113
pages
Français
Ebooks
2019
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
113
pages
Français
Ebook
2019
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
30 septembre 2019
Nombre de lectures
193
EAN13
9782376522195
Langue
Français
Une déception amoureuse. Une rencontre imprévue. Et si l'amour sonnait là où on s'y attend le moins ?
À la suite d'une déception amoureuse, Ema part se consoler et se changer les idées chez sa soeur, Agathe, et son compagnon, Karl.
Ce week-end marque le début d'une nouvelle histoire. Elle y fait la connaissance de Tristan, l'associé de son beau-frère.
Rien n'était prévu entre eux, mais l'attraction est irrésistible.
Malheureusement, la distance Paris-Londres, la notoriété de ce dernier et les quiproquos qui s'enchaînent sont autant de freins à leur idylle.
Ema a du mal à accorder sa confiance. Tristan, lui, est déterminé... Arrivera-t-il à la faire céder ?
Publié par
Date de parution
30 septembre 2019
Nombre de lectures
193
EAN13
9782376522195
Langue
Français
Charlotte Rodrigues
À Fleur de toi
ISBN : 978-2-37652-219-5
Titre de l'édition originale : À Fleur de Toi
Copyright © Butterfly Editions 2019
Couverture ©Droniou. - Shutterstock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-219-5
Dépôt Légal : Septembre 2019
20190909-1200
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
À« Le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme,
ce sont les bras de l’homme qu’elle aime. »
Yves Saint Laurent
Prologue
Novembre se termine et un froid glacial s’est installé sur Paris. Toutefois, le mauvais temps ne me dérange pas. Bien au contraire, dernièrement, il est en totale harmonie avec mon humeur morose et mon existence insignifiante. On peut penser que je m’apitoie sur mon sort alors que je vis pour ainsi dire une période que je pourrais qualifier de surréaliste, tellement ce qui m’arrive est affligeant. Oh, je ne parle pas du fait que j’ai manqué d’être renversée en tout début de semaine par un scooter, ni de la crotte de chien sur laquelle je viens de marcher avant de rejoindre ma meilleure amie au cinéma. Non, ces choses-là sont des mésaventures courantes dans mon quotidien… plutôt l’une de celles où l’on n’est quasiment sûr que cela ne nous arrivera jamais. Aux autres, peut-être, mais à nous… à moi… certainement pas. Parce que, bien évidemment, nous nous pensons au dessus de tout. Moi-même, je me suis crue bien à l’abri et j’ai naïvement imaginé que rien, non rien, ni personne ne pouvait m’atteindre de la sorte…
C’est là que j’ai déchanté. Croyez-moi ou non, je suis tombée de très, très haut. Alors oui, je peine à voir la vie en rose ces temps-ci, comment me le reprocher ?!
Agiriez-vous diféremment si vous étiez également confronté à la trahison de l’un de vos proches ou d’une personne qui vous est chère ?
J’en suis même arrivée à un point où parfois j’ai l’impression de manquer d’air, prise en étau dans ma routine où désormais, je ne désire qu’une chose : m’échapper…
Chapitre 1
Les yeux rougis par nos pleurs, nous sortons, Susie et moi, d’une séance cinéma que je qualifierais de cataclysmique tant nous sommes chamboulées. Les mots me manquent pour exprimer ce que j’ai ressenti en visionnant le jeu des acteurs et en vivant à travers eux une relation amoureuse magique, tumultueuse et bouleversante.
Entre Nous… Dernier blockbuster avec la célébrité du moment, j’ai nommé : Reese Pierce.
Comment ne pas s’imaginer à la place de l’héroïne, vivre un pareil conte de fées ?!
Ah ce que nous pouvons être naïves parfois… C’est à coup sûr ce à quoi je rêverais encore si ce salopard ne m’avait pas humiliée de la sorte… Je me suis pourtant promis de ne pas y penser, mais c’est quasiment mission impossible quand le seul type en qui vous aviez une totale confiance vous poignarde dans le dos.
J’essuie rapidement la larme qui menace de couler au coin de mon œil avant que Susie ne s’aperçoive de quoi que ce soit. Cette nana est beaucoup trop perspicace. Elle comprendrait en moins de deux que mon chagrin n’est pas uniquement lié au visionnage de ce film.
À défaut de conte de fées et de prince charmant, nous décidons d’aller boire un verre entre filles pour terminer la soirée, avec pour mot d’ordre que ces instants soient exclusivement féminins !
Que justifie cette fuite de testostérone, me direz-vous ? J’ai, tout simplement, surpris par hasard un message sans équivoque sur le téléphone de mon désormais « ex-petit ami » Antoine. Je ne suis pas particulièrement jalouse, mais là, c’était plus que ce que je pouvais encaisser. Ce n’était pas un timide SMS du style : « J’ai beaucoup apprécié notre dîner », « J’aimerais te revoir » ou encore « Je t’apprécie énormément ». Déjà, ma patience aurait été mise à rude épreuve… On est plus dans le genre inacceptable et carrément intolérable « Tu as encore été incroyable hier et ton truc avec la langue est juste démentiel… J’ai hâte de recommencer… » bla bla bla… Je fais l’impasse sur les détails les plus salaces et la photo jointe de nibards qui sont d’ailleurs totalement faux ! Pour être tout à fait honnête, j’aimerais bien savoir ce qu’il fait de si sensationnel avec sa langue ce salopard, parce que je n’ai pas le souvenir d’avoir autant pris mon pied avec lui. Le pire dans tout ça, c’est qu’il n’a même pas cherché à nier, et qu’au contraire, il semblait presque soulagé que je découvre le pot aux roses puisque, sereinement, il a lâché d’une voix nette, sans faille :
« Ema, j’ai rencontré quelqu’un, c’est terminé entre nous ! »
Sans blague, ça, je l’avais deviné toute seule, gros malin !
Je n’ai pas su quoi répliquer. J’aurais pu lui demander qui c’était. Si je la connaissais. Depuis quand cela durait. Mais à quoi bon, notre couple n’était pas au beau fixe ces derniers temps, nous ne faisions que nous disputer et ne partagions plus rien. Alors, pourquoi se voiler la face ?
À la place, je lui ai répondu très calmement :
« Très bien, je vois que ta décision est prise », puis devenue totalement incontrôlable, je me suis mise à lui jeter tout ce qui se trouvait à ma portée, mettant ainsi sens dessus dessous son appartement avant de claquer la porte.
Au-delà de la trahison qui reste pour moi impardonnable, j’aurais préféré qu’il me parle s’il ne se sentait pas bien avec moi, si notre couple ne le satisfaisait pas au lieu de courir la première greluche venue. Son geste ne peut m’empêcher de penser que le problème vient peut-être de moi, au final.
Qu’ai-je bien pu faire ou non pour le pousser à fuir dans les bras d’une autre ? Parce que même si nous nous étions éloignés tous les deux, jamais je n’aurais pensé ça de lui… Le pire de tout, c’est qu’il n’a même pas eu l’air de se sentir coupable !
Un an et demi de relation, ce n’est pas rien tout de même et on ne décide pas de tirer un trait du jour au lendemain sans aucune explication.
J’ai rencontré Antoine lors d’un dîner chez des amis. Il était drôle et le courant est tout de suite passé entre nous. C’est lui qui a insisté pour que l’on se revoie. Grand, mince, les cheveux courts châtain foncé, pas un physique d’apollon, mais doté d’un charme de folie. J’ai hésité un moment de par son âge – il approchait la trentaine – et par le fait qu’il était déjà actif, un parfait conseiller bancaire bien sous tout rapport. (Tu parles.) Tout mon contraire. À l’époque, j’avais 23 ans et je commençais seulement mes études de stylisme. Avec du recul, je pense que si cette différence a été décisive au début, elle a aussi causé notre perte. Nous n’étions pas sur la même longueur d’onde et je ne me sentais tout simplement pas prête à m’engager plus avec lui.
Pour résumé, j’ai accepté ses invitations, flattée qu’il s’intéresse à moi et c’est ainsi que tout a commencé. C’était ma première histoire sérieuse, toutefois, nous avons préféré garder notre indépendance en logeant séparément. Enfin, je l’ai convaincu d’habiter chacun de notre côté. Cela faisait un certain temps que ce sujet était une source de disputes, ça et bien d’autres choses. Mais pour ma défense, je n’ai jamais ressenti l’envie de plus. Notre relation me convenait parfaitement comme elle était et je préférais continuer à vivre avec mes amis. Je ne tenais pas particulièrement à bouleverser mon équilibre de la sorte. C’est sans doute à ce moment-là que j’aurais dû m’apercevoir que quelque chose n’allait pas, puisque je fuyais la suite logique de notre aventure.
C’est certain, nous n’avions rien à voir avec Susie et Tom, qui eux passent la majeure partie de leur temps ensemble. Mais je ne les ai jamais enviés, parce que je considérais juste mon couple différent du leur. Pour moi, ce qui fait que l’amour est incomparable, c’est qu’il existe mille et une façons d’aimer. L’amour se vit et se ressent. Il peut nous inspirer, nous bouleverser, nous transporter, nous habiter… Je vivais mon histoire avec Antoine comme je la ressentais, c’est-à-dire rassurante, confortable et agréable.
Susie et Tom se sont rencontrés il y a quatre ans, lors d’une soirée étudiante. Entre eux, ce fut comme un coup de foudre. Depuis ils ne se quittent quasiment plus et sont toujours fourrés chez l’un et chez l’autre, sauf en cas d’extrême urgence et apparemment, ces temps-ci, j’en suis un. Tout le contraire d’Antoine et moi qui nous voyions peu ou juste quand nos emplois du temps correspondaient. Un peu naïvement, je pensais que nous avions tous les deux besoin d’une certaine distance. Enfin, c’était ce à quoi je me raccrochais. Dernièrement, c’était pire, si bien que parfois, la semaine passait sans que l’on se croise.
Avec du recul, je ne peux pas dire si j’étais vraiment amoureuse. Peut-être au début, mais ensuite, en y réfléchissant, je pense qu’il s’agissait en réalité surtout d’habitude, de confort. Vers la fin, ses absences se répétaient de plus en plus souvent, et je lui pardonnais à chaque fois en lui trouvant des excuses à la noix. Crédulement, je pensais qu’il effectuait des heures supplémentaires à cause de la promotion qu’il venait d’obtenir, alors qu’en réalité, Monsieur se faisait astiquer le manche par Miss gros nibards ! No comment…
Après avoir pleuré sur mon sort un bon moment et mangé tout ce qui se trouvait dans les placards – allant même jusqu’à dévorer le pot de Nutella à la petite cuillère, bien sûr – Susie m’a prise entre quatre yeux et m’a remis les pendules à l’heure en me sermonnant longtemps, très longtemps ! D’ailleurs, j’ai beau avoir réfléchi à la question, je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi je f