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Starfuckers
Éric Belcorpo
Roman de 221 000 car.
Attention certaines de cette ouvrage sont déconseillées aux âmes sensibles.
Gérard, esthète, dominateur hypermembré aux perversions raffinées, rôde dans les milieux gays parisiens, fascinant lopettes adolescentes et baraqués bien montés.
Didier, gendarme, bête de sexe rurale et brutale écume la campagne, se soulageant avec les ouvriers agricoles, les tapins d'autoroute ou ses copains de foot.
Les deux starfuckers partageront une chevauchée d'hommes extatique qui les mènera des paradis sodomites aux confins d'un enfer à la gueule d’ange, jeune travesti au doux nom de Baby Face.
Retrouvez tous nos titres sur http://www.textesgais.fr/
Starfuckers
Éric Belcorpo
La webcam et le minet
C’est un garçon plutôt frêle au corps adolescent que Gérard Brunet laisse entrer chez lui. Il a des yeux bleus clairs de ceux dans lesquels on plonge et on se noie. Sinon son visage est pâle, sa peau laiteuse est transparente au niveau des articulations et des veines. La nuque est dégagée, vulnérable, et les cheveux sont, à cette occasion, gominés avec précaution des deux côtés de la raie.
Après avoir toisé le garçon, l’homme devine que c’est justement ce côté maladif proche du virginal qui va l’exciter et qu’il mettra en scène dans son imaginaire.
Gérard lui serre la main virilement et lui dit :
— Paul, n’est-ce pas ? Viens t’installer dans le salon.
Gérard cultive une sereine autorité, nécessaire pour la partie de cul à venir.
— Un verre. Alcool, jus de fruit, eau ?
Il devine que le garçon ne boit pas d’alcool. Sûrement de constitution trop fragile.
— Un jus de pamplemousse, s’il vous plaît.
L’autre vouvoie. Gérard le laisse faire et poursuit :
— Tu es étudiant ?
— Oui, en classe prépa, de maths.
— En interne ?
— Oui.
— À mon époque, on n’avait pas Internet en turne.
— Oui, j’ai un portable et un modem. C’est pratique et nécessaire pour les cours. Et pour plus parfois…
L’hôte ébauche un demi-sourire et se lève. Il ramasse le verre vide, le ramène dans la cuisine puis revient se planter devant Paul. Par cette proximité, il déclenche le début de la baise.
En lui passant la main sur le cou, il décide :
— Va te déshabiller pendant que j’installe le matériel.
Il place un fauteuil au milieu de la pièce, rallume l’ordinateur, vérifie la connexion au câble et dirige le champ de la webcam sur le siège. L’image est visible à l’écran pour lui et pour les internautes.
Paul revient nu. Il tremblote. Gérard le regarde. Comme prévu, le corps est fin, glabre, presque impubère. Seuls les os et les veines bleutées le colorient et le marbrent. Ces peaux fragiles excitent Gérard depuis toujours, ou du moins, depuis ses six ans. Il se rappelle ces baignades dans l’eau glacée de la rivière où son cousin ressortait blême, frissonnant, tandis que lui sentait son minuscule pénis tendre le pli de son maillot de bain et plongeait aussitôt pour cacher son érection.
Il s’assied sur le fauteuil et fait signe à Paul de venir près de lui. Il le tire sur ses genoux. Le garçon est léger et son duvet se hérisse sur les cuisses fermes de l’homme. De ses mains, Gérard titille les mamelons. Il a les doigts doux, fins, longilignes, aux ongles bien limés et les seins se tendent sous les agacements. Ils frottent l’aréole, puis l’index remonte le long du cou, glisse dans la cavité de la gorge, frôle le menton et caresse la lèvre inférieure de Paul. Le garçon ferme les yeux et commence à soupirer. Le doigt s’immisce entre ses lèvres, écarte les dents et s’engouffre dans sa bouche. Il glisse sous la langue, tournoie autour d’elle, va chercher derrière les mâchoires. La salive chaude, débordante, excite Gérard. Il sent son sexe gonfler doucement, calmement, mis en appétit par ce mets prometteur. Avec son bras gauche autour de la hanche de Paul, l’homme l’amène encore plus contre lui pour sentir ses fesses et le haut de ses cuisses sur son vit. Paul, à ce mouvement, contracte son anus comme pour aspirer le pénis sous le jean.
L’étudiant haletant ouvre un bouton de la chemise de l’homme et plonge sa main dans l’épaisse toison. La pilosité de ce corps est identique à celle de son visage : fournie, douce, soyeuse. Trois doigts sont maintenant enfoncés dans la bouche de Paul et fouillent son intérieur. Ils enserrent la langue, la tirent comme pour la faire sortir puis la rentrent. Ils glissent sur les dents et sentent leur régularité. Gérard plonge sa main entière tandis que celle, délicate de Paul, s’enfonce sous la chemise toujours plus bas comme un animal désirant être au chaud, le plus possible.
Paul gémit et sa bite en érection frémit. Elle est longue, fine et les veines y dessinent une carte toute mystérieuse, plus labyrinthique que celle de son corps. Gérard retire la main de sa bouche et dit :
— Assieds-toi par terre, sur tes talons.
Paul ne voit plus rien. Gérard lui a bandé les yeux et attaché les mains derrière le dos.
La webcam filme sans arrêt et Gérard n’a cessé durant le début de la scène de les regarder sur l’écran. L’angle de prise de vue est parfait. Les internautes ont vu l’index, puis ses compagnons et la main entière pénétrer dans la bouche. La salive sortait de la bouche de Paul et ses yeux clos, bistrés étaient une œuvre d’art à l’écran. En se remémorant ce qu’il a vu, Gérard bande encore plus dur. Il sent son braquemart gondolé sous son jean. Il ouvre sa braguette, abaisse son slip et sa queue se dresse furieusement.
De légères coulées de bave, qu’il n’a pas eu le temps de nettoyer, se nichent aux commissures des lèvres de Paul et des sillons de transpirations coulent de ses aisselles. Le désir et l’attente le font tressaillir.
Gérard attrape la nuque de Paul de sa main droite. Il la malaxe dans sa paume. Paul s’abandonne à cette énergie, à cette poigne puissante, déterminée et si douce à la fois. Quand Gérard pousse le nez de Paul contre son sexe, celui-ci renifle le dard qu’il n’a pas pu voir, qu’il a juste eu le temps de sentir sous ses cuisses et qu’il aurait aimé admirer. Il aspire cette odeur âcre puis sa langue sort de son fourreau et titille l’urètre. Le vit est circoncis et tout de suite, il sent l’onctuosité du gland. De ses lèvres, il le gobe. De sa langue, il caresse le frein et tout le pourtour rebondi et charnel.
Gérard, yeux fixés sur l’écran, commence à sentir les soupirs envahir son corps et sa tête se relâcher brusquement en arrière. Passé ce premier soubresaut, il replonge son regard vers l’écran et caresse à nouveau la nuque du garçon. Sa main frotte ses cheveux si bien rasés et les poils drus sur sa paume sont comme des milliers de délicieuses piqûres.
La bouche de Paul éjecte le gland pour s’attaquer à la queue et estimer sa longueur, assez conséquente, d’après la durée de la descente. Ses dents mordillent jusqu’à la chair tendre de l’intérieur des cuisses. Sa langue remonte lécher les prunes, sa bouche les gobe tendrement avant que les lèvres ne tirent leur délicate peau. Il respire à fond pour s’imprégner de toute leur odeur épicée et remonte vers la bite pour l’engloutir d’une traite.
Tout le corps du barbu se tend sous la surprise. Il était encore sous le charme et la chaleur de la salive asticotant ses valseuses. Il gémit. Ce garçon se débrouille bien. Ils ne doivent pas s’ennuyer dans son internat avec un suceur pareil.
— Ah ! mon cochon ! tu aimes sucer ! Tu suces tes compagnons de classe, tes profs aussi. Ah ta bouche !
Gérard se laisse aller.
— Tu aimes ça sucer, hein ! attaché, les yeux bandés. Ma bite est tellement grosse que la voir te ferait t’évanouir d’envie. Suce, bien ! Oui !
Paul pompe sans s’arrêter, il glisse le long du vit et enserre la racine pour remonter et s’activer sur le gland de ses lèvres et de sa langue. Gérard sent la liqueur monter. Il enfonce ses doigts dans les cheveux du garçon et appuie sa tête plus fort. Il lui octroie le mouvement désiré, de plus en plus vite jusqu’au moment où Gérard se tend brusquement. Son sperme en trois giclées s’engouffre dans la bouche de Paul qui, vaillamment, garde le braquemart entre ses lèvres et avale. Il le laisse se dégonfler progressivement jusqu’à ce qu’il se retire tout seul. Enfin, Gérard lui détache les mains et Paul, en quelques coups de menottes, se finit à ses pieds.
La porte claque. Paul, le tailleur de bambou, repart chez ses pairs.
Gérard rencontre beaucoup d’hommes par Internet, mais ne reçoit chez lui que des jeunes, plutôt imberbes et androgynes. Il aime les voir déambuler nus comme des nymphes, à peine sorties de l’eau, ondulant dans les sous-bois. Les autres, il préfère les rejoindre chez eux ou dans des lieux publics. Sur un site gay, sous le pseudonyme de « Braquebarbu », il a chaté pour trouver un minet pour la soirée. Il aime beaucoup varier ses plans-sexe : c’est la certitude de ne jamais s’ennuyer et de se stimuler sans cesse. Mais se retrouver avec un étudiant de ce genre au moins une fois tous les quinze jours, c’est vital. La photo de Paul l’a tout de suite excité. Et il est content maintenant puisque le garçon a donné ce qu’il espérait.
Pourtant, Gérard sait que sa soirée n’est pas finie. Il se rend sur sa messagerie pour lire les e-mails qu’il a reçus. Il en trouve trois, d’internautes qui ont suivi la scène grâce à la webcam.
« Mon foutre, à la vue des lèvres de ce mignon sur ta tige d’acier, a giclé sur mon clavier. »
Un internaute poétique aux mains gluantes de fromage s’il reste devant son ordinateur ! Gérard poursuit sa lecture.
« Dès l’instant où ta main est entrée dans sa bouche, j’ai attendu le moment où tu allais le prendre au plus profond de lui-même et je forçais ma main à astiquer doucement ma bite pour me finir sur cette apothéose, mais elle n’est jamais venue et ma bite est resté brûlante, frustrée ! La prochaine fois, ne filme que des baises complètes, Braquebarbu, compris ? »
Gérard s’esclaffe devant ce message hostile. Ce spectateur ne sait rien savourer : il veut toujours que toute scène finisse communément par la clé dans la serrure.
Le dernier message est un rendez-vous.
« Demain, au Gymnase Club du 15 e . Au sauna à 13h. Je te reconnaîtrai et on s’amusera ! »
Gérard éteint son ordinateur sur cette note joyeuse. S’endormir avec l’idée d’un rencard : rien de plus excitant ! Il se caresse un peu le sexe, mais s’arrête rapidement. Il se réserve pour le lendemain midi.
Prise et surprise
Le camionneur se gratte les testicules à travers son jean. Rester assis douze heures d’affilée à s’échauffer sur le skaï moite de son camion lui file des démangeaisons. Il ouvre la porte de la cabine et respire à fond l’air froid de la nuit. La loupiote du plafonnier lui pique les