Pavlik (pulp gay)
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Pavlik (pulp gay) , livre ebook

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Description

Pavlik

Alex D.

Pulp de 143 000 caractères
Aujourd'hui, Pavlik était âgé de vingt-quatre ans passés et il calcula qu'Yvan devait en avoir vingt-et-un. Le cœur rempli d'allégresse à la pensée de l'arrivée prochaine de son ami, il se leva pour aller faire couler son bain, puis se dirigea vers la chambre. « Yvan sera mon cadeau de Noël ! » se dit-il
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Informations

Publié par
Date de parution 24 janvier 2013
Nombre de lectures 11
EAN13 9782363075369
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pavlik
Alex D.
Prague, 1990.
Chapitre 1
Pavlik sortit de l'immeuble et l'air froid de la rue le surprit. Le jeune homme frissonna en refermant le col de son manteau. Sa journée de labeur au bureau était finie et il se dirigea d'un pas rapide vers son appartement. À présent, il avait envie d'un bon bain chaud pour oublier la fatigue de la journée. Il était encore assez tôt, mais l'obscurité hivernale avait déjà remplacé la lumière du jour. Pavlik suivit l'avenue brillamment illuminée et décorée. On était maintenant proche de Noël et les boutiques se montraient sous leurs plus beaux aspects. Gagné malgré lui par l'atmosphère festive, Pavlik se dit qu'il sortirait-il peut-être à nouveau ce soir, pour flâner le long des boulevards. Son meilleur ami, Rudy, s'était marié et était parti récemment vivre à l'étranger. Leur fraternelle complicité s'était vue ainsi brutalement interrompue et Pavlik restait désormais à peu près seul. Il arriva bientôt chez lui et il ouvrit machinalement sa boîte aux lettres. « Certainement encore des factures et de la pub ! » Pensa-t-il. Effectivement, la facture de l'électricité et une lettre côtoyaient les prospectus bariolés. Dédaignant l'ascenseur, Pavlik monta les escaliers en souplesse et arriva au deuxième étage. Il ouvrit la porte de son appartement et referma aussitôt. Il se débarrassa de son manteau et s'assit sur le sofa pour lire son courrier. Un large sourire éclaira son visage alors qu'il prenait connaissance de la lettre. Elle provenait d'Yvan son cousin de Cracovie. Le jeune homme lui annonçait qu'il venait prochainement à Prague pour terminer ses études universitaires. Yvan n'avait pas de logement prévu et il demandait à Pavlik s'il pouvait l'héberger pour un temps. Sous le coup de cette nouvelle, le cœur de Pavlik se remplit de joie !
Le jeune homme s'assit sur le sofa et réfléchit. Les souvenirs des années passées revinrent à sa mémoire. Il y avait maintenant plus de cinq ans qu'il n’avait revu Yvan ! Comment serait-il à présent ? La dernière image qu'il gardait de son jeune cousin, était celle d'un bel adolescent de seize ans, taquin, et joueur, adepte comme lui du football et des sorties. Ignorant les avances des filles du lycée, Yvan passait tous ses moments libres avec Pavlik, l'accompagnant partout où il allait. Leur relation était celle d'un frère ainé et son cadet. Lorsque Yvan avait dû quitter Prague pour suivre ses parents à l'autre bout du pays, l'un et l'autre souffrirent de l'absence, puis la routine les accapara et ils s'y habituèrent tant bien que mal.
Aujourd'hui, Pavlik était âgé de vingt-quatre ans passés et il calcula qu'Yvan devait en avoir vingt-et-un. Le cœur rempli d'allégresse à la pensée de l'arrivée prochaine de son cousin, il se leva pour aller faire couler son bain, puis se dirigea vers la chambre. « Yvan sera mon cadeau de Noël ! » se dit-il en commençant à se déshabiller. Il jetait au fur et à mesure ses vêtements sur le lit et finalement, pris le temps de se contempler nu devant le miroir. Le reflet de son corps lui plût et un sourire éclaira ses traits. En effet, Pavlik était beau ! Magnifiquement beau ! Et il le savait depuis longtemps. Il possédait une silhouette athlétique, mince et musclée, aux pectoraux saillants et aux épaules larges. Le foot et la natation avaient contribué à modeler ses cuisses et ses fesses rondes et fermes, encadrées par ses hanches étroites. Ses avant-bras et ses mollets étaient recouverts d'une fine couche de poils noirs qui soulignaient sa masculinité, renforcée par les poils bouclés de son pubis, taillés avec soin.
Outre son physique attractif, Pavlik possédait un visage aux traits fins et réguliers dont la mâle beauté lui avait valu de nombreux succès et il avait récemment attiré l'attention d'une agence de casting. Ses cheveux noir coupé court, son menton rasé de près, son nez droit et ses lèvres pleines et sensuelles, doublées d'un sourire charmeur, avaient ses atouts décisifs. Nadia, une amie, l'avait récemment présenté à Derek, un jeune photographe de talent. Ce dernier travaillait dans une agence de publicité et il lui avait proposé de faire un essai. Pavlik, après quelques hésitations, s'était finalement laissé convaincre. Il pensa qu'après tout, il ne risquait rien et que le cachet qu'il toucherait améliorerait indiscutablement ses fins de mois ! À présent, il pensait que c'était une super idée, car il bénéficierait d'un revenu supplémentaire pour subvenir le cas échéant aux besoins d'Yvan, dont il ignorait la situation financière.
Ces perspectives positives le stimulaient et Pavlik s'approcha du miroir. Il caressa d'une main ses pectoraux et de l'autre, descendit machinalement vers ses organes génitaux. Les aventures sexuelles de Pavlik se limitaient, depuis longtemps déjà, à des rencontres occasionnelles au hammam du quartier des affaires. Ce lieu, exclusivement masculin, était fréquenté par les hommes des classes moyennes de la société. L'obscurité et la vapeur épaisse du local favorisaient les caresses et les échanges sexuels furtifs, tout en garantissant l'anonymat des partenaires. Lorsqu'il en ressentait le besoin comme à présent, Pavlik s'y rendait, certain d'y trouver rapidement un partenaire, prêt à assouvir son désir avec lui. Souvent, il lui arrivait que l'un d'eux désire poursuivre plus avant une relation intime. S'agissant le plus souvent d'une motivation essentiellement charnelle, Pavlik n'y donnait jamais suite. Ainsi, bien qu'ayant de nombreux prétendants, Pavlik jusqu'à présent, avait été bien seul.
Cependant ce soir, tandis que tel Narcisse il contemplait son corps nu, l'image d'Yvan s'imposa à son esprit et il sut que son destin allait changer. Pavlik sortit de la chambre et pénétra dans la salle de bain. Durant un long moment, il savoura le contact de l'eau tiède. Puis, il se rinça et enfila un peignoir. Portant son regard sur l'horloge, il pensa qu'Yvan devait être arrivé chez lui et qu'il était temps de lui téléphoner. Le cœur battant, il marqua le numéro, entendit la sonnerie, puis une voix lui répondit :
— Ouais, allo ?
— Allo Yvan ? De retour parmi nous ? Comment tu vas p'tit branleur, depuis tout ce temps ?
— Super ! Comment vas-tu cousin Pavlik ?
Pavlik se sentit étrangement remué par la voix qui résonnait au bout du fil. Ce n'était plus la voix mutante de l'adolescent qu'il avait connu, mais une voix mâle et assurée, qui le faisait bander.
— Je ne peux être libre qu'à partir du 24 décembre ; ça te pose un problème ? demanda son jeune cousin.
— Pas de problème, Yvan ! Tu viens quand tu peux, je t'attends !
— OK, Pavlik. Excuse-moi, mais tu sais j'ai encore pas mal de choses à terminer ici et……
Au fur et à mesure qu'Yvan parlait, Pavlik sentit son sexe se redresser et finir par pointer hardiment en dehors du peignoir. « Bon D. qu’est-ce qui m'arrive ? » Pensa-t-il. Et il dut se
rendre compte qu'a l'évidence, la voix chaude et sensuelle de son cousin l'excitait ! Les deux hommes conversèrent encore un moment, sans que l'un ou l'autre ne se décide à raccrocher. Finalement, Pavlik se décida :
— Maintenant que tu as mon téléphone, appelle-moi quand tu veux ! Yvan, je t'embrasse ! À bientôt !
— À bientôt Pavlik. Moi aussi, je t'embrasse !
Pavlik resta un moment près du téléphone ; il regardait amusé, sa bite bandée. Incroyable ! La seule voix d'Yvan avait réussi à éveiller son désir. « Si c'est ce que je pense, ça promet ! » Se dit-il. Il prit sa décision rapidement et s'habilla en hâte afin d'aller faire un tour au hammam.
Le lendemain était un samedi et Pavlik en profita pour s'organiser en vue de l'installation prochaine d'Yvan. Il lui restait encore quelques jours avant son arrivée, mais l'appartement était de dimensions plutôt réduites et par conséquent, la place y était comptée. Il commença donc par l'élimination de toutes les choses inutiles qui encombraient étagères et placards.
Pavlik habitait depuis deux ans, un immeuble tranquille, non loin du centre de Prague. Il disposait là d'une petite cuisine, d'un salon et d'une unique chambre avec salle de bain et commodités. Pavlik s'y sentait à l'aise et le côté discret des lieux lui plaisait. Il n'avait pas de souci particulier quant à Yvan, car il savait que son cousin, habitué aux chambres d'étudiant, n'était pas exigeant. Par chance, la chambre possédait un vaste placard de rangement et le lit était prévu pour deux. Ainsi, Yvan pourrait dormir avec lui et ils se rappelleraient le bon vieux temps des vacances !
Le jeune homme entreprit d'effectuer un rangement rationnel de ses affaires afin de faire de la place pour celles d'Yvan. Cette tâche l'occupa une grande partie de la journée. Puis, il alla au ciné où il retrouva Nadia en compagnie de quelques amis. Rentré chez lui, il s'allongea sur le sofa, laissant son esprit vagabonder vers les années heureuses où lui et Yvan se disputaient des parties de foot sur le terrain vague, près de la maison familiale. Il essayait vainement de s'imaginer Yvan adulte avec un corps et un visage correspondants à la voix chaude du téléphone. Finalement, il renonça et finit par s'endormir. Le lendemain après-midi, Pavlik sortit de son bureau un peu avant l'heure afin de se rendre à l'agence de casting. La température extérieure était froide et le jeune homme pressa le pas en direction du grand immeuble vitré où siégeait l'Agence de publicité. Lorsque Pavlik s'engouffra dans le hall, une douce chaleur l'envahit. La décoration du lieu était soignée et des plantes vertes de toutes sortes agrémentaient les moindres recoins. Il se dirigea vers l'accueil où une jeune fille le renseigna.
— Bonsoir Monsieur. Agence K. Troisième étage. Elle sourit et lança un œil intéressé sur la silhouette virile du jeune homme. Pavlik connaissait son pouvoir de séduction sur les femmes et il se sentit spécialement encouragé. Il souhaitait faire aussi bon effet sur les agents du casting.
Arrivé à l'étage, il fut aussitôt pris en charge par le photographe de l'agence.
— Salut Pavlik ! Content de te voir !
— Salut Derek !
Derek était un homme sensiblement du même âge que Pavlik. Un garçon sympathique, aux manières affables et simples. Il posa amicalement sa main sur l'épaule de son visiteur et dit :
— On y va ? Le boss t'attend !
Pavlik vaguement intimidé pénétra dans le bureau et vit avec soulagement que Januz était un type à peine plus âgé que lui.
— Bel homme ! dit Januz en guise de bienvenu. Il tendit spontanément la main à Pavlik et ajouta avec un franc sourire :
— Bienvenu Pavlik ! Nadia m'a longuement parlé de toi. Aussi, je pense que tu devrais correspondre à ce qu'on cherche !
Pavlik se sentit à l'aise en peu de temps et ils trouvèrent un terrain d'entente sur le job, le contrat, la nature et la rémunération des prestations.
— Si tu es prêt, on peut commencer quelques photos d'essai, dit Derek
— C'est OK pour moi ! dit Pavlik.
— Alors, allons-y ! dit Januz. Il le fit passer dans une pièce attenante qui servait de vestiaire et de salle d'essayage. Pendant que Derek s'occupait de l'éclairage dans la salle de prise de vues, Januz expliqua à Pavlik que les clients de son agence étaient surtout des firmes de confections de vêtements de tous genres.
— Bon, déshabille-toi, je reviens. Januz partit chercher des échantillons de vêtements et lorsqu'il revint peu après, Pavlik était en slip assis sur une chaise, vaguement anxieux.
— Lève-toi, s'il te plaît. Pavlik obéit et Januz l'examina attentivement, sous toutes les coutures.
— Système pileux discret et bien réparti. Musculature fine bien dessinée. Non seulement tu as le visage de l'emploi, mais en plus, tu as le physique pour aller loin ! Ça t'ouvre des perspectives.
— Tu crois ? demanda Pavlik.
— Tu parles si je crois. Bon, on en discute après. Pour le moment habille-toi, Derek est prêt.
Ils effectuèrent plusieurs séances de photos avec divers costumes de ville, puis les tenues de sport. Pavlik montra vite un talent inné pour les prestations photographiques, trouvant de lui-même les poses les plus avantageuses mettant en valeur son corps et les vêtements qu'il portait.
— On dirait qu'on a trouvé Le Mec ! dit Januz surpris de la facilité avec laquelle Pavlik s'adaptait.
— Ouais, tu l'as dit, dit Derek.
Cet enthousiasme des deux hommes encouragea Pavlik. Ainsi la chance lui souriait ! À présent il ne regrettait pas d'avoir franchi le pas en écoutant Nadia, en oubliant ses préjugés. À la fin de sa prestation, Januz lui montra sa satisfaction sans réserve en lui donnant un acompte substantiel, puis l'invita à dîner en compagnie de Derek. Lorsqu'ils se retrouvèrent dans un petit restau non loin de l'agence, Januz dit à Pavlik
— Tu n'as pas l'air d'être un garçon coincé Pavlik ?
— Ben, pas plus que ça. Faut voir, dit celui-ci prudemment. Januz sembla réfléchir un court instant :
— Tu as un corps superbe et tu le sais ! Le jeune homme ne répondit pas et Januz poursuivit :
— Voilà ce que je te propose en plus du contrat actuel qui concerne la pub des vêtements de ville et de sport. Parmi mes clients, j'ai des fabriques de sous-vêtements de toutes sortes pour hommes et femmes. Et parmi eux, des styles plus ou moins sexy. Je pense que tu ferais un modèle idéal pour la promotion de cette ligne de textiles pour homme. Cela pourrait inclure aussi les produits de toilette masculins.
— Ça me parait cool. Surtout si ça paie bien.
— Alors, reviens demain soir et on fera quelques épreuves afin de voir ce que ça donne. Si ça leur plaît, ça peut aller très vite pour toi. Qu'en penses-tu ?
— C'est d'accord.
Le lendemain, Pavlik était fidèle au rendez-vous. Derek s'affairait au studio et Pavlik entra aussitôt au vestiaire où Januz avait préparé plusieurs échantillons de sous-vêtements masculins. Pavlik se déshabilla rapidement et suivit les instructions de Januz quant à l'ordre des essais. Derek prit plusieurs photos de Pavlik en sous-vêtement, de face, de dos, de profil, sous diverses poses mettant en valeur ses rondeurs viriles et son entrejambe. La séance terminée, Derek fit quelques tirages et les épreuves parurent satisfaire totalement Januz. Derek commenta :
— Tu vois Pavlik, dans ce métier, il est important que le modèle et la photo soient au top, car les gens s'identifient à ce qu'ils voient sur l'image, lorsqu'ils achètent les vêtements ou les sous-vêtements.
— Si ça ne leur convient pas, je me demande qui ils pourraient bien trouver d'autre ! dit Januz qui examinait les photos...
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