Retour à Athènes , livre ebook

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Retour à Athènes.

Andrej Koymasky

Roman de 285 000 caractères, 49 500 mots.

Dans l'Athènes antique, Thimoklès, jeune homme cultivé, est à la recherche d'un "éroménos", un garçon dont il serait "l'érastès", le tuteur, pour le guider sur la route de l'âge adulte, de la maturité.

Mais la conquête de l'éphèbe gracieux ne se fera pas sans de nombreuses péripéties avant que le dieu de l'amour ne les foudroie d'une flèche unique.

Malgré la tolérance de l'époque pour les amours masculines, rien n'est simple pour nos deux héros...



Détente, sexe et un brin de culture dans cet ouvrage. On sait que l'homosexualité était courante et acceptée chez les Grecs anciens, mais seuls ceux qui se sont penchés sur leur culture connaissent les rituels et les limites de cette homosexualité. Au travers d'une histoire palpitante, Andrej a su nous apprendre les réalités de l'amour charnel entre hommes à Athènes.




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0

EAN13

9791029401275

Langue

Français

Retour à Athènes
 
 
Andrej Koymasky
 
 
 
 
Traduit par Eric
 
 
 
Ami lecteur,
L'histoire qui suit se déroule dans la Grèce antique. Nous avons fait le choix de reprendre un certain nombre de termes grecs plutôt que d'utiliser leur transcription usuelle française, souvent lourdement déformée. Néanmoins, tous les termes grecs utilisés sont expliqués dans le roman.
Par ailleurs, pour mieux situer l'intrigue de cette histoire d'amour homosexuel, nous avons tenté de dépeindre la société grecque, sa culture et son organisation, société où l'homosexualité n'était pas condamnée d'emblée, mais cependant fortement codifiée.
Mais ne vous en faites pas, il y a aussi du sexe…
Bonne lecture.
 
 
 
Chapitre 1 :Un voyage à Pylos
Chapitre 2 : De Pylos à Athènes
Chapitre 3 : Le retour à la maison
Chapitre 4 : Le choix d'un bon érastès
Chapitre 5 : Un concours de séduction
Chapitre 6 : L’enlèvement rituel
Chapitre 7 : Le thalamos et les discussions
Chapitre 8 : De dévots adeptes d'Antéros
Chapitre 9 : D’obscures manœuvres dans l'ombre
Chapitre 10 : La protection d'Antéros
Chapitre 11 : Le retour
Chapitre 12 : Hybris et Némésis
 
 
 
 
Chapitre 1 :Un voyage à Pylos
 
 
 
Thimoklès, fils de Théodotos, marchand d'amphores à vin et huile, à l'âge de vingt-quatre ans, fut envoyé par son père avec Egésandros, son esclave de dix-sept ans, à Pylos, où l'on disait qu'il se faisait de beaux vases de style mycénien que son père aurait bien voulu importer.
Egésandros était beau garçon, il avait été acheté à quinze ans par Théodotos qui l'avait affecté à son fils Thimoklès, lequel s'en était épris au point que, dès le premier jour, il l'avait pris dans son lit et s'était délecté de ses grâces. Alors quand, deux ans plus tard, il était parti en voyage, il avait voulu qu'il l'accompagne pour continuer à jouir de ses excellents services, de jour comme de nuit.
Lorsqu'ils furent à Pylos, il se sentit comme sur une île, en fait c'était une petite cité bâtie en amphithéâtre sur deux collines au sud d'un beau golfe, avec de pittoresques rues, des escaliers en pierre, des arcades, de grands platanes centenaires et de petites forêts de pins.
Théodotos l'avait envoyé chez un de ses vieux amis, Néléos, qui l'accueillit chez lui avec plaisir. Néléos avait deux fils et deux filles. Le benjamin s'appelait Krémilos et il avait un an de plus que Thimoklès. Les deux jeunes gens, presque du même âge, s'étaient d'emblée bien entendus et trouvés sympathiques.
Peu après son arrivée à Pylos, Krémilos défia un jour Thimoklès à la course, ils étaient allés hors murs, avaient trouvé un coin où s'arrêter avec leurs deux esclaves qui portaient dans des paniers de l'eau, du vin et de quoi manger, ils s'étaient déshabillés, avaient confié leurs habits à leurs esclaves et ils étaient partis au pas de course en suivant la côte irrégulière vers le sud.
Tantôt l'un, tantôt l'autre dépassait son compagnon et lui adressait des piques avec un rire joyeux.
— Et bien, tu es loin de pouvoir concourir à Olympie, toi ! cria Krémilos en dépassant Thimoklès.
— Mais tu ne dépasserais même pas un éphèbe boiteux ! lui rétorqua Thimoklès en le dépassant à son tour.
Mais finalement, haletants et en sueur, ils s'arrêtèrent sur une petite plage de sable, presque ensemble. Ils se regardèrent et rirent à nouveau, insouciants et heureux.
— Avant de rentrer, reposons-nous un peu, proposa Krémilos.
— Allons nager !
— Plus tard, avant de rentrer. Pour l'instant, arrêtons-nous sous ce pin et reprenons haleine.
— Tu es plus poussif qu'un cheval poussif ! se moqua amicalement Thimoklès.
— Et toi… tu as le souffle plus court qu'un vieil asthmatique ! rétorqua Krémilos en s'asseyant sur le sable, à l'ombre d'un pin.
Ils se regardèrent et rirent à nouveau.
— Il est comment, au lit, ton esclave Egésandros ? lui demanda alors Krémilos.
— Plus chaud qu'un piment, plus doux qu'un vase de miel ou qu'une peau de mouton, plus vif qu'un poulain… répondit Thimoklès. Tu aimerais l'essayer, une de ces nuits ? Je peux lui ordonner de venir égayer ton lit, si ça te fait plaisir.
— Pourquoi pas ? Mais je préfèrerais qu'il m'égaie moi, et pas juste mon lit ! Même si, à vrai dire, il est un peu trop jeune à mon goût… Je préfèrerais de loin t'avoir toi, dans mon lit, au lieu de lui ! lui dit son ami en laissant courir de haut en bas son regard sur sa nudité, les yeux pleins d'un évident désir.
— Ohé, mon frère, je pourrais me sentir offensé ! Ou risquer de t'offenser toi ! rit Thimoklès.
— Offensé ? M'offenser ? Et pourquoi donc ? lui demanda-t-il avec un sourire malicieux.
— Allons, nous sommes deux hommes libres, presque adultes et… je devrais me sentir offensé si tu tentais de jouir de mon cul et moi je t'offenserais si j'essayais de jouir du tien ! lui dit-il avec un regard amusé. Tout le monde sait qu'un homme peut jouir d'un éphèbe ou d'un esclave s'il aime chevaucher un adulte ! Mais aucun homme libre ne peut chevaucher un adulte libre sans l'avilir !
— Tout le monde dit ça, mais bien des gens savent que c'est faux.
— Oh, allons donc ! Qu'est-ce que tu racontes ! répliqua Thimoklès, convaincu que son ami plaisantait encore. Depuis quand deux adultes libres…
— Et que dis-tu du couple le plus célèbre, Achille et Patrocle ? N'as-tu jamais entendu, au gymnasion ou pendant les banquets, les interminables discussions sur leurs amours tant chantées ? Lequel était l'érastès et lequel l'éroménos ? D'aucuns disent que l'actif était Patrocle, puisqu'il était un peu plus âgé, et qu'Achille était le passif. Mais d'autres, en analysant les récits d'Homère, et les lamentations d'Achille à sa mort, affirment le contraire…
— Bah… peut-être qu'Achille était l'érastès de Patrocle quand il était éphèbe… et qu'après leur amitié perdura, mais sans sexe…
— Achille était gamin quand Patrocle était éphèbe, il ne pouvait pas être son érastès ! Il ne pouvait qu'être son éroménos. Achille était plus beau non seulement que Patrocle, mais aussi que tous les autres héros, c'était un garçon, il n'avait pas encore de barbe et il était donc bien plus jeune que Patrocle, affirme Homère.
— Et alors ? demanda Thimoklès, songeur, mais convaincu.
— Et alors…ils étaient tour à tour l'érastès et l'éroménos, et tour à tour ils se faisaient mettre pour le plus grand plaisir de leur amant…
— Tu crois ? Je n'avais jamais rien entendu de tel ni songé à une telle possibilité…
— Et veux-tu une preuve plus récente, mais non moins flagrante de ce que j'affirme ? Alors, que dis-tu d'Alexandre et de son amant Héphestion ? Là c'est encore plus clair : les deux jeunes ont grandi ensemble, Héphestion était un peu plus âgé, mais il ne s'agit pas moins d'une relation entre gens du même âge, où d'ailleurs certains affirment qu'Héphestion était l'érastès du couple, donc l'actif. Mais crois-tu possible qu'un roi se laisse soumettre, fût-ce par un ami ? Alexandre, c'est connu, prenait souvent le couple d'Achille et Patrocle comme modèle, certain qu'il était d'être le nouvel Achille. Dans ce cas, aurait-il soumis son meilleur ami ? L'aurait-il avili de la sorte ? Non, assurément eux aussi c'était à tour de rôle… et pour leur plaisir mutuel…
— Alors d'après toi, entre deux vrais amis… il se pourrait donc… sans qu'aucun ne manque de respect ni n'avilisse l'autre…
— C'est ce que je crois. Et que dis-tu de la Phalange Sacrée de Thèbes qui, conduite par Pélopidas et Epaminondas, un autre couple d'égaux, combattit si valeureusement, certains au prix de leur vie, pour prendre Kéronéa il y a près de quarante ans ? Ils se mettaient tous en couples d'adultes pour être formés aux arts de l'amour et des armes. C'étaient de libres citoyens, des professionnels de la guerre, entretenus aux frais de la cité et chacun d'eux était enrôlé avec son aimé.
— Et puisque c'étaient des guerriers, il n'y avait certainement pas d'éphèbes parmi eux. Les vertus guerrières de la légion sacrée firent merveille lors des conflits contre Sparte et Thessalonique et elle devint un splendide exemple de la puissance de l'amour entre hommes lorsqu'il enflamme les cœurs d'un couple d'adultes. En fait chacun voulait briller aux yeux de son aimé qui l'accompagnait et se battait donc avec audace et sans merci contre les ennemis, avec une fureur sacrée.
— Tout ça m'a l'air de tenir debout… lui dit Thimoklès, de plus en plus songeur.
— Alors… et pourquoi pas toi et moi ? insista Krémilos avec un petit sourire charmeur et il tendit la main et caressa doucement la belle et large poitrine de son ami.
Le phallus de Thimoklès commença lentement à répondre à cette caresse experte.
— Quand j'étais éphèbe, j'aimais bien quand mon érastès me faisait goûter aux joies que son sexe savait éveiller en moi… insista Krémilos d'une voix enjôleuse. N'en était-il pas de même pour toi ?
— Mais bien sûr que si. Mon érastès était très expérimenté, et pour ça aussi il était doué… J'aimais lui donner du plaisir pendant qu'il m'en donnait avec son beau sexe dressé… Mais à présent j'aime soumettre un bel éphèbe… comme je le fais avec mon doux et chaud esclave Egésandros.
— Et ne crois-tu pas que tu pourrais éprouver un tel plaisir, voire un plus grand, avec moi ? lui dit Krémilos, tentateur.
Thimoklès hésitait encore, bien que les savantes caresses de Krémilos mettent ses membres en feu.
— Et le sage Aristoklès Platon à Athènes… dit-il alors. Avec son mythe des anciens hommes coupés en deux par Zeus… s'ils avaient été coupés en deux, il est certain qu'ils avaient le même âge…
— Tout à fait ! Autrefois notre nature n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui, elle était très différente. Il existait alors trois genres humains. En plus des deux actuels, les hommes et les femmes, il y en avait un troisième doté des caractéristiques des deux autres. Nous savons encore leur nom, mais leur genre a disparu, lui rappela Krémilos. Et nous, grâce au pouvoir du dieu Éros… nous sommes à l'évidence attirés l'un par l'autre, parce que nous sommes tous deux les moitié

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