Alex
396 pages
Français

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Description

Alexandra est une photographe de 19 ans. Elle quitte Paris pour Nice, où l’attend un emploi dans un célèbre studio photo.
Elle rencontre Lisa, propriétaire de l’appartement qu’elles vont partager. Une forte amitié va naître, qui va devenir, pour Alex, un amour inconditionnel, mais dissimulé.
Les non-dits vont générer quiproquos, maladresses et autres situations cocasses, que la pauvre Alex aura bien du mal à gérer.
Le dépit amoureux et le hasard de plusieurs rencontres vont l’amener jusqu’à Rio, puis Manaus, où l’attendent les dangers de la jungle amazonienne à l’hostilité notoire. Au fil des pages et du fleuve, le mystique va se mêler à la réalité.
Ado désinvolte et timorée, elle va devenir, portée par ses sentiments, un exemple de courage et d'abnégation.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 juin 2019
Nombre de lectures 6
EAN13 9782414356171
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue Président Wilson – 93210 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-35618-8

© Edilivre, 2019
Dédicace

À mon frère,
Chapitre 1
C’était décidé, Alex changeait de vie. Adieu Manon et sa jalousie maladive, adieu Paris, bonjour Nice !
C’est loin d’être évident de tout balancer quand on est une nana de 19 ans, avec juste une voiture et quelques affaires personnelles.
Alexandra, Alex pour les intimes, était une jeune femme active, photographe de son état, homo de son orientation sexuelle et célibataire, comptant bien le rester après une rupture des plus fracassantes.
Elle n’aspirait qu’à être tranquille et faire ce qu’elle aimait le plus : son métier depuis deux ans, photographe.
Sa candidature avait été retenue dans un studio photos. On l’y attendait dans deux jours pour un premier shooting.
L’urgence du moment était de trouver un logement. Une annonce avait suscité son attention.
Une femme recherchait une locataire pour un loyer mensuel de 400 euros dans un quartier chic. 400 euros ? Soit il y avait une erreur de frappe soit il s’agissait d’un traquenard.
La curiosité et la nécessité la firent composer le numéro indiqué. La voix était douce et semblait ne rien cacher de suspect. Il n’y avait aucune erreur de frappe, elle s’expliquerait lors du rendez-vous qu’elle lui fixait… dans une heure maintenant.
Alex se sentait comme un escargot dans sa coquille. Elle avait traversé la France avec tout ce qu’elle possédait, dans sa voiture. Il lui tardait de se poser enfin.
Après plusieurs tours du quartier et avant de se retrouver en orbite, elle rangea son véhicule non loin de l’immeuble.
Elle sonna au numéro 120. La voix d’une jeune femme l’accueillit :
– Oui ?
– Bonjour, je suis Alexandra, on a rendez-vous.
– Montez, c’est au dernier étage, il n’y a qu’un appartement, l’ascenseur est sur la droite après l’entrée.
Alex avait remarqué le dernier étage. Il prenait toute la largeur de l’immeuble avec une terrasse qui aurait pu accueillir les championnats mondiaux d’athlétisme.
Un loyer de 400 euros ? Pour ce tarif, c’était une alcôve à la cave qui l’attendait…
Elle allait tout savoir dans quelques instants. L’ascenseur vint la prendre pour l’amener douze étages plus haut.
La porte s’ouvrit sur un large couloir, une porte en face. Elle sonna. Une jeune femme lui ouvrit. Son visage était celui d’une madone, yeux clairs, cheveux longs et blonds.
Elle marqua une seconde de pose avant d’inviter Alex à entrer.
– Bonjour, dit-elle en lui serrant la main. Je suis Elisabeth De la Tourbière, mais je préfère Lisa.
– Bonjour, moi c’est Alexandra Gaultier, mais on m’appelle Alex.
Elle entra dans cet appartement aussi grand qu’un hall d’aéroport. De la Tourbière, mazette ! Alex crut entrer dans le beau monde. Qu’est-ce qu’elle faisait donc là ?
Lisa désigna un fauteuil et pria Alex de s’asseoir. Il y avait deux autres personnes, sa mère et une amie. Un vrai banc de jurés !
– Je vous présente ma mère Anne et ma meilleure amie, Julie.
– Enchantée, dit Alex, en serrant les mains.
Ce fut Anne, la mère, qui engagea la conversation, ou plutôt l’interrogatoire :
– Alors Alexandra, que faites-vous pour gagner votre vie ?
– Je suis photographe, madame. Je commence dans deux jours au studio Lagrange.
– Ah bien ! Vous venez de Paris c’est ça ? Vous étiez photographe aussi ?
– Oui, ça fait deux ans que je pratique.
– Déjà ? Mais quel âge avez-vous ?
– 19 ans. Votre annonce m’a intéressée pour sa proximité avec le studio et pour le prix. Au fait, pourquoi ce prix si bas ?
– Ma fille va vous expliquer.
Elle allait enfin ouvrir la bouche !
– J’ai besoin de quelqu’un à demeure. C’est une location un peu différente des autres. Je ne demande que 400 euros pour une chambre avec salle d’eau. Vous pourrez profiter du reste de l’appartement. Ça en vaut trois fois plus. En contrepartie, je vous demande d’entretenir l’appartement.
Le visage d’Alex s’allongea tel un ballon à eau.
– Vous cherchez une bonne, en fait ! Et en plus je dois payer. C’est un peu léger non ? dit-elle.
– Une bonne doit assurer la cuisine et la lessive, je ne vous demande qu’un peu de ménage. Si ça vous convient pas, c’est pas grave, j’ai d’autres propositions.
Alex n’avait pas trop le choix. Il était urgent de se poser quelque part.
– J’accepte, répondit-elle, pas très convaincue.
Après avoir précisé à Anne qu’elle ne fumait pas plus qu’elle ne buvait et qu’elle était seule dans la vie, commença la visite du palais.
Les pièces n’étaient pas plus nombreuses que ça, mais elles étaient immensément grandes. Un salon/cuisine entouré de trois chambres équipées de salles d’eau et une salle de bains commune. Ce n’était pas un appartement, c’était un établissement de bains.
Alex se demandait déjà combien de balais et de produits ménagers il lui faudrait pour nettoyer le tout. Lisa était plus froide qu’un Mister Freeze. On aurait pu croire qu’un fusil était en joue, prêt à lui régler son compte si elle esquissait un sourire.
De retour sur son fauteuil, Alex était perplexe, mais tout bien réfléchi, ça valait le coup. Restait un point à définir : la cuisine.
– J’aurais une question si vous permettez, lança-t-elle.
– On vous écoute, répondit Anne.
– Oui. Voilà. Hum. J’ai un gros problème. Je ne sais pas cuisiner. J’ai horreur de ça. Comment ça va se passer ? Chacune sa bouffe ??
– Normalement c’est comme ça la colocation, dit Lisa. Mais moi j’adore faire la cuisine. On partagera les courses et je cuisinerai.
– Génial ! Moi je ferai la vaisselle ! cria Alex.
Son air enjoué fit rire Julie, l’amie de Lisa, qui n’en avait pas sorti une de tout l’entretien.
– Bien. Nous vous recontacterons dès demain, nous devons encore recevoir trois personnes, annonça la mère.
– S’il vous plaît, tenta Alex, je suis sympa, suis pas chiante, je ferai tout le ménage et la lessive, promis !
Finalement, elle le voulait cet appart.
– On vous tient au courant, dit Anne.
Alex les salua et redescendit du paradis pour rejoindre son véhicule.
Les trois femmes restaient à discuter entre elles. Alex était la troisième visite. Anne s’adressa à sa fille :
– Alors ? Qu’en penses-tu ?
– Je ne la veux pas, dit simplement Lisa.
– Pourquoi ? répondit Julie, elle est toute mimi et marrante. Ça te changerait.
– Je n’ai pas envie de rire.
– Julie n’a pas tort, insista Anne. Elle est très différente des filles que tu connais.
– Ça c’est certain, répondit Lisa, sarcastique. Elle n’a aucune classe, vous avez vu comment elle s’habille ? On dirait un garçon. On est trop différentes, ça marchera jamais. Les deux autres sont pas mal.
– Ah parlons-en ! Une m’a l’air complètement à l’ouest et l’autre est plus coincée qu’une nonne fanatique, se moqua Julie.
– Alexandra a l’air honnête et franche. Pas très féminine je te l’accorde, mais tu veux une locataire ou une amie ? Moi je suis d’accord avec Julie, dit Anne. Allez, appelle-la, qu’elle soit rassurée.
– Une amie ? Ça ? Appelle-la si tu veux, moi je vais dans ma chambre. S’écria Lisa en claquant la porte.
– Qu’est-ce qu’il lui prend ? s’interrogea Anne. Je ne reconnais pas ma fille.
– Elle n’est pas bien vous le savez. Ça lui passera, rassura Julie.
Anne prit le téléphone et rappela la jeune photographe.
– Alexandra ? C’est Anne. Je vous rappelle pour vous dire qu’on a finalement pris une décision. Vous aménagez quand ?
– J’arrive !! hurla Alex, je peux aménager maintenant ? Ça m’évitera de dormir dans ma voiture. Madame ! Vous me sauvez la vie.
L’enthousiasme était là nul ne pouvait en douter. Anne l’invita à remonter avec ses affaires et à emménager, au grand dam de Lisa.
Julie descendit donner un coup de main au déchargement du véhicule.
– Oh c’est sympa ! sourit Alex.
– Allez, on est pas des chiens. T’inquiète pas pour Lisa, c’est une fille au grand cœur tu sais. Elle n’est pas bien en ce moment faut pas faire gaffe.
– Tu sais, je suis pas là pour l’emmerder.
– Fais la rire s’il te plaît. Sois naturelle et tout ira bien.
– Mais qu’est-ce qu’elle a ?
– Elle t’en parlera si elle veut, c’est pas à moi à te le dire.
– Tu crois que je peux la tutoyer ?
– Ah ah ! Laisse-lui la décision.
– Elle vit de quoi ? De ses rentes ? C’est des nobles ?
Rires.
– Elle est médecin gynécologue. Sa famille est très riche mais elle travaille. Enfin, pas pour le moment. Mais elle t’expliquera. Allez, donne-moi ce sac.
Deux petits voyages suffirent à Alex pour s’installer. Elle avait choisi la chambre la plus éloignée de celle de Lisa et la plus grande. La salle d’eau était spacieuse et d’un bleu iceberg qui donnait envie d’y plonger. La chambre par elle-même était confortable, couleur corde et blanche. Le lit semblait dur comme elle les aimait. Tout était parfait ! Le hic c’était la propriétaire. Mais on peut pas tout avoir !
Qu’avait donc Lisa contre elle ? Bah, elle le saurait bien un jour. Pour le moment, l’heure était au rangement.
Anne était partie, Julie et Lisa discutaient dans le salon, devant un café. Les papiers pour la location attendaient Alex sur la table basse.
– Ça va ? demanda Julie.
– Que ce soit elle ou une autre, je m’en fiche. C’est ma mère qui voulait que je prenne une locataire, moi j’étais pas d’accord. Je n’ai pas besoin d’une garde malade, répondit Lisa, la mine austère.
– Allez, ça te fera du bien d’avoir quelqu’un avec toi. Tu vas lui dire ce qu’il t’est arrivé ?
– Non. Ça regarde personne et surtout pas un gamin.
– Un gamin ? rit Julie.
– Tu l’as bien regardée ? Elle a treize ans de moins que moi, on dirait un petit garçon qui a perdu sa mère.
– Je trouve qu’elle est trop craquante. Avoue qu’elle a une bonne bouille quand même ! Et puis, je suis sûre qu’elle va te rendre le sourire.
– C’est ma loca

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