Ayden - Tome 1 : Renaissance
208 pages
Français

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Ayden - Tome 1 : Renaissance , livre ebook

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Description


Une maladie mystérieuse, une famille qui cache plein de secrets, une nouvelle vie dont elle se serait bien passée !


Quand elle finit à l’hôpital suite à une crise, Ayden doit s'exiler à la campagne, chez une grand-mère dont elle a peu de souvenirs. Elle seule est détentrice d'un remède qui la soulagera de ses maux. Cette fameuse maladie qui touche les filles de sa famille depuis des générations, elle en est malheureusement victime...


Sa nouvelle vie commence alors, entre tisanes de plantes et rentrée scolaire. Alors qu’elle se fait de nouveaux amis, Ayden fait la rencontre de Cassandra Vesari, une jeune fille à part qu’elle prend sous son aile. Sauf qu’à côtoyer Cassie, elle se heurte à son frère, Luca. Froid, hautain, il semble la détester au premier regard, mais malgré leur animosité réciproque, il la fascine.


Entre sa grand-mère un peu loufoque et la famille Vesari, la jeune fille va découvrir un monde obscur dans lequel elle a un rôle majeur à tenir.


Au péril de sa vie.


Et de son cœur...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782381510620
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© Elle Catt, 2021
© Éditions Plumes du Web, 2021
82700 Montech
www.plumesduweb.com
ISBN : 978-2-38151-062-0

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’Auteur ou de ses ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
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Prologue
Oh non ! Ce n’est pas possible ! Pas maintenant…
J’ai toujours eu conscience que je n’étais pas comme tout le monde. Et ce, depuis que j’ai l’âge de réfléchir. Mais aujourd’hui, plus que jamais, ce sentiment me submerge lorsque les lumières blafardes des néons deviennent floues et que le visage de Marie se cache brutalement derrière un voile opaque.
J’entends la voix de monsieur Carl, le prof de psychologie, qui résonne dans l’amphithéâtre, mais je me sens carrément détachée de tout ce qui m’entoure. Mon existence est subitement mise entre parenthèses, alors que la vie continue autour de moi. Je me sens isolée du reste du monde, engoncée dans une petite bulle imaginaire qui se rétracte jusqu’à m’étouffer.
Puis un élancement douloureux parcourt mon corps, accompagné de picotements désagréables qui affluent par vagues, du bout de mes doigts à mes orteils. J’ai l’impression que je vais imploser. Jusqu’à ce qu’une voix inquiète se distingue dans le bourdonnement incessant qui agresse mes oreilles.
Ayden, ça va ? demande mon amie en posant sa main sur mon bras.
J’aimerais lui répondre. Mais j’en suis incapable. Je me contente de respirer de grandes bouffées d’air pour ne pas crier. Ma tête est prise dans un étau qui n’en finit pas de me comprimer, ma vue se brouille. Comme si quelqu’un s’amusait à allumer et éteindre la lumière à une vitesse effrénée. J’ai envie de vomir, je porte la main à ma bouche pour réprimer un haut-le-cœur.
La voix du prof s’estompe, jusqu’à devenir un murmure incompréhensible. Marie me secoue le bras avec plus de force pour me faire réagir, mais je ne la vois plus. Je ne l’entends plus. J’ai l’impression d’être au bord de l’anévrisme, que mon cerveau va lâcher.
Les maux de tête deviennent insupportables et m’obligent à cesser toute lutte. Alors je me laisse aller, emportée par la douleur. Et tandis que je sombre dans les méandres de mon subconscient, le cri de mon amie vient percuter mes tympans, comme un signal funeste.
À cet instant précis, brusquement, tout devient noir.

1. Changement de vie
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis inconsciente, mais lorsque j’émerge de ma bulle comateuse, j’ai l’impression que cela fait seulement quelques secondes que j’ai perdu connaissance.
L’odeur de l’éther m’agresse les sinus et ravive ma nausée. Il ne m’en faut pas plus pour comprendre que je me trouve sur un lit d’hôpital. Je tente d’ouvrir les yeux. En vain. Pas plus que je n’arrive à me relever.
Ma main explore machinalement mon visage. Je suis surprise de le découvrir recouvert de bandages et de compresses.
Qu’est-ce que… ?
La suite de ma phrase reste en suspens dans ma tête, comme si les mots venaient mourir dans ma bouche avant même de franchir mes lèvres. La panique s’empare de moi, incontrôlable, sournoise. Alors je balaye l’air autour de moi à la recherche d’un point d’ancrage, mais la seule chose que je trouve, ce sont les bras d’Erine.
Erine, ma mère, que j’ai pris l’habitude de nommer par son prénom. À sa demande, parce que l’appeler « maman » devant ses conquêtes lui donnait le sentiment d’être trop vieille.
Wow ! Ça doit être grave, pour qu’elle se déplace jusqu’ici. Malgré mon sarcasme, la trouver à mon chevet me soulage. Avec une voix étonnamment douce, elle m’explique rapidement la situation.
Chut, chérie. Ne cherche pas à ouvrir les paupières. Tu ne peux pas. Tu as fait une sorte de malaise qui a provoqué la rupture de plusieurs petits vaisseaux sanguins. Tes yeux sont gorgés de sang et les médecins ont préféré te mettre un bandage pour éviter que la lumière ne t’agresse.
Ah, OK ! Maintenant, je comprends mieux le cri d’horreur de Marie quand elle m’a regardée. Elle a dû paniquer en me voyant avec des yeux de chouette albinos.
L’ophtalmo a dit qu’il n’y avait pas grand-chose à faire, si ce n’est attendre que l’afflux sanguin se résorbe de lui-même. D’après lui, le sang va finir par s’évacuer dans quelques heures. Mais pour ça, il te faut du repos.
Bien ! Et les raisons de ce malaise ? On en parle ? Eh bien, non ! Parce que je n’arrive pas à sortir le moindre son !
Les mots « sorcière » et « diablesse » résonnent dans mon esprit comme des attaques sournoises. Et alors que je repose la tête sur mon oreiller, la panique se réinstalle confortablement à l’intérieur de moi. J’ai l’impression d’être enfermée dans mon corps. Comme paralysée. C’est horrible. Un sursaut de frayeur me fait serrer les dents.
Bon sang ! Est-ce que je vais rester coincée comme ça longtemps ?
Ma mère m’apporte quelques réponses. On dirait qu’elle a lu dans mes pensées.
Les médecins veulent absolument te faire passer des tests. Ils pensent qu’ils pourront nous en dire plus.
Ouais, c’est ça...
Mes doigts tordent les draps pour calmer mon irritation. J’aimerais bien voir sa tête à ce moment-là. Je suis certaine qu’il y a une petite lueur sardonique dans son regard. Celle qui la caractérise si bien. Je l’imagine parfaitement mettre les médecins au défi de trouver quoi que ce soit.
Je tapote le matelas pour marquer mon mécontentement, mais ma mère attrape ma main et la porte à ses lèvres.
Laissons-les faire leur travail, tu veux bien ? En attendant, profites-en pour te reposer. On aura tout le temps de parler ensuite…
Elle ne perd rien pour attendre !
Je bouillonne. J’ai hâte de sortir de mon mutisme pour qu’on ait une petite discussion.

Ça fait maintenant deux jours que je me tape toute une batterie d’examens à la con qui sont parfaitement inutiles dans ma situation. Mais les toubibs veulent ABSOLUMENT trouver la cause de ce qui m’est arrivé. Tu parles ! Je suis sûre qu’ils se sont lancés dans une course à l’échalote pour gagner les faveurs de la magnifique – et non moins manipulatrice – Erine Kerdall.
Et moi, je n’ai pas d’autre choix que de me plier à cette mascarade.
Bien évidemment, aucun des médecins de cet établissement n’a la capacité de trouver ce qui cloche chez moi, parce qu’il n’y a rien dans leurs analyses qui indique que j’ai un problème. Les IRM et autres scanners sont unanimes : je suis en pleine forme !
Alors quoi ? Erine va-t-elle les laisser me persécuter encore longtemps avant de me faire sortir de ce fichu CHU ?
Heureusement, on m’a enlevé mes bandages et j’ai retrouvé l’usage de la parole. Lorsqu’au bout de quarante-huit heures, Erine me rend enfin visite, je peux voir son petit manège de mes propres yeux.
Erine. Ma mère. Ça peut paraître étrange, mais je l’appelle rarement « Maman ». Peut-être à cause de notre relation si particulière…
Dès qu’elle s’assied sur le fauteuil à côté de moi, je libère ma frustration des dernières heures et l’attaque de front.
Maman... Tu ne pourras pas éviter le sujet éternellement.
Mais elle esquive, une fois de plus.
Tu travailles beaucoup, ma chérie. Le surmenage te guette.
Surmenage ? Non mais elle se fout de moi, là !
Elle cherche par tous les moyens à éviter LE sujet.
Pourtant, elle sait bien que nous devrons l’aborder un jour ou l’autre, parce que je connais parfaitement la cause de mon malaise, même si je l’appréhende. Ce n’est pas dû à la fatigue, comme elle aime le faire croire.
Je soupire de plus belle, lassée de son entêtement.
Arrête…
Elle me coupe.
Tes études, ton boulot à la librairie… tout ça.
Elle se met à faire les cent pas dans la chambre.
Elle est stressée et meurt d’envie de se griller une cigarette. Ça se voit, rien qu’à la façon dont elle se tripote nerveusement les doigts. Je l’observe d’un œil torve tandis qu’elle poursuit :
Tu sais, ce n’est pas anodin, tout ça. Tu es fatiguée et là, c’est ton corps qui dit tout simplement : « Stop ! ».
Malgré la colère qui gronde en moi, j’admire ses talents d’actrice. Elle en a d’ailleurs certainement usé et abusé auprès de tous les médecins qui se sont occupés de moi depuis mon arrivée. Et je suis même quasiment certaine que c’est elle qui a fait en sorte d’augmenter la durée de mon séjour. Elle est assez diabolique pour avoir joué de ses charmes auprès du chef de service afin qu’il retarde ma sortie.
Pourquoi ?
Parce qu’elle a peur !
Oui. Elle a la frousse de ce qui est en train de se passer...
Mais même si ça me fiche autant la trouille qu’à elle, il est grand temps qu’on sorte les vieilles histoires de famille du placard. Elle a laissé les portes de son passé fermées bien trop longtemps. Il est l’heure de les ouvrir complètement et de mettre un bon coup de balai dans les vieux tabous.
Toute mon enfance, elle a évité LE sujet, seulement là, elle n’a plus d’autre choix que de me raconter la vérité sur notre famille. Toute la vérité, et rien que la vérité !
Maman, je sais parfaitement que ce qui m’arrive n’a rien à voir avec mes études ou mon boulot. Et toi aussi, tu le sais. Même si tu refuses d’accepter la situation, tu ne peux plus esquiver maintenant.
Putain, c’est dingue ! J’ai vraiment l’impression qu’on a inversé les rôles. Que dans cette histoire, je suis l’adulte responsable qui fait la morale à l’ado rebelle. C’est incroyable !
Ma mère s’arrête devant la fenêtre, les yeux dans le vague. Je la vois qui se mord la lèvre, comme si elle cherchait à se réveiller d’un mauvais rêve. Lentement, elle se tourne vers moi, les yeux empreints de résignation, puis soupire.
OK. On va rentrer à la maison, et puis on va faire un break. Toutes les deux. Le temps que tu repr

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