La lecture à portée de main
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Description
Informations
Publié par | Le Lys Bleu Éditions |
Date de parution | 20 novembre 2019 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9791037701893 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0025€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Lexie.
Pinky Swear It
Roman
© Lys Bleu Éditions – Lexie.
ISBN : 979-10-377-0189-3
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Au cours de votre lecture, vous pourrez tomber sur certains passages pouvant potentiellement heurter votre sensibilité. Je suis désolée si c’est le cas, ce n’était pas mon but. Prenez soin de vous, vraiment, préservez-vous. Le monde dehors est trop dur pour que vous vous laissiez atteindre par quelques mots écrits dans ce livre. Rappelez-vous que tout ceci est une fiction, elle n’est inspirée d’aucun fait réel m’étant arrivé.
Prologue.
Des cris, de l’agitation, des rires, des pleurs.
Tout un tas de choses qui font d’un jardin d’enfants ce qu’il est.
Tant d’enfants qui courent sautent, partout.
Les toboggans sont pris d’assaut, et les bacs à sable sont envahis.
L’endroit grouille à la manière d’une fourmilière, et l’effervescence inquiète les quelques paires d’yeux qui s’évertuent à veiller sur les piles électriques qui ne leur laissent pas une seconde de répit. Bon sang que ça peut être crevant.
Cependant, il en reste certains qui gardent leur calme malgré le brouhaha ambiant.
Isolés, assis face à face, des feuilles vierges devant eux et des crayons de couleur à la main, le silence qui les enveloppe n’en est que plus rassurant.
Aucun n’ose parler pour l’instant, préférant leurs dessins à leur conversation.
C’était leur petit rituel à eux. Ils passaient plusieurs minutes, silencieux, gribouillant ce qui leur passait par la tête. Au fil du temps, leurs gribouillages s’étaient transformés en dessins, et ces dessins se complétaient toujours. Que ça soit par la symbolique ou par le motif, ils n’y faisaient même plus attention depuis le temps.
— Harry ? Une voix fluette s’éleva, signe que le délai était dépassé.
— Oui ?
— Qu’est-ce qu’il va se passer quand l’année se terminera ?
— Je n’en sais rien… répondit sincèrement le petit garçon.
— Tu vas partir, toi aussi ?
— Pas sans toi.
— Pour de vrai ?
— Pour de vrai.
Le petit brun aux yeux bleus leva alors le petit doigt devant lui, et Harry fit de même avant de les entremêler.
Une promesse silencieuse tenue par deux meilleurs amis qui croyaient dur comme fer qu’ils n’aillaient jamais la briser.
Et pourtant… Ils ne savaient pas ce que l’avenir leur réservait.
Chapitre 1
Leyth
Lorsque j’entends la sonnerie de l’école retentir, j’ai le cœur qui me saute au bout des lèvres.
Je vois tous les enfants autour de moi se lever et partir chercher leurs affaires dans leurs casiers et par réflexe je cherche mon meilleur ami du regard. Lorsque je le vois, je range mes crayons dans ma trousse et me lève. Je me précipite pour sortir mon sac de mon compartiment pour le rejoindre dans le couloir, où il m’attend pour qu’on récupère nos vestes sur le porte-manteau.
— Harry ! Je crie en lui sautant dans les bras. Je sens son étreinte se resserrer autour de moi et il ne m’en faut pas plus pour éclater en sanglots. Je ne veux pas partir. Je ne veux pas te laisser !
Cela fait un moment que ma maman en parle alors je redoutais ce moment comme la peste.
Aujourd’hui, c’est le dernier jour d’école et ma maman m’a dit que je reviendrai plus dans cette école, qu’après les vacances j’irai dans l’école des grands. Mais moi je ne veux pas partir ! Je l’aime bien ma maîtresse d’ici. J’ai mes habitudes. J’ai mes amis. Et j’ai Harry ! Je ne veux pas le laisser !
Harry ne dit rien, il ne pleure pas, mais il s’accroche autant à moi que moi je m’accroche à lui. Je crois qu’il se retient de pleurer, pour ne pas me rendre encore plus triste, il l’a déjà fait avant, c’est lui qui me l’a dit.
Je crois que j’aurais préféré qu’il pleure un peu. Il me donne presque l’impression que ce n’est pas grave pour lui. Peut-être qu’il ne se rend pas compte ? Peut-être qu’il ne réalise pas que c’est le dernier jour avant la grande école ? Peut-être qu’on sera dans la même école et qu’il le sait, mais pas moi ?
Plus le temps passe, plus je suis perdu.
Du coin de l’œil, je vois ma maman s’approcher de moi avec la maman d’Harry.
À la hâte, je me détache de lui et je vois ses yeux tout rouges et remplis de larmes. Mon cœur se met à battre plus vite. Je n’ai jamais vu Harry pleurer, même quand il se fait mal. Il a toujours été plus fort que moi. C’est là que je réalise la gravité de la situation, encore plus fortement.
Je lève alors mon petit doigt entre nous avant de capter son regard.
— On ne s’oubliera pas d’accord ? On se reverra ? Je demande faiblement avec des sanglots dans la voix.
Harry se saisit de mon petit doigt avec le sien et les emmêle avant de m’offrir un pâle sourire.
— On ne s’oubliera pas et on se reverra. Il m’affirme.
Je lui rends alors son sourire et maman attrape ma main libre pendant que la maman d’Harry fait pareil avec lui.
— Allez les enfants, lâchez-vous, ce n’est pas la fin du monde, vous allez vous revoir ! On essaiera de s’arranger pendant les vacances si Aléna veut bien ! Ma mère propose en s’adressant à la maman d’Harry.
— Bien sûr ! Il n’y a pas de problèmes ! Comme l’a dit ta maman, Leyth, ce n’est pas la fin du monde que vous ne vous voyiez plus autant qu’avant. Aléna répond en me souriant comme si j’étais incapable de comprendre que la vie continuait après l’école.
Par politesse, je réponds à son sourire et elles échangent encore quelques banalités avant de s’éloigner chacune dans une direction opposée.
À partir d’une certaine distance, nos petits doigts, qu’Harry et moi n’avions pas lâchés, ont été obligés de se séparer. Comme un dessin sur une feuille qui se déchire en deux. C’est un peu de cette manière que je l’ai vécu, je crois : comme un déchirement.
La fin de l’école n’est pas la fin du monde, mais c’est la fin de mon monde.
Chapitre 2
Leyth
L’été vient de passer.
Et je crois, sans mentir, que c’était le plus long été depuis que je suis né.
J’ai passé chaque jour à attendre un appel qui n’est jamais venu. Une lettre qui n’a jamais été reçue.
Depuis le dernier jour d’école, je n’ai plus revu Harry, je n’ai plus entendu quoique ce soit qui le concernait de près ou de loin.
Même maman n&