Le seigneur
118 pages
Français

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Description

Quand la Bête domine, le désir surpasse la haine.
Bienvenue dans le monde sauvage et impudique des vampires…
* * *
«Je m’appelais Joanie Leblond, j’avais 28 ans.
Et je n’aurais pas dû aller au gym ce soir-là…»
* * *
À la suite d’un odieux kidnapping par une bande de vampires renégats, la charmante Joanie est envoyée comme cadeau empoisonné à leur maître.
Une nouvelle vie commence pour elle, dans cet univers où les créatures de la nuit sont guidées par leurs instincts primaires.
Une vie de servitude entre les mains du terrible seigneur Nikolaï Vãcãrescu.
Tout comme ses congénères du monde obscur, elle succombe à la soif, à la violence et au besoin charnel.
Or, on ne peut juger un vampire à l’aune d’un humain.
Nikolaï est-il réellement le sombre tyran qu’on lui a dépeint?
Et surtout, réussira-t-elle à combattre cette frénésie malsaine qui la pousse entre les bras de son oppresseur?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 avril 2020
Nombre de lectures 22
EAN13 9782898082573
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2020 Annie Larochelle
Copyright © 2020 Groupe AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision éditoriale : Émilie Leroux
Révision linguistique : Nicolas Whiting
Conception de la couverture : Félix Bellerose
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier : 978-2-89808-255-9
ISBN PDF numérique : 978-2-89808-256-6
ISBN ePub : 978-2-89808-257-3
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Groupe AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Les nuits sauvages d’Umbra / auteur, Annie Larochelle.
Noms : Larochelle, Annie, 1977- auteur. | Larochelle, Annie 1977- Seigneur. | Larochelle, Annie 1977- Patron. | Larochelle, Annie 1977- Amant.
Identifiants : Canadiana 20190038306 | ISBN 9782898082559 (vol. 1) | ISBN 9782898082580 (vol. 2) | ISBN 9782898082610 (vol. 3)
Classification : LCC PS8623.A761 N85 2020 | CDD C843/.6—dc23
REMERCIEMENTS
À Claude, l’homme de ma vie, pour sa confiance et pour son soutien inconditionnel. Merci, mon amour !
À ma mère, qui est toujours là pour m’entendre lui radoter le pire et le meilleur.
À mes beaux-parents, qui en entendent presque autant, pour leur soutien.
À mon ami Steeve L., qui m’a convaincue de poursuivre ce projet improbable.
À Benoît et Isabelle, pour leur lecture, leur temps, leurs commentaires et leur enthousiasme.
À mon amie Claude J., pour ses précieux commentaires qui m’ont permis de m’améliorer.
À Éric C., pour les belles paroles qu’il a tenues à propos de ma plume par le passé. Elles m’aident chaque jour à aller de l’avant.
Et finalement, du fond du cœur, merci à tous les membres de l’équipe des Éditions AdA pour leur contribution. Merci d’avoir cru en ce projet !
Partie I
Prélude
CHAPITRE 1
LE CADEAU
Je m’appelais Joanie Leblond. J’avais 28 ans.
Et je n’aurais pas dû aller à la salle de sport ce soir-là…
• • •
Il fallait être dingue. En fait, il fallait être carrément masochiste ! Je courais encore et encore et n’allais nulle part ! Toutefois, le fait de m’entraîner dans une salle de sport plutôt qu’à l’extérieur me permettait d’échapper à la canicule de cette fin de juillet.
Enfin, mes 30 minutes de course effrénée se terminèrent et je descendis du tapis roulant. Je pouvais désormais m’autoriser un bon latte sans trop de culpabilité. Ce n’est pas toujours évident de conserver la forme après un bébé.
Un enfant représente certes le plus beau cadeau de la vie, mais le plus difficile de tous les tests pour l’estime de soi ! Ma petite Sandrine avait maintenant presque deux ans et demi ; le sommeil et moi, nous pouvions de nouveau copiner ensemble. Je m’étais donc envoyé un grand coup de pied au derrière et avais repris mon entraînement. Cardio, tae bo, escrime… la totale ! En plus d’être une mère, je redevenais enfin une femme.
Ce soir-là, comme il se faisait déjà tard, je renonçai aux appareils de musculation et gagnai le vestiaire. Dans la salle des casiers, je m’admirai un court instant devant la glace, mon visage couleur magenta, mais ma taille d’avant la grossesse. Je me félicitai mentalement de tenir bon parce que mon image ne reflétait rien de très glamour. La sueur traçait de grands cercles sous mes bras et — oui, malheureusement — sous mes seins, qui n’étaient pas tout à fait revenus à leur grosseur pré-Sandrine. Je renonçai à placer mes cheveux qui, d’ordinaire blonds et brillants, pendaient en lamentables couettes humides et odorantes. Donc, ce que me renvoyait la glace n’était pas très joli, mais j’admirais quelque chose d’invisible pour les autres : ma volonté !
— Mais oui, tu es belle ! lança une voix amusée dans mon dos. Puis-je passer, maintenant ?
Je ne m’étais pas rendu compte que je bloquais le chemin. Incapable de rougir davantage, je glissai un regard à la nouvelle arrivante, lui adressai un petit sourire contrit et me dépêchai de regagner mon casier, que je ne verrouillais jamais. Je ne voyais vraiment pas qui aurait eu envie de partir avec mes vieilles fringues…
Un peu intimidée par la présence de l’autre femme, une masse de muscles toute menue aux cheveux d’ébène, je commençai à me déshabiller. Au moment où je me tenais en pantalon de course trois-quarts, les seins nus, elle reprit :
— Je suis sérieuse, en passant. Tu es très belle !
Ses yeux glissaient de ma poitrine à mon ventre. Sa voix chantait et ses « R » roulaient comme ceux des actrices séduisantes des films d’espionnage.
— Merci…
Que pouvais-je dire d’autre ? Je n’avais pas l’habitude de papoter avec des étrangères en tenue d’Ève. Même si 16 mois d’allaitement m’avaient un peu désensibilisée quant à ma timidité, je ne me sentais pas vraiment à l’aise. Je me dépêchai d’enfiler soutien-gorge et chandail avant de changer de pantalon ; je me doucherais à la maison.
— Je m’appelle Karina, reprit l’étrangère. Et toi ?
— Joanie.
— Dis, Joanie, tu as une voiture ?
« Ah ! » me dis-je. Elle espérait sans doute que j’aille la reconduire chez elle. D’où les compliments hors propos qui manquaient cruellement de crédibilité.
— Oui… acquiesçai-je à contrecœur. Tu… veux que je te raccompagne chez toi ?
— Oh, tu serais si gentille !
Sans aucune gêne, elle jacassait, complètement nue — et blanche, si blanche ! Ne venait-elle pas de suer sa vie, elle aussi ?
— J’en ai pour cinq secondes, ajouta-t-elle.
De fait, le temps que je boucle mon sac, le hisse sur mon épaule et saisisse mes clés, elle se dressait déjà à côté de moi, sa veste de cuir sur le dos.
— Laisse-moi envoyer un message à mon mari pour lui dire que je rentrerai un peu plus tard, et nous pourrons y aller, lui dis-je.
Sans aucune gêne, elle lorgna mon téléphone ainsi que le texto que je tapais. Quand mon écran d’accueil réapparut, elle demanda :
— C’est ton bébé ?
Difficile de manquer la risette à quatre dents de Sandrine…
— Oui, c’est ma petite princesse.
— Elle est encore plus jolie que sa maman ! débita-t-elle avec un grand sourire.
— Merci, dis-je platement. Bon, où habites-tu ?
Elle m’indiqua une adresse dans le parc industriel de Laval, pas très loin de la salle de sport.
— Il n’y a que des entrepôts dans ce coin-là ; tu en es certaine ? m’étonnai-je.
— Je suis arrivée récemment, de Romania. Ce n’est que temporaire.
D’où l’accent… Avant même que nous ayons atteint ma voiture, elle m’avait posé 348 questions. Elle savait donc que je m’appelais Joanie Leblond, que j’avais 28 ans et que j’étais mariée avec Philippe depuis quatre ans. Elle connaissait l’âge de ma fille et mon emploi ; je travaillais de la maison en conception graphique. Durant la dizaine de minutes du trajet, elle me répéta au moins trois fois que j’étais très courageuse de mener une vie si active et que, réellement, elle me trouvait très belle.
— Tu sais, je suis hétéro, précisai-je, embarrassée et incertaine de ses intentions.
Je n’avais pas l’habitude de me faire complimenter de la sorte, par une femme de surcroît. Ma compagne de voyage éclata de rire.
— Tu peux t’envoyer des chèvres si tu veux, je m’en fiche totalement ! J’étais seulement en train de songer que tu serais exactement le type d’un homme que je connais.
— Je suis mariée, et fidèle…
— Ce n’est pas le genre de détail qui embête le sei… Nikolaï.
Qu’allait-elle dire ? Le seigneur ? Non ; sûrement pas… D’ailleurs, elle changea de sujet.
— Nous arrivons, c’est au coin de la rue Berlier, là-bas.
Dans quelle sorte d’endroit habitait-elle donc ? Il n’y avait rien ici à part des locaux industriels, comme je l’avais soupçonné. J’avais accepté de la reconduire parce qu’elle était une femme et que je ne la craignais pas, mais je commençais à m’inquiéter un peu. Apparemment, je n’étais pas la seule.
— S’il te plaît, Joanie, tu veux bien rentrer avec moi ? Juste le temps que j’ouvre les lumières… J’ai même une cafetière. Je peux te préparer un excellent café !
— Il se fait tard et Phil va m’attendre…
— Allez, dis oui ! Tu es si gentille avec moi ! Je ne connais pas beaucoup de gens encore. Seulement zece 1 minutes !
Elle me montra ses doigts pour me signifier « 10 minutes ». J’ai toujours eu beaucoup de mal à dire non.
— Ne me dis pas que tu es à la botte de ton mari, quand même — une femme forte et indépendante comme toi ! me lança-t-elle.
La corde sensible. Évidemment pas ; il n’était pas né, celui qui aurait osé me dicter ma conduite ! De toute façon, cette petite Roumaine m’intriguait ; elle se révélait plutôt captivante. Et Dieu que c’était agréable de parler à une autre femme adulte ! Sandrine ne me tenait pas encore ce genre de conversation…
— OK ; 10 minutes, mais pas plus.
Elle m’adressa un grand sourire. Je la sentais heureuse et beaucoup plus excitée que ce que ma présence justifiait. Je ne pouvais dire à quel moment exactement elle avait sorti ses clés, mais elle entra soudainement dans… son appartement. Karina se précipita à l’intérieur pour ouvrir les lumières. Nous nous trouvions dans un luxueux bureau aux couleurs sombres. Une table de travail occupait la moitié de l’espace, et deux énormes chaises de cuir reposaient contre le mur. De l’extérieur, la façade de l’endroit se révélait complètement vitrée, mais de lourdes draperies brunes masquaient entièrement toutes les fenêtres.
— Je t’en prie, assieds-toi, m’invita-

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