Amour fragile
226 pages
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Amour fragile , livre ebook

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Description

Deux jeunes adolescents passent leur jeunesse dans l’écrin provençal que je décris de caresses d’âme. Les études, le destin respectif de chacun les séparent mais, dans un concours incroyable de circonstance, ils se retrouvent afin de vivre une amitié amoureuse, seul sentiment qui traverse les hivers de la vie .L'amitié pour fondations, puis l’amour aussi fragile qu'inattendu...
Aimer n'est point oser pleurer dans les larmes de l'autre. L'amour est un arbre dont les fruits se cueillent sur les plus hautes branches pour d'un équilibre fragile oser cueillir ceux qui sont inaccessibles.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 août 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332606600
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright




Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-60658-7

© Edilivre, 2013
Prologue
La Provence… Seule région où la clémence de l’hiver s’autorise le droit d’anticiper les prémices printanières, où la tramontane parfois capricieuse dépose ses armes. Les cheminées, parvenues au point de non retour d’une jouissance saisonnière, sonnent l’hallali des derniers froids, laissant s’échapper voluptueusement quelques traînées blanches annonciatrices de la fin de l’hiver. D’un regard extasié je constate avec satisfaction que celui-ci n’a pas pris fâcheuse mesure sur cet environnement. Enfin je vais pouvoir libérer ma pensée, étendre mon champ visuel à cet horizon cotonneux, embrumé de doutes si souvent installés en dualité avec le moteur de l’humanité, l’espoir.
Fatigué, la hâte de me reposer suscite en moi un besoin d’apaisement contemplatif. Je m’assois sur une vieille pierre sculptée par l’érosion, empreinte inexorable du temps. Courbé, accoudé sur mes genoux en position méditative, admiratif, j’assiste à la naissance prématurée de quelques crocus, constatant à leur pieds une fissure de terre fraîchement craquelée par le feu du soleil. Par quel prodige peuvent-ils associer leur fragile beauté à une telle opiniâtreté, leur farouche volonté ayant pour seul objectif de défier cette ultime couche terrestre asséchée afin d’y venir embrasser la douceur printanière. En signe de victoire où résurrection trouve place, gaillards, la tige ferme et vindicative, d’un air pétri d’assurances les plus téméraires, ils jettent à la face de leur nouveau voisinage des pétales d’un jaune vif velouté au point d’en exciter les sens de la faune environnante.
D’un sourire discret, je contemple, ébloui, ces pieds de lavande qui, révérencieusement sous caresses de brise, s’abandonnent au plaisir d’une danse parfumée de senteurs méditerranéennes.
Indifférents au cycle des saisons, stoïques, les chênes verts se refusent à changer la parure de leur toilette. Telles des sentinelles, gardiens de cet écrin naturel, dans un ballet de Sade nuancé de sensualité, les cimes des pins et les oliviers orchestrent leurs déhanchements lascifs empreints de volupté, respectueux des caprices d’une brise doucereuse en lisière de bourrasques plus autoritaires.
Rassasié d’une telle gourmandise visuelle je décide d’aller me promener. Sans aucune destination précise, mes pas guidés par le hasard, j’emprunte ce petit sentier où l’ombrage excelle. D’une démarche paisible, sereine d’assurance, je me laisse surprendre aux bruits secs de branches de bois mort, dépouillées de toute survie possible. J’emplis mes poumons allègrement, m’enivrant de ces senteurs provençales. Mon regard est à l’affût du moindre détail pour de temps à autre lever la tête en quête d’un vol d’oiseaux, ou de celui d’un papillon aux ailes multicolores. Je laisse mes yeux, soumis au clignotement de mes paupières, jouer dans le feu de chaque rayon ensoleillé et dont l’intensité m’inonde de sa luminosité. Quel paradis ! Quel cadeau du ciel !!! Un sourire furtif aux lèvres, je continue ma ballade, prenant pleinement conscience qu’instamment je suis l’homme le plus heureux de cette planète.
Soudain j’aperçois, dissimulée derrière une touffe de végétation, une fleur… Oh !!! Je n’ose y croire ! Une orchidée sauvage d’un bleu soyeux, auréolée d’un pastel de même couleur. Immobile, souffle coupé, émerveillé, j’hésite à m’approcher dans la crainte de profaner par ma présence le privilège de cette rencontre magique. Comment aurais-je pu imaginer cueillette sans offenser le respect du à la nature ? Quelle délicatesse ! Quel bonheur ! Quelle grâce en suspension d’étonnement ! Timidement, dans une flexion cérémonielle, de bonne intention, je m’agenouille, me penchant exagérément en avant afin de l’observer de plus près. Instinctivement j’approche avec délicatesse mon nez en bordure de pétales. Mes narines, éclaboussées de plaisir s’enivrent de son odeur aux essences de liberté, fragrance que nul parfumeur ne serait en capacité d’extraire pour en créer copie.
Figé par cet instant surnaturel, je ressens à quel point je suis amoureux de la nature, quelles que soient ses saisons et ses caprices ! À quel point j’aime ses joyaux trop souvent bafoués par l’indifférence du quotidien ! À quel point j’apprécie d’éterniser mes réflexions à la lecture de ses messages ! Mais nous, ses locataires, lui avons-nous octroyé tout le respect qu’elle mérite ? Le hasard du destin a voulu par cette grâce me faire comprendre combien la frontière entre l’admiration et le viol visuel est infime. Doucement, je me relève pour ne pas déranger outre mesure, et poursuis mon chemin.
Mon ombre silencieuse, ma doublure, fidèle compagne, ne me quitte point, elle mime harmonieusement mes gestes et comportements, m’accompagne sans en avoir le choix dans cette promenade jouissive.
Dans leur vol fou les oiseaux lacèrent le ciel en milliers de lambeaux. Avec minutie et de manière sélective, les abeilles bourdonnent en quête du meilleur pollen. D’un coup d’aile aussi délicat que paresseux les papillons flirtent de-ci de-là, sans destination précise, mais assurément avec la ferme intention de mettre en exergue leur parure de soie multicolore. Devant moi une clairière, ouvragée par la main cruelle de l’homme, offre malgré tout un havre de paix où seul s’impose un silence ecclésial. De son appétit féroce le feu du soleil ne peut ignorer cet espace dénudé de toute végétation originelle. Une bouffée de chaleur envahit mon corps, la peau me brûle, ma sueur telle des perles de rosée matinale ruisselle lentement le long de mes joues. D’un rapide coup d’œil à 180° je prends conscience de l’espace dans lequel je viens de pénétrer, tout en repérant quelques ombrages protecteurs d’éventuels coups de soleil.
En observateur avisé, je distingue au loin une forme animale, assurément un lièvre assis tranquillement sur son postérieur, en train de calculer son angle de survie jusqu’à son plan de repli afin d’échapper aux impitoyables intentions couramment orchestrées par les chasseurs. Ma bouche esquisse un sourire narquois. Face à face, dans un immobilisme absolu, qui a peur de l’autre ? !!!! Majestueux, maître de lui, ses grandes oreilles se dressent, telles des paraboles de satellites actives, changeant d’orienta-tion au moindre bruit suspect. Après avoir mesuré le danger potentiel, par petits bonds successifs, il se faufile pour disparaître furtivement dans les fourrés. Voilà bien une rencontre inattendue où la spontanéité de l’homme et celle de l’animal se mesurent à l’instinct de survie, preuve du peu de chemin qui les sépare.
D’un pas feutré, sur un tapis de thym sauvage où quelques arbousiers au feuillage huileux tentent de subsister, avec précaution, je me déplace lentement pour ne rien perdre de ce paysage de carte postale. Entre les troncs de chaque pin les rayons de soleil jouent à cache-cache, composant ainsi un damier de diamant. Des flashes de lumière jouent avec l’ombre tel un kaléidoscope sans structure définie.
Je mesure à quel point il est bon d’archiver ses souvenirs, il est bon de respirer les saveurs de l’instant pour se sentir impartial entre hier et demain et de jouir de l’immobilisme du moment, il est bon de déposer ses soupirs dans l’antre de l’apaisement où règne la plénitude.
Suspendre notre imaginaire au seuil de nos rêves, nous glisser dans ce diaporama écologique, nous identifier à ces paysages, me donnent envie de faire de mes regrets la tour Effel de mes espoirs les plus fous.
D’un appétit gargantuesque, les nuages étirés par le vent avalent ces quelques traînées blanches de fumée issues de cheminées frileuses et voilées par l’ardeur des premiers rayons de soleil printaniers.
J’aime écouter le bruit du silence, j’aime le beau orphelin des regards, j’aime la discrétion de cette pudeur maladroite. J’aime parfois laisser la raison accrochée aux étoiles, j’aime douter pour que passe le temps.
Seule ma Provence bien aimée ne se dévêt point du camaïeu de ses pastels, les saisons n’y ont aucune influence sur le cycle du temps, seule sa gourmandise lumineuse la rend jalouse des tapisseries de Laurencin.
Oh oui ! Que ma Provence est belle ! D’un appétit insatiable, mon odorat ne se lasse pas de cette brise fleurant bonne les senteurs de miel, les pieds de thym sauvage aux brindilles ébouriffées presque quelconques d’apparence.
Oui, j’aime Dame Nature, ses éléments, ses colères. Je voudrais pouvoir déposer champs de coquelicots sur l’autel de ses orages. L’alliance du Bien et du Mal n’est-elle pas le trait d’union d’un infime équilibre d’espoir ?
J’aime observer ses collines pisser en sources d’eau limpide, impassibles. J’aime caresser les caprices de mon ouïe sensible au bruissement des gouttes d’eau se dispersant en chapelet et qui d’un floc-floc cadencé s’écrasent dans ce bassin de vieilles pierres taillées par la corne d’une main assurée et experte.
Il est temps pour moi de rebrousser chemin, la faim titille le creux de mon estomac jusqu’à me déconcentrer des merveilles qui m’entourent. Je quitte cet écrin non sans regret. Instinctivement j’en fixe les souvenirs au plus profond de mon être. À présent la seule pensée du bol de chocolat qui m’attend fait naître en moi une grande excitation.
Je vous promets, chères lectrices et lecteurs d’écrire mon roman aussitôt ce festin matinal terminé. Comment s’adonner à la grâce de l’écriture sans les apports énergétiques d’un copieux petit déjeuner ?
Quelque peu essoufflé j’arrive à la maison, les poumons remplis de cet élixir de jouvence, batterie de cuisine de circonstances en avant ! Voilà déjà mon chocolat sur le feu ! Plus il chauffe, plus ces volutes parfumées aiguisent mes pap

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