Le Seigneurs des Seigneurs
114 pages
Français

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Le Seigneurs des Seigneurs , livre ebook

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Description

Le Seigneur des Seigneurs

Andrej Koymasky

Roman de 417 000 caractères, 73 300 mots

Dans un univers de fantasy, peuplé de dragons et de magie, Masu, le beau guerrier, est chassé du royaume pour avoir déplu à la reine. Commence alors pour lui une quête en territoire inconnu, pleine de rencontres, de monstres et de beaux garçons. Sans jamais perdre son sens de la chevalerie, il démasque et tue les monstres, il remarque et séduit les beaux garçons.

Mais jusqu’’où ce chemin semé d’’embûches pourra-t-il le conduire ?

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029401039
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Seigneur des Seigneurs
 
 
 
Andrej Koymasky
 
 
 
Traduit par Christophe
 
 
 
Introduction, Plan des territoires et des voyages
Chapitre 1 : Une injuste sentence
Chapitre 2 : Les malédictions d’une sorcière repoussée
Chapitre 3 : Une générosité remboursée de cinq mystérieuses bénédictions
Chapitre 4 : Une rencontre bien agréable et la courtoisie d’un seigneur
Chapitre 5 : Hospitalité, lutte et l’amitié avec Toma
Chapitre 6 : Un masque défait et un charmant esclave
Chapitre 7 : La tempête et un marchand trop sûr de lui
Chapitre 8 : Dragon rouge, incendie et multiplication par deux
Chapitre 9 : Le petit paysan et le vieil artisan
Chapitre 10 : Un guerrier autoritaire et le barde aveugle
Chapitre 11 : L’épreuve du vent et de l’air et la marche dans le désert
Chapitre 12 : Quatre énigmes résolues et le retour à la vie
Chapitre 13 : Le tour des territoires. Substitutions et confirmations.
Chapitre 14 : Le Taota trouve ses guerriers et refonde la capitale de Chuma
 
 
 
 
 
 
Introduction, Plan des territoires et des voyages
 
 
Dans l'hémisphère sud de la planète que ses habitants appellent « la Bille des Dieux », se trouve un continent particulier appelé « Z'uyoote » dont la signification dans la Langue ancienne signifie « la Forte Main ». Ce continent a en effet la forme d'une main aux doigts bien écartés. Tout le monde sait qu'il existe, même si les habitants des autres continents n'y ont jamais mis les pieds. En fait, sur Z'uyoote, personne n'a jamais vu d'autre terre que celle sur laquelle il est né. En effet, le Grand Océan qui borde le continent de Z'uyoote l'isole totalement du reste de la planète à cause des fortes tempêtes, des courants, des violents remous et des volcans sous-marins qui forment tout autour une frontière infranchissable.
De mémoire d'homme, aucun des bateaux qui avait tenté de rejoindre Z'uyoote n'était jamais revenu ni n'avait franchi cette limite, comme aucun bateau parti de Z'uyoote n'avait réussi à franchir l'océan pour ensuite revenir à son port d'attache.
La théogonie enseigne que le continent de Z'uyoote est la main de Kaoka, le Dieu des Dieux, lequel tient sous l'eau les quatre demi-dieux négatifs, c'est-à-dire les quatre Ke appelés, Le Fou, La Double, Le Noir et la Sorcière, pour qu'ils ne puissent enfanter. Mais comme ce sont des Demi-dieux, ils sont également immortels et continuent à remuer sans jamais mourir, provoquant ainsi sur l'océan des tempêtes terribles et des courants mortels. Les remous sont leurs inspirations et les éruptions volcaniques leurs exhalaisons toxiques.
L'anthropogonie ajoute même que tous ceux qui vivent sur la main du Dieu des Dieux ont, à un degré plus ou moins abouti, des pouvoirs magiques.
Z'uyoote est divisé en huit provinces qui correspondent approximativement aux cinq doigts, à la paume et aux deux côtés de la main. C'est dans la province de la paume que vivait aux temps anciens le Seigneur des Seigneurs, mais après que le dernier ait été traitreusement assassiné il y a cinq cent douze ans à la suite d'une conspiration de ses huit grands Seigneurs, la contrée qui était luxuriante et agréable, était devenue un vaste désert, terrible et mortel où règnent des dragons rouges, verts, bleus, jaunes, oranges et violets, fils de la terre et des eaux, et des harpies noires et blanches, filles de l'air et du feu. Ce territoire désert se nomme Chuma-Hirosawa ou Vaste Plaine (8).
 

 
Les sept autres territoires sont chacun gouvernés par un Grand Seigneur, et correspondaient grossièrement au petit doigt, appelé Mashi-Sanisu' ou Trois-Iles (1), à l'annulaire appelé Mari-Yoonisu' ou Quatre-Iles (2), au majeur, appelé Makhi-Kimigasu' ou Mille-Iles (3), à l'index appelé Mab-Hane'nisuu ou Péninsule (4), au pouce, appelé Tuwani'su' ou Deux-Iles (5), la partie sous le pouce, appelée Mafu-Ooreeve' ou Hauterive (6) et enfin celle sous le petit doigt, appelé, Mashi-Hikureeve' ou Basse Rive (7).
Et c'est de ce continent, qui est en fait un monde à part, que nous voulons à présent narrer quelques faits admirables qui se sont produits il y a moins d'une génération…
Dans la province de Sanisu', dont la capitale est évidemment Sanisu'-Wachi, le Grand Seigneur vit dans le château de Zachi-Saya. Et c'est précisément dans les jardins de ce château que commence notre histoire.
 
 
 
Chapitre 1 : Une injuste sentence
 
 
Le Su Masu-Yari, plongé dans d'agréables pensées se promenait le long d'un des sentiers du jardin, au début de l'après-midi. Ce soir même, Jule-Dee, son amant, rentrerait de sa mission et ils pourraient enfin se serrer de nouveau dans les bras l'un de l'autre.
Pendant qu'il se promenait ainsi, insouciant, tout en cherchant à retirer du bout de la langue un filament de viande grillée coincé entre deux dents, il croisa un groupe de demoiselles de la Grande Dame qui le regardèrent et se mirent à ricaner.
Il s'aperçut que les acrobaties qu'il faisait avec sa langue dans sa bouche en essayant de se débarrasser de son bout de viande lui faisaient certainement faire d'horribles grimaces et leur fit un sourire. Il se pencha pour attraper un brin d'herbe, long et solide, et il réussit enfin, en le passant entre ses dents, à résoudre ce petit problème.
Il n'avait pas l'habitude d'être ainsi la risée des autres. En effet, Masu était un des plus beaux guerriers au service de la cour. Grand et fort, une physionomie ouverte et avenante, le caractère aimable, élégant, mais aux mouvements mesurés, agile et prêt à bondir au premier danger, à la moindre menace. Hommes et femmes le regardaient souvent avec des yeux admiratifs et parfois un désir évident.
Masu, à vingt-quatre ans, était effectivement fort, vigoureux, infatigable et déterminé. Il avait des cheveux noirs et la peau bronzée parce que, comme le voulait la tradition pour tous les Su, les guerriers, il était d'usage de s'entraîner et de combattre complètement nu. Mais à cet instant, à la cour, il était vêtu d'un justaucorps et d'un pantalon de cuir noir, d'une chemise et d'une cape de satin bleu et d'une armure d'acier bruni. Sa belle épée, longue et puissante, sa fidèle compagne était placée en bandoulière dans son dos.
Un dicton fameux dit qu’« Un Seigneur prend une femme pour amante, l'or comme compagnon et le pouvoir pour passion. Un guerrier a son épée comme compagne, un homme comme amant et le combat comme passion… » De la même façon, « un Producteur a comme amant l'outil avec lequel il travaille et pour compagne la mère de ses fils, un Artisan a pour compagnons ses ustensiles et pour amant la beauté, un marchand prend pour amant et compagnon le profit… et un Esclave n'a ni amant ni compagnon ».
Masu regarda un groupe d'esclaves qui soignaient les plantations et les pelouses parfaites qui ornaient le jardin, chacune ornée d'un massif de fleurs disposé de façon à dessiner les histoires colorées de la lignée du Grand Seigneur. Parmi les esclaves, il y avait aussi un gamin qui ne devait pas avoir plus de treize ou quatorze ans et qui, tout en travaillant activement, penché sur la pelouse avec son sécateur, son sarcloir et son heptagriffe, lançait par moment des regards admiratifs à Masu.
Le guerrier sourit et le garçon lui renvoya un sourire timide, puis il se replongea dans son travail en rougissant. Masu le dépassa puis il vit la Grande Dame qui venait dans sa direction avec sa cour habituelle de Seigneurs et de Dames, Demi-Seigneurs et Demi-Dames. Elle tenait en laisse un petit dragon bleu, sa dernière et coûteuse passion. La laisse et le collier, ornés de joyaux, brillaient au soleil. L'horrible petit monstre grognait sourdement et faisait claquer ses longs crocs tranchants à un rythme sec. Une bave toxique coulait de ses lèvres cornées. Masu se demanda comment une telle horreur de la nature pouvait bien plaire à quelqu'un…
Les petits dragons bleus étaient rares, coûteux. C'étaient les plus petits et les moins féroces des dragons qui vivaient dans le Grand Désert. Mais la plupart d'entre eux étaient cependant très chers. En posséder un était devenu un des symboles du pouvoir et de la richesse de son propriétaire. La Shiti Woke-Yaine, la Grande Dame, était la première épouse du Grand Seigneur Shiti Reko-Senoo et faisait tout ce qu'elle pouvait pour faire resplendir sa position.
Par instant, Woke-Yaine faisait un petit geste à une des dames de compagnie qui prenait un morceau de viande sanguinolent dans un panier et le jetait devant le petit monstre bleu. La bête se précipitait pour l'engloutir dans un immonde gargouillement satisfait. Masu détourna le regard, dégoûté par ce spectacle qu'il trouva vulgaire.
Alors qu'il s'approchait lentement de ce petit cortège, il entendit un chœur d'exclamations étouffées. Il releva les yeux et vit que la bête avait arraché sa laisse et gambadait en grognant librement sur la pelouse. Masu se demanda s'il devait courir à sa poursuite. Cela aurait certainement fait plaisir à la Grande Dame… Mais il se dit que l'un des suivants avait le sifflet magique pour immobiliser la bête. Alors il ne fit pas un geste.
Mais le Demi-Seigneur dont c'était le rôle s'excitait en vain sur la chaîne qui l'accrochait à son cou, emmêlé dans ses trop nombreux ornements en essayant sans résultat de le décrocher et de le porter à ses lèvres. Masu sourit en regardant ses efforts maladroits, mais à cet instant, il entendit un cri déchirant.
Il se retourna pour voir que le petit dragon avait mordu au mollet un des esclaves, précisément le gamin avec lequel il avait échangé un sourire l'instant d'avant. Le garçon était couché dans l'herbe et se débattait vainement alors que tous restaient immobiles et le sang coulait déjà de sa jambe blessée…
Alors, tout en se débarrassant de sa cape, Masu se rua à travers la pelouse, dégaina son épée et coupa net la tête de la bête d'un seul coup, sec et précis. Puis il se pencha sur le garçon et écarta les mâchoires de la bête morte, libérant la jambe blessée. Le garçon était secoué de san

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