Pour un rayon de soleil, tome 2/3
70 pages
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Pour un rayon de soleil, tome 2/3 , livre ebook

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Description

Pour un rayon de soleil, tome 2/3
Aline Khor
Roman de 223 000 caractères, 32 000 mots, 185 pages en équivalent papier.
« Il était beau, il était blond, et lumineux. Comme un rayon de soleil. Ne t’a-t-on jamais dit, Icare, que le soleil brûlerait tes ailes ? »
Ryse m’a mis en cage. Il me plume.
Chacun de ses coups, chacune de ses insultes, se collent à ma peau brûlée par le soleil.
Vous savez, ce soleil qui vous aveugle mais dont vous ne pouvez vous détourner... »
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: Éditions Textes Gais

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 novembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029403170
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pour un Rayon de Soleil #2
 
 
 
Aline Khor
 
 
 
Chapitre 14 : Faut qu’on parle.
Chapitre 15 : Le corps contre le cœur
Chapitre 16 : Boy
Chapitre 17 : L’aigle et le moineau
Chapitre 18 : Fin de partie
Chapitre 19 : Ne partons pas fâchés
Chapitre 20 : Diviser pour mieux régner
Chapitre 21 : Golden cage
Chapitre 22 : Problèmes de cœurs
Chapitre 23 : Should I stay or should I go?
Entre les pages
 
 
 
 
Chapitre 14 : Faut qu’on parle.
 
 
Seul et désœuvré, je me retrouvai à me morfondre dans le lit dès que je rentrai chez moi. Ryse m’avait laissé une plaie ouverte au cœur en m’insultant : mais qu’est-ce que j’avais fait pour mériter ça ? Il venait de passer ses nerfs sur moi alors je lui en voulais et j’étais en colère. Hors de question cette fois que je sois celui qui cherche à apaiser le conflit, il n’avait qu’à venir me parler de lui-même !
Oui j’étais un gamin... mais j’étais trop mal en ce moment pour supporter des disputes et seulement oser hausser la voix. Et dire qu’il y a quelques heures de cela j’étais enthousiaste à l’idée d’être en congé ! Maintenant mon trouble m’empêchait de réfléchir et de faire quoi que ce soit d’intéressant, je me contentais de river mon regard dans le vide et de balancer mes pieds.
J’avais besoin de voir des amis pour être réconforté, mais... avec Ryse c’était impensable, et quant à Kerian... le fait même de penser à lui me rappelait cette crise de jalousie que venait de faire mon copain. J’en tremblais, je n’avais même plus envie de prendre le risque après ça. Pas aujourd’hui du moins, je verrais Kerian un autre jour.
Après des heures de réflexion et tout autant de soupirs, une idée me revint en tête : la dernière fois quelques camarades de classe m’avaient proposé de sortir... pourquoi ne pas aller avec eux ce soir ? Ça me changerait les idées et me sortirait Ryse de la tête – enfin, espérais-je.
Un peu vide d’énergie je contactai Timothée, le gars qui m’avait invité, et jetai sans faire d’efforts une simple veste sur mes épaules. Ce n’était pas la peine de me mettre en valeur en ce moment, de toute façon peu important les soins que j’y mettais, je ne parvenais jamais à m’aimer suffisamment. Les piques que j’avais reçues ne cessaient de me hanter et de rabaisser l’estime déjà faible que j’avais de moi. Ce soir, j’aurais du mal à m’amuser.
Avec quelques autres gars, nous fîmes une virée dans un bar en ville. En terrasse, on profitait de l’air frais d’une nuit tout juste tombante, et il fallait avouer que ça me faisait du bien. Tout le stress qui m’était récemment tombé sur les épaules semblait se noyer dans mon verre d’alcool...
Oui vous avez bien lu, ne me regardez pas comme ça. J’avoue que je m’étais promis de ne plus toucher à ces choses depuis mon black out du cinq décembre, mais je sentais présentement que j’en avais besoin. Pour oublier mes problèmes, pour me sentir plus libre et pour me détendre.
Comme je n’avais pas l’habitude de boire et qu’habituellement je me l’interdisais, j’avais l’impression d’être un rebelle ou quelqu’un de mauvais... ce qui me faisait un peu rougir, mais visiblement les autres ne me jugeaient pas. Ils se contentaient de rire et de passer du bon temps comme c’était prévu. Heureusement je les connaissais tous, alors communiquer me demanda peu d’efforts malgré mon triste état. Je manquais seulement d’un peu de rires et de sourires ce soir-là.
— Tu te sens bien ? s’inquiéta Tristan qui avait été mon voisin de table pendant quelques semaines. Tu es plus joyeux d’habitude...
— C’est rien. Problèmes de cœur, marmonnai-je avec l’angoissante et douloureuse impression qu’en fait, je minimisais le problème.
— Oh pauvre chou, je te comprends ! Tiens bois un coup, ça te fera du bien.
Timothée semblait me prendre en pitié et me sourit avec une sincérité touchante. Je ne pus m’empêcher de lui sourire en retour – quoi que faiblement, mais l’intention y était – lorsqu’il m’offrit un verre avec une accolade en prime.
Pour être honnête, obtenir un peu de réconfort physique ne me fit pas de mal, même de la part d’un presque-inconnu... néanmoins une pensée noire vint habiter ma tête et me pourrir l’existence.
Et si... Ryse était jaloux ? Ça lui ressemblait bien, de péter un câble parce qu’un autre homme me passait un bras autour du cou ou s’autorisait une approche un peu trop tactile. S’il venait à l’apprendre, est-ce qu’il s’énerverait contre moi... ? Est-ce qu’il me rejetterait ?
Putain, même alors que j’étais sorti justement pour l’oublier, je n’arrivais pas à penser à autre chose qu’à mon homme ! C’était frustrant et anxiogène ; surtout que ma confession ne tarda pas à inspirer les autres, qui commencèrent à se raconter leur vie sentimentale. Sans trop pouvoir l’expliquer je me sentis alors très mal : peu importe ce que mes camarades racontaient à propos de leurs copines, j’avais toujours l’impression qu’ils étaient plus heureux que je ne l’étais actuellement...
Je les enviais. J’enrageais.
Afin de ne pas trop y prêter d’oreille, je m’occupai à enchaîner deux ou trois verres. Finalement je me réconciliais un peu avec l’alcool : il n’était peut-être pas uniquement ce monstre qui m’avait humilié jusqu’à l’amnésie...
En fait il était même plutôt agréable ; au bout d’un moment une pointe de chaleur se déclara dans mon ventre. C’était la même chaleur que je ressentais lorsque Ryse me faisait des bisous et me tenait dans ses bras... sauf qu’en ce moment le contexte l’empêchait de me serrer dans ses bras alors il fallait bien quelque chose pour le remplacer !
Après quelques heures je me sentis décrocher de toute conversation – celles-ci par ailleurs, avaient changé pour des sujets qui me mettaient moins mal à l’aise. Mon esprit se faisait totalement la malle et je baignais dans une sorte de bulle floue, qui ralentissait mes réflexes et réduisait mon champ de vision. Ma tête tournait un peu, mais je me sentais bien, j’avais chaud au cœur et j’avais presque oublié mes préoccupations...
Le groupe se leva de table et en voulant suivre le mouvement, je retombai sur le champ à ma place, vidé de mes forces. Je n’étais pas le seul à ne plus marcher droit, mais je dois avouer que cela me fit rire sans aucune raison logique. J’étais sûrement un peu... joyeux.
— T’as besoin qu’on te raccompagne ? me proposa un gars dont j’avais oublié le nom.
— … S’il te plaît...
J’opinai faiblement du chef, les membres tout engourdis, les pensées en pagaille. M’appuyant à la table, je parvins à tenir un peu debout ce qui m’apparut comme un miracle. Ciel, j’avais vraiment besoin que quelqu’un me ramène en effet !
L’on se fit tous la bise et des adieux aussi déchirants que j’étais déchiré, puis la bande se scinda. Je suivis mon preux chevalier servant dans sa voiture et me rasseoir fut une grande libération. Bon sang j’avais tellement de mal à contrôler mon corps... je m’entendais même raconter n’importe quoi sans pouvoir m’en empêcher, mais ça ne me déplaisait pas.
— Je te dépose où ? demanda le conducteur après m’avoir convaincu tant bien que mal d’attacher ma ceinture.
— Je... – je cherchai un moment mes mots et finalement, mon idée changea en cours de route. Tu peux m’emmener chez mon copain ?
— T’es sûr que c’est une bonne idée dans ton état ? releva-t-il sceptique.
— J’ai besoin de le voir...
Je ne savais pas pourquoi j’insistais ni où j’avais pu trouver une idée aussi débile... mais la fin de soirée approchait, je me sentais fatigué et un peu triste : ma dispute avec Ryse recommençait à me hanter. Je voulais absolument lui parler pour qu’on reparte sur de bonnes bases, c’était nécessaire... Sans cela je n’aurais jamais réussi à fermer l’œil ni à être complètement apaisé. Même si bourré comme j’étais, je me doutais que la conversation ne volerait pas haut.
Confronté à ma conviction, mon camarade – qui devait s’appeler Grégoire ou quelque chose comme ça, ça commençait à me revenir – finit par accepter de m’accompagner chez Ryse. Je lui donnai l’adresse et me remis entre ses mains, à moitié avachi pendant ce temps sur la banquette arrière.
J’ai mal à la tête. J’ai envie de dormir. Qu’est-ce que je vais lui dire ? Putain j’ai peur.
Nous arrivâmes un tantinet trop vite à mon goût et je descendis de la voiture, saluant mon adorable chauffeur et le remerciant d’avoir fait un détour pour moi. Puis je me retrouvai seul devant la porte du duplex, qui m’apparaissait anormalement grande et intimidante.
Je frappai doucement avec l’espoir d’une réponse imminente, qui ne vint pas. Silence nocturne. Je frappai une nouvelle fois... ensuite l’alcool eut raison de ma patience : je me laissai emporter.
— Ryse, tu boudes ? Ryyyyyse !! RRRRYYYYYSE !!! OUVRE-MOI ! RYSE !!
Je hurlais son nom à m’en briser les cordes vocales, d’une voix insupportablement éraillée ; ce faisant je tambourinais contre la porte pour être sûr qu’il m’entende et vienne m’ouvrir.
Mon corps finit par me lâcher et je me laissai tomber comme une loque sur le perron... pile au moment où Ryse paraissait enfin. Il avait mis au moins cinq minutes à m’ouvrir si bien que j’aurais presque cru qu’il était absent.
Sinon à part ça, il était en pyjama et semblait tout juste sorti du lit, au vu de la tête qu’il était en train de tirer.
— … Je peux savoir ce que tu fous là ? m’adressa-t-il en détachant bien ses syllabes, d’un ton sec et plein de froideur.
— Je voulais juste... parler – ma voix peinait à porter loin et à garder des accents cohérents.
Comme je m’effondrais à moitié, mon blond m’aida à rester debout et me laissa entrer chez lui – ce malgré la haine qu’il semblait me porter pour ce réveil indélicat.
Il croisa les bras face à moi, avec cet air perplexe et condescendant que je lui détestais. Ses traits n’étaient pas habituels, il n’y avait pas de candeur dans sa beauté et il semblait agressif.
— Et ça ne pouvait pas attendre demain ? soupira-t-il. Pourquoi tu m’as réveillé à trois heures et demie du mat pour ça ?!
— Parce que je... euh... je suis bourré... ?
Un so

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