98 Cliff Stone Avenue
206 pages
Français

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98 Cliff Stone Avenue , livre ebook

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Description

98, Cliff Stone Avenue.


C’est précisément à cette adresse que vivent les six étudiants d’une colocation plutôt atypique.



Lorsque Madison Clarke intègre le clan, elle ne se doute pas un seul instant que son passé douloureux aura des répercussions sur tous les autres membres. Et elle n’imagine certainement pas qu’elle trouvera en William Barrett, cet étudiant aussi séduisant que désagréable avec elle, un allié. Ou bien plus encore...


Mais comment se laisser aller aux sentiments quand on s’est juré de ne plus jamais aimer ?


Et si les monstres du placard devaient ressurgir et entrer en collision avec le présent de tous, l’amour aurait-il toujours sa place dans l’avenir ?



Bienvenue au 98, Cliff Stone Avenue.


C’est précisément l’adresse d’une profonde amitié, d’un amour piquant, mais aussi d’un drame qui pourrait tout faire voler en éclats.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 7
EAN13 9782379932465
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

98, CLIFF STONE AVENUE
 
Lisa Calvi
 

 
 
 
L’auteur est représenté par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : 98, Cliff Stone Avenue
Auteur : Lisa CALVI
Suivi éditorial : Emma Landas
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal septembre 2021
 
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation Juliette BERNAZ
Crédit photos : Depositphoto
ISBN 978-2-37993-246-5
 
Black Ink Éditions
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
 
Contact : editions.blackink@gmail.com
Site Internet : www.blackinkeditions.com
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Table des matières
PROLOGUE
Première partie
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Deuxième partie
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Troisième partie
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Quatrième partie
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
REMERCIEMENTS

 
 
À Louis et Axel
Mon plus beau duo
 
 
« — Savez-vous ce que c'est que l'amitié ? demanda-t-il.
— Oui, répondit l'égyptienne. C'est être frère et sœur, deux âmes qui se touchent sans se confondre, les deux doigts de la main.
— Et l'amour ? poursuivit Gringoire.
— Oh ! l'amour ! dit-elle, et sa voix tremblait, et son œil rayonnait. C'est être deux et n'être qu'un. Un homme et une femme qui se fondent en un ange. C'est le ciel. »
 
Notre-Dame-de-Paris
Victor Hugo
 
 
 
 
 
 
 
PROLOGUE
 
William
 
Je déteste les hôpitaux ! C’est froid, c’est terne et ça pue la mort. On la sent rôder dans les couloirs à la recherche d’une âme à faucher. À peine ai-je franchi les portes vitrées que je ressens l’étrange impression qu’elle me guette sournoisement, qu’elle plane au-dessus de ma tête et qu’elle va me tomber dessus à tout instant. Je suis venu en simple visiteur, pourtant vu mon profil d’enfoiré, si la faucheuse me croise, elle sera sans pitié.
Je cherche mon chemin dans ce dédale de brancards et de blouses blanches. Le service réanimation se situe au niveau cinq. J’appelle l’ascenseur, en me demandant encore ce que je fous là.
Réunir à nouveau ce clan foireux, c’est vraiment une idée de merde ! On ne va pas se mentir, ils sont devenus de parfaits étrangers à mes yeux. N’importe lequel de ces losers aurait pu m’appeler, je n’aurais pas décroché. Ma détermination s’est fait la malle devant le nom qui s’affichait sur l’écran. Madison Clarke. Même si je n’ai rien laissé paraître, le son de sa voix m’a bouleversé en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « va au diable ! ». Alors, je l’ai écoutée sans la ramener. Exploit.
Les murs que j’avais érigés entre mon ancienne vie et moi se sont fissurés au cours de cette brève conversation. «  Justin est entre la vie et la mort. Il a besoin de nous.  » La supplique de Maddy m’a fait vaciller un instant, l’idée que la fatalité nous arrache encore un des nôtres, froid dans le dos. Au téléphone, je l’ai sentie fragile, alors que je la connaissais si forte. Je ne me suis pas posé plus de questions. La vie de mes anciens colocataires d’université ne m’importe guère, désormais. Sauf la sienne. Madison Clarke a longtemps hanté mes pensées. En quittant les États-Unis, après ce drame qui nous a frappés, la culpabilité de l’abandonner à son triste sort m’a bouffé le cerveau. Cette fille a toujours exacerbé mon instinct de protection. En devinant combien ces retrouvailles forcées allaient lui être douloureuses, je ne pouvais rester sourd à son appel.
J’ai donc accepté de me rendre dans cet hôpital glauque à souhait, au chevet d’un mec que je n’ai pas revu depuis trois ans. Mon esprit cartésien me suggère de détaler vite fait, tant que personne ne m’a repéré. Seulement le muscle qui palpite un peu trop fort dans ma poitrine insinue que ma place se trouve à ses côtés. Ce qui implique devoir supporter les autres. Mon self-control va en prendre un sacré coup. Cette bande de bons à rien a toujours eu le don d’attirer les emmerdes, saupoudrées d’une bonne dose de mélodrames par-dessus le marché ! Ce que je définissais comme de la faiblesse, ils le nommaient solidarité. Des imbéciles heureux. Nous étions si différents les uns des autres. Rien ne laissait présager du joyeux bordel que nous allions devenir. Aujourd’hui, j’ai même l’impression d’avoir imaginé nos aventures, tant elles m’apparaissent lointaines, tant je m’en sens détaché.
Je patiente, aussi tendu qu’une corde de guitare devant les portes closes de l’ascenseur, pas certain d’y monter. Elles s’ouvrent avant que je ne sois fixé sur ma décision.
Mon estomac se réfugie dans mes talons.
Madison.
Elle se tient là, devant moi, et je n’en crois pas mes yeux. Stoïque, je la dévisage à m’en cramer les rétines, mes pulsations cardiaques à leur paroxysme. Ses cheveux clairs sont tirés vers l’arrière dans un chignon strict qui durcit ses traits. Son visage délicat, sans aucun artifice, est toujours éclairé par le vert étincelant de ses iris qui m’irradie de toute part.
Ça brûle.
Sa silhouette fluette dissimulée dans un trench beige, un peu trop large pour elle, accentue son apparence chétive. Mais au fond, elle n’a pas changé. Mad demeure aussi gracile que dans mes souvenirs étouffés qui ressurgissent avec rage. Je reste impassible, alors que tout mon corps entre en fusion. Mon regard avide de la redécouvrir s’arrête sur le grain de beauté qui sublime l’orée de sa joue. Un trouble oublié m’ensevelit du sommet du crâne jusqu’à la pointe des orteils.
Elle m’offre un sourire gêné tandis que l’ascenseur menace de se refermer sur le plus beau cadeau que la vie m’ait offert, ma quinte flush 1 royale ! Je retiens les portes coulissantes d’une main ferme. Je hoche la tête pour la saluer, puis pénètre, hypnotisé par ma plus grande faille, dans cette boîte de Pandore qui nous élève vers les méandres du passé.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  Première partie Six ans plus tôt Année universitaire 1
 
Chapitre 1
 
Année 1
Septembre
 
 
William
 
«  Étudiant en première année propose bon plan logement à l’extérieur du campus. Loyer négociable, mais décontraction exigée. Locataires trop sérieux ou maniaques s’abstenir.  »
 
Je longe Cliff Stone Avenue et ses vastes demeures campées sur leurs tapis de pelouses impeccables. Les façades blanches des villas reflètent une lumière éblouissante. Justin m’a précisé que les visites ne débutent qu’à 14 heures.
12 h 30, je cogne à la porte. Premier arrivé, premier servi ! J’ai déjà gagné ma place, mais je tiens à choisir la meilleure chambre. J’ai plumé cet abruti au poker hier soir, le con n’a rien vu venir. À court de cash , il a joué une piaule dans sa coloc. Une aubaine aussi sidérante que jouissive. Les cours commencent bientôt, et plutôt crever que d’intégrer une fraternité sectaire, ou de partager ma chambre universitaire avec un crétin aux hormones douteuses.
Elle est pas mal cette baraque, en plus. Rutilante, au milieu de son jardin soigné, elle illustre à merveille la demeure familiale bon chic bon genre, si ce n’est ce bardage vert pomme ridicule !
Après avoir frappé plusieurs coups, je m’excite sur la sonnette. Personne. Je ne compte pas rester planté là encore une heure et demie ! Je fais les cent pas sous le porche, claquant mes boots en cuir sur le plancher impeccable. Il fait une chaleur de bête, sans un brin de vent. Je peine encore à réaliser que la Californie est mon nouveau terrain de jeu. Enfin, barré de chez moi ! Bye bye , le Kansas. J’ai laissé derrière moi mes cinq sœurs, mon paysan de père, et ce putain de ranch dans lequel j’ai grandi. Fini la poussière et l’odeur de bétail que j’exècre depuis toujours ! Place à la modernité, à la civilisation, à la diversité… La vie, la vraie !
Bon, mes premières heures californiennes ont mis à mal mes rêves de changement. Après avoir flâné quelques jours à Los Angeles, le niveau désolant de superficialité au mètre carré m’a quelque peu fait déchanter. Tout est démesuré là-bas : les filles trop peroxydées, les mecs trop bronzés, les vieux trop assistés, sans parler des clébards déguisés en humains ! Mon seul plaisir dans cette fourmilière clinquante de fric et d’hypocrisie était de mater les belles bagnoles. Chaque vrombissement de Porsche , Ferrari , ou autres Lamborghini , roulant sur les larges routes bordées de palmiers, a confirmé ma soif de réussite insatiable. Un jour, je m’offrirai tout ce qui se fait de plus beau et de plus cher.
J’arme mon poing dans l’intention de maltraiter cette foutue porte, lorsque j’entends la poignée s’actionner. Pas trop tôt ! Une silhouette flegmatique se dessine dans l’embrasure.
— C’est quoi ce bordel, mec ? Je suis en train de pioncer, là… baragouine l’individu en se frottant les yeux, torse nu dans son pyjama à carreaux rouges et noirs.
Il semble ne pas me reconnaître. J’opère un mouvement de recul lorsqu’il bâille de toute son haleine fétide directement sous mon nez.
— C’est pour la chambre, dis-je en apnée. Je suis un peu en avance, mais j’ai une journée chargée. Possible de visiter ?
Sans attendre son approbation, je m’impose dans son sillage et m’engage dans le corridor, d’un pas déterminé. Il marmonne son mécontentement, claque la porte derrière nous, puis me suit, traînant ses pieds nus sur le par

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