Les Caresses
72 pages
Français

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Description

Margaret et ses filles reviennent pour un nouvel épisode très épicé !

Pendant que Faustine tente par tous les moyens de séduire Théodore, sa mère se fait surprendre par un stagiaire en facheuse posture. Quant à Jane, tout occupée à tromper son copain avec les hommes (et les femmes) qui lui passent sous la main, elle ne voit pas que sa soeur se rapproche étrangement de sa meilleure amie.


En quête de plaisir et à la recherche du bonheur, Margaret, 55 ans, et ses trois filles âgées de 37, 27 et 17 ans, multiplient les rencontres et les frasques libertines. Conflit de générations, trahison maternelle, jalousie entre soeurs, ambitions féminines... les hommes défilent, les intrigues amoureuses s’entrecroisent, les scènes sensuelles s'enchaînent : l'année s'annonce plus que mouvementée !


Découvrez le troisième épisode de cette saga familiale chic et sexy. (et dévorez les premiers épisodes !)

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 septembre 2013
Nombre de lectures 190
EAN13 9782919071401
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Margaret et ses filles,
Chronique d'une année mouvementée

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Mois 3
Les caresses

Anne Dezille
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© Les érotiques, 2013
Dans les épisodes précédents
Faustine a révélé à ses sœurs que leur mère entretenait une liaison avec Vincent, l’ex de Vanessa. Depuis, la hache de guerre est déterrée entre l’aînée et Margaret. Celle-ci a également Faustine dans le collimateur : elle compte bien lui faire payer sa trahison. En attendant, elle préfère ignorer sa benjamine.
Jane, de son côté, ne perd pas de vue Jules, le cuisinier sexy dont elle veut faire son quatre heures tout en espérant que Margaret qui s’est installée chez elle ne lui mette pas des bâtons dans les roues. À moins que ce ne soit Antoine qui complique les choses…


Un feuilleton en 12 épisodes !

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En quête de plaisir et à la recherche du bonheur, Margaret, 55 ans, et ses trois filles âgées de 37, 27 et 17 ans, multiplient les rencontres et les frasques libertines. Conflit de générations, trahison maternelle, jalousie entre soeurs, ambitions féminines… les hommes défilent, les intrigues amoureuses s’entrecroisent, les scènes sensuelles s'enchaînent : l'année est plus que mouvementée !

Retrouvez tous les mois Margaret et ses filles pour un nouvel épisode de cette saga familiale chic et sexy.
Faustine
3 novembre 20XX

Hier, vendredi, Claudia et Papa se sont barrés en week-end. Ils ont besoin de se retrouver, d’oublier Maman et ses coups de crasse. Théodore me donnait un cours quand ils nous ont dit au revoir. Leur train était à dix-neuf heures. Après leur départ, Théodore m’a fait bosser comme une malade à cause du récital raté du mois dernier.
Après, il est resté un peu. On a parlé des cours, de mes projets après le bac, de la vie. C’était trop cool. Ça me changeait de mon quotidien pourri : en classe, les profs nous tannaient avec le bac et le contrôle continu ; mes mauvaises notes les inquiétaient parce que, par le passé, j’avais toujours excellé à l’école. Ils me gonflaient tous.
Au moment où Théo allait partir, Solène est arrivée (elle dort à la maison tout le week-end). Il nous a demandé si on allait « faire la fête ce soir » et on lui a répondu que « non, y a bac blanc lundi. On va réviser ». Il a jeté un coup d’œil suspicieux à la valise grand format de Solène et, pas débile, nous a proposé de nous emmener faire un tour ce soir si on lui promettait de se coucher tôt après. Ni une, ni deux, j’ai accepté non sans savoir que j’allais forcément rompre la promesse en question. Solène n’avait pas son mot à dire.
Théo s’est arrêté chez Monoprix et a acheté une bouteille de Champagne. Puis nous avons pris le métro jusqu’au Trocadéro et là, nous avons marché jusqu’à la Tour Eiffel. J’étais surexcitée, je trouvais ça hyper romantique. Du champagne sous les cieux parisiens avec Théo : le rêve. Il nous a expliqué qu’une de ses potes « bosse là, elle va nous laisser entrer sans payer ». J’ai très vite déchanté quand j’ai vu la tête de la pote en question. Une splendide rousse d’origine polonaise en Erasmus à Paris que Théodore a attrapée par la taille et embrassée dans le cou. Elle était souriante, gentille et drôle. Elle avait la voix grave et cassée et un accent prononcé, sexy. J’ai souhaité sa mort immédiatement, bien sûr.
Heureusement, elle s’est vite barrée pour s’occuper des touristes qui s’accumulaient devant son box. Elle nous a claqué la bise et a disparu dans un éclair, ses cheveux flamboyants dans l’air et dans ma mémoire. Théodore était à nouveau à moi.
On est montés en haut du monument pour contempler la capitale des amoureux. Solène nous devançait. Il faisait très froid. Comme je grelottais, il me donna sa veste. Je n’avais vu faire ça que dans les films et si j’avais trouvé ça too much, je comprenais désormais à quel point cette attention était romantique, voire romanesque.
Nous avons sifflé la bouteille de champagne et nous sommes redescendus. Théo nous a amené jusqu’au métro et alors que je croyais qu’il allait rentrer avec nous, il nous a abandonnées pour récupérer sa Polonaise qui finissait son shift. Tristesse.

Aujourd’hui samedi, je viens de recevoir un texto de Théo : il nous invite à une soirée. Un DJ connu mixe dans un club branché. Je suis complètement hystérique, hyper contente et totalement terrifiée : je suis persuadée que le moment est venu de perdre ma virginité.
J’avais pensé à tout sauf à ça. Solène et moi passons l’après-midi dans ma chambre à sélectionner des fringues, du maquillage et surtout de la lingerie.
« Qu’est-ce que je mets ?
— Des trucs de bonnasse !
— Oh mon Dieu ! Je vais me taper Théodore, c’est sûr. J’ai trop peur. Je flippe à mort.
— Mais non, tout va bien se passer.
— Mais pour toi, la première fois a été complètement ratée.
— C’est normal, j’ai fait ça avec un puceau.
— C’est vrai qu’il doit avoir vachement d’expérience… Je vais avoir l’air nulle !
— Non, tu vas avoir l’air vierge. »
Quatre heures plus tard, nous retrouvons Théo et ses potes dans un bar. Il se passe un truc… Je sais pas quoi… Un truc qui fait que j’y crois. Théodore et moi nous parlons du bout des lèvres en évitant de nous toucher, de nous regarder. Il est aussi gêné que moi. Je commence à croire que j’ai vraiment moyen avec lui.
Quelques verres plus tard, j’ai la tête qui tourne, je suis guillerette et je ris sottement. Solène est ivre aussi, mais à la différence de moi, elle fait preuve de beaucoup d’esprit et de perspicacité :
« Dis Théodore, c’est pas très déontologique d’inviter ton élève à passer la soirée avec toi, si ? » Je lui donne un coup de coude. Qu’est-ce qui lui prend ? Il rougit et bégaie. Dans sa barbe, il balbutie :
« Non pas trop… »
Elle poursuit, tenace :
« Et tu tenais quand même à nous emmener ici ? Tu risques quand même ton job si nos parents l’apprennent.
— Je tenais vraiment à emmener Faustine ici. »
Il me fixe. Je ne sais pas encore soutenir le regard des hommes alors mes paupières se baissent timidement. Puérilement. J’ai envie de m’arracher les yeux.
Solène est triomphante, elle lui a extorqué les aveux que nous attendions depuis si longtemps, elle veut forcer les choses. « Alors on y va à cette teuf ou pas ? »
Dans le club, enivrée par l’amour, savourant les derniers restes de mon innocence déjà bien entamée, impatiente de passer aux choses sérieuses, je danse éperdument sur la piste. Théodore, au bar, continue de boire. Solène ne trouve aucun garçon à son goût, elle fait le piquet contre une colonne en métal.
Puis, Théo vient me chercher par la main. Enfin. La musique est assourdissante. Il crie quelque chose, je n’entends rien. Il se rapproche. Les basses retentissent dans tout mon corps. Le souffle de Théo dans mon oreille électrise ma nuque, mes épaules. Je n’entends rien, il parle trop bas. Je tourne la tête pour le lui dire, nos bouches se rencontrent. Je me noie dans ses yeux ténébreux. Ses mains pâles attrapent mon visage sculpté dans l’ébène. Ses lèvres effleurent les miennes. Je suis prête à imploser. Nous nous embrassons longuement, tranquillement, profondément. Nous prolongeons chaque minute comme s’il s’agissait de la dernière en plongeant l’un dans l’autre continuellement. Sa langue entre dans ma bouche et en ressort doucement. La mienne veut la retenir, elle se rue entre ses lèvres et s’enroule autour de la chair rose et tendre. Nous nous sourions affectueusement sans décoller nos lèvres. J’entrouvre les yeux pour le contempler. Il est tellement beau. Les faisceaux de lumière balaient la piste. J’ai le tournis, je clos mes paupières et m’accroche au corps de Théo. Ses mains glissent le long de mon buste, elles s’arrêtent sur mes hanches. Il fouille mes cheveux comme à la recherche d’un parfum ou d’une texture. Ses dents croquent légèrement le lobe de mon oreille, sa langue danse sur mon cou. Entre mes jambes, dans mon ventre, tout n’est plus que tumulte savoureux. Minimale. Un hit musical retentit. Les clubbeurs se ruent sur la piste. Nous ne nous lâchons pas. Je sens les tissus flottants des robes et la toile raide des jeans qui s‘agitent autour de nous sans jamais nous bousculer. Nous sommes invincibles. Je m’agrippe à son tee-shirt. Il est habillé comme un adolescent. Sous mes doigts, je perçois ses pectoraux. Ses biceps sont plus larges et plus musclés que ce que j’avais cru discerner. Je prends conscience du corps de l’homme. Une onde de désir sillonne ma colonne vertébrale, elle prend naissance dans mon coccyx brûlant et atteint ma nuque pour exploser dans mon crâne en un millier de palpitations. Instinctivement, j’ondule : mon bassin se plaque contre son bas-ventre en tournoyant. Il déshabille mon épaule et la mord violemment. Les va-et-vient de mon pubis sont plus appuyés, son sexe se dresse, je le sens court et fort. Il passe sa main entre mes fesses, j’écarte les cuisses. Je pantèle. Il chuchote : « Rentrons ». Je le suis.

Dans le taxi, Solène est silencieuse. Théodore est calme, il est entre nous. Le conducteur, lui, ne bouge pas. Il est toujours pareil, toujours le même. Son regard est immuablement placide, ses gestes sont éternellement tranquilles. Rien ne semble l’affecter : il a déjà tout vu, tout entendu. Il n’y a pas de place pour la surprise et l’imprévu. Je regarde par la fenêtre, un sourire aux lèvres. Je ne remarque pas que Théo est plus distant que tout à l’heure. À mon âge, on ne remarque pas ce genre de détails qui prennent, par la suite, toute leur importance. Je suis captivée par les lumières de la ville. Ce trajet est le dernier de mon enfance. Je suis prête.
Nous sommes arrivés. Solène disparaît dans l’ancienne chambre de Jane, c’est comme si elle n’avait jamais été là. Théodore va dans la cuisine. Je le suis. Il ne se retourne pas, ne m’accorde aucun regard. Il se sert un grand verre d’eau et boit. « Tu m’en donnes ? », je quémande sa considération. Il me tend le verre, je pose mes lèvres sur la trace qu’ont laissée les siennes et je les trempe dans le liquide rafraîchissant. Je lui rends

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