À 10 tu tombes amoureuse
109 pages
Français

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À 10 tu tombes amoureuse , livre ebook

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Description

Maxence est une jeune photographe au caractère bien trempé et, lorsqu’elle rencontre le rappeur Sach’em, elle ne le reconnaît pas et l’envoie balader. Mais le jeune homme est sous le charme de la plantureuse photographe et ne se laisse pas démonter...


Il met au point un jeu : pour la séduire, il devra marquer des points en lui faisant plaisir ou en la rendant heureuse. À trois points, il aura le droit à un baiser. À cinq points, ils passeront une nuit ensemble. À huit points, ils seront officiellement ensemble et, à dix points, elle tombera amoureuse.



Maxence va se prêter au jeu, mais tout se passera-t-il comme prévu ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 novembre 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9791034821808
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À 10 tu tombes amoureuse

 
 
 
 
 
 
 
Charlène Libel
 
 
À 10 tu tombes amoureuse
 
 
Couverture : Marie
 
 
Publié dans la Collection Enaé
 
 

 
 
© Evidence Editions  2022

 
Mot de l’éditeur
 
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Chapitre 1

 
 
 
— Tiens, salut, la plus belle !
— Lâche l’affaire, Jérémy ! dis-je en passant la porte.
— Tu me brises le cœur, lâche l’intéressé en grimaçant.
— J’imagine bien, ajouté-je en rigolant.
Le bar est bondé ce soir, et quelque chose me dit que ma sœur ne m’a pas appelée pour que je boive un verre, tranquillement accoudée au bar… Je finis par la trouver à l’étage et constate qu’elle est déjà débordée. Je suis contente pour elle, depuis l’ouverture de son établissement, Mina n’a rencontré que le succès. C’est vrai que l’endroit est charmant, je ne me verrai pas bosser là-dedans indéfiniment, pourtant, je dois avouer que j’aime y passer du temps.
— Max ! Merci d’être venue, souffle ma sœur en me voyant.
— À la base, je venais boire un verre Mina, dis-je en soupirant.
— Bois-en un et passe derrière le bar, je t’en supplie…
Nos regards se croisent brièvement, me signifiant que je n’ai pas d’autre choix que de l’aider. Elle me tend un verre d’alcool fort tout en prenant mes affaires pour les ranger dans la réserve. Nous sommes jeudi et la semaine a été longue… Je n’avais clairement pas prévu de m’épuiser davantage dans le bar de ma sœur, mais j’ai cru comprendre que deux de ses serveurs sont malades et, comme elle sait que je ne vis pas loin, elle se sert de moi occasionnellement.
— Quelle sœur fantastique tu as, n’empêche…, dis-je en posant mes fesses sur le tabouret qui fait face au bar.
— Clairement, souffle-t-elle, les mains chargées de consommations.
Je finis mon verre et rejoins ma sœur derrière le bar, elle m’embrasse sur la joue avant de me proposer de me laisser aux commandes du bar du haut. Heureusement, je connais bien l’endroit et ce n’est pas la première fois qu’elle me demande de l’aide. Je devrais pouvoir gérer « avec le petit nouveau sous le coude », comme elle dit.
La soirée est longue et je commence sérieusement à fatiguer sur les coups de vingt-trois heures, mais les clients commencent peu à peu à partir. J’espère pouvoir rentrer chez moi d’ici une heure et prie pour qu’une nouvelle vague de clients ne fasse pas son entrée à ce moment-là comme c’est souvent le cas en fin de semaine. Dans un moment d’accalmie, je laisse le bar et la confection des cocktails au nouveau venu et décide d’aller me dégourdir les jambes en salle, en allant récupérer les verres vides. Je nettoie quelques tables abandonnées par les clients tout en me demandant pourquoi les gens ne rapportent pas leurs verres en partant et suis agacée par les saloperies laissées par certains. Comment peut-on salir une table complète en ayant consommé deux cocktails ?! Je finis par arriver au fond du bar, là où un petit groupe de quatre hommes semble concentré en une intense discussion. Je me faufile entre deux silhouettes et ramasse discrètement les verres lorsque l’un d’eux, portant une casquette fermement vissée sur le crâne, m’interpelle :
— Tu nous remets la même ?
— Déjà, on dit s’il te plaît, et ensuite, on bouge son cul et on va commander au bar, dis-je sèchement.
L’assemblée retient son souffle et les trois autres hommes explosent littéralement de rire lorsque je les quitte. Je ne suis pas mécontente de mon effet et file directement au bar pour déposer les verres vides qui iront garnir le lave-vaisselle. Je les entends encore se marrer au bout de la salle et souris en pensant lui avoir rabattu le caquet. Je déteste les gens qui ne sont pas polis et surtout : les gens qui pensent que tout leur est dû. Ils sont littéralement insupportables.
Une fois ma tâche terminée, je me poste au bar, me sers un petit verre d’alcool et m’installe sur un tabouret devant ce dernier. Après tout, je ne suis pas salariée ici et j’ai bien le droit à une petite pause, n’est-ce pas ?
La casquette refait son apparition à mes côtés et me regarde avec insistance tandis que mes yeux restent rivés sur l’installation au-dessus du bar.
— Ils se foutent encore de ma gueule, murmure-t-il.
— Ah ? demandé-je en le regardant, indifférente.
— Je n’ai pas l’habitude qu’on m’envoie chier comme ça.
— Pourtant, il faudrait, dis-je, lasse.
Il me regarde quelques instants, le temps pour moi de remarquer ses yeux clairs et son sourire de tombeur. C’est vrai qu’il est pas mal, vraiment très beau même, mais c’est typiquement le genre de personnes qui m’insupporte. Il le sait, tout ça, et il tente de me séduire pour que je lui fasse sa commande, histoire d’alléger mon rejet de tout à l’heure. Il ne doit pas être habitué à ce que son charme n’opère pas, car, voyant que je ne bouge pas, il commence peu à peu à perdre son sourire.
— Je ne t’ai jamais vue ici, tu es nouvelle ? demande-t-il pour meubler la conversation.
— Non.
— Bizarre. Je viens souvent ces derniers temps…
— Écoute, tu vois bien que je prends une pause, là, non ? dis-je, agacée.
— Oui, je voulais discuter un peu, c’est tout, lâche-t-il en fronçant les sourcils.
Ce qu’il peut être agaçant ! Il reste planté là devant moi, dans l’idée de s’occuper quelques minutes en attendant que je le serve. C’est terrible de feindre l’intérêt pour une chose pareille, le bar est en bas ! Je sors mon téléphone et réponds à quelques messages reçus plus tôt dans la soirée. Le mec à la casquette s’est tranquillement installé sur un tabouret à mes côtés et il attend, alors que ses potes sont tous plus loin en train de discuter. Je finis par m’impatienter et fais signe au nouveau serveur pour qu’il me rejoigne. Il est hors de question que je me mette au service de l’arrogance du type à la casquette, même contre de l’argent.
Lorsque mon collègue du jour arrive, et qu’il croise enfin le regard du jeune homme posté près de moi, il bugge, littéralement. Le mec reste figé devant l’autre arrogant à casquette, la bouche légèrement ouverte et l’air d’un total abruti en prime. Le second semble s’en amuser et comprendre ce qu’il se passe tandis que je hausse les sourcils avant de me pencher au-dessus du bar pour tapoter le bras de mon collègue :
— Oh ! Réveille-toi !
— Pardon, bégaie le jeune homme. Qu’est-ce que je te sers ?
— Trois pintes et un virgin mojito, répond l’intéressé avec un petit sourire.
Je l’observe quelques instants, détaillant son profil. Il est tout ce que je déteste. Il arbore une confiance en lui inégalable et semble vouloir charmer tout ce qui bouge. Mais je dois bien l’avouer, ce mec est canon. Mais il le sait. Mon collègue propose au jeune homme de les lui apporter directement à sa table, ce qui m’agace encore un peu plus. J’observe un peu la scène et vois le mec à la casquette se tourner vers moi :
— Voilà un service agréable…
— Va te faire foutre !
Il semble amusé et disparaît rapidement pour rejoindre les autres. J’ai tellement hâte de rentrer que j’en deviens désagréable. Je sens qu’il est temps pour moi de partir. Après cette longue journée, un rien m’énerve.
— T’as vraiment dit à Sach’em d’aller se faire foutre ?
— Sach’em ? demandé-je en triturant mes cheveux. C’est un habitué.
— En quelque sorte, répond le serveur en rigolant.
Je finis par lui souhaiter bon courage, récupère mes affaires dans la réserve et retourne en bas pour retrouver ma sœur. Elle me remercie chaleureusement, me serre fort dans ses bras et, avant que je ne quitte le bar, promet de passer me voir ce week-end.
 
 
 
 
Chapitre 2

 
 
 
Mon assistant m’accueille lorsque j’arrive au studio où je lui ai donné rendez-vous :
— Salut, Max !
— Salut, Kevin, qu’est-ce qu’on a aujourd’hui déjà ?
— Comme d’hab, un shooting pour un catalogue, m’explique-t-il en désignant les cartons de vêtements au fond de la pièce.
— La journée s’annonce longue.
D’habitude, j’aime beaucoup les shootings vêtements, mais c’est un travail long et fastidieux et, aujourd’hui, je ne suis pas en forme. Ma soirée de travail bénévole hier m’a obligée à me coucher hyper tard et je n’ai littéralement plus de jus. Le responsable de la marque arrive avec ses modèles une petite heure plus tard, il briefe Kevin et moi sur ce qu’il veut et nous commençons enfin à travailler sur les coups de neuf heures et demie. La marque est encore focalisée sur les « petites tailles » et je suis prête à parier un mois de salaire que je ne rentre même pas une jambe dans un de leurs pantalons. Heureusement, les mannequins sont plutôt sy

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