Nous deux, la vie (pulp gay)
143 pages
Français

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Nous deux, la vie (pulp gay) , livre ebook

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Description

Nous deux, la vie
Jean-Marc Brières
Texte long : 635 000 car.
Léo, en fait l'auteur du livre, nous propose un retour sur une vie bien remplie entre un métier prenant et un homme avec lequel il va travailler et qu'il aime tendrement : Khédir. Cela ne l'empêche pas de raconter de façon gaillarde leurs aventures car ces deux-là aiment le sexe qui le leur rend bien !
Jean-Marc nous présente une belle tranche de vie de 35 ans.
Retrouvez tous nos titres sur http://www.textesgais.fr/

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 décembre 2013
Nombre de lectures 3
EAN13 9782363078353
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nous deux, la vie
(630 000 caractères)
 
de Jean-Marc Brières
 
 
 
 
 
 
 
Avertissement .
Ce récit narre quelques faits vécus, de l'année 1978 à l'an 2013. Noms des personnes, lieux et dates ont été changés.
D'autres faits sont totalement imaginaires.
Les rappels de faits historiques ont été choisis de façon totalement aléatoire, aucun critère particulier n'ayant influencé ce choix.
La vie est faite essentiellement d'amour et de travail. On passe sa vie à aimer (ou chercher à aimer) et à travailler afin d'aimer dans les meilleures conditions possibles. Alors pourquoi déguiser la sexualité ? Je la décris comme je décris les vies professionnelles. Rien de plus, rien de moins. La sexualité, quand on aime, n'est pas pornographique. Le travail, quand on l'aime, n'est pas une corvée.
 
 
 
Chapitre 1 : Première nuit, premier jour, première semaine
 
 
Nous écoutons nos respirations. Lui me couvre de petits baisers sur le visage, dans le cou, derrière les oreilles. Moi, je l'admire, me demandant comment un mec comme lui peut se satisfaire d'un médiocre comme moi. Je repense à mon cher copain André. S'il était à mes côtés, il m'infligerait une de ses remontrances comme quoi je me dévalorise. Il avait raison, il a encore raison. Alors je ne me préoccupe que de celui qui me tient fort contre lui. Allongés tous deux sur l'étroite couchette de cette cabine de sauna, nos corps s'agglutinent l'un contre l'autre, laissant deviner les désirs qui montent en chacun de nous. Les yeux de Khédir étincellent. Ses narines frémissent à l'approche de nos lèvres. Nos mains tremblent tout en savourant la douceur des peaux, le chatoyant des systèmes pileux. Nous poussons un soupir d'émerveillement tandis que nos langues se fourvoient dans un baiser tendre et langoureux. Profitant de ce que nous reprenons nos respirations, il murmure :
— Que je t'aime, Léo ! Nous avons perdu bien trop de temps.
Il prend possession de moi, pénètre en moi, vibre en moi, se dissémine en moi. Apaisé, Khédir se met au service de mon plaisir, jouant de mon pénis qu'il masturbe, ne négligeant jamais de rouler mes noisettes entre ses doigts. Je vibre près de lui, je m'éparpille au-dessus de lui. Un long baiser clôt ce premier contact charnel, intense, passionnel, bien que des plus conventionnels entre deux hommes. Main dans la main, nous nous rendons sous la douche où nous nettoyons mutuellement nos corps non sans reproduire quelques bécots de-ci, de-là ou admirer l'éveil de nos verges encore affamées des chairs de l'autre. Plus rien ne nous retient en ce lieu, excepté le souvenir de notre premier assouvissement amoureux. Nous n'aurons pas l'occasion d'y revenir puisque le sauna fermera définitivement quelques semaines après.
Comme si c'était le plus naturel du monde, je suis Khédir, là où il va.
Arrivés chez lui, quelques étreintes silencieuses nous prouvent nos sentiments naissants. À mon tour, je susurre, timide :
— J'aurais dû te le dire le jour où je t'ai embauché, Khédir. Tu es le plus beau mec de ma vie, celui que je désire le plus, celui que j'aime à la folie.
Sourire radieux de Khédir qui me soulève, m'obligeant à baisser la tête afin d'unir nos lèvres. Il m'abandonne sur un vieux canapé défraîchi, s'affaire dans son coin-cuisine, m'apporte un café à la turque. Il s'assied à mes côtés, ne me quittant pas du regard. Un peu triste, il regrette :
— Désolé pour le décor et la modestie des lieux. Mais les faveurs salariales dont tu viens de me gratifier ne produisent pas encore un effet tangible sur ma bourse.
— Je sais. Le principal, c'est que ce soit ton coin à toi, rien qu'à toi. Mais tu devrais penser à toi, avant de t'occuper d'une famille qui ne semble pas apprécier tes efforts pour l'installer confortablement.
— Je vois. François et Pierre ont parlé, n'est-ce pas ?
— Ne leur en veux pas. Avant qu'ils ne me parlent de toi, j'étais persuadé que tu aimais les femmes. Je croyais que ta sœur était en réalité ta fiancée. Ils m'ont ouvert les yeux, en quelque sorte. De plus, ils m'ont expliqué les raisons de ton éternel manque d'argent. Mais je peux te jurer que tu aurais quand même obtenu les avantages que je t'ai accordés, même s'ils n'avaient rien dit. En fait, je ne savais comment me dépatouiller pour te dire que je te voulais à moi. Je pensais peut-être t'acheter, qui sait !...
Je l'écoute se raconter, confirmant ce que je savais déjà par nos amis. Il termine :
— … Maintenant que je t'ai à moi, enfin je l'espère, je vais devoir affronter ma famille en choisissant entre toi et elle, entre mon amour pour toi et mes liens familiaux auxquels sont attachées tant de coutumes.
Je comprends, dépose un baiser sur sa joue :
— Dis-moi si je peux faire quelque chose pour t'aider.
— M'aimer et te laisser aimer par moi.
Ses bras m'enveloppent de nouveau. Sa tête se niche contre mon cou. Nous nous allongeons, lui s'affale sur moi : le sommier est en mauvais état qui creuse comme un « ravin » au milieu. Je sens la virilité de Khédir qui se tend. La mienne ne reste pas flasque. Il place son visage face au mien :
— Je crois que nous devons apaiser nos sens. Les contrarier serait nous contrarier.
— Alors, ne contrarions rien ni personne.
Je me glisse sous lui, tête-bêche, laissant mes doigts déboutonner son pantalon. Ses mains procèdent à l'identique, sur moi. Cinq minutes plus tard, je savoure sa liqueur virile, laissant la mienne inonder sa face ébahie. Il me fait goûter, lui-même léchant un de ses doigts. Liqueurs que nous mêlons lors d'un baiser très long et très tendre. Je renaude gentiment :
— Après avoir calmé notre soif, si nous calmions notre faim. J'ai l'estomac sous les talons.
— Voyons les victuailles contenues dans mon frigo.
J'hésite à lui proposer de venir à la maison, question confort. Je n'en fais rien. Je le pense heureux de me recevoir chez lui, de m'inviter à dîner chez lui.
Nous grignotons un demi-poulet froid accompagné de chips, le tout arrosé d'eau du robinet. Un yaourt nature terminera le festin. Je vois Khédir inquiet, croyant que je n'apprécie pas, soucieux de me savoir content. Je lui prouve mon bonheur en mangeant la volaille avec les doigts (pour un ancien maître d'hôtel, je la fiche mal !) idem pour les chips. Il suce mes doigts couverts de jus gras. Je suce les siens. Nos regards de braise disent combien la nuit sera chaude d'amour et de passion.
Il refuse que je l'aide pour la vaisselle, arguant :
— Tu es l'invité d'honneur. Chez nous, quand on reçoit, les invités ne paient rien, ne font rien tout le temps qu'ils restent, c'est la coutume.
— Bien. Alors si je t'invite à la maison…
— Tu bosses pour ton Khédir qui se la coulera douce.
— D'accord, j'en prends note et accepte de recevoir mon Khédir quand il le voudra.
Nouvel enlacement, nouveau baiser.
Il me demande de rester. Donc nous passerons notre première nuit ensemble chez lui. Ce qui le rend fier, apparemment. Je ne vois pas de réveil :
— Dis-moi, tu penses à demain ? Comment fais-tu pour te réveiller ?
— Mon horloge corporelle me dit quand c'est l'heure. Je dois posséder les qualités matinales d'un coq. Tu as pu remarquer, mon cher patron, que je ne suis jamais arrivé en retard au bureau.
— Je l'ai noté, effectivement.
Khédir change les draps, me demande ce que je prends le matin au petit déjeuner puis :
— Je n'ai que cette vieille literie à t'offrir.
— Je ne crois pas que nous prenions le temps d'apprécier la vieille literie, comme tu dis. À moins que tu ne sois lassé de mes appâts ?
Il saute sur moi, plaque sa bouche sur mon cou, aspire, dessinant un magnifique suçon que je me verrai tenu de camoufler. Un peu contrit, il reconnaît :
— Tu sais, je ne pense pas que cette vieille literie pourra supporter le poids de nos deux corps. Déjà que je dors sur le bord droit afin d'éviter le trou au milieu : le sommier est fichu.
— C'est à ce point ?
— Oui, à ce point.
— Et si je te propose de venir chez moi ?
— Je n'osais pas te le demander. J'avais un peu honte…
— Crétin adorable ! Et moi qui n'osais pas te le proposer de peur de t'offenser. Comme quoi, nous devons nous parler.
Une heure de balade à pied. Nous rions de nos hésitations passées. Je raconte mes rebuffades afin de ne pas lui montrer combien il m'attirait. Il narre ses ruses en vue de les éviter ou de les contrecarrer. Je parle de mes craintes de le voir quitter son emploi suite à ces mêmes incessantes rebuffades. Il me narre les siennes de se voir jeter de son poste et de son assiduité uniquement destinée à le préserver, ce poste. Il m'emmène dans un petit estaminet tenu par ses amis marocains. Je goûte un thé à la menthe, un vrai selon Khédir. Plus loin il m'entraîne chez de vieux commerçants, couple hors d'âge, perclus de rhumatismes, mais également couverts de dettes. Passées les politesses et autres marques de respect, on m'explique le but réel de cette visite. Je comprends le dilemme. Une caution les sauverait tout en leur permettant la mise à jour de leurs retards en divers domaines. Khédir n'a pas la surface financière nécessaire et le regrette profondément. Moi, j'ai mon étude, mon appartement, même si je n'ai aucune économie et pas mal de dettes encore. J'accepte d'apporter mon aide. Les vieux pleurent de joie. Khédir m'enlace devant eux, dépose ses lèvres sur les miennes, baiser pudique, mais chaleureux. Donc, ils savent pour lui. Nous reprenons notre trajet, Khédir un gros dossier sous le bras. Il précise :
— … Je ne savais plus quoi faire pour les aider. Je devais les voir ce soir pour le leur dire. J'avais tellement la rogne que je suis allé au sauna, pensant me défouler un peu bestialement. Mais de suite je t'ai vu, rentrant dans cette cabine et t'endormir. La bête s'est tue laissant place à l'amoureux transi.
— Très jolie façon de me dire que j'apaise tes humeurs malignes. Un compliment, n'est-ce pas ?
— C'en est un. Merci de les sauver, ces braves gens. Ils ont deux fils qu'ils ne voient plus depuis des années. Je les ai contactés, ils ont refu

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