Les androses de Cléopâtre
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Les androses de Cléopâtre , livre ebook

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Description

Abigaël
Les androses de Cléopâtre
Roman de 130 000 caractères, 21 300 mots. 86 pages texte équivalent papier + 30 illustrations dont la plupart sont classées X (moyenne des pages livres Textes Gais).
Voici l’histoire de Philopas et Elephterios, d’abord médecins puis amants cachés de la reine la plus célèbre de l’histoire d’Égypte. Jeune, Philopas est attiré par les beaux hommes. Il aimerait bien se faire soldat, mais les conventions sociales de son milieu le lui interdisent.
Les moments qu’il passe alors à lutter, intégralement nu, avec ses camarades, sont ses préférés. Ce sont les seuls où, comme tous ses condisciples il peut ne pas porter le kynodesme, à savoir le prépuce clos : Comme tous les jeunes grecs, la peau flaccide de son pénis est habituellement liée avec une fine cordelette de cuir autour de ses reins. Elle est aussi étroitement reliée à la base de sa hampe et de ses bourses. Cela donne ainsi à son sexe l’aspect vrillé et discret vanté par Aristophane pour qui le corps de l'homme viril n'est pas celui d'un homme à la verge imposante.


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Informations

Publié par
Date de parution 25 mai 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029402104
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les androses de Cléopâtre
 
 
AbiGaël
 
 
Avril 2017
 
 
Voici l’histoire de Philopas et Elephterios, d’abord médecins puis amants cachés de la reine la plus célèbre de l’histoire d’Égypte.
Illustrations en noir et bronze : Scènes de sexe au temps des Grecs anciens, inspirées de diverses poteries et vases de la Grèce antique.
 
Un peu d’histoire en guise de préambule
 
 
Connaissez-vous l’AEGYPTOS KOSMÈTIKON ?
 
Probablement pas ! Pourtant le nom seul fait rêver de recettes antiques. Il s’agit d’un traité de cosmétologie que l’on attribue à Cléopâtre. Est-on bien sûr qu’il s’agissent de Théa Philopator, la maîtresse de César, puis de Marc-Antoine ? Non. Elle était d’ailleurs la septième à porter ce nom de Cléopâtre dans l’entourage des derniers Pharaons macédoniens, les Lagides. Bien d’autres courtisanes le portaient aussi dans leur entourage. Mais on ne prête qu’aux riches ; aussi l’aura de la reine la plus célèbre d’Égypte lui en a fait attribuer le mérite. Cela reste d’ailleurs très vraisemblable, car elle était aussi coquette que débauchée, et de plus très cultivée. On dit même qu’elle se piquait de connaître la médecine. Toujours est-il que la pharaonne ne se déplaçait pas sans son exemplaire du Kosmètikon, dans lequel gisent en trame les scénarii de ses plus belles débauches.
On ne connaît "officiellement" de ce traité de cosmétologie que des fragments (24 recettes de beauté). Son existence est attestée depuis le premier siècle de notre ère, par Criton [Criton, le médecin de l’empereur Trajan (règne de 98 à 117), a rassemblé, dans ses Kosmètika, “ de nombreux médicaments d’Héraclide, de Cléopâtre et de beaucoup d’autres médecins qui leur sont postérieurs”.], le médecin de l’empereur Trajan. Dès le deuxième siècle des auteurs médicaux tel que Galien [Dans son traité sur La composition des médicaments selon les lieux (cité par Kühn), Galien donne plusieurs citations d’un ouvrage intitulé Kosmètikon, et lui donne Cléopâtre pour auteur. Ces recettes conservées en fragments sont au nombre d’une vingtaine et concernent majoritairement la perte des cheveux, leur pousse et leur couleur, ce qui démontre l’importance de la chevelure dans le monde antique. Mais il s'y trouvent aussi des remèdes contre des affections cutanées, comme la teigne, les ulcérations, les pellicules, la lepra, dermatose mal identifiée qui ne correspond pas à notre lèpre, et les boutons. Toutes les autres parties du Kosmètikon, quel qu'en soit le sujet, sont réputées perdues. Écrites il y a plus de 2000 ans, ces cosmétiques dont Cléopâtre a prétendument donné les compositions ne feraient plus rêver personne aujourd’hui ! En effet, si certains ingrédients sont toujours employés en cosmétique tels que le myrte, la moutarde, le lin, la racine d’iris, l’huile et le vin, d’autres composants tels que les têtes de souris mortes, les mouches calcinées, l’urine et autres produits toxiques comme la céruse (oxyde de plomb) rebuteraient aujourd’hui n’importe qui. Qui plus est, la manière de les rendre actifs sur la peau, comme le rasage des cheveux ou la scarification deviennent inimaginables de nos jours. Ces recettes ont été rassemblées et traduites en allemand par Lüring H.L.E. – Die über die medicinischen Kenntnisse der alten Ägypter berichtenden Papyri, Leipzig, 1888, p. 122-129.], lié à la famille de l'empereur Marc-Aurèle, les mentionnent également. À la suite de Galien, d’autres médecins grecs plus tardifs, comme Aetios d’Amida, au milieu du VI e siècle, puis Paul d’Égine, au VII e siècle, citent également des recettes de la reine, notamment pour boucler et teindre les cheveux.
Alors, perdu, le texte original de Cléopâtre ? Eh bien non, pas tout à fait… Je parle surtout des recettes non directement cosmétiques, parce qu'il n'y avait pas que des recettes de beauté. Il contenait aussi des compositions d'aphrodisiaques et différentes méthodes de copulation, c'est-à-dire les plus intéressantes pour ceux qui me lisent. Ce sont celles qui lui permettaient d'exacerber sa libido de nymphomane dépravée, ainsi que celle de ses amants. En voici l’histoire, mais, chûûut… c’est top secret !
Une copie complète du manuscrit grec dont l’original était sur papyrus se trouve peut-être encore dans la bibliothèque des textes pré-chrétiens de l’un des ermitages orthodoxes les plus inaccessibles du Mont Athos. D’autres traductions et copies circulent confidentiellement.
 
Comment le sais-je ? C’est une longue histoire qui enjambe les siècles, et que voici résumée :
 
Cléopâtre suit César, de retour à Rome après l'aventure égyptienne du Conquérant latin ; elle y séjourne pendant deux ans, à partir de l’année 46 av JC. Elle réside dans le palais-jardin de Claudia, la femme de Catulle. Elle y est aux yeux de tous la regina meretrix, la ‘reine putain’ de l’Empereur. Mais, au début de l'année 44, César est assassiné par Brutus, son fils adoptif. Tu quoque fili ! On connaît !…
On sait moins que pour l'Égyptienne, c'est la catastrophe ! Elle se voit déjà en butte à toutes les avanies que ne vont pas manquer de lui faire subir les Romains influents du Sénat, et plus encore les vengeances des patriciennes romaines, jalouses de son aura. Profitant de la situation politique et matérielle très confuse qui s'ensuit, elle quitte alors précipitamment Rome, à la mi-avril, et fait voile vers Alexandrie où elle arrive en juillet de l’an -44.
Comme l’on sait, elle se jettera ultérieurement dans les bras de Marc-Antoine, revenu à son tour pour mater l'Égypte, et ce dernier lui donnera trois enfants. Mais cela n'est plus notre propos. Ce qui nous occupe c'est que, dans la précipitation de son départ de Rome, Cléopâtre oublia le Kosmètikon, son précieux manuscrit de recettes, dans la résidence de Claudia. Ses recettes de Putain – disaient ses détracteurs romains.
Le manuscrit fut recueilli par Suétone, qui s'en gaussa officiellement, puis il disparut ensuite on ne sait où.
 
Fin du premier épisode.
 
Au début du IV e siècle, Constantin est le premier empereur à se convertir à la foi chrétienne. Constantinople, sa ville, devient capitale du monde Romain. Le papyrus de Cléopâtre avait été recueilli depuis déjà quelques décennies par les disciples des premiers cénacles du Christ ; il y était au secret dans un coffret de cuivre renforcé. Il était tenu comme le symbole absolu de la luxure, la manifestation la plus éclatante du pouvoir de Satan sur terre, c’est à dire théologiquement à l’opposé de la fameuse Arche d’Alliance biblique, tout aussi mythique. Le sulfureux coffret fut alors transmis à Ossius de Cordoue, le théologien conseiller de l’empereur byzantin. Celui-ci offrit le papyrus au Pape Sylvestre Ier, lors du concile de Nicée, en 325, lequel s’empressa de renvoyer au secret cette consternante ‘boite de Pandore’. Le document atterrit ainsi dans les archives du Latran, à Rome, au milieu de documents considérés comme diaboliques et païens, où il s’endormit pendant quelques siècles.
 
Fin du deuxième épisode.
 
1808. Les armées de Napoléon bataillent à Rome contre celles du pape Pie VII, qui refuse de voir son pouvoir temporel anéanti. Le général Radet s’empare du pape qu’il tient prisonnier à Savone, jusqu’en 1812. Il s’est aussi emparé de quelques trésors confisqués sur les intendants du pape et sur l’archiviste du Latran, qu’il offre à l’Empereur lors de son retour à Fontainebleau. Parmi eux figure le papyrus du Kosmètikon, que Napoléon, fraîchement divorcé de Joséphine songe à offrir à sa nouvelle impératrice autrichienne. De Cléopâtre maîtresse de l'empereur romain César, à Marie-Louise fille de l'héritier du Saint Empire Romain Germanique, quel symbole ! Mais le rouleau manuscrit est en mauvais état. Il n’intéresse pas vraiment l’empereur qui, faute de lire le grec, n’en reconnaît ni la valeur ni le contenu. Roustam Raza – dit Roustan – le mameluk valet de chambre et garde du corps qu’il rapporta des Pyramides, prit connaissance du papyrus qui traînait dans la chambre de Napoléon, au fond d’un mauvais carton. Il en reconnut immédiatement la provenance : Son pays, l’Égypte. Mais il était arménien d’origine et ne savait pas bien lire le grec ancien. En se cachant de l’Empereur, il le fit discrètement traduire en arabe, sa langue maternelle, par un ami copte égyptien comme lui : Le révérend Basileus. Ce dernier fut stupéfait d’un contenu aussi sulfureux ; il le fit pourtant aussitôt recopier intégralement pour lui-même, toujours en grand secret. L’original fut discrètement replacé dans les malles de l’Empereur. Il sera ensuite perdu pendant la retraite de Russie.

 
Fin du troisième épisode et disparition définitive de l’original sur papyrus de Cléopâtre.
 
Quelque temps plus tard, cette copie sur papier du texte grec est fortuitement découverte dans le logis de l’infortuné Basileus, après qu’on l’ait retrouvé pendu, intégralement nu, bandé comme un cerf et couvert de sperme dans l’une des salles souterraines des anciennes carrières sous Paris, devenues le refuge d'anarchistes, rebelles et hurluberlus de tous genres. (Une partie de ces galeries deviendront un peu plus tard l'ossuaire des "Catacombes" de Paris). Ce mariage d’Éros et de Thanatos est probablement dû à l'expérimentation directe d’une des recettes de jouissance absolue décrite dans l’ouvrage. Qui furent donc les initiateurs de cette diabolique cérémonie souterraine et quels en furent les autres comparses ? Qui furent les dénonciateurs ? Nul ne sait. Mais certaines sociétés secrètes étaient puissantes en haut lieu, aussi le scandale fut-il proprement étouffé.
Cependant, le document et son histoire récente brûlent les doigts de la petite communauté chaldéenne copte qui en hérite. Il est réexpédié derechef en toute discrétion au métropolite de Constantinople. Ce dernier, outré par le contenu pornographique de certains textes, le renvoie en "prison", au Mont Athos, pour archivage théologique. La presqu’île monastère est aussi la plus grande bibliothèque orthodoxe du monde. Mais cette p

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