À cœur brisé rien d’impossible , livre ebook

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En cette fin d’été, fuyant la chaleur écrasante de la Californie, Tom et son petit ami Dylan font route vers Trenton quand le destin en décide autrement. À quelques kilomètres de leur destination, le pire se produit.
L’embardée. Les tonneaux. Le choc. Le néant. Quelques jours plus tard, Tom se réveille. Dans une chambre d’hôpital. La douleur se fait plus insupportable encore lorsqu’il apprend que Dylan est plongé dans un profond coma.
Tiraillé par la culpabilité, le chemin vers la guérison sera longue et difficile. En plus des blessures physiques, les plaies béantes de son âme auront aussi besoin d’être pansées.
Entouré des proches de Dylan et soutenu par Matthew, un infirmier aussi jovial qu’intrigant et bien décidé à le pousser dans ses derniers retranchements, Tom va devoir se reconstruire.
Mais sera-t-il prêt à livrer bataille contre ses propres sentiments et à accepter un avenir bien différent de ce qu’il avait jusqu’alors imaginé ? Quand un os se fracture, on l’immobilise pour qu’il se répare. Quand un organe est atteint, on opère, on traite, on suture.



Mais quand le cœur se brise, se réduit en miettes, existe-t-il un remède ?

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Publié par

Date de parution

08 avril 2020

Nombre de lectures

2

EAN13

9791038100800

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

3 Mo

Mathieu Bastien 
A coeur brisé rien d'impossible 
 





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MxM Bookmark © 2020, Tous droits réservés
    Suivi éditorial ©  Marc Philipps
Correction © Emmanuelle Lefray         
  Illustration de couverture ©  Moorbooks design
Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038100800
  Existe aussi en format papier


Please tell me
You’ll be there in my hour of need
You won’t turn me away
Help me out of the life I lead
Remember the promise you made
Cock Robin, The Promise You Made


PREMIÈRE PARTIE
La force de l’impact, on ne peut pas s’y préparer.
On pense pouvoir l’imaginer, mais tout ce que l’on suppose est faux.
Quand le choc se produit, on le prend de plein fouet. Comme ça, sorti de n ulle part. Et tout d’un coup, la vie qu’on vivait, les rêves qu’on avait, tout ça est fini.
Pour toujours.


1
Je ne sais pas si ce sont les rayons du soleil matinal pénétrant dans la chambre à travers les stores mi-clos, diffusant une chaleur sirupeuse, ou l’agitation que je perçois non loin de moi qui me tire du sommeil. J’ai besoin d’un moment pour émerger des profondeurs et remettre pied dans le réel. J’étire mes membres engourdis dans la tiédeur du lit sans chercher à dissimuler un long bâillement sonore. À peine ai-je le temps d’ouvrir les paupières que Dylan surgit, appareil photo à la main, en hurlant :
— Joyeux anniversaire !
Le flash crépite et je renonce à protester, préférant tirer le drap blanc sur ma figure pour échapper à l’objectif qui me mitraille. Le matelas, déjà bien mis à mal par tant de nuits à accueillir des voyageurs, n’oppose qu’une faible résistance lorsqu’il bondit à mes côtés.
— Alors, on se sent vieux ce matin ? me demande-t-il d’un ton facétieux.
Doublement vieux même ! Trente ans. Comme si l’effet d’aborder une nouvelle décennie n’était pas suffisant, les traîtres conséquences des deux bouteilles de vin rouge que nous avons bues la veille tambourinent sournoisement dans mon crâne.
Dylan rit aux éclats quand il tire sur le drap, découvrant mon visage au teint brouillé par le sommeil et notre léger abus d’alcool. Quel délice que de l’entendre rire, même si c’est pour se moquer gentiment de moi.
Il passe sa main dans ma chevelure ébouriffée et rapproche ses lèvres des miennes en susurrant « Joyeux anniversaire, baby  ». Il m’embrasse avec une infime délicatesse. Le contact chaud de ses lèvres sur les miennes s’évapore aussi soudainement qu’il se redresse, affichant cet air espiègle que je lui connais si bien.
— Et maintenant, la suite des festivités ! s’exclame-t-il fièrement en sautant du lit.
Je maugrée un instant, tirant de nouveau le drap sur mon visage tandis qu’il se dirige vers le mini-bar de la chambre du Campus Inn & Suites où nous avons passé la nuit, en prenant soin de ne pas buter dans les verres de vin abandonnés sur la moquette autrefois bleu cobalt. Je l’entends s’affairer, craignant ce qu’il manigance. D’abord un froissement de papier, puis un clic clic reconnaissable entre tous.
D’une voix étouffée, je proteste :
— Non ! Tu n’as quand même pas osé !
— Allez, baby , on n’a pas tous les jours trente ans !
Planté au pied du lit, il tire de nouveau sur le drap, plus fermement cette fois, découvrant mon torse nu, et, sans attendre, entonne cette mélodie que je redoutais tant. Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire. S’il possède un nombre incalculable de qualités, chanter juste n’en fait pas partie, pourtant, cela ne l’empêche pas une seconde de pousser la chansonnette.
Il jette le briquet au sol et pose l’un après l’autre ses genoux sur le matelas, tenant au creux de ses mains un cupcake nappé de chocolat et couronné d’une bougie dont la flamme, qui se reflète dans ses yeux noisette, danse au gré de ses mouvements.
Je ne peux contenir un sourire face à cette scène. Ses cheveux ont repris leur couleur châtain clair naturelle depuis qu’il a arrêté de les teindre dans ces nuances extravagantes de blond. Son corps nu, finement musclé, porte la marque de bronzage de son maillot, cette bande de peau blanchâtre dont le contraste avec la teinte brune de son ventre et de ses cuisses l’exaspère tant, mais que je trouve si sexy.
J’aime sa fougue et son insouciance. J’aime ses yeux pétillants de bonheur, j’aime sa désinvolture si naturelle. Je l’aime, tout simplement. Un sentiment que je ne pensais pas ressentir un jour de nouveau. Il est une bénédiction, un cadeau du ciel.
Il passe une jambe par-dessus mon corps alangui et s’avance jusqu’à ce que ses genoux enserrent mes flancs. Il tend le cupcake devant mon visage pour que je puisse souffler la flamme virevoltante. Joyeux anniversaire, Tom , les dernières notes de la mélodie s’éteignent dans son gracieux sourire.
Je me redresse sur l’oreiller et tandis que mes poumons inspirent une bouffée d’air, prêts à éteindre la bougie, il me freine dans mon élan :
— Attends, attends ! Il nous faut un souvenir de ce moment !
Il dépose le cupcake sans grande attention sur mon torse, risquant de le faire tomber sur les draps blancs, si par réflexe, je ne le rattrapais pas. Puis, grimaçant d’effort, il étire son bras pour s’emparer de l’appareil photo abandonné au bout du lit. Il manipule l’objet quelques secondes avant de s’agacer :
— Comment met-on ce foutu machin en mode vidéo ?
Je ris tout en m’abstenant de lui faire une énième fois la remarque quant au malheur de sa génération. Réunir une multitude d’appareils en un seul fut une révolution, mais le jour où son iPhone tombera en panne, il se retrouvera complètement désarçonné. Une remarque de vieux, dirait-il, et ce matin, ma trentaine qui s’entame me suffit déjà bien assez pour ne pas creuser le gouffre de nos huit ans d’écart. Face à son désarroi, je me décide à lui venir en aide.
— Tourne la molette, celle sur la gauche, sur l’icône vidéo !
Il arbore un sourire victorieux et pointe l’appareil dans ma direction.
— Tu peux y aller maintenant, ça filme !
Je m’adosse à la tête de lit et rapproche la flamme de la bougie pour la souffler.
— Et n’oublie pas de faire un vœu !
Je feins de réfléchir, bien décidé à le taquiner un peu, et fixe l’objectif.
— Je souhaite, je souhaite… de rencontrer un homme beau, fort, intellig…
Je sursaute et m’interromps quand il resserre la prise de ses genoux sur mes flancs. Il connaît mes points faibles.
— Ne me provoque pas, je suis en position de force ! fait-il semblant de me menacer.
En silence je formule un vœu. Des mots si évidents que je n’ai pas besoin d’y réfléchir et je souffle la bougie sous ses hourras. Il me débarrasse du cupcake alors que les volutes de fumée se dissipent, embaumant l’air de cette odeur si particulière, et s’allonge auprès de moi, la caméra toujours en marche dans une main tandis que l’autre se pose sur mon torse, me prodiguant de délicates caresses. Une vague de chaleur parcourt tout mon être et alors que mes muscles se contractent sous l’effet d’un frisson, je sens mon membre palpiter d’excitation.
Dylan, en cinéaste amateur, tend la caméra au-dessus de nous, pointant l’objectif dans notre direction. Sa main descend le long de mon ventre, ses doigts dansent autour de mon nombril un instant et mon corps tressaille lorsqu’il saisit vigoureusement mon sexe gonflé dissimulé sous le drap. Je soupire de plaisir quand, l’enserrant avec force, il s’applique à d’exquis mouvements de va-et-vient auxquels je m’abandonne en fermant les yeux. Trop rapidement, il me libère de cette agréable étreinte et s’agenouille à mes côtés, rejetant le drap hors du lit. Transi de bien-être, ma nudité lui est offerte, et mes doigts glissent le long de ses cuisses pour effleurer son sexe durci par notre mutuelle excitation. Il me filme des pieds à la tête avant de me tendre l’appareil.
— Il nous faut un souvenir de ce moment !
Sa voix est agitée par les battements rapides de son cœur.
Je fais le point sur son crâne tandis que sa langue roule sur mon membre fièrement dressé, dominant son visage rougi par la fougue. Il s’en délecte d’abord avec tempérance puis m’engouffre entièrement. Mes muscles se contractent dans un fort râle de plaisir. Sa bouche me libère pour mieux me dévorer. Je le regarde par l’écran de l’appareil qui diffuse son image. Ma main saisit son cou, ses épaules, passe dans ses cheveux, je maintiens sa tête avec autant de délicatesse que de fermeté, maîtrisant le rythme de ses mouvements. Ses caresses se décuplent, il s’acharne en d’avides succions et je me sens vaciller de plaisir. Je m’emporte dans une succession de gémissements, l’invitant à ralentir pour faire durer l’instant.
Malicieux, il se redresse et passe une jambe par-dessus mon corps brûlant. Me chevauchant ainsi, mon sexe frôle l’entrée de ses fesses accueillantes . Il prend le contrôle de notre corps-à-corps, et quand, dans son regard, je décèle son désir, je me fonds en lui sans avertissement. Ses muscles se tendent, ses doigts se crispent et ses ongles courts se plantent dans ma chair dans une exquise douleur. J’approche son visage du mien et l’embrasse à pleine bouche. Je dévore ses lèvres, sa langue. Il gémit, le souffle court. Ses mouvements s’accélèrent, je pose mes mains sur ses reins et l’accompagne dans ses va-et-vient, jusqu’à l’explosion. Mon corps se raidit quand j’expulse en lui mon plaisir. Il se cambre en gémissant, une pluie blanche se dépose sur mon ventre contracté alors que de sa main, il enserre son sexe dans un mouvement saccadé.
Essoufflé, je passe un bras derrière ma tête et réalise que je tiens toujours la caméra. Je pointe l’objectif sur lui et ouvre le champ pour englober son corps t

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