Au-delà d une rencontre
282 pages
Français

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Au-delà d'une rencontre , livre ebook

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Description

« Quand il leva les yeux sur elle, son cœur fit un bond dans sa poitrine. Sam en fut surpris lui-même. C’était la première fois que cette sensation lui parcourait le corps. Il voulait s’arrêter pour lui parler mais en fut incapable. Tout allait très vite et en même temps, c’était comme si le temps s’était arrêté. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 avril 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342003857
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Au-delà d'une rencontre
Delphine Gémin
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Au-delà d'une rencontre
 
 
 
 
1.
 
 
 
Paris
Assise dans son lit, Léonore considéra qu’il était temps de se reprendre en mains. Cela faisait déjà plus de six mois que son divorce était prononcé et elle vivotait encore sans trouver ses repères. Elle pensait que la séparation aurait été plus facile, moins perturbante, étant donné qu’elle vivait déjà quasiment seule avec sa fille. Stéphane, son ex-mari, représentant dans les fenêtres, sillonnait la France et n’était que très rarement à Paris la semaine. Ils se retrouvaient le week-end pour des ballades en famille mais Stéphane était en permanence fatigué de ses semaines éreintantes. Pour finir, les week-ends étaient progressivement devenus identiques aux semaines. Enfin maintenant, elle comprenait un peu mieux pourquoi il fuyait le domicile conjugal… La jeunette avec qui il passait ses soirées en déplacement lui avait fait tourner la tête.
— Allez ! Assez rêvassé ! Je n’ai rien à lui envier à cette gamine, d’accord elle a huit ans de moins que moi mais je suis encore bien conservée pour mon âge ! s’exclama Léonore en sautant du lit.
Aurore apparut dans l’embrasure de la porte au même moment :
— Je ne suis pas une gamine.
— Mais non, ma chérie, ce n’est pas de toi que je parlais, c’était d’une autre personne, ne t’inquiète pas. Viens nous allons prendre le petit-déjeuner avant que papa ne vienne te chercher.
Au début, de ne pas voir sa fille pendant deux jours et la moitié des vacances scolaires avait été difficile mais, au fur et à mesure, elle avait essayé de profiter de ses moments de solitude pour réfléchir à ses choix de vie. Elle se recentra sur des choses qu’elle avait toujours voulu faire sans jamais en prendre le temps, comme la sculpture. Elle s’était même créé son espace « atelier sculpture ». Celui-ci était modeste, la place étant réduite dans leurs trois pièces, mais cela lui suffisait pour laisser libre cours à sa créativité. Elle avait commencé à exposer ses œuvres dans son appartement et, de ce fait, à subir le regard des autres. Elle devait se l’avouer au fur et à mesure des compliments ou critiques qu’elle recevait, cela renforçait sa motivation et son envie de sculpter.
Elle profitait aussi de ses week-ends en célibataire pour voir ses amis et passer du temps avec Agathe. Agathe était sa meilleure amie depuis l’université et était dorénavant LA personne sur qui elle pouvait compter. Elles s’étaient rencontrées pendant leurs études et avaient passé, ensemble, un trimestre en Grande-Bretagne pour peaufiner leur anglais. Cela avait eu l’avantage de les rapprocher. Avec tous ses déboires cette dernière année liés à son divorce, Agathe avait été présente plus que jamais pour lui remonter le moral et la sortir du trou dans lequel elle allait s’enfoncer. En plus, elle avait connu la même situation que Léonore l’année précédente. C’est avec une force que Léonore ne lui connaissait pas encore qu’elle avait remonté la pente et refait surface à une vitesse impressionnante. Certes, Agathe n’avait pas d’enfant ce qui simplifiait une séparation mais la douleur causée par l’échec et l’abandon était similaire. Léonore voulait maintenant prendre exemple sur son amie et s’extraire de cette morosité qui lui collait à la peau. Et cela commençait dès aujourd’hui par un relooking ! Elle en avait assez de ses vieux habits démodés et fades. Elle voulait de la couleur, du neuf et des affaires un peu plus saillantes, sexy même.
— Pourquoi pas de plus grands décolletés ? pensa-t-elle en regardant ses seins fermes et rebondis dans la glace.
Elle sortit de son armoire un vieux tee-shirt, déformé par les années, en se disant qu’à son retour elle le jetterait.
— Ce serait déjà une première étape dans mon nouveau moi… Et maintenant mes boucles d’oreilles si j’arrive à les remettre depuis tout ce temps !
Elle venait juste de terminer de se maquiller, maquillage discret pour éviter un changement radical dès le premier jour, quand la sonnette retentit.
C’était Stéphane qui arrivait avec quelques minutes d’avance pour récupérer Aurore qui partait avec son petit sac à dos pour le week-end.
— Au revoir maman, bon week-end.
— Bon week-end ma chérie, amuse-toi bien. Et n’oublie pas de revoir ta poésie pour lundi.
— Pas de problème, lui répondit Aurore en lui faisant un câlin comme Léonore les aimait, enlacée contre sa fille, la tête blottie dans le cou.
Après quelques minutes d’errance, cela faisait toujours un vide quand elle partait, elle finit de se préparer pour rejoindre Agathe au métro Denfert-Rochereau. Une chance quand Agathe était arrivée à Paris, elle avait trouvé un appartement à proximité du sien. C’était pratique pour se voir et elles pouvaient rentrer ensemble de leurs soirées, ce qui les rassurait toutes les deux.
De toute façon, elle pouvait se permettre d’arriver quelques minutes en retard Agathe n’était jamais à l’heure. C’était souvent un sujet de discorde entre elles. Léonore ne supportait pas d’attendre et considérait qu’être à l’heure était une marque de respect pour autrui.
Évidemment, malgré le quart d’heure de battement qu’elle s’était octroyée, elle attendit Agathe encore dix minutes. Heureusement le temps était clément et, en ce début de printemps, les températures étaient remontées et le soleil faisait quelques apparitions. L’attente s’avéra plaisante.
Avec son imper rouge, Agathe ne pouvait pas passer inaperçue et c’est avec un sourire éclatant, comme à son habitude, qu’elle la salua :
— Coucou ma belle ! Comment vas-tu aujourd’hui ? Mais dis-moi tu as mis des boucles d’oreilles, elles te vont super bien ! Bon, tu es prête pour une journée de folies et de dépenses ? Ton budget est sans limite j’espère ?
— Rassure-toi, ma prime de printemps ne sera pas longtemps sur mon compte ! J’ai de quoi changer ma garde-robe ! Enfin dans la mesure du raisonnable bien sûr !
— Pas de restriction aujourd’hui, c’est le mot d’ordre !
À la fin de la journée, elles retournèrent chez Léonore avec une quantité de sacs impressionnante. Léonore avait maintenant de quoi faire envier plus d’une. Avec sa silhouette élancée et sa chevelure blonde qui lui arrivait presque à la taille, elle reflétait une beauté naturelle. Elle n’avait jamais eu besoin d’artifices pour que les hommes se retournent sur son passage, elle en avait conscience mais n’en avait jamais abusé. Quand elle croisait le chemin d’une autre personne, elle ne laissait pas indifférente. Tout en elle donnait envie d’aller lui parler et de la connaître. Tant par son physique que par l’aura qu’elle dégageait.
 
Léonore et Agathe passèrent la soirée à réessayer les petits hauts, les chaussures, les jupes, à coordonner les différentes pièces tout en dégustant un Côtes de Bergerac dont elles raffolaient tant toutes les deux.
— Maintenant que tu as la panoplie complète de la parfaite séductrice, plus de scrupule ni d’hésitation ! Tu vas retrouver une âme sœur très vite, lui dit Agathe en levant son verre de moelleux.
— À ta nouvelle vie ma belle !
— Oh ! Pas si vite, tu sais que je ne suis pas encore prête, ça va mieux c’est sûr, mais j’apprécie vraiment ces moments de célibat. Tu sais, ça faisait quand même un sacré bout de temps que j’étais avec Stéphane. Tu imagines, je le connais depuis le lycée… Et pour le moment je n’ai pas du tout envie de me relancer dans une relation. En plus, j’adore nos soirées filles et je ne suis pas prête de les sacrifier !
— Oui rien ne vaut le papotage mais quand même ça fait du bien de partager des moments de complicité avec la gente masculine aussi !
— Toi depuis quelques temps on ne peut pas dire que tu ne la croises pas la gente masculine… peut-être un peu trop, tu ne crois pas ?
— Oh rabat-joie, je m’amuse c’est tout ! Allez à nos futures rencontres !
— Je pense que les miennes seront un peu plus espacées que les tiennes quand même, lui rétorqua Léonore avec un vague sourire.
 
 
 
2.
 
 
 
Los Angeles
— Mais c’est quoi cette chose immonde qu’ils m’ont mise sur le plateau ? s’écria Sam en donnant un grand coup de poing sur la desserte qui se brisa en deux dans un fracas énorme.
Tout ce qu’il y avait dessus vola et la pagaille qui se trouvait au niveau du salon était, à présent, du même acabit que le reste de la suite. Sam faisait les cent pas dans le salon en injuriant tout ce qu’il voyait. Il n’y avait plus de cohérence dans ses propos. Cela passait de la chaise, à la serviette, à son agent qui se trouvait malheureusement dans la pièce au moment de sa énième crise de folie. Toute cette scène avait commencé par un œuf mal cuit.
— Décidément c’est de pire en pire pensa Paul, son agent, qui, d’un caractère pourtant patient, se demandait s’il allait continuer à suivre les frasques de Sam.
Sam était la star du moment. C’était un fait incontesté mais vraiment que faire avec son comportement odieux avec tout le monde, ses caprices à répétition, ses sautes d’humeur ?
Paul craqua au bout de trente minutes d’une scène qui n’en finissait pas. La chambre était dans un état lamentable et Sam au bord de l’hystérie.
— Écoute-moi bien Sam, lui hurla Paul. Tu continues comme ça avec ton comportement inadmissible et je me casse. Je te jure tu ne retrouveras personne sur la place pour te prendre en charge, ta réputation n’est plus à faire. Alors je te laisse un seul choix : soit tu te reprends et tu t’améliores soit je vais voir ailleurs.
C’était la première fois que Paul s’énervait devant

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