Le Brandy
122 pages
Français

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Description

Qu'est-ce que la vie, sinon un tumulte d'aléas et de routine ? Ambre, une jeune femme empreinte de charme et d'esprit, a un univers bien particulier : un jour par semaine, elle se rend dans un bar et y découvre des hommes à la sensualité affirmée et des hommes plus réservés où l'esprit prédomine. Suivant le précepte de son poète de prédilection : « Ici tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté », elle s'adonne à des plaisirs sans honte ni préambule. Ambre : une jeune femme moderne et sensuelle, que vous suivrez tout au long de ses ardentes aventures.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 décembre 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342046427
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Brandy
Solène L.
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Le Brandy
 
 
 
 
Introduction
 
 
 
Je me surnomme Ambre, vous ne me connaissez pas encore mais au fur et à mesure de mon histoire, une idée de moi vous apparaîtra.
Mon vrai prénom, je ne vous le dis pas… Peut-être vous le dévoilerais-je plus tard.
Vous voulez une brève description me concernant ?
Et bien, non, cela serait trop simple. Ne vous cantonnez pas à la simplicité. La difficulté est tellement plus envoûtante, c’est dans son être même que l’on trouve la force de se dépasser soi-même. Alors un peu de courage et de persévérance.
Toutefois, sachez que toutes mes allées et venues sont éphémères, car rien n’est infini.
 
 
 
Chapitre 1. L’habitude
 
 
 
J’avoue que ce nom de chapitre est pour le moins en contradiction avec mes paroles précédentes. Quoi qu’il en soit, même le caractère éphémère se cantonne à être éphémère, toute chose en elle-même se maintient à être ce qu’elle est et ce qu’elle représente, sans cela les concepts, notions, etc., n’existeraient pas. Tout cela, pour dire que la notion d’habitude est ancrée en toute chose. Et donc, que moi-même malgré mon envie d’éphémère, je suis comme tout le monde. La routine fait partie du jeu qui embrume la vie.
Je constate que je suis un vrai moulin à paroles !
Pour en revenir au sujet, en ce qui concerne ma routine, elle est celle du vendredi. Oh oui, le vendredi ! Tant de choses à dire à propos d’un jour particulier, un jour qui à la fois m’émeut et me désespère. Et oui, ce jour me désespère au sens où il est devenu un cercle vicieux, ce jour je le connais, à chaque fois, je débute cette journée avec la même idée. La pensée que la soirée commence. Il est à la fois habitude, et d’un autre côté, tellement différent chaque semaine.
Trêve de mystère : le Vendredi est le jour où je me rends au Brandy, dès la nuit tombée. Vous me direz : mais qu’est-ce que le Brandy ?
En effet, c’est une question pertinente. Le Brandy n’est pas un club échangiste ou quelque chose dans ce genre, c’est tout simplement un bar/pub, à la fois cosy et rustique. Il est pour la grande majorité de sa structure en intérieur de bois, mélange de chêne et d’ébène, avec une touche un peu mièvre de velours couleur rubis sur les banquettes. Cet endroit est pour moi tel un cocon ; je m’y sens en sécurité et en osmose. J’aime effleurer, d’une main, le velours du bout des doigts, et de l’autre tenir voluptueusement mon verre de Martini. Verre de Martini que j’aime tant, avec sa petite rondelle de citron qui fait toute la différence. Dès mon arrivée au Brandy, je commande ce suave cocktail.
Mais peut-être faut-il que je vous raconte comment le Brandy est devenu mon antre coutumier.
 
 
 
Chapitre 2. Découverte du Brandy
 
 
 
C’était un jour de décembre, un jour comme les autres, où l’on se lève malgré soi pour aller travailler, parcourant le sol du bitume verglacé et la neige qui nous brouille la vision. Un jour, où le soleil n’est pas. Vous savez, celui où quand l’on se regarde dans le miroir une image désastreuse se reflète : cheveux en bataille et teint pâle. En même temps, j’ai toujours le teint pâle… Satanée peau de rousse ! Ne vous inquiétez pas, je n’ai rien contre les rousses, l’étant moi-même, et par ailleurs je chéris cette peau, qui me procure un teint de porcelaine. Bien que l’été, lui, soit mon ennemi…
Ce matin-là, je ne me trouvais donc pas à mon avantage, j’ai donc fait en sorte de paraître un peu mieux, avec une petite touche de maquillage et de jolis vêtements : eye-liner sur les yeux, et un petit rouge à lèvres couleur pétale de rose pour mettre en valeur mes lèvres pulpeuses. En ce qui concerne les vêtements, j’ai opté pour un petit ensemble tailleur couleur beige, assorti d’une paire de talons aiguilles. J’avoue que le beige sous la neige, ce n’est pas terrible, mais à l’arrivée au bureau, tous les regards se portent sur vous, que ce soit des regards de surprise, offusqués ou d’envie. Qu’importe le type de regard, du moment que regard il y a. J’entends par là que l’ignorance est pire que la haine, l’amour ou un quelconque autre sentiment.
De fait, la journée au bureau se passe pour le mieux, je rentre donc chez moi, et j’appelle une amie. Pourquoi ? Non pas que je me sente seule, mais simplement parce que lorsque l’on a un peu de rayonnement intérieur, on en veut toujours plus. Parce que je me suis sentie attirante au travail, j’ai eu envie de gonfler davantage mon ego en sortant, mais aussi pour retrouver ces regards que j’eus toute la journée.
Par chance, mon amie Gléna était d’humeur à sortir et boire un verre en ma compagnie. Il faut dire que Gléna cherche à tout prix un homme pour fonder une famille et tous les clichés que la société nous impose. Vous savez le bonheur parfait d’avoir une maison, un mari, des enfants, si possible un bon travail et même un chien, tel le labrador. Un peu poussée comme image, non ? Enfin, je ne dis pas que je suis contre, au contraire j’aimerais un jour fonder une famille, mais il faut être réaliste et admettre qu’il n’existe pas de modèle parfait de famille. Ce n’est qu’une utopie.
Gléna me dit qu’elle viendra me chercher à 21 heures, et qu’elle a une idée concernant l’endroit où se rendre. Quelqu’un lui avait parlé d’un bar nommé Brandy, et sa description l’avait rendue curieuse à propos de ce dernier. Je lui fis confiance : Gléna a toujours de bonnes idées pour sortir. Elle a vraiment le flair pour dénicher des bars émanant une bonne ambiance.
21 heures : Gléna n’est pas arrivée, c’est son retard habituel. Je hais attendre…
21 h 30 : La sonnette retentit : c’est Gléna, enfin !
 
— Salut ! Comment vas-tu ? Je suis désolée pour le retard, je n’arrivais pas à me décider à choisir une paire d’escarpins. Ah, la vie des femmes est si complexe ! dit Gléna avec le sourire.
— C’est vrai, la superficialité est si complexe, j’ai eu le même problème, dis-je en riant de bon cœur. Alors où m’emmènes-tu ce soir ? lui demandai-je.
— Le Brandy est selon les dires de mon ami, dans une petite ruelle non loin du centre commercial. Ça ne devrait pas être dur à trouver, dans le pire de cas, nous demanderons à quelqu’un notre chemin.
— Ça me va tout à fait ! Je prends juste mon sac à main, et on y va.
— Très bien. Allons-y ! dit Gléna gaiement.
 
Le centre commercial n’étant pas loin de chez moi, peut-être 10 minutes à pieds, nous nous y rendîmes en marchant. Sur le chemin, Gléna me dit qu’elle avait rencontré quelqu’un la semaine précédente, et qu’il répondait à toutes ses attentes.
Je me dis que j’avais donc mal jugé la situation en croyant qu’elle voulait sortir pour se trouver un homme. Autant pour moi. Ce n’était pas très malin de ma part, ni même très gentil de penser cela. Finalement, elle ne voulait sortir que pour être en ma compagnie. Je m’en veux un peu. Mais passons, les remords ne doivent pas entraver cette douce soirée.
Arrivées au centre commercial, nous trouvons une petite ruelle pavée sur la droite. J’adore l’esthétique des pavés, mais il faut dire que marcher en talons sur des pavés, ce n’est pas une tâche simple à exécuter. Tant bien que mal, nous arrivons devant un bar, nommé Brandy. Sa devanture est couleur rouge sombre et noir, avec de petites fenêtres laissant apparaître l’intérieur. Le plafond est en poutres apparentes, tout est presque fait de bois : le comptoir, les tables, le parquet. J’en suis presque émue, car bien qu’un peu superficielle, j’aime les vieilleries et les choses rustiques.
Je suis toute excitée à l’idée d’entrer dans ce bar. Il me semble que Gléna l’est moins que moi, au vu de son regard interloqué.
 
— Gléna, ça va ? dis-je d’un ton amusé.
— Oui, je ne m’attendais pas à ça, c’est tout. Tu sais que je préfère les endroits un peu chics.
— Préfères-tu aller autre part ?
— Non, ce n’est pas grave, je vois bien que tu meurs d’envie de rentrer dans ce pub. Ton regard brille, dit-elle en rigolant.
 
Je ris aussi à ses paroles, puis nous entrâmes. Comme prévu, tous les regards se portèrent sur nous. Il faut dire que nos tenues étaient plutôt déshabillées, tout en restant sobres. Gléna portait une longue robe mauve décolletée devant ; et moi, une longue robe verte foncée imitation satin, échancrée dans le dos. Le tout avec des escarpins assortis.
Gléna portait vraiment bien sa robe, avec ses cheveux bruns retombant en cascade sur ses épaules dénudées. Je me dis en moi-même : quel homme ne voudrait pas d’elle. Elle est tellement belle. J’espère que son nouvel amant deviendra bien plus.
Nous nous dirigeâmes vers le comptoir afin de commander une quelconque boisson. Quand le barman, un homme d’une trentaine d’années, me dit :
 
— Attendez, ne me dites rien, je vais choisir pour vous un cocktail.
 
Surprise de cette initiative, je ne sus pas refuser.
 
— Très bien, faites donc, répondis-je un peu froidement et à la fois amusée.
— Et voilà, pour mademoiselle, un Martini avec sa petite rondelle de citron ! Que puis-je servir à cette autre jolie créature ? dit-il en souriant largement.
— Une vodka pomme, s’il vous plaît, répondit Gléna rougissante.
 
Une fois la vodka pomme servie, nous nous rendîmes à une table en coin, assez loin du bar, mais de façon à avoir une vue sur les allées et venues des gens entrant et sortant du pub.
 
— Alors Gléna, comme ça tu rougis ! dis-je d’un ton moqueur.
— Ce n’est pas très sympa de te moquer, dis donc.
 
Ce barman est étonnant, il nous drague toutes

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