du jeudi, à déboutonner le haut de son chemisier de façon à ce qu'il aperçût un peu de dentelle de son soutien-gorge. Elle sentait, l'air de rien, qu'il la regardait à la dérobée et en éprouvait à la fois du plaisir et de la fierté. » Le cadre du roman pornographique de Geo Valannge est la France des années soixante, en pleine période de libération sexuelle. Deux jeunes femmes et le neveu de l'une d'entre elles vont y expérimenter les plaisirs des sens sans plus aucun tabou. L'auteur décrit avec force détails évocateurs la fusion des corps fous de désir. La valse des partenaires et des situations présente un tableau varié des multiples possibilités offertes par l'amour charnel. D'un érotisme torride, les aventures sexuelles de ces sympathiques hédonistes se lisent avec un plaisir communicatif.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 février 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342159202
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Bec dans les plumes - Tome premier
Geo Valannge
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Le Bec dans les plumes - Tome premier
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://geo-valannge.societedesecrivains.com
Avertissement de l’auteur
Ce roman, paru en deux tomes, dont voici le premier, a pour thème la pornographie, sujet très délicat qui demande une parfaite sérénité dans sa composition. Je tiens à préciser que cette histoire ne me met nullement en scène, pas plus que mes proches, mes connaissances ou des personnes étrangères à mon entourage que j’aurais connues, vivantes ou décédées. Il s’agit d’une œuvre entièrement de fiction dans laquelle, je le confirme, les personnages sont purement fictifs.
Bien sûr, ce sujet reste délicat pour notre société judéo-chrétienne, dans laquelle la sexualité, cadrée ou débridée, s’alourdit de plusieurs siècles d’un pesant tabou. Les auteurs de romans pornographiques, loin d’être des obsédés sexuels, décrivent un style de comportement découlant simplement d’un état de pensée propre à toute femme et à tout homme libre. Chacun prend la responsabilité d’avoir la sexualité qui lui convient. Agatha Christie, si je peux l’évoquer ici, était-elle une meurtrière en série ? Mary Shelley était-elle un monstre homicide lorsqu’elle écrivit Frankenstein, le Prométhée moderne ? À l’inverse, les conteurs pour enfants sont-ils de gentils innocents ? Il y a de multiples facettes en chacun de nous, qu’il est bon de pouvoir explorer, toutes proportions gardées et chacun à sa guise… Pour résumer succinctement cette histoire, elle met en scène deux jeunes femmes, ainsi que le neveu de l’une d’elles, dans les années soixantes, que les aléas de la vie vont révéler à leur épicurisme qui va devenir de plus en plus hédonique aux fils des mois et des années. Mais l’histoire prendra un sens tout à fait autre à sa fin et je laisse le lecteur l’apprécier et la comprendre lui-même.
Bien évidemment, ce roman sera plus apprécié par les hommes que par les femmes, mais mon but, en décrivant les personnages de cette histoire, qui sera une parenthèse dans mon travail, ne visera nullement l’avilissement de la femme pour laquelle, mes proches le savent, j’éprouve le plus profond et attentif respect en tant qu’être humain portant l’humanité en son sein. Je n’attaque personne, ni les hommes, ni surtout les femmes. Je décris simplement des situations tout à fait plausibles qui pourront passer pour excitantes pour certains, amorales pour d’autres. Mais le plaisir, quel est-il ? Doit-il répondre aux critères bien délimités que nous propose notre culture européenne du XXIe siècle, héritage de siècles hypocrites dans ses relations sociales et sexuelles entre les êtres, ou bien peut-il s’émanciper de lui-même jusqu’à atteindre un niveau de conscience différent du commun ? Voilà pourquoi j’ai tenu à écrire ce roman, qui sera apprécié à sa juste valeur, c’est-à-dire la vôtre. Et s’il ne l’était pas aujourd’hui, gageons qu’il le sera demain, voire après-demain… S’il doit y avoir un vainqueur dans cette histoire relationnelle, voire fusionnelle, quel est-il ? Celui ou celle qui donne de l’amour ou celui ou celle qui le prend ? Le vainqueur sera toujours le même : l’amour lui-même. Bonne lecture.
G V
L’installation de Bastien Barbier en août 1966
Rosanna Valéry était professeur de Lettres au lycée Dorian à Paris, dans le 11 e arrondissement, tout près du Père Lachaise. Plutôt mignonne, avec son visage ovale aux traits réguliers, encadré d’une crinière de cheveux châtain moyen, épais et frisés, ses yeux couleur pervenche, sa taille mince et ses jambes assez longues la faisaient remarquer plus ou moins discrètement par nombre d’hommes. De plus, sa coquetterie féminine mettait en valeur ses formes tout à son avantage. Un beau brin de femme de presque 24 ans, agréable à regarder, et pourquoi pas, à séduire…
Elle était mariée à Ernest Valéry en secondes noces. Son premier mari, Pierre Valandier, avait été renversé par une automobile un soir de pluie aux abords de la ville, au bout de deux mois de mariage, ce qui fait qu’elle ne l’avait pas beaucoup connu, du reste. Elle avait fait la connaissance d’Ernest Valéry lors de l’enterrement, un cousin éloigné du défunt et qui affichait ses quarante années de célibat avec une mine épanouie dans son allure débonnaire. Un petit ventre déjà replet se profilait sous son veston classique. Il travaillait au ministère de l’Agriculture, rue de Varenne, au poste de chef de bureau à la comptabilité, et Rosanna, allant sur ses 24 ans maintenant, avait remarqué cet homme plutôt jovial quoique un peu gauche, et qui savait sourire aux jeunes femmes à l’occasion. Il lui sourit, à Rosanna, ce jour-là, malgré les tristes circonstances qui les rapprochaient pour la première fois et, désirant jeter rapidement son veuvage aux orties, elle se lança dans une séduction qui prit si bien que, six mois plus tard, le 25 juillet 1964, sans attendre plus, ils se mariaient dans la plus stricte intimité à l’église Notre-Dame d’Espérance dans le 11 e arrondissement et emménagèrent dans un duplex au dernier étage d’un immeuble situé avenue Parmentier au numéro 50, à vingt minutes à pieds du cimetière du Père Lachaise où ils iraient passer leurs dimanches après-midi si le temps le permettait.
Rosanna avait fait ses études à Lyon, à l’école catholique du Saint-Sacrement puis, douée et choisissant très tôt l’enseignement, s’était orientée vers l’École Normale Supérieure afin d’entrer dans la grande maison de l’Enseignement. Son diplôme national en poche, elle prit un poste de professeur de Français au collège privé Saint-Denis à Lyon. Puis, rêvant depuis toujours de conquérir la capitale, elle accepta un poste dans sa même branche au lycée Dorian, où elle fit la connaissance de son futur mari, Pierre Valandier, alors professeur d’Histoire-Géographie.
Rosanna avait une sœur, Louise, de 15 ans son aînée, mariée à Pierre-Marie Barbier, pharmacien du quartier Lyon-Perrache, et ils n’avaient qu’un seul fils, Bastien.
 
En cette année 1966, Bastien affichait ses 17 ans soucieux et s’était inscrit à la Faculté de Droit à Paris Descartes, n’ayant pas trouvé d’équivalence sur Lyon. Il fut entendu avec ses parents qu’il irait vivre chez son oncle et sa tante qui, n’ayant pas d’enfants, disposaient, outre d’une petite pièce faisant office de bureau bibliothèque à Rosanna, d’une chambre libre, ce qui lui permettrait, loin de sa province, de poursuivre ses études tout en bénéficiant du confort de sa famille. Une fois Bastien installé dans sa chambre d’étudiant précieusement préparée par la tante, composée d’un lit avec une tête en fer torsadé de forme florale, d’une armoire en bois avec miroir apparent, bureau, table de nuit, chaise et fauteuil, ainsi qu’une descente de lit épaisse, Ernest et Rosanna, couple seul, prirent leur neveu sous leurs ailes, le sortant à l’occasion le dimanche au musée, ce qu’il appréciait moyennement, ou au cinéma, ce qui lui plaisait beaucoup plus… Ernest aimait les péplums : il vit donc les Dix Commandements, Ben Hur et Quo Vadis . Mais comme sa tante Rosanna, il affectionnait plutôt les films d’art et d’essai comme Le Blé en Herbe  de Claude Autant-Lara ou Une Journée Particulière d’Ettore Scola, du cinéma italo-canadien, des films plus sensuels, en quelque sorte.
Rosanna l’avait accompagné un jeudi du mois d’août jusqu’à l’école de Droit : prendre le métro, à Parmentier, direction Porte de Champerret, tout près de leur immeuble, changer à Réaumur-Sébastopol, ligne 4, direction Porte d’Orléans et descendre à Saint-Germain-des-Prés. Ils calculèrent qu’il mettait 10 minutes pour relier le métro Saint-Germain à l’École de Droit, rue Saint-Guillaume, par le boulevard Saint-Germain. En tout, il faudrait mettre trois quarts d’heure de la maison à l’École, donc, il faudrait partir à 8 heures et quart pour arriver quelques minutes avant 9 heures.
 
La présence de ce grand adolescent dans son intimité côtoyait quelque peu sa petite vie bien rangée d’épouse et de professeur de Lettres, mariée à Ernest, chef du Service de Comptabilité au ministère de l’Agriculture.
D’une humeur générale volontiers badine, elle imaginait son neveu dans sa chambre, étudiant le nez dans ses livres sur le petit bureau près de la fenêtre ou dormant, peut-être nu, entre ses draps. Cette pensée faisait naître en elle des frissons qui la surprirent au début, mais dont elle s’accommoda rapidement par la suite. Cet adolescent sous son toit faisait renaître en elle cette jeunesse trop tôt enfuie avec son premier mariage, ainsi que le second. D’autant plus que les moments d’égarement avec Ernest devenaient de plus en plus conventionnels, délestés de ce pétillement qui avait fait les beaux jours des premiers mois de leur mariage.
Ce jeune neveu pensait-il à elle ? En tout cas, elle s’aperçut, elle, qu’elle pensait de plus en plus à lui. Elle regardait certains de ses élèves un peu plus jeunes que Bastien avec quelque chose d’étrange dans le regard et se surprenait à imaginer des instants interdits qu’elle passerait avec eux, à les coincer contre un mur de la classe vide, à percer de son regard, qu’elle ferait rassurant, les yeux du jeune garçon. Pourquoi pas, aller jusqu’à fouiller sa bouche de sa langue, s’étourdir à lui car

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