229
pages
Français
Ebooks
2020
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Ebook
2020
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Publié par
Date de parution
08 avril 2020
Nombre de lectures
7
EAN13
9782898034176
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Publié par
Date de parution
08 avril 2020
Nombre de lectures
7
EAN13
9782898034176
Langue
Français
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1 Mo
Copyright © 2011 Lauren Dane
Titre original anglais : Bound by Magick : Heart of Darkness
Copyright © 2020 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée avec l’accord de The Berkley Publishing Group.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Sarah Bilodeau-Mostert
Révision linguistique : L. Lespinay
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier : 978-2-89803-415-2
ISBN PDF numérique : 978-2-89803-416-9
ISBN ePub : 978-2-89803-417-6
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Au cœur des ténèbres / auteur, Lauren Dane ; traducteur, Sophie Beaume.
Autres titres : Heart of darkness. Français
Noms : Dane, Lauren, auteur. | Beaume, Sophie, 1968- traducteur.
Description : Mention de collection : Unis par la magie ; t. 1 | Traduction de : Heart of darkness.
Identifiants : Canadiana 20190040351 | ISBN 9782898034152
Classification : LCC PS3604.A53 H4314 2020 | CDD 813/.6—dc23
Ce livre est pour Linda Sue qui a toujours fait passer sa famille avant elle-même. Je t’aime, Maman .
Chapitre 1
M eriel s’assit et prit des notes pendant que sa mère parlait à l’autre bout de la table. La lumière pâle et tardive de l’automne projetait des ombres à travers les fenêtres qui se déployaient sur le mur opposé de la salle de conférence. L’espace ressemblait davantage à un cabinet d’avocats, avec son horloge imposante et ses photos en noir et blanc encadrées, qu’au siège social d’un clan de sorcières. Un espace ennuyeux, sans attrait, qui semblait n’avoir aucune personnalité. C’était probablement un choix délibéré, mais Meriel pensait que c’était absurde de prétendre n’avoir aucun goût quand on était quelqu’un d’aussi butée qu’Edwina Owen. Mais ce n’était pas à elle de faire des choix de décoration. Pas encore, en tout cas.
Alors, elle s’assit dans une chaise relativement confortable autour d’une table délibérément imposante, entourée des mêmes 15 personnes avec lesquelles elle avait passé toutes ses journées depuis sa plus tendre enfance. À quel point était-ce frustrant qu’un jour comme celui-ci lui fasse encore rêver à l’école de droit ? Mais à quelle sorte de cinglé l’école de droit pouvait-il manquer ? Par contre, lorsque Meriel excellait à l’école de droit, c’était sans le contexte qu’elle vivait actuellement : la prochaine à régner, la princesse. La royauté magique. Bla-bla-bla… Là, elle était juste une autre élève brillante dans une pièce remplie de gens aussi intelligents et, dans bien des cas, plus intelligents qu’elle. Ce genre de parcours mouvementé lui était inconnu, jusqu’à présent.
Mais il s’agissait de son avenir et elle le prenait au sérieux, même si elle avait plein d’autres choses à faire. Meriel n’avait vraiment pas le temps pour s’occuper de ce mandat, mais Nell, l’enquêteuse du clan Owen et sa meilleure amie, était encore en lune de miel et ne serait pas de retour avant quelques jours.
Gage, le commandant en second de Nell, serait un bon remplaçant. Mais aussi longtemps qu’Edwina dirigerait le clan Owen, Meriel devrait prendre la relève en cas de besoin. Alors, plutôt que de travailler dans la salle du courrier ou de faire fonctionner les photocopieurs, l’entraînement serait consacré au fonctionnement général du clan Owen.
Peu importe, au moins elle sortirait de chez elle pour la soirée au lieu de rester assise à lire des documents juridiques ou commander un film sur demande et manger trop de rouleaux impériaux. Hum, des rouleaux impériaux …
La pause dans le débit d’Edwina signifiait qu’elle s’attendait probablement à une réponse et qu’il était temps de prêter attention au lieu de penser à des délices frits pleins de glucides.
Elle s’assit, le dos droit, et posa les yeux sur ceux de sa mère :
— J’ai le dossier. Nell m’a fait un compte rendu avant de partir. Je vais aller au club ce soir pour voir par moi-même ce qui se passe.
Elle continua à soutenir le regard de sa mère. Il était préférable de ne pas faire preuve de faiblesse devant Edwina, chef du clan Owen, car certains prédateurs dévoraient leurs bébés, Meriel le savait. Lorsqu’elle avait passé cette remarque à sa mère, celle-ci avait répondu : « Alors, tu ne devrais jamais me donner une raison de le faire. » Pas vraiment chaleureuse et délicate, sa mère…
— Amène Gage avec toi.
Ce n’était pas une demande. Très peu de ce qu’Edwina ordonnait était une demande. Dans ce cas, comme souvent, elle avait raison. Ce n’était pas comme si Meriel avait l’habitude d’avoir des gardes du corps avec elle. Elle n’était pas sans défense, mais elle n’avait aucun problème à avoir un expert avec elle.
Gage qui se trouvait près de la porte dit :
— Je passerai prendre Meriel à 22 heures.
Edwina sembla très contente que tout le monde suive son commandement, mais Meriel eut du mal à contenir un sourire.
— Excellent. Tu me mettras au courant demain matin, dans ce cas.
Edwina la libéra d’un geste du bout des doigts. Meriel accepta avec joie et sortit le plus vite possible de la pièce.
— Elle me fait peur, dit Gage en croisant Meriel dans le couloir alors qu’elle se dirigeait vers son bureau.
Elle évita de lorgner les fesses de Gage et les endroits usés de son jean qui affichaient ses formes. Ce ne serait pas chic.
Meriel, qui n’avait pas de fantasmes à propos d’un de ses collègues, essaya d’adopter une attitude professionnelle pendant environ cinq secondes avant de simplement rouler des yeux.
— Peu importe. Elle veut que tu aies peur, elle aime ça. Ça l’excite même. Certains hommes aiment ça. Mon père, par exemple… Je ne sais pas pourquoi j’ai soulevé ça parce que, beurk .
Elle secoua la tête pour se débarrasser de cette pensée. Ah oui, les fesses de Gage. Elle sourit à cette image mentale beaucoup plus appétissante.
— Je te verrai ce soir alors ? Pour que tu puisses protéger mon honneur et le reste.
Il sourit.
— Je pense que le reste est génial et je suis sûr que tu peux te protéger toi-même. Mais oui, je serai là, tambour battant. À bien y penser, sans tambour, ce serait bruyant et agaçant, mais je serai là.
Gage s’éloigna nonchalamment et elle jeta un dernier coup d’œil à ses fesses. Elle n’était pas une sainte après tout. C’était un derrière spectaculaire qui, comme tout chef-d’œuvre, se devait d’être admiré. En tant qu’Américaine, elle s’en faisait un devoir sacré.
• • •
Meriel traversa rapidement la suite des bureaux qui longeaient un côté de l’immeuble. Le siège du clan Owen occupait tout le trentième étage d’un gratte-ciel du centre-ville de Seattle. Il ressemblait à n’importe quelle autre entreprise, avec un secrétariat, un service juridique, des comptables, des représentants commerciaux. Cependant, leurs employés étaient tous des sorciers.
Douze générations de femmes Owen avaient géré le clan. Les premières sorcières du clan Owen s’étaient installées en Californie en 1847. Elles avaient parcouru du chemin depuis les opérations illicites d’alcool et de marchandise, qui leur avaient donné leurs premières racines financières dans la région. Maintenant, le clan était une entreprise de plusieurs millions de dollars, fort d’une puissance incontestée dans le monde de la sorcellerie.
Comme toutes les premières-nées du chef du clan Owen, Meriel avait été façonnée pour mener. Éduquée, formée, modelée pour être le type de sorcière, le type de femme qui pourrait rassembler le clan et le maintenir prospère et puissant pour les prochaines générations.
Edwina n’avait pas été le genre de mère à embrasser les petits bobos et à cuisiner des biscuits. Elle avait habitué Meriel à être coriace et perspicace. Mais Meriel aimait croire qu’elle avait hérité de cette perspicacité sans trop d’efforts.
Mais un jour, Meriel embrasserait les petits bobos et cuisinerait des biscuits tout en réussissant à mener le clan Owen.
Elle s’arrêta devant le bureau de son assistant, ramassa le courrier et les messages, puis referma la porte en sortant.
La journée avait été assez agréable et, pour un moment, elle détourna son attention de son travail pour admirer la beauté de l’eau, qui scintillait au soleil, et les traversiers qui parsemaient le Détroit.
Avec un soupir satisfait, elle enleva ses chaussures et ouvrit le dossier sur son bureau : le dossier portant sur l’homme qu’elle allait rencontrer ce soir.
Cet homme, Dominic Bright, venait de s’installer à Seattle et avait ouvert une boîte de nuit au beau milieu du territoire Owen. Pendant des mois, ils avaient cru que ce club était pour des humains normaux, c’est pourquoi ils ne l’avaient pas remarqué au début.
Meriel ne savait pas exactement quand il avait ouvert la partie du club réservée aux sorciers, les Autres. Mais depuis quelques mois, il utilisait la magie du clan Owen pour alimenter certains sorts, et cela leur avait pris deux semaines avant de le remarquer.
D’une, cela l’énervait qu’il ait fallu autant de temps pour le découvrir.
De deux, malgré son agacement, cela l’impressionnait.
Qu’importe ce qu’il était, Meriel avait compris qu’elle ne devait pas le sous-estimer. Elle n’avait pas encore obtenu le statut complet de membre du conseil, mais elle n’était pas stupide. Elle était cependant curieuse .
Un coup rete