13
pages
Français
Ebooks
2018
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Ebook
2018
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Publié par
Date de parution
02 avril 2018
Nombre de lectures
183
EAN13
1230002274010
Langue
Français
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Date de parution
02 avril 2018
Nombre de lectures
183
EAN13
1230002274010
Langue
Français
Porno & Révisions – Jour 2
Pauline Costa
Ce n’était décemment pas un temps à ouvrir un cahier. La canicule sévissait depuis plusieurs jours à Paris et la ville marinait dans une touffeur écrasante. La température dans l’appartement frôlait l’indécence et Melyssa avait beau se morigéner que c’était la dernière ligne droite avant le bac et que c’était maintenant ou jamais qu’il fallait mettre le coup de collier final, elle n’arrivait à rien. À rien, hormis à lambiner. Depuis qu’elle était levée, ses activités s’étaient limitées à se couler du lit au canapé puis du canapé au lit sans aucune conviction. La solitude qui baignait le grand appartement familial n’était pas non plus d’une grande aide à sa volonté. En l’absence de papa et maman, partis en province voir leur fille aînée, la jeune femme se faisait volontiers victime consentante de la paresse que la chaleur distillait en elle.
Il faudrait bien qu’elle s’y mette pourtant. Mais plus tard. Toujours plus tard. Allez, dans quinze minutes… Mais un regard vers la pile de livres et de cahiers qui l’attendaient suffisait à ébranler sa détermination. Hmmm, bon… Disons dans trente. Quand le podcast qu’elle suivait se terminerait.
Évidemment, quand le podcast en question arrivait à son terme, elle en relançait aussitôt un autre. Le dernier cette fois, promis .
De longues heures avaient filé ainsi, jusqu’à ce que le désœuvrement réveille en elle d’autres vices. Elle en ignorait les raisons, mais la chaleur la plongeait toujours dans un état secondaire, fait d’énervement et de tension sexuelle latente. Elle avait commencé à se toucher presque sans y penser pour se soulager, mais la sensualité de ces caresses solitaires avaient attisé les feux dévorants de sa luxure au lieu de les apaiser. La journée l’avait vue se séparer de son haut pour respirer plus à loisir, puis c’était le bas qui avait volé pour que sa main puisse avoir un accès plus direct à son sexe incandescent.
En culotte au-dessus de ses draps, Melyssa jouait avec sa féminité en ayant un œil distrait pour le youtuber qui occupait l’écran de son ordinateur. Ses doigts délicats aux ongles mauves vernis effleuraient et caressaient sans faiblir, mais sans parvenir à faire tomber la tension qui la tendait. Son sexe restait cette bouche vorace, insatiable, qui lui faisait savoir par les fourmillements qu’il envoyait dans son bas-ventre qu’il lui fallait plus, beaucoup plus que les pauvres doigts qu’elle lui donnait pour calmer sa faim. Ce dont Melyssa avait besoin, ce dont elle mourrait d’envie, c’était d’être prise. Elle savait déjà que ce ne serait qu’à cette seule condition que sa libido harcelante lui ficherait la paix. Tous les soulagements qu’elle pourrait éprouver d’ici là ne seraient que temporaires et dérisoires. Mais comment faire ? Ses plans culs étaient dans la même situation qu’elle : avec des révisions à gérer. Et pour son malheur, ils étaient des élèves bien plus sérieux qu’elle ne le serait jamais -et étroitement surveillés par les despotes qui leur servaient de parents. Aucun salut ne viendrait d’eux.
Elle n’y tint plus. Puisqu’elle n’avait personne sous la main, il ne lui restait plus qu’à se tourner vers le porno pour tenter d’arracher à son ventre la lave alanguie qui le retournait. Ses doigts volèrent sur le clavier.