Pour un rayon de soleil, tome 3/3
69 pages
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Pour un rayon de soleil, tome 3/3 , livre ebook

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Description

Pour un rayon de soleil, tome 3/3
Aline Khor
Roman de 216 000 caractères, 38 000 mots, 180 pages en équivalent papier.
« Il était beau, il était blond, et lumineux. Comme un rayon de soleil. Ne t’a-t-on jamais dit, Icare, que le soleil brûlerait tes ailes ? »
Ryse m’a mis en cage. Il me plume.
Chacun de ses coups, chacune de ses insultes, se collent à ma peau brûlée par le soleil.
Vous savez, ce soleil qui vous aveugle mais dont vous ne pouvez vous détourner... »
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: Éditions Textes Gais

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 novembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029403187
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pour un Rayon de Soleil #3
 
 
 
Aline Khor
 
 
 
Chapitre 24 : Ne me quitte pas
Chapitre 25 : Objets Volants Non Identifiés
Chapitre 26 : À la volette
Chapitre 27 : Retour au nid
Chapitre 28 : Jackson Pollock
Chapitre 29 : Le couple parfait
Chapitre 30 : Lonely Day
Chapitre 31 : The Sound of Silence
Chapitre 32 : Échec critique
Chapitre 33 : 13 Ryse-ons Why
Épilogue : Stronger than I was
 
 
 
 
Chapitre 24 : Ne me quitte pas
 
 
Il devait être au moins seize heures lorsque j’ouvris enfin les yeux ; mon corps me semblait n’être qu’un flasque amas de gelée. J’avais l’impression d’être complètement ailleurs, pourtant l’odeur ne trompait pas : j’étais à l’infirmerie, allongé dans un lit.
En cherchant à me redresser, je sentis tous les souvenirs de la scène me revenir avec une atroce migraine... pourtant j’aurais voulu oublier. Les propos de Rosemary, l’horreur de cet article, la violence de Ryse...
Une dame que je devinai être l’infirmière, mais qui était dans la pièce depuis le début sans que je la remarque, s’approcha avec bienveillance en me voyant ouvrir les yeux. Elle me posa des questions et me soumit à toute une série de tests pour voir si j’allais mieux ; ce qui était visiblement le cas, à l’extérieur tout du moins.
Elle relata aussi les faits qu’on lui avait racontés : j’étais violemment tombé en plein milieu d’une classe, semant la panique parmi tous les élèves... ceux-ci avaient tenté de me réveiller, mais comme je ne répondais pas, notre prof m’avait conduit ici où j’étais resté deux heures inconscient. Même en l’ayant vécue, le simple fait qu’on me raconte la scène me faisait froid dans le dos... et lorsqu’il fallut expliquer la raison de mon évanouissement, je ne pus m’y résigner alors j’improvisai un demi-mensonge.
— Je me suis pris un portail en pleine face hier, ris-je poliment en pointant mon visage pour justifier mes blessures. Ça a dû griller le peu de neurones qu’il me restait haha...
Bien loin de rassurer l’infirmière, ma réponse ne fit que l’inquiéter davantage puisqu’elle s’imagina que j’avais reçu un important choc crânien. Elle me fit subir un dernier examen avant de me conseiller d’aller voir un médecin ; n’ayant pas la force de protester, je hochai simplement la tête pour exprimer mon accord. Mais en réalité je ne voulais pas voir un médecin, je voulais juste que tout cela cesse, je voulais m’enfuir.
M’enfuir ouais, n’était-ce pas ce que je venais exactement de faire en perdant connaissance ? En fait je n’étais bon que pour ça, la fuite, pour m’envoler à tire d’ailes comme le pauvre moineau que j’étais.
Je ne quittai la pièce qu’au bout de bien une demi-heure, avec l’autorisation de rentrer chez moi pour raisons médicales. Je m’empressai d’exécuter ce conseil sans me retourner, par peur de croiser un camarade de classe qui me questionnerait ou s’inquiéterait.
En fait si qui que ce soit osait m’adresser la parole, je me mettrais à pleurer sur-le-champ. J’allais on ne peut plus mal, enfermé dans ma propre douleur, un poids me pesant sur le cœur.
C’était Ryse, c’était lui, je sentais sa présence sur moi, elle me hantait. Son image ne voulait plus quitter mon esprit : est-ce que je pouvais vraiment appeler ses accès de colère « violence conjugale » comme dans l’article ? Est-ce que si je revenais vers lui, il recommencerait à me faire du mal ? Putain, j’avais envie de l’éviter, mais il me manquait tellement...
Apparemment je lui manquais aussi, car la première chose que je vis en retrouvant mon ordi, fut la volée de messages qu’il m’avait envoyés dans la journée.
Des je t’aime et compagnie, des excuses par milliers et des supplications si bien écrites qu’elles me firent fondre en larmes. Son acharnement à vouloir se racheter était limite flippant, mais me laissait croire au moins l’espace d’un instant que Ryse tenait à moi.
Trop bouleversé pour répondre, je décidai de l’ignorer et de me coucher directement, sans manger, sans me laver et sans même retirer mes vêtements. J’étais beaucoup trop épuisé pour toutes ces futilités.
Le lendemain, il était de retour. En personne cette fois, l’homme qui troublait tant mon cœur était venu me voir. Je sortais de l’école – après y être retourné plus en forme et avoir du rassurer la moitié de mes camarades – lorsque je le vis sur le parking, planté là à m’attendre et me fixer avec son air de chien battu.
Paradoxalement, plutôt que de me dégoûter ce regard me happa, me tira jusqu’à lui et en un instant je l’avais rejoint. Presque contre ma volonté...
Sentant que je faiblissais mentalement, je me braquai pour me donner du courage et fronçai les sourcils, répondant à sa tête attristée par un visage de glace. Au fond ça me faisait mal de devoir le traiter comme ça, mais j’avais l’impression que c’était le seul moyen de me faire respecter et de retrouver ma crédibilité.
— Icare, commença-t-il en frissonnant à mon regard, je...
— … Suis désolé, c’est ça ? Merci bien je commence à le savoir, et que veux-tu que ça me fasse ?
— Mais écoute... je voulais pas te blesser, je te jure. C’est juste que... j’étais bourré, énervé et... jaloux... J’ai fait tout ça parce que je t’aime...
— Eh bien tu t’y prends très mal quand il s’agit d’aimer les gens ! finis-je par hurler, les larmes aux yeux. Je m’en fiche de l’intention que tu avais en faisant ça, le résultat il est là ! Le résultat c’est que tu m’as blessé, humilié, chaque fois que je te vois j’ai peur de t’approcher et que tu me casses quelque chose ! En plus tu as mis ma vie en danger, tu n’imagines même pas ce que c’est de se taper une heure et demie de marche en pleine nuit ! J’aurais pu me faire agresser, frapper, tuer, violer... et tu aurais fait quoi dans ce cas ? Tu t’en serais sorti avec des excuses ?!
L’air me manqua à la suite de cette tirade véhémente, alors comme un lâche je me détournai de Ryse et le fuis une fois encore. Voilà que je pleurais, lâcher tout ce que j’avais sur le cœur m’avait fait autant de mal que de bien.
En attendant, lui semblait avoir compris le message et ne me suivit pas. Est-ce que j’aurais dû le – et me, par la même occasion – remercier pour ça, ou au contraire le maudire ? Je ne pouvais me résigner ni à l’un ni à l’autre, parce que j’avais autant envie de le dégager de ma vie que de me jeter dans ses bras. Foutues contradictions, pourquoi avais-je besoin d’un câlin maintenant ?
Sans doute parce que je me sentais seul. En rentrant à l’appartement, je fus écrasé par la solitude violente qui tomba sur mes épaules. Kerian avait suggéré qu’on se voie, mais prétextant des devoirs – que je ne faisais même pas – j’avais décliné. En fait je ne me sentais pas capable de le voir, car rien que le fait d’évoquer son nom me rappelait la conversation des cœurs, et dès lors la sensation d’une gifle revenait brûler ma joue.
Même quand il n’était pas là ni ne me parlait, Ryse régnait en tyran sur mon cœur et mon esprit. L’idée seule qu’il s’énerve de nouveau contre moi me terrorisait.
Les jours qui suivirent furent ponctués de ses visites sur le parking, et de plus en plus je sentais ma résistance s’affaiblir. Je m’affairais toujours à le rejeter et à refuser ses excuses, mais je savais que j’y succomberais bientôt, car tous ses efforts me touchaient.
Bien qu’une fois devant lui je souhaitais toujours qu’il s’en aille, j’aurais sûrement été triste si un jour il n’était pas venu. J’attendais sa venue toute la journée comme un rendez-vous amoureux, et... ça commençait à me faire peur. N’étais-je pas censé lui en vouloir ? Pourquoi n’y arrivais-je jamais ? Parce que je l’aimais trop probablement, parce qu’il était mon petit ami. Alors si tout cela me faisait tant de mal, la solution n’était-elle pas celle que j’avais déjà envisagé... soit, le quitter ?
— Ryse, tu réagirais comment si on devait rompre ? jetai-je un jour de but en blanc, mais néanmoins timidement, car j’étais encore trop faible et lâche pour prendre une décision.
Là, je vis son attitude changer du tout au tout, et je dois avouer que sa réaction me dérouta. Il me fixa quelques secondes, cligna des yeux et d’un seul coup éclata de rire, si fort que j’en reculai.
Ensuite son sourire refusa de le quitter : un sourire plein d’arrogance et d’assurance. Si le Ryse auquel j’avais fait face la minute d’avant semblait tout peiné et contrit, celui-ci était bel et bien celui que j’avais toujours connu, un être plus que sûr de lui.
— On ne rompra pas Icare, annonça-t-il sur un ton fier et presque prophétique.
— C-comment tu peux le savoir ? bredouillai-je perdu par sa réponse.
— C’est pourtant simple... tu m’aimes de tout ton cœur non ? Moi aussi je t’aime, alors on est faits pour rester ensemble point. Happy ending.
Scié par un tel raisonnement, je rivai mes yeux au sol pour ne pas affronter les siens ni son sourire hautain. Voilà que son ton péremptoire réussissait à me faire douter de mes propres opinions, je ne savais plus quoi penser.
Maintenant je me sentais coupable : si Ryse avait tant confiance en notre couple, pourquoi est-ce que moi j’en étais incapable ? C’était irrespectueux de ma part...
Profitant de ma courte faiblesse, il s’approcha de moi sans que je ne m’en défende. Son comportement avait encore changé : brutalement, il me plaqua dos contre sa voiture. Son torse et son visage se collèrent aux miens et je sentis presque vibrer dans ma colonne son sourire assassin.
— Ah oui j’oubliais une chose, murmura-t-il d’une voix glaciale. Si tu me quittes, je te tue.
Mon cœur rata un battement et se retourna dans ma poitrine. Qu’est-ce que je venais d’entendre ? Une menace de mort ?!
Terrifié, je levai des yeux tremblants sur mon homme qui me dévisageait d’un air sombre. Son étreinte contre moi était sèche, ferme et brutale si bien que je ne pouvais m’en défaire. De loin, on eût simplement dit qu’il m’avait plaqué à cette voiture avec mon consentement et que l’on faisait un câlin, alors personne autour ne s’inquiétait. Et moi comme un con, je ne pouvais crier, car j’ét

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